Les séries télévisées ne sont pas neutres politiquement, loin de là. Que ce soit sur Disney, Mubi, Salto et autres Netflix, l’idéologie libérale libertaire, la théorie du genre, le wokisme y sont présents de manière directe ou indirecte. Un Netflix ou un Disney conservateurs sont-ils possibles, réponse au Brésil.
Paralelo, oh, oh !
L’initiative démarre en 2016 à Porto Alegre au sud du Brésil, capitale de l’État du Rio Grande do Sud, 2 millions d’habitants, longtemps administrée par le PT (parti des travailleurs, gauche et extrême gauche). Une ville connue pour avoir abrité le Forum social mondial puis une partie de la coupe mondial de football en 2014.
Comme le dit Le Monde avec dépit, le média est créée par « des jeunes blancs, modernes et de droite », Henrique Viana, Lucas Ferrugem et Filipe Valerim, sans expérience audiovisuelle. Le titre est inspiré de la science-fiction (les univers parallèles) et la chaîne donne la parole à des personnalités jamais invitées dans les médias locaux tous acquis au progressisme, dont un certain Jair Bolsonaro, alors simple député.
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Du streaming classique mais conservateur
Les recettes ne sont pas différentes des chaînes de streaming classiques : dessins animés, clips, musiques, documentaires, reportages animaliers, enquêtes de terrain, et surtout des films et des films, des séries et des séries. Mais la musique idéologique ne cède pas au masochisme ambiant de l’université et des médias du Brésil.
Et ça marche : toujours suivant le quotidien français du soir, la chaîne qui vit de ses abonnements dépassera le million d’abonnés dès 2022, emploie 150 personnes et est bénéficiaire. Un peu comme CNews en France, la chaîne a rencontré son public, un public délaissé par les médias progressistes et en attente d’alternative. Une leçon à méditer en Europe ?