C’est une nouvelle qui fait trembler depuis de longs mois l’ensemble des entreprises françaises de distribution de divertissement. Le 15 septembre prochain, le leader mondial de la diffusion sur internet de films et de séries, Netflix, fort de 50 millions d’abonnés, va commencer à commercialiser ses services « bon marché » auprès du public français.
Déjà présente dans 40 pays, la société de Reed Hastings s’est fixée l’objectif de doubler son nombre d’abonnés en quelques années. Une ambition qui inquiète légitimement ses concurrents mais également les institutions culturelles françaises craignant une nouvelle submersion de programmes américains qui finirait d’enterrer « l’exception culturelle » française.
Selon Rodolphe Bemmer, le numéro deux de Canal+ : « Reed Hastings est un homme étonnant : à la fois visionnaire, capable de prendre des décisions fortes, à l’écoute, simple et un peu joueur. »
Un homme qui en tout cas fait trembler les opérateurs traditionnels du secteur, comme Numéricable qui vient d’annoncer une tentative de riposte. Plutôt que de proposer Netflix à ses abonnés, Numericable a en effet élaboré SériesFlix, une offre concurrente du service de SVOD américain. Ce service de vidéo à la demande payant basé sur des séries devrait être lancé très prochainement, il est actuellement en phase de beta test.
Une stratégie encouragée par le CSA qui incite les médias français à développer leur propre technologie face à l’arrivée de Netflix. « J’ai réuni en mars l’ensemble des présidents des groupes audiovisuels et je les ai encouragés à développer leur propre technologie, ce qu’ils sont en train de faire », a ainsi déclaré le président du CSA Olivier Schrameck dans l’émission « Médias le Mag » sur France 5.