Première diffusion le 04/06/2019
Télérama fait partie du groupe Le Monde. L’univers des « chrétiens de gauche » auquel se réfère l’hebdomadaire a toujours été marqué par une espèce de schizophrénie vis-à-vis des questions sexuelles : pris entre une tradition de pudibonderie voire de bigoterie et une fascination pour toutes les modes sur le même sujet, trans, LGBT+, écriture inclusive, féminisme castrateur, campagne Me-too etc. C’est dans cette ambiance que deux journalistes de sexe masculin viennent d’être licenciés pour faute grave, la nouvelle direction alléguant des « violences sexuelles et sexistes ».
1984 est en route
Visage d’une rédaction en France en 2019 : la direction commande une « enquête » à un cabinet extérieur pour mettre à jour les possibles agissements « sexistes » fautifs de certains journalistes, masculins exclusivement. Un encouragement tranquille à la délation qui pourrait rappeler certains procès de l’Inquisition : appel à délation par un organisme extérieur (le cabinet Egae, remplaçant le Grand Inquisiteur), témoignages secrets, enquête secrète elle aussi, jugement non pas de Dieu mais de la direction, mise à mort sociale du coupable.
Précisons que nous ne connaissons ni de près ni de loin les deux « coupables », Aurélien Ferenczi, un des responsables de la rubrique cinéma, et le grand reporter Emmanuel Tellier.
Certains ces faits qui leur sont reprochés datent de vingt ans. Les deux incriminés contestent les accusations et ont saisi les tribunaux devant lesquels ils veulent s’expliquer. Leurs avocats parlent « d’incohérences, d’approximations, d’interprétations voire de mensonges ».
Un cabinet de parti-pris
Pour un bon procès d’Inquisition le choix du Grand Inquisiteur est décisif, il orientera les dénonciations, les organisera, les mettra en relief et les reliera entre elles. C’est le cabinet Egae, fondé par la militante féministe Caroline De Haas, qui a été choisi. Ancienne militante de l’UNEF et du PS, ancienne porte-parole de Benoît Hamon et de Cécile Duflot, ancienne conseillère de Najat Valaud-Belkacem, ancienne candidate PC/EELV à Paris aux élections législatives de 2017, De Haas avait toutes les qualités pour devenir Grande Inquisitrice.
Déjà citée lors de l’affaire du LOL, la direction s’agite et veut faire le ménage. D’autant qu’une nouvelle directrice – contestée en interne – est en place et pourrait profiter de l’aubaine pour avancer ses pions, encourager ses soutiens et miner ses opposants. Car l’affaire est grave, un des journalistes en cause a « fait des avances tout de suite » à une jeune journaliste, il « se précipitait sur les stagiaires » et même faisait « des blagues salaces en conférence de rédaction ». Médiapart rapporte les propos de la directrice de la rédaction Fabienne Pascaud « il me matait en permanence », sans que l’on sache vraiment si ce regard lui était destiné à elle ou à une autre.
Campagne de rééducation sexuelle
Toujours cité sur Médiapart : le cabinet De Haas va « continuer à accompagner Télérama, notamment pour avoir un diagnostic partagé sur ce qui a dysfonctionné et ce sur quoi il faut qu’on progresse pour que ça ne recommence pas », explique Catherine Sueur, la nouvelle présidente du directoire. Une réunion à ce sujet est prévue d’ici à l’été. «Tous ces hommes à rééduquer dans leurs comportements, dans leurs relations auxfemmes… ça ne se fera pas du jour au lendemain… », ajoute Fabienne Pascaud ».
Une campagne de rééducation sexuelle est donc en cours à Télérama et sera institutionnalisée. Après la révolution culturelle chinoise, les dissidents étaient envoyés à la campagne soigner les cochons. Nous suggérons à Catherine Sueur, nouvelle présidente du titre, quelques mesures susceptibles de renforcer la morale chrétienne de gauche du titre :
- Port d’un cilice pour les hommes, afin de leur rappeler leur condition de pêcheurs.
- Recrutement exclusif de LGBT+ pour affirmer les droits des minorités.
- Castration chimique des contrevenants au premier avertissement.
- Castration physique définitive en cas de récidive
Amen.