Les journalistes le nient, mais les commerciaux des régies publicitaires en font un discret argument de vente : l’achat d’encarts publicitaires entraine souvent un « rédactionnel » positif. En clair, si une entreprise ou une collectivité locale veut de bons articles dans la presse locale, il est préférable qu’elle sorte son carnet de chèques et achète de la publicité. Habituellement, l’opération se fait discrètement, de manière à ce que les lecteurs ne se rendent pas compte du marché. Mais il y a parfois des ratés…
C’est exactement ce que chacun a pu constater le 23 juin 2015, dans les éditions Pays de la Loire d’Ouest France. Un grand article y est en effet consacré au parc angevin « Terra Botanica ». Un parc contesté et régulièrement renfloué par de l’argent public. Bref, un parc qui est loin de faire l’unanimité et qu’Ouest-France n’a d’ailleurs pas toujours ménagé. Pourtant, cette fois-ci, l’article est élogieux et la nouveauté du parc y est présentée sous son meilleur jour… Or, que trouve-t-on immédiatement sous cet article très favorable à Terra Botanica ? Un encart publicitaire de… Terra Botanica !
Une maladresse de mise en page qui illustre, encore une fois, le poids de la publicité sur les finances d’un journal et sur les rédactions. Comme le dit le proverbe : qui paye, commande !
Source : Ouest-France