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Ouest-France à la reconquête des bénéfices

17 août 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Ouest-France à la reconquête des bénéfices

Temps de lecture : 2 minutes

Malgré deux années de pertes consécutives, Ouest-France espère être bénéficiaire en 2014.

Le pre­mier quo­ti­di­en français, qui fêtait la semaine dernière ses 70 ans, n’est pas au beau fixe. En 2012, il affichait un bilan défici­taire pour la pre­mière fois de son his­toire (5 mil­lions de pertes). Un scé­nario qui s’est répété l’an­née suiv­ante, avec 4,8 mil­lions d’eu­ros de pertes.

Son chiffre d’af­faire recule égale­ment de 2%, à 327 mil­lions d’eu­ros, tout comme ses ventes qui ont enreg­istré une baisse de 2,16 % en 2013. Pour­tant, le quo­ti­di­en qui cou­vre 12 départe­ments de ses 53 édi­tions reste le pre­mier jour­nal français, loin devant Le Figaro et Le Monde. Une sta­bil­ité due à « la bonne tenue du portage », qui représente plus de 60 % des ventes.

Du côté des recettes pub­lic­i­taires, on est égale­ment dans le rouge. Celles-ci ont reculé de 7 % en 2013, à 108 mil­lions d’eu­ros, et pour­suiv­ent leur chute en 2014 (-9 % par rap­port à juin 2013).  « La pub­lic­ité com­mer­ciale et les annonces légales sont en baisse, mais la chute la plus forte con­cerne les petites annonces », a souligné Jean-Paul Bouch­er, directeur général délégué du titre.

Pour sor­tir de cette mau­vaise spi­rale, Ouest-France mise sur la hausse de son prix. En mars dernier, celui-ci avait aug­men­té de 10 cen­times pour se porter à 0,95 euros. Aus­si, la direc­tion se penche sur les coûts de fab­ri­ca­tion. Dernière­ment, 35 mil­lions d’eu­ros ont été investis dans l’achat de deux nou­velles rota­tives qui por­tent les capac­ités d’im­pres­sion à 90 000 exem­plaires (con­tre 60 000 actuelle­ment). La pre­mière devrait être util­isée dès l’automne, la sec­onde en 2015–2016, et le quo­ti­di­en prévoit un retour sur investisse­ment dans moins de cinq ans.

Con­cer­nant les charges salar­i­ales, celles-ci ont été réduites par deux plans soci­aux : 158 postes sup­primés en 2012, et 66 départs volon­taires enreg­istrés pour l’in­stant pour ce qui est du sec­ond plan.

Enfin, la carte du numérique est impor­tante pour la direc­tion. Actuelle­ment, le nom­bre d’abonnés en ligne est seule­ment de 22 000. Ouest-France pré­pare une édi­tion du soir sur tablette pour en attir­er davantage.

Crédit pho­to : oper­abis via Flickr (cc)

Pour Jean-Paul Bouch­er, le groupe devrait dégager « un béné­fice de l’ordre de 9 mil­lions d’euros en 2014 » grâce à toutes ces mesures.

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