Une belle saison qui s’achève, et une nouvelle pleine de promesses en perspective.
Lancée en 2011 pour réunir les deux compères après leur éviction d’« On n’est pas couché », « Zemmour & Naulleau » se porte de mieux en mieux. Tout d’abord diffusée à 23 heures le vendredi, l’émission produite par Troisième Œil Productions est depuis passée en prime time sur Paris Première. « Ça n’a pas changé notre manière d’aborder les débats. Ni tension ni retenue. Nous avons pris ce changement d’horaire comme une reconnaissance de la bonne santé éditoriale de l’émission », explique Éric Naulleau.
Chaque mercredi, elle réunit de 120 000 à 130 000 téléspectateurs, score tout à fait honorable pour une chaîne payante. « Nous sommes très contents des audiences. (…) Cela a permis à la case du mercredi de progresser de 40 %. Zemmour & Naulleau est la deuxième marque de Paris Première », fait savoir Jonathan Curiel, le directeur général de la chaîne.
Pour cette dernière saison, de nombreux ajustements ont fait leurs preuves. Tout d’abord, le temps de parole à été « rééquilibré », Éric Zemmour ayant tendance à parler plus que son acolyte… L’enchaînement des rubriques a été rythmé, les magnétos améliorés, et Tanguy Pastureau anime désormais une chronique humoristique très appréciée.
La saison prochaine, elle, se prolongera jusqu’aux législatives et sera même rallongée d’une demi-heure afin de permettre plus de développement et de débat, ce débat plus « libre » qui la distingue des autres émissions. « On est là pour discuter, converser, échanger des idées. On ne veut pas à tout prix la petite phrase qui sera reprise dans les autres médias », analyse Éric Zemmour. Ainsi, depuis un an, on y laisse plus de place pour les intellectuels aux avis tranchés. « C’est très agréable de discuter avec eux. C’est stimulant d’échanger avec Finkielkraut », estime Zemmour. Et Naulleau d’ajouter : « Ils n’ont pas la langue de bois d’un homme politique. Ils n’ont pas de fidélité avec tel ou tel parti et, surtout, ils sont en avance sur les thèmes de débat. »
Ainsi la saison prochaine s’annonce-t-elle pleine de promesses. « Nous allons mettre le paquet l’an prochain avec des émissions spéciales au fur et à mesure qu’on se rapprochera de la présidentielle. Il va y avoir de nouvelles rubriques et un peu plus de jeunesse. Il faut que ça jaillisse, que ce soit plus virulent. Bref, que l’on soit sur un vrai ring ! », espère M. Curiel.
Une dynamique encourageante alors que Paris Première cherche à passer sur la TNT gratuite. Pour plaider son dossier, elle dispose de marques fortes comme « La Revue de presse », « Polonium » et, bien sûr, « Zemmour & Naulleau ». « Nous sommes différents avec des émissions qui devancent quelques chaînes de la TNT. Lundi, la Revue de Presse en payant a fait dix fois plus que LCI en clair », souligne Jonathan Curiel, bien décidé à réformer encore la formule de « ZEN » pour lui attirer plus de succès.
Il reste à espérer que la quête effrénée du grand public et du « rythme » à tout prix ne nuise pas à l’âme de l’émission pour la faire ressembler à toutes les autres, à la mode Canal+…