Didier Quillot, candidat déchu à la présidence de France Télévisions, n’est plus le seul à poursuivre le CSA suite à la nomination de Delphine Ernotte à la tête du groupe public.
Mardi 9 juin, la Confédération générale des cadres (CGC) des médias a annoncé avoir également déposé une plainte ainsi qu’un recours « en annulation » devant le Conseil d’État. D’après le SNPCA-CGC, syndicat minoritaire à France Télévisions, la plainte s’appuie sur « des soupçons d’abus d’autorité et de manquements à l’obligation de probité du CSA dans la procédure de nomination » et « vise, en particulier, le délit de trafic d’influence ».
Une référence à un rendez-vous, révélé par Mediapart, entre Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA, Delphine Ernotte et François Pinault, proche de François Hollande.
Quant à Didier Quillot, il dénonce un « abus d’autorité ». De son côté, le CSA s’est défendu de toute pression quant à la nomination de Mme Ernotte. « Nous réaffirmons ici solennellement que le délibéré s’est déroulé dans la plus totale indépendance et la plus stricte impartialité, au terme d’une procédure qui a respecté le principe d’égalité entre les candidats et dont chaque étape a été débattue et collégialement acceptée par le Conseil », ont assuré les Sages.