Ce lundi 7 octobre, la direction de Nice-Matin a reçu les syndicats. Celle-ci a confirmé la mise en place d’un plan social qui devrait entrainer 180 à 200 suppressions de postes pour une économie estimée à 14 millions d’euros.
Le groupe Nice-Matin est en grande difficulté : plus de 6 millions d’euros de déficit sont prévus pour 2013. Les salariés, qui ont tenu une assemblée générale dans la journée – lors de laquelle le personnel a voté contre le calendrier que propose la direction du groupe pour le plan de restructuration –, se sont également inquiétés du sort de Corse-Matin, titre rentable, qui pourrait être cédé à La Provence de Bernard Tapie. À l’heure actuelle, Nice-Matin détient 50 % de Corse-Matin. « Aujourd’hui, cette cession de Corse-Matin à La Provence n’est pas possible, mais c’est une hypothèse sur laquelle nous travaillons », a déclaré Philippe Hersant dans la matinée.
« Le personnel a voté dans l’urgence pour protéger Corse Presse. Nous ne voulons pas que notre actionnaire brade Corse Presse qui appartient à 50 % à Nice-Matin. Et nous voulons conserver cette part au minimum », a prévenu Fréderic Bataina (CGT). Et celui-ci de poursuivre : « Corse Presse est un des derniers pans de notre groupe qui dégage des profits. La perte de cette édition, cela représente tous les ans 2, 4 millions d’euros ! »
Fréderic Bataina (CGT), a également ajouté : « Jusqu’à présent, la direction nous disait : “nous allons négocier et ensuite nous présenterons le projet de développement au comité d’entreprise”. Or, la direction nous dit aujourd’hui : “on va tenir un CE vendredi ou lundi prochain, puis nous verrons si on négocie ou pas.” Elle veut passer en force. »
Crédit photo : couverture Nice-Matin / montage Ojim (cc)