Des changements à la télévision nationale allemande : Aline Abboud, d’origine libanaise et née à Berlin-Est en 1988, présente désormais le journal télévisé sur l’une des principales chaînes publiques outre-Rhin. Dans une interview au journal Taz, elle a récemment déclaré :
« Nous sommes confrontés chaque jour à devoir sélectionner les faits de l’actualité et faire très attention à notre choix de mots. En théorie nous avons l’énorme pouvoir de changer le contenu des informations — ce que nous ne faisons pas, bien sûr.»
De Beyrouth à Istambul en passant par Leipzig
Abboud, qui était auparavant rédactrice en chef du journal télévisé d’une autre grande chaîne publique allemande, a été reporter et a animé le format politique Ceux d’en haut sur “funk”, le service d’informations pour la jeunesse des radiodiffuseurs publics sur Internet, un format qui propose de nombreux programmes de gauche et d’extrême gauche, voire racistes anti-blancs.
Après avoir étudié l’arabe à Leipzig, Istanbul et Beyrouth et obtenu un master, elle a commencé sa carrière en tant que stagiaire à la rédaction du site internet du Bundestag (n.d.t. : équivalent de notre Assemblée Nationale) pour arriver en 2016 à la télévision du service public grâce à la présentatrice Dunja Hayali (LGBT d’origine Irakienne, NDLR), qui lui a confié le poste de rédactrice en chef de l’émission qu’elle présente sur les réseaux sociaux.
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Narcissisme migratoire
À l’écran, Aline Abboud est souvent l’objet d’une mise en scène particulière et de longues séquences dans les films dont elle est responsable. Narcissisme pur ? En tout cas, la caméra présente trop souvent son visage en gros plans énormes, allant jusqu’à montrer un sourcil ou une oreille en détail pendant plusieurs secondes — probablement avec l’accord de l’intéressée.
Abboud est consciente que son ascendance étrangère a favorisé sa carrière, car elle « ne peut pas toujours dire exactement si le fait d’être une femme a été plus déterminant que celui d’être issu de l’immigration ». Ce qui ne l’incite pas à la réflexion mais lui fait dire :
« Nous avons besoin — en particulier dans l’industrie des médias — de beaucoup plus de personnes ayant des perspectives diverses. Il est indispensable qu’il y ait plus de femmes, si possible issues de l’immigration, dans les professions liées au journalisme ».
Une « objectivité » pro-Verts
Ce qu’elle entend par objectivité devient clair, par exemple, dans sa contribution à Ceux d’en haut : Dans une vidéo de dix-sept minutes, seules trois personnes, en dehors de la présentatrice, ont leur mot à dire : la principale candidate des Verts Annalena Baerbock, tout au long de l’émission, Robert Habeck (n.d.t. : homme politique et écrivain, membre des Verts), à deux reprises et une seule fois, pour l’ex-ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière (CDU), connu pour ses sympathies, se sera répandu en appréciations flatteuses sur les Verts, tout comme l’aura fait Habeck avec exubérance. La candidate des Verts aura pu ainsi se présenter sous son meilleur jour sans risquer une approche critique de ses nombreuses déclarations.
On pourrait presque penser que cette contribution du service public, sous la forme d’une vidéo de marketing, a été commandée par le bureau fédéral des Verts. Dans une autre vidéo de la série, ayant pour thème « La campagne électorale. Les stratégies des partis », Abboud couvre plus ou moins de critiques trois partis : la Gauche, la CDU et surtout l’AfD. Les Verts, en revanche, ne reçoivent presque aucun blâme.
Que peut-on attendre alors de la nouvelle présentatrice en termes « d’objectivité, d’impartialité, de diversité d’opinion, d’équilibre », critères impératifs des programmes des services publics, fixés par contrat ? Il n’est pas difficile de trouver la réponse…
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Source : Junge Freiheit, 04/09/21. Traduction AC. Les sous-titres sont de notre rédaction
Photo : capture d’écran vidéo. Source.