Au micro d’Europe 1 ce dimanche 9 juin, Daniel Picouly s’est montré très remonté à l’égard de son employeur, France Télévisions, l’accusant de pousser la culture « dans un grand précipice ».
« On a l’impression que les émissions sont poussées de plus en plus loin [dans la grille, ndlr] et qu’elles finissent par sombrer sans que personne ne s’en aperçoive. C’est une sorte de stratégie qui a été utilisée pour Taratata et Les mots de minuit. […] C’est une erreur de les avoir supprimées de cette manière-là ! », a‑t-il protesté.
L’animateur poursuit en se plaignant de la concurrence mal gérée d’avec les chaînes privées : « Aujourd’hui, il manque une réflexion sur les programmes du service public. On veut quoi du service public ? Qu’il soit le challenger des chaînes privées ? On est mort ! […] Qui peut me dire quelle est la mission du service public ? Je ne vois pas quelle est la politique du service public à l’égard de la culture. Et je ne vois pas quelle est sa politique télévisuelle en général, donc ça m’embête ! »
« On nous demande de faire de l’audience, mais si j’ai les même contingences que le privé alors pourquoi y a‑t-il un service public ? s’est-il interrogé. […] S’il n’y a pas de publicité, c’est que normalement on n’est pas régi par l’audience… Il est bien évident qu’on ne mettra jamais 1 million de personnes devant une émission littéraire. S’en remettre aux chiffres veut dire qu’on n’a pas de stratégie globale. »
Celui qui officie aujourd’hui sur France Ô conclut son coup de gueule en regrettant travailler « sur une chaîne que l’on ne connait même pas »…
Crédit photo : capture d’écran vidéo Europe 1 via Dailymotion (DR)