Mercredi 8 juin, les participants du mouvement « Nuit Debout » ont à nouveau fait preuve de leur ouverture d’esprit.
Alors que les « Veilleurs », mouvement issu de la Manif pour Tous, comptaient se rendre sur la place de la République, occupée par les « nuitdeboutistes » depuis le mois de mars, ces derniers ont été vigoureusement éloignés. Ils se sont alors déplacés sur un pont du canal Saint-Martin afin de faire leur veillée.
Pendant qu’ils se lançaient dans une réflexion sur la phrase du philosophe Emmanuel Mounier, « tout travail travaille à faire un homme en même temps qu’à faire une chose », des militants d’extrême-gauche les ont rapidement repérés avant de les prendre à nouveau à partie. Des insultes et des coups ont été portés à l’encontre des Veilleurs pacifiques, parfois à l’aide de barre de fer, de poings américains et de matraques, le tout au cri du traditionnel « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos ».
Parmi eux, des journalistes ont également été frappés. Un journaliste du Figaro mais aussi une équipe de TV Libertés, venue filmer l’événement. Frappé au visage et jeté à terre, le reporter de TVL a été sommé d’arrêter de filmer. Son matériel a été cassé et on a tenté de lui dérober les images tournées.
« En avez-vous entendu parler dans la presse ? Avez-vous écouté une déclaration de Manuel Valls ou de Bernard Cazeneuve s’indignant de ces violentes attaques contre la liberté de manifester et la liberté d“informer ? », s’indigne Philippe Milliau, patron de TV Libertés lassé de ce deux-poids-deux-mesures qui varie en fonction de la couleur politique des victimes et des agresseurs. Et de s’interroger : « Devons-nous attendre qu’un journaliste de TV Libertés ou de la réinformation soit lynché à mort par ces nouveaux barbares, pour avoir simplement voulu faire son travail ? »
Mais TVL ne compte pas renoncer pour autant à sa mission de réinformation. D’ores et déjà, M. Millau a lancé un appel aux dons afin de racheter le matériel détruit et, surtout, de réaliser différents reportages, sur les Veilleurs bien-sûr mais aussi sur les casseurs.