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Nice-matin : du rififi sur les primes de départ ?

27 novembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Nice-matin : du rififi sur les primes de départ ?

Temps de lecture : 3 minutes

Ça bouge dans la saga Nice-Matin. Le 7 novembre dernier, le quotidien en péril a été confié à un groupe de salariés porteurs d’un projet de reprise sous forme de SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Derrière celle-ci, un apport de 8 millions d’euros par Bernard Tapie, qui en profitait pour mettre à la tête du quotidien un proche en la personne de Robert Namias. Nous vous parlions alors d’un « coup de pouce intéressé » de la part de l’homme d’affaires marseillais.

Le quo­ti­di­en trans­for­mé en SCIC s’est vu affil­ié à l’AGS, un régime de garantie des salaires. Il se trou­ve que les jour­nal­istes de Nice-Matin béné­fi­cient, en cas de départ volon­taire dans le cas d’un change­ment de pro­prié­taire, d’une « clause de ces­sion » don­nant accès à des sur­primes bien applic­a­bles dans le cas présent, le jour­nal pas­sant en SCIC. Et ça tombe bien puisque Nice-Matin a réus­si à garder 85% de ses employés. Il reste donc 15% de salariés à indemniser…

Dans le cadre d’un départ, et selon les con­ven­tions du jour­nal, une sur­prime équiv­a­lente à 1 à 2 mois de salaires par année d’ancienneté addi­tion­né à la prime de licen­ciement économique clas­sique doit être ver­sée. On peut com­pren­dre dés lors qu’il s’agisse d’une lourde addi­tion à pay­er pour un jour­nal en crise, en sachant que Nice-Matin dis­pose d’une masse salar­i­ale de plus de 1000 per­son­nes et au moins 150 départs.

Or, selon nos infor­ma­tions, il sem­blerait que les AGS refusent de pay­er les sur­primes de départ pour un motif apparem­ment lié à « un vide juridique ». Une des expli­ca­tions pour­rait être que la SCIC ayant récupérée Nice-Matin avec des départs déjà pro­gram­més, les AGS con­tes­tent l’idée de licen­ciement économique et deman­dent à l’entreprise d’assurer elle-même les indem­nités. Ce qui et pour le moment une rumeur interne, si elle s’avère fondée, ne tardera pas à se véri­fi­er. En effet, si les can­di­dats au départ se ravisent, cela pour­rait remet­tre en cause l’une des bases des accords entre la SCIC et ses partenaires.

De plus tou­jours selon nos sources le quo­ti­di­en perdrait entre 1,2 et 1,5 mil­lions d’euros par mois, si bien que l’avenir pour Nice-Matin ne présage rien de bon.

Olivi­er Bis­caye directeur des rédac­tions du groupe Nice-Matin avait déclaré il y a un an dans le jour­nal Mar­i­anne « Je serais prêt à recon­sid­ér­er mon salaire si Nice-Matin se trou­vait en dif­fi­culté ». Il sem­ble que ce soit le cas.

Crédit pho­to : trois-tetes via Flickr (cc)

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