Alors que le Bureau d’Enquête et d’Analyse (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile n’avait voulu donner aucune information à la presse sur le crash de l’A320, qui a fait 150 victimes le 24 mars dernier, le New York Times avait quant à lui révélé le premier le scénario de l’accident.
Bien informé, le quotidien américain avait, quelques heures seulement après la conférence de presse, précisé que le pilote bloqué à l’extérieur du cockpit avait tenté d’y entrer par tous les moyens. Des informations, confirmées dès le lendemain par le procureur de la République de Marseille, qui ont conduit le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) à déposer une plainte contre X.
Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, le président du syndicat, Éric Derivry, a fait part de son indignation : « Nous sommes particulièrement choqués de la situation qui a consisté à ce que le Bureau d’enquête et d’analyse fasse une conférence de presse à 17h en disant : ‘nous n’avons rien à vous dire’, alors que quelques heures plus tard, le New York Times de l’autre côté de l’Atlantique donne des informations extrêmement détaillées qui ont été confirmées par le procureur de la République le lendemain midi. »
« Ce que ça veut dire, c’est que contrairement à tous les engagements de confidentialité qui pèsent sur l’ensemble des gens qui font partie de l’enquête, il y a eu des fuites », a‑t-il regretté avant d’annoncer sa décision de « porter plainte contre X pour violation du secret professionnel. Nous le ferons parce que nous en appelons à une réforme du mode de fonctionnement du BEA. »