Selon une source syndicale, le plan social au sein du groupe L’Express a été revu à la baisse.
Il devait à l’origine entraîner 125 suppressions de postes, comme cela avait été annoncé en septembre. Finalement, après négociations, le plan social entraînera seulement 90 suppressions, dont 27 journalistes ou documentaristes, a déclaré à l’AFP Jacques Trentesaux, rédacteur en chef du magazine et délégué CFDT. Les autres suppressions concerneront des postes administratifs et techniques.
Jeudi matin, l’accord sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui devrait coûter entre 15 et 18 millions d’euros, a donc été finalisé. Il sera signé le 18 décembre prochain après consultation des salariés par référendum.
Pour l’heure, la direction n’a pas confirmé le nouveau nombre de suppressions de postes. Depuis le début de l’année, 120 titulaires d’une carte de presse ont déjà quitté le titre après son rachat par le groupe Altice de Patrick Drahi, dans le cadre de la clause de cession. M. Trentesaux a qualifié ces départs d’« hémorragie de cartes de presse ».
« On partait d’un plan drastique, avec un tiers de départs, un tiers de filialisés et un tiers (de salariés) qui seraient restés. Il reste très dur mais on a évité le pire », a‑t-il ajouté au sujet du PSE.
Enfin, concernant le nouveau propriétaire du groupe, Patrick Drahi, le rédacteur en chef de L’Express a confié ne pas voir « la trace d’un projet d’entreprise digne de ce nom » pour le moment.