La veuve de l’historien Pierre Grimal, qui accusait Patrick de Carolis d’avoir plagié « en les paraphrasant » sept ou huit ouvrages de son mari, a été déboutée vendredi de ses poursuites.
Ces accusations portaient sur le livre « La Dame de Palatin » portant sur Paulina, l’épouse de Sénèque, dans la Rome antique de 38 à 66 avant J‑C. La 3ème chambre du tribunal de grande instance de Paris a rejeté l’intégralité des poursuites, considérant qu’« à quelques exceptions près qui sont insuffisantes à caractériser un quelconque plagiat, la formulation, la construction et d’une manière générale la présentation ne montrent aucune similitude entre l’œuvre de Pierre Grimal et le roman de Patrick de Carolis. »
Elle considère que l’ancien PDG de France Télévisions a « lu attentivement l’œuvre de Pierre Grimal au point de sélectionner comme lui certains faits et d’en éliminer d’autres, si ces livres ont donc visiblement fait partie de ses sources, qu’il aurait du reste été élégant de citer », « il n’en résulte pour autant aucune atteinte », considère le tribunal qui a distingué le style « académique, universitaire et centrée sur la narration » de Pierre Grimal de celui « direct, simple et moderne, basé sur des dialogues » de M. de Carolis. Il constate néanmoins quelques similitudes à propos de reprises « de faits ou d’informations qui font partie du champ ouvert à tout auteur d’ouvrage historique ou à connotation historique, ou encore de détails habilement distillés de sorte qu’aucune phrase n’est la reprise au mot à mot de phrases originales figurant dans les (…) livres de Pierre Grimal ».
Laure Grimal a été condamnée à verser 6 000 euros à Patrick de Carolis et 3 000 euros aux éditions Plon au titre des frais de justice.