L’Observatoire du journalisme (Ojim) suit la tradition de la presse et publie chaque année un poisson d’avril. Les deux derniers inventaient un article bouffon du British Medical Journal (manifestement plus sérieux que son concurrent The Lancet) et un appel fictif de Patrick Drahi à soutenir Éric Zemmour au moyen d’un entretien imaginaire. L’article commençait par « En cette Saint Hugues du premier avril 2022 etc ». Personne – sauf Monsieur Drahi – ne pouvait croire à cette farce, où un journaliste de Libération menaçait en fin d’article de s’émasculer en signe de protestation.
Menaces de procédures judiciaires
Nous avons reçu par courrier AR le 11 avril une missive du conseil de Monsieur Drahi ainsi libellée :
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Élections et atteinte à l’image
Il est assez bouffon d’invoquer l’article L.97 du code électoral pour divulgation de fausses nouvelles, il semble que ce poisson d’avril n’ait que peu profité à Éric Zemmour lors de l’élection. Il est tout aussi bouffon de nous menacer de procédures judiciaires pour atteinte au droit à l’image de Monsieur Drahi. Bons princes, nous avons supprimé une phrase de notre article et nous avons rajouté des lignes en gras pour souligner le caractère à la fois piscicole et printanier de notre article. Notre conseil a envoyé en ce sens notre réponse au conseil de Monsieur Drahi, s’étonnant « que Monsieur Drahi propriétaire actuel ou passé de différents organes de presse, n’ait pas identifié par la seule date de publication de l’article litigieux qu’il s’agissait d’un banal poisson d’avril ». Monsieur Drahi n’aime pas le poisson c’est son droit, nous ne lui en tenons pas rigueur mais entre truites, carpes et gardons, nous conservons notre aquarium avec la possibilité d’en déguster une fois par an un spécimen, grillé, farci ou à la vapeur.
Voir aussi : notre article du 1er avril 2022 modifié avec son préambule