Olivier Poivre d’Arvor ne sera pas reconduit à la tête de France Culture à la rentrée prochaine.
À l’AFP, celui-ci affirme avoir été « limogé ». « Mathieu Gallet m’a reproché lors d’un entretien jeudi soir de m’être exprimé sans son visa dans deux interviews sur son projet pour Radio France que je qualifiais “d’uniquement construit sur une logique budgétaire et comptable” », explique-t-il, ajoutant qu’il s’est également opposé au PDG de Radio France par rapport à « sa demande d’éviction de producteurs qui se sont manifestés de manière critique pendant la grève de Radio France ». « Je trouve cette décision incompréhensible et irrespectueuse de la liberté éditoriale », a‑t-il jugé.
Du côté du groupe public, on assure que « ce n’est pas un limogeage ». « Olivier Poivre d’Arvor était détaché du Quai d’Orsay pour cinq ans. Ce détachement arrive à son terme fin août et Radio France ne souhaite pas le renouveler », précise la direction. Malgré un « bilan formidable », un « problème de confiance » demeurait entre Olivier Poivre d’Arvor et la Maison ronde, le directeur de France Culture ayant postulé à différents postes ces derniers mois (Centre Pompidou, Parc de la Villette, etc.). « Il s’inscrit dans une logique de départ permanente », note-t-on dans l’entourage de la présidence.
Dans Le Point, le frère de PPDA maintient néanmoins la version du limogeage. Et celui-ci de déclarer : « Le sujet n’est pas tant mon départ mais les moyens qui sont mis à la disposition du service public de la culture. Le budget de France Culture est en baisse cette année et je n’avais plus les conditions d’exercer normalement mon métier. On me demandait des choix éditoriaux que je réprouvais. C’est aussi ce que j’ai dit à Mathieu Gallet. »
« L’ensemble de la Maison ronde manque d’une ligne éditoriale claire autant que d’un projet. Même si France Culture s’est montrée turbulente et agitée pendant la grève, c’est une antenne et une radio pleine de vie, de talents et d’inventivités », a‑t-il conclu.
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