Après une position dominante dans l’actionnariat du groupe Le Monde, le propriétaire de Free et gendre de Bernard Arnault s’installe dans le Sud. Pour le plus grand plaisir de Christian Estrosi un LR très « macron compatible ».
Une valse à trois temps
Au premier temps de la valse, Niel a repris les 34% de l’actionnaire belge Nethys qui voulait se désengager. Au deuxième temps il rachète les 66% détenus par les 456 actionnaires de la coopérative (SCIC) Nice-Matin. Ces actionnaires qui avaient investi environ un million d’euros (et du temps et de l’énergie) seront indemnisés à hauteur de cinq fois leur mise. Le troisième temps verra l’installation du directeur général de la holding de Niel comme PDG à la place de Jean-Marc Pastorino ancien délégué CGT qui cède son fauteuil. Le directeur des rédactions Denis Carreaux reste à son poste, au moins dans un premier temps.
Plans de départs et de développement
Il faut maintenant sortir de la période de sauvegarde et présenter au tribunal de commerce un plan de continuation. Celui-ci inclurait environ 80 départs « volontaires » parmi les non journalistes. Pour ces derniers la clause de cession est ouverte et pourrait entraîner le départ de 30 à 40 journalistes sur un effectif proche des deux cent.
Au total, reprise des actions, plus indemnités de licenciement plus clauses de cession, plus reprise de la dette, plus investissements techniques, Niel devrait débourser autour de 50M€. Comme le journal perdait 5M€ en 2019 et sera en pertes en 2020, ce n’est pas l’appât du gain qui motive Xavier Niel. De mauvaises langues pourraient dire qu’un groupe informel Niel/Arnault gendre/beau-père soit Le Monde/Le Parisien/Les Échos/Nice-Matin/Var-Matin/Monaco-Matin/France Antilles plus quelques camarades du côté de Paris Normandie voire de La Provence, pourrait représenter une jolie puissance de feu pour 2022. Quand on aime on ne compte pas.