L’industriel Claude Perdriel vient d’annoncer avoir racheté la part de Renault dans son groupe de presse (appelé “Groupe Challenges”) propriétaire entre autres, de Challenges et Sciences & Avenir, dont il était déjà le principal actionnaire. Il reprend donc les rênes de son groupe en redevenant l’unique actionnaire.
Une implication de Renault dans le capital pour tester de nouveaux contenus
Actionnaire depuis 2017 à hauteur de 40% du groupe, Renault s’était impliqué dans une volonté de “tester la création de contenus adaptés aux utilisateurs de voitures connectées, tels des podcasts, dans le cadre d’un projet appelé AEX (Augmented editorial experience)”. Ce qui avait donné lieu à la production de quelques podcasts.
Cette participation devait monter à 45% du capital suite à une annonce de décembre 2018, dans le cadre d’une augmentation de 5 millions d’euros réalisée conjointement avec Claude Perdriel. Mais cette dernière avait finalement été mis en suspens, Renault demandant des éclaircissements sur la mauvaise situation financière du groupe. Après avoir été dit en juin 2019 qu’il n’y avait “pas de crise ouverte ou de risque de retrait de Renault”, Renault vient finalement de se retirer totalement du capital.
En 2019, après une baisse de participation, le retrait
En août 2019, Renault était déjà passé à 35% du capital après une recapitalisation effectuée par Perdriel. On vient désormais d’apprendre qu’en décembre 2019, c’est l’intégralité de la part que Perdriel vient de racheter pour la somme de 6 millions d’euros (Renault avait dépensé la somme de 12 millions d’euros au moment de son entrée).
Le départ semble ne pas s’être fait en de mauvais termes, Renault a annoncé continuer son projet AEX tout en soulignant se rendre “compte qu’on peut clairement avancer autrement avec des collaborations plus classiques, sans forcément investir de manière capitalistique”. Une manière élégante de clore un investissement de l’ère Ghosn et d’abandonner Perdriel au milieu des pertes du journal.