Le 23 février 2014, dans l’émission « Le Supplément », Canal+ diffusait un reportage consacré à Oskar Freysinger.
Un contre-reportage dévoile aujourd’hui la manière de procéder de la chaine cryptée, manière que l’Ojim avait déjà épinglée en septembre dernier à l’occasion d’un reportage sur les Roms dans l’Ouest de la France. Intitulé « ce que Canal+ n’a pas retenu de sa visite en Suisse », on y découvre que les journalistes de Canal+, non contents de qualifier Oskar Freysinger de ministre fédéral (il est conseiller d’État du Valais), ont bâti un reportage pour le moins partial… Ainsi un entretien réalisé avec le chef de la police cantonal est tout bonnement passé à la trappe au montage. Il est vrai que celui-ci y parlait des nouvelles formes de la criminalité itinérante que subit la Suisse, et du poids des délinquants étrangers dans celle-ci…
Les spectateurs français n’auront pas eu la chance non plus de voir le chef de service du système pénitentiaire du Valais, lui aussi coupé au montage pour avoir dit une vérité que Canal+ ne veut manifestement pas entendre, en l’occurrence que trois détenus sur quatre dans sa prison étaient des étrangers… « Je pense que la vérité gêne », commente ce dernier laconiquement… Au final, si c’est la réalité suisse que voulait montrer Canal+ ou si c’est une explication au référendum du 9 février qu’elle recherchait dans le Valais, on peut dire que son reportage est raté. Mais s’il s’agissait simplement de salir Oskar Freysinger, alors c’est en effet réussi. Demeure une question fondamentale posée par le contre-reportage : « En quoi consiste le travail des journalistes ? Diffuser des opinions ou exposer des faits ? »