Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Pluralité : la curieuse conception des médias belges

27 octobre 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Pluralité : la curieuse conception des médias belges

Pluralité : la curieuse conception des médias belges

Temps de lecture : 2 minutes

Pendant qu’en France, la polémique ne désenfle pas sur le refus de Marine Le Pen de se rendre à l’émission « Des Paroles et des actes » sur France 2, la Belgique, quant à elle, a déjà tranché la question depuis longtemps.

Chez nos voisins wal­lons, la télévi­sion, publique comme privée, ne donne tout sim­ple­ment pas la parole à ce qui est con­sid­éré comme « l’ex­trême-droite » ! À Pub­lic Sénat, Dominique d’Olne, chef des rédac­tions radio et directeur de l’in­for­ma­tion de la RTBF, a expliqué qu’il con­sid­ère que le Front Nation­al « ren­tre dans cette caté­gorie des par­tis qui prô­nent des valeurs non démocratiques ».

Mais qu’est-ce que des « valeurs non démoc­ra­tiques » ? Pour M. d’Olne, « les notions de racisme et de xéno­pho­bie sont pour­suiv­ies par des lois spé­ci­fiques en Bel­gique. Par exem­ple, des par­tis qui prô­nent la dis­crim­i­na­tion à l’é­gard de per­son­nes d’o­rig­ine étrangère sont sous le coup de cette lég­is­la­tion, donc sont con­sid­érées comme prô­nant des valeurs non démoc­ra­tiques. » Ain­si, « nous n’in­vi­tons pas [ces par­tis] dans nos débats, nous ne les inter­viewons pas en direct, nous ne leur don­nons pas non plus de tri­bunes pré-élec­torales. Par con­tre, nous sommes jour­nal­istes, donc nous ne nous inter­dis­ons pas de faire des reportages sur eux ou de faire des inter­views en dif­férées », explique-t-il.

En Wal­lonie, depuis la loi « pacte cul­turel » pro­mul­guée en 1973, un « cor­don san­i­taire » a été établi autour des par­tis jugés non démoc­ra­tiques. « Nous nous sommes ren­du compte qu’à force de don­ner de la vis­i­bil­ité à ces par­tis, on arrivait à leur ren­force­ment sur la scène poli­tique », con­state Dominique d’Olne.

Reste à savoir si le fait de ne pas don­ner la parole à des par­tis se présen­tant en toute légal­ité aux élec­tions, et ce en rai­son de juge­ments de valeurs tout à fait sub­jec­tifs, fait par­tie des « valeurs démoc­ra­tiques » pro­mues par la RTBF…

Mots-clefs : ,

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés