Un des signes de non-respect de la déontologie journalistique – les faits d’abord les faits – est l’emploi de mots creux, d’euphémismes. Les violences faites aux personnes et aux biens deviennent des incivilités, les voyous deviennent des jeunes.
Un de nos observateurs de terrain nous signale un flagrant délit. Les voitures brûlées deviennent tellement quotidiennes que la préfecture de Paris a préféré ne plus publier de statistiques sur ce sujet (casser le thermomètre fait baisser la fièvre, c’est bien connu). Et en province ? Dans son édition du lundi 13 novembre 2012 (Tours et agglomération) La Nouvelle République parle de « feux de voitures ». Notre observateur commente : « Ces voitures s’enflamment sans doute toutes seules. »
Source : Observateur de l’Ojim à Tours