Invité sur le plateau de « Médias, le mag » sur France 5, le directeur général de LCI a estimé que sa chaîne, qui passe sur la TNT gratuite le 5 avril prochain, avait les moyens de résister à la concurrence.
Face à Julien Bellver, ce dernier a essayé tant bien que mal de montrer que LCI pouvait proposer quelque chose de différent que les deux chaînes (BFMTV et i>Télé) déjà en place. Par exemple ? « J’ai cette conviction qu’il y a une place pour une troisième chaîne d’information, la nôtre, qui permette de faire des JT toutes les heures, de faire des rappels de titres toutes les heures, d’avoir les codes d’une chaîne info, avec un bandeau déroulant », a‑t-il déclaré. En somme, tout ce qui se fait déjà…
Mais ce dernier ajoute : « Une fois qu’on a fait ces JT-là, il faut aller sur du magazine d’information. (…) Se poser, se dire pendant trois quarts d’heure, on va s’intéresser à des thématiques différentes. L’information, ce n’est pas que la politique ou l’économie. C’est aussi la science, le bien-être, la santé, la jeunesse, l’environnement… » Là aussi, rien de nouveau sous le soleil.
Pour M. Charbonneau, malgré le fait que deux acteurs sont déjà solidement implantés dans l’information en continu sur la TNT gratuite, et qu’un autre (la chaîne info de France Télévisions) arrive bientôt, LCI pourra tenir le choc. « Il y a eu une décision du CSA, fort d’une étude d’impact, qui a estimé que LCI avait sa place sur la TNT. Vous parlez de trois chaînes, quatre chaînes demain… Il y en a d’autres ! On oublie un peu vite Euronews, France 24 », s’est-il rassuré.
Selon lui, « c’est un débat tellement français de se dire qu’on a trop d’information ! Je discutais avec des confrères de pays, avec des gens de reporters sans frontière… Il y a des pays où on aimerait avoir ne serait-ce que deux chaînes d’info. »
Le slogan de la nouvelle LCI sera : « Vous êtes au coeur de l’info. » Une phrase choisie pour souligner la place du téléspectateur dans la ligne éditoriale. « Ce serait totalement fou de lui donner une couleur politique, ce serait se priver de la moitié des téléspectateurs », jure Nicolas Charbonneau.
Pas sûr que les promesses soient tenues…