Un de nos lecteurs nous fait remarquer que nous avons mal titré notre article en parlant d’inceste. L’inceste stricto sensu a longtemps été réservé aux cas où existe un lien familial de sang et non pas un lien juridique (beau-père, beau-fils) dans une famille recomposée. On devrait donc parler de viol de mineur par personne détenant autorité, mais la loi a été modifiée pour élargir le cadre juridique aux actes des conjoints sans lien de sang.
Liens familiaux en pagaïe dans le petit monde de la gauche caviar
L’explosion du nombre de divorces (45% des couples) et l’augmentation du nombre de familles recomposées n’épargnent personne pas même le petit monde libéral libertaire notabilisé. Un monde où l’on expose en souriant la photo des fesses d’une adolescente (Camille Kouchner elle-même) dans la salle à manger de la belle villa de Sanary d’Olivier Duhamel. Un monde que Camille Kouchner appelle durement « ces gens-là ». Camille Kouchner et son frère Victor (le prénom a été changé, imprimé ailleurs mais nous respectons son désir de ne pas être nommé) sont les enfants d’un premier lit entre Bernard Kouchner et Évelyne Pisier. Bernard Kouchner et Évelyne Pisier se sont rencontrés à Cuba lors d’un voyage de l’Union des Étudiants Communistes (UEC) dont ils étaient tous les deux membres. Après son divorce, Bernard Kouchner a rencontré ensuite Christine Ockrent, journaliste avec laquelle il a eu un fils. Évelyne Pisier (décédée en 2017) est la sœur de la comédienne Marie-France Pisier, elle-même ancienne compagne de Daniel Cohn-Bendit qui a eu maille à partir avec la pédophilie. Camille Kouchner est la compagne du président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus. Olivier Duhamel, divorcé d’un premier mariage, épouse en secondes noces Évelyne Pisier, ils n’ont pas d’enfants biologiques mais adoptent deux enfants chiliens et élèvent Camille et Victor (ainsi qu’en partie un autre frère de cinq ans plus âgé). C’est Camille Kouchner qui dénonce dans son livre les viols de son frère jumeau âgé de 13 à 15 ans par son beau-père.
Olivier Duhamel, homme d’influence au Siècle et ailleurs
Le Siècle est le club le plus fermé de France. Institution privée de l’oligarchie, le Siècle est à la fois un club informel, un centre d’échanges de services réciproques et un réseau d’influence. Un de nos lecteurs nous a fait parvenir la liste des invités au dîner du Siècle du 26 février 2020. Invitation ne veut pas dire présence, mais le nombre et la qualité des invités ayant un lien direct indirect ou avec les médias laisse songeur. Nous avons respecté l’ordre alphabétique en indiquant le nom et le média concerné. Vous trouverez la liste complète dans notre article du 11 mars 2020 ici.
Pour rentrer au Siècle il faut être coopté selon un processus à la fois informel et formel. Il n’y a pas de critères précis sinon de « compter » dans le monde, que ce soit sur le plan médiatique, économique, politique, militaire, religieux, bref disposer d’une influence. Comme dans la franc-maçonnerie, mais de manière plus ouverte, on ne fait pas acte de candidature, on est «proposé » par deux membres du Club, dont, obligatoirement, un membre du conseil d’administration. L’admission est soumise à un vote : chaque membre du conseil d’administration dispose d’une boule noire (refus) et d’une boule blanche (acceptation). Chaque boule noire vaut deux blanches, trois boules noires valent automatiquement décision de refus. Le candidat adoubé ne devient pas membre tout de suite, il est simplement « invité », situation qui peut durer plusieurs années. Plus tard, le statut de l’invité est à nouveau examiné : il peut alors être coopté comme membre ou exclu de fait.
Olivier Duhamel a été vice-président du Siècle de 2010 à 2012, puis président pendant l’année 2020 avant sa démission début 2021. Il avait succédé à Patricia Barbizet qui avait présidé le Club de 2017 à 2019, elle-même succédant à Jean Veil, un intime d’Olivier Duhamel et son associé dans son cabinet d’avocat. Nous n’avons pas retrouvé sa date d’adhésion. Il n’est pas possible de contacter le Siècle par courriel ou par téléphone. Nous avons écrit au club pour connaître les dates d’adhésion (invité puis membre) d’Olivier Duhamel au Siècle et les circonstances de son élection comme vice-président en 2010 et président en 2020, nous attendons leur réponse.
Bernard Kouchner entre deux feux
Il semblerait que Bernard Kouchner ait ignoré pendant longtemps les agissements d’Olivier Duhamel contre son fils. Mis au courant par ce dernier, celui-ci lui aurait demandé à son père biologique le silence, silence qu’il aurait respecté. Bernard Kouchner a déclaré « Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé. J’admire le courage de ma fille Camille ». Il a sans doute oublié qu’il avait signé lui-même une pétition demandant l’indulgence pour les pédophiles, pétition que vous trouverez en bas de ce texte. Un boomerang douloureux. Vous trouverez en lien la liste complète des signataires, tout commentaire supplémentaire serait inutile.
Publié par Le Monde le 26 janvier 1977
« Les 27, 28 et 29 janvier, devant la cour d’assises des Yvelines vont comparaître pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans, Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckardt, qui arrêtés l’automne 1973 sont déjà restés plus de trois ans en détention provisoire. Seul Bernard Dejager a récemment bénéficié du principe de liberté des inculpés.
Une si longue détention préventive pour instruire une simple affaire de « mœurs » où les enfants n’ont pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont précisé aux juges d’instruction qu’ils étaient consentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si longue détention préventive nous parait déjà scandaleuse.
Aujourd’hui, ils risquent d’être condamnes à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorise et photographié leurs jeux sexuels. Nous considérons qu’il y a une disproportion manifeste d’une part, entre la qualification de « crime » qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés ; d’autre part, entre la caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d’une société qui tend reconnaître chez les enfants et les adolescents l’existence d’une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?).
La loi française se contredit lorsqu’elle reconnaît une capacité de discernement d’un mineur de treize ou quatorze ans qu’elle peut juger et condamner, alors qu’elle lui refuse cette capacité quand il s’agit de sa Vie affective et sexuelle. Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckhart ne retrouvent pas la liberté. »
Parmi les Signataires : Bernard Kouchner. Liste complète des signataires ici.