Vendredi dernier, 14 décembre, lors d’une conférence de presse, Marine Le Pen a refusé l’accès à un photographe de presse de l’Agence France Presse.
Pour justifier ce refus, Charlotte Soula, sa directrice de cabinet, a déclaré à l’AFP : « Vous vendez des photos d’elle qui sont aberrantes, tellement laides qu’elles frisent l’insulte. » « Ce n’est pas un truc de midinette. On a l’impression que c’est délibéré » a‑t-elle ajouté.
Invitée à s’exprimer à ce sujet sur LCI, Marine Le Pen a considéré « que ces gens font de l’argent sur notre image, puisqu’ils vendent les photos qu’ils prennent. » Et la présidente du Front National de répondre aux accusations d’atteinte à la liberté d’expression : « C’est la liberté de faire de l’argent avec notre image ? Eh bien ma liberté c’est de leur dire non. Pour des raisons trop longues à expliquer. Ce n’est pas la liberté de la presse, c’est une entreprise commerciale. Vous faites de l’argent bien souvent avant de faire de l’information, c’est en tout cas le cas de ce photographe qui prend un malin plaisir à déformer des photos, ce qui ne me paraît pas très professionnel, pour pouvoir les vendre. Donc j’ai dit stop. »
De son côté, l’AFP a récusé « les accusations portées contre le photographe mis en cause auquel elle apporte tout son soutien » et a rappelé que ses journalistes « appliquent comme tous les journalistes de l’agence les règles d’impartialité qui sont l’un des fondements de la mission de l’AFP ». Même lors de l’agression d’un militant du Front National ?
Crédit photo : blandinelc via Flickr (cc)