Interrogé par Les Échos, le patron du Nouvel Obs est revenu sur les négociations avec le trio Bergé-Niel-Pigasse (actionnaires du Monde) pour la cession d’une part majoritaire de l’hebdomadaire.
« J’ai le sentiment de faire bien les choses. J’espère profondément transmettre une œuvre à des gens qui vont la défendre. C’est ma consolation. C’est une œuvre à laquelle je crois, à laquelle j’ai voué ma vie, et beaucoup d’argent. Je serais beaucoup plus riche si je n’avais pas dirigé Le Nouvel Observateur ! », explique Claude Perdriel.
Concernant les négociations, celles-ci ont débuté par l’intermédiaire de Xavier Niel. « Niel respecte certaines formes d’association. Et, donc, jamais il n’aurait fait ce qui se réalise aujourd’hui si les deux autres actionnaires du « Monde » n’avaient pas été d’accord », souligne-t-il par rapport aux réticences affichées par Pierre Bergé.
À propos de Bergé, justement, Perdriel « l’estime pour la passion qu’il a eue pour François Mitterrand, pour son mécénat, son soutien à un certain nombre de gens de gauche ». Et d’ajouter : « On allait aux meetings de Mitterrand ensemble, j’ai de bons souvenirs avec lui. » Bon copain, Perdriel estime que « les remarques de Pierre Bergé reprochant à la rédaction du Monde de ne pas tenir compte de ce qu’il pense prouvent le respect par les actionnaires de l’indépendance de la rédaction du Monde ».
Outre Pierre Bergé, c’est tout le trio BNP qui a toute son estime. « J’ai été frappé par la façon dont ils se sont comportés avec Le Monde. Je n’ai jamais rien lu dans les colonnes du Monde pour se plaindre de la façon dont les journalistes étaient traités », conclut Claude Perdriel.
Lire notre article sur la cession du Nouvel Obs aux actionnaires du Monde
Voir aussi nos infographies du groupe Le Monde, de Xavier Niel et de Matthieu Pigasse
Crédit photo : Le Figaro / le.buzz.media