Sale temps pour la presse écrite, le magazine people Grazia du groupe Reworld arrête sa parution hebdomadaire avec 30 licenciements à la clé, Le Parisien supprime des éditions et des journalistes, L’Équipe demande à ses collaborateurs de travailler plus pour gagner moins. À leur tour, les magazines hippiques sont dans la tourmente.
Du football et des sabots
Le propriétaire du groupe Paris Turf est Jacques-Henri Eyraud (majoritaire à 66,5%), également président de l’Olympique de Marseille (OM). Outre le titre éponyme son groupe inclut Paris Courses, Tiercé Magazine, Bilto, Week-End, tous traitant du monde des courses, ainsi que Cheval Magazine et Cheval Pratique, plus orientés vers le loisir. Un groupe respectable qui emploie 200 personnes sans compter les pigistes.
Suppression des courses pendant la crise sanitaire, désertion des parieurs, adieu veaux, vaches, chevaux, le groupe est en redressement judiciaire depuis fin mai 2020.
Xavier Niel au paddock ?
Le groupe pourrait être vendu par appartements, les titres cheval loisir d’un côté, les titres cheval courses de l’autre. L’intersyndicale des journalistes du groupe présente une offre globale sans licenciements, mais le manque d’assise financière du projet est un fort handicap. L’imprimeur Riccobono s’allie avec des spécialistes du secteur dont la chaine télévisée Equidia pour une reprise globale.
L’inévitable Xavier Niel déjà au Monde, à Nice-Matin, à France-Antilles est aussi à la manœuvre avec l’aide de Hugues Quilain, actuel président du directoire. Il pourrait présenter un programme de reprise de l’ensemble avec de synergies avec ses autres titres. Réponse du tribunal de commerce le 22 juin.