La presse à scandales a toujours existé. Elle s’est transformée en presse people où on parle de petites coucheries, de petits secrets, d’opérations de chirurgie esthétique, de starlettes qui rêvent de devenir princesses ou de princesses qui veulent devenir starlettes. Ou en presse de délation politique visant la mort sociale de ses adversaires (voir infra). Et il y a toujours pire, exemple Oise Hebdo qui vient de dénoncer le policier qui a tiré sur le jeune délinquant Nahel à Nanterre.
Journalisme de délation
Le journalisme de dénonciation fait florès. C’est le pain quotidien de Médiapart et de Libération, plus quelques sites spécialisés dans la police journalistique comme Street Press, avec souvent les mêmes rédacteurs comme Pierre Plottu ou Maxime Macé. Ils prennent note de ceux qu’ils identifient à la « fâcheuse sphère », et passent un coup de fil ou un courriel à leur employeur, leur école, leur université, leur club sportif, pour qu’ils reçoivent un avertissement ou mieux encore qu’ils soient licenciés ou renvoyés. Un métier certes, et un métier abject.
Voir aussi : Pierre Plottu, portrait
Oise Hebdo fait mieux
Qui aurait pu imaginer qu’un hebdomadaire local révèle le nom de famille, le visage et une partie de l’adresse du policier en détention depuis la mort de Nahel ? Ce dernier « petit ange » avec quinze enquêtes judiciaires à son palmarès.
Ce faisant, la publication Oise Hebdo met directement en danger de mort la famille du policier. Volontairement ? Involontairement ? Boulevard Voltaire fait remarquer que la publication a fait l’objet d’une trentaine d’actions en justice depuis 23 ans, plus d’une par an. Nous ne sommes pas des sycophantes nous ne donnons pas le nom du directeur de la publication de l’hebdomadaire. Si vous en trouvez un exemplaire dans le caniveau, ne touchez surtout pas, prévenez la voirie.
Le journaliste Aymeric Coupé, de @Oisehebdo a délivré ce jour le nom et le lieu de vie du policier placé en détention provisoire.
Ce n’est pas du journalisme mais une chasse à l’homme. Le rédacteur en chef et le journaliste devront répondre devant la justice @MinistereCC
— Benjamin Cauchy (@BenjaminCauchy) July 6, 2023