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Néo-féminisme, le HuffPost italien salue la fin des prises mâles ou femelles

18 juillet 2021

Temps de lecture : 2 minutes
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Néo-féminisme, le HuffPost italien salue la fin des prises mâles ou femelles

Temps de lecture : 2 minutes

Il y a toutes sortes de sexismes, mais l’un d’entre eux est particulièrement odieux, le sexisme audio. En effet on y parle de « Jack » ; il en existe de trois tailles, 2.5 mm le plus petit, 3.5 mm le plus courant et 6.5 mm pour la sonorisation professionnelle ; il y a des Jack mâles (ils s’enfoncent dans le Jack femelle) et des Jacks femelles (qui reçoivent le Jack mâle), mais la censure veille.

Amérique nous voilà

C’est le Huff­Post ital­ien du 10 juil­let 2021, sous la sig­na­ture d’Adalgisa Mar­roc­co, qui nous informe. La PAMA, Pro­fes­sion­al Audio Man­u­fac­tur­ers (asso­ci­a­tion améri­caine de pro­duc­teurs d’appareils audio) va révis­er sa séman­tique pour l’épurer de ter­mes triv­i­aux ou choquants. Comme le déclare Karam Kaul, prési­dent de l’association et mem­bre de son comité pour l’inclusion (mer­ci de ne voir dans le terme « inclu­sion » aucune allu­sion sex­uelle), « notre inten­tion est que les mem­bres de la PAMA recom­man­dent l’adoption et la mise en place d’une ter­mi­nolo­gie inclu­sive et cohérente pour tout le secteur ».

Un peu de pratique

Par exem­ple les ter­mes « prise mâle ou femelle » dis­paraîtront et seront rem­placés par « fiche ou prise », le mod­ule « maître esclave » se ver­rait sub­stituer « pri­maire sec­ondaire ». Encore pour­rait-on observ­er pour le deux­ième duo que cette appel­la­tion pour­rait induire un pre­mier et un sec­ond, soit une sorte de hiérar­chie insup­port­able. L’initiative a été soutenue avec ent­hou­si­asme par Kar­rie Keyes, la direc­trice de Sound­Girls qui sem­ble une asso­ci­a­tion fémin­iste du secteur audio, salu­ant la nais­sance d’un lan­gage enfin « neutre ».

Un peu comme les Pré­cieuses ridicules, qui ne par­laient pas de « fau­teuils » mais de « com­mod­ités de la con­ver­sa­tion », ni de « miroir » mais de « con­seiller des Grâces ». Ou comme au temps de la reine Vic­to­ria où on ne devait jamais faire allu­sion au sexe même si on devait le pra­ti­quer tout autant qu’avant ou après.

On pour­rait aller plus loin et sup­primer car­ré­ment le mas­culin et le féminin en faveur du neu­tre. Plus de il ou elle mais ille qui sem­ble recom­mandé en l’adaptant dans cer­tains pays, plus de garçon ou de fille mais gaille ou bien lleçon, pas une table ou un écrou mais u table et u écrou, la mort du lan­gage par régres­sion volon­taire et in fine la mort tout court. Amen.

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