Depuis quelques mois, un nouveau site consacré à l’immigration et à la démographie est apparu sur la toile. Le souhait de ses contributeurs de donner une vision rationnelle et dépassionnée du sujet mérite que l’on s’y attarde.
Les lecteurs de l’OJIM ont bien perçu les enjeux de la communication autour de l’immigration. Les médias de grand chemin, une certaine caste universitaire et l’Union Européenne rivalisent d’efforts pour convaincre les Français que, non, il n’y pas beaucoup d’immigrés qui vivent et arrivent en France. Dans ce contexte, l’arrivée d’une voix différente dans le paysage médiatique doit être saluée.
Une information sur l’immigration totalement biaisée
Les tentatives d’enfumage de l’opinion publique sur l’immigration tant par le gouvernement que par les médias de grand chemin, qui relaient docilement les informations officielles, sont nombreuses. Pour ne citer que quelques exemples :
- En décembre 2017, nous soulignions que nombre de médias sont les promoteurs d’une vision engagée de l’accueil des migrants économiques et politiques.
- En mai 2018, nous relevions que la gauche de Saint-Germain-des-Prés réussissait son opération de propagande, en diffusant dans l’opinion publique et les médias la thèse selon laquelle il n’y aurait pas en France de crise des migrants mais une crise de l’accueil des migrants. Une stratégie gagnante : le gouvernement « LREM » a augmenté comme aucun gouvernement en si peu de temps tant le budget de l’État dédié à l’immigration que le nombre de places d’hébergement des clandestins.
- En juillet 2018, nous démontrions que les années 30 était souvent convoquées pour nous convaincre que la maitrise de l’immigration est assimilable aux atrocités commises durant la deuxième guerre mondiale. L’argument massue de l’éternel retour des années 30 contenu dans de nombreux articles aboutit à faire comprendre qu’il n’y a pas de débat : il s’agit de choisir le bien et de se détourner du mal.
- En avril 2019, nous relevions que c’est à travers le prisme selon lequel « la crise migratoire est derrière nous » que de nombreux médias parlent désormais – à tort — de l’immigration légale et illégale en France.
- En février 2020, nous soulignions l’extrême banalisation de l’arrivée en 2019 de plus de 400 000 extra-Européens en France, un chiffre par ailleurs minoré en raison de la sous-estimation du nombre de demandeurs d’asile arrivant.
Les moyens de communication considérables de l’oligarchie au service de la propagande
Pour réussir à faire accepter à la population des arrivées massives d’extra-Européens, l’oligarchie ne recule devant rien. L’Union européenne met une partie de ses moyens financiers considérables au service d’une intense propagande pro-immigration. Pour ne citer que deux exemples, les instances officielles de l’UE ont ainsi élaboré un guide destiné aux ONG et aux journalistes sur ce qui peut être dit, ce qui peut être caché, ce qui doit être absolument tu et le vocabulaire à employer au sujet de l’immigration, comme nous le soulignions en avril 2017.
Nous relevions également en juillet de cette même année les efforts de l’UE pour formater les journalistes à l’occasion de la création d’un prix du journalisme décerné aux plus fervents immigrationnistes.
La pensée unique sévit souvent dans le milieu universitaire
Plusieurs universitaires font preuve d’un extrême conformisme et pratiquent un entre-soi particulièrement manifeste quand il s’agit de parler de l’immigration. De nombreux enseignants et chercheurs n’ont de cesse de vanter les bienfaits de l’accueil sans cesse plus important de ce nouveau prolétariat de substitution que représentent les extra-Européens, parés de toutes les vertus pour notre société.
L’Institut Convergences Migrations est avec son compte Twitter « Désinfox migrations » un modèle en ce qui concerne la minoritation tant des flux migratoires que des nombreux problèmes qui y sont liés.
Le site Migrations en question, qui a comme partenaire Ouest-France, Alliance Europa et l’Université de Nantes, a comme objectif de « poser les bases d’un débat dépassionné et informé sur les migrations ». Mais rassurez-vous, le débat se fait entre gens de bonne compagnie : la fine fleur de l’intelligentsia immigrationniste est de la partie : Hervé Le Bras, Pacal Brice, Catherine Withol de Wenden, etc. Elle ne viendra certainement pas vous dire que l’immigration est un problème majeur en France.
L’OJIM a également consacré de nombreux articles à la monopolisation du débat sur l’immigration sur les radios publiques par des « spécialistes ». Des spécialistes qui à nos yeux sont plus certainement de fervents militants pro-immigration. Comme nous le relevions en février 2020, en s’appuyant sur de nombreux exemples sur les ondes de France culture, la contradiction sur ce sujet est en effet quasi inexistante. Les « spécialistes » à qui la radio publique donne la parole peuvent y exprimer tout à loisir un discours que l’on peut résumer de la façon suivante : la France accueille peu d’immigrés, elle les accueille mal et devrait en faire bien plus.
L’Observatoire de l’immigration et de la démographie : une arrivée bienvenue sur le net
Dans ces conditions de captation du débat public par une caste ne représentant qu’elle-même, l’arrivée d’un nouveau venu, apportant sur son site des articles de qualité et sourcés, et dont l’objectif n’est pas de rassurer les Français mais de les informer, doit être saluée.
L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) tel qu’il se présente :
il « a été fondé en 2020 par un groupe de hauts fonctionnaires et de membres de la société civile (entrepreneurs ou simples citoyens). Il se veut une structure d’étude et d’information relative aux évolutions migratoires et démographiques de la France, destinée aux décideurs ainsi qu’à l’ensemble des citoyens intéressés par ce sujet ».
Les articles ne sont pas signés, ce qui montre la difficulté en France d’afficher publiquement que l’on ne s’inscrit pas dans la doxa immigrationniste.
Les premiers articles mis en ligne sont consacrés aux mineurs non accompagnés, à l’immigration clandestine, à la natalité et l’immigration, à l’immigration et à l’émigration, etc.
Si parmi les articles mis en ligne, celui consacré à l’immigration clandestine nous parait minorer ce phénomène, en raison notamment du nombre de déboutés du droit d’asile et de l’aide sociale à l’enfance qui restent chaque année sur notre territoire, on espère que d’autres suivront et qu’une actualisation des articles en ligne sera faite.
Ainsi, l’article consacré aux mineurs non accompagnés pourrait tenir compte d’une déclaration, il est vrai officieuse, d’un cadre de l’Association des départements de France, selon laquelle les extra-Européens demandant à être pris en charge au titre de l’Aide sociale à l’enfance sont encore plus nombreux en 2020 que les années précédentes. « Les nouveaux entrants seront, pour la seule année 2020, environ 40 000 », aurait affirmé ce cadre au Figaro le 22 septembre. Soit le « stock » de MNA mentionné dans l’article sur le site.
Au-delà de ces enjeux, l’intérêt des différents articles est de mettre en lumière, à partir de sources officielles, que l’immigration ne fait qu’augmenter en France, en dépit du contexte économique et des conflits communautaires qui se multiplient. Un certain « suicide français », pour paraphraser un auteur connu participant à une émission sur CNews…
Une preuve s’il en fallait, qu’en matière d’immigration, l’obsolescence de l’information est à la mesure des flux toujours plus importants de clandestins et de migrants légaux qui arrivent dans notre pays.
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