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Polémique après des vidéos « malsaines » sur Arte

6 décembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Polémique après des vidéos « malsaines » sur Arte

Temps de lecture : 3 minutes

En octobre dernier, la chaîne Arte a diffusé une étrange série de petits films d’animation ayant pour but d’expliquer la sexualité aux enfants.

Disponibles unique­ment en ligne et de 23h à 5h du matin, ces cour­tes vidéos présen­tées comme « artis­tiques » met­tent en scène une voix enfan­tine (qui est en fait la voix robo­t­isée de l’au­teur, John Deneuve) posant à ses par­ents des ques­tions sur la sexualité.

Une sex­u­al­ité pour le moins extrême. En effet, out­re des sujets comme les seins ou le point G, on peut enten­dre la « petite fille » inter­roger ses par­ents, « Jean-Monique » et « Clara Mor­gane-Emmanuelle », sur l’an­nulin­gus, le « ass to mouth » ou encore la « gold­en show­er », pra­tique visant à uriner sur son partenaire…

Au final, le téléspec­ta­teur qui ne fréquente pas les cer­cles artis­tiques parisiens et leurs étranges lubies en ressort on ne peut plus mal à l’aise. Un malaise qui s’est très vite fait ressen­tir dans les com­men­taires, les inter­nautes accu­sant la chaîne de pro­mo­tion de la pédophilie, de déviance mal­saine ou de sex­u­al­i­sa­tion des enfants.

Par­mi le flo­rilège de com­men­taires qui a suivi, un inter­naute dénonce : « C’est à ça que vous dépensez mon pognon bande de cre­vures… Incroy­able. » Un autre ajoute : « À ger­ber. Utilis­er la voix d’un enfant pour racon­ter ça, on est en pleine pédophilie. »

Devant cette polémique, Arte a expliqué qu’« il est urgent de rap­pel­er que cette série de films d’an­i­ma­tion est un pro­duit artis­tique. C’est un pas­tiche. Ce pro­gramme est en ligne depuis deux ans sur une plate­forme, unique­ment sur Inter­net, con­sacrée à l’art et la cul­ture con­tem­po­raine ». Et d’a­jouter que « les vidéos d’ ”Édu­ca­tion sex­uelle” de John Deneuve ne sont pas du tout prévues pour pass­er sur Arte : c’est un pro­gramme web qui n’est pas dif­fusé à l’an­tenne. Ce n’est pas parce qu’il y a “édu­ca­tion” dans le titre qu’il s’ag­it d’un pro­gramme pour enfant. La voix de “l’en­fant” dans la vidéo est en réal­ité celle “légère­ment trafiquée de l’artiste John Deneuve”, une artiste française, qui vit et tra­vaille à Mar­seille. Les textes sont une com­pi­la­tion de textes que l’on trou­ve en ligne sur Wikipé­dia et autre. »

Pour­suiv­ant sa ligne de défense, la chaîne fran­co-alle­mande souligne encore que « cette série était pour nous une manière de par­ler de pornogra­phie (la plus lucra­tive indus­trie sur le net) sans la mon­tr­er, là où beau­coup la mon­trent sans la nom­mer. C’est un détourne­ment… Nous avons mis une lim­i­ta­tion tech­nique empêchant de voir les vidéos la journée, et de les ren­dre acces­si­bles entre 23h et 5h du matin. Ce qui équiv­aut à une inter­dic­tion aux moins de 16 ans. »

Et de con­clure en expli­quant que la polémique vient en réal­ité d’Alain Soral, l’es­say­iste à la tête d’É­gal­ité & Réc­on­cil­i­a­tion, « qui en a par­lé sur Inter­net. Un arti­cle qui a depuis été repris par des cen­taines de sites ». Mal­gré les nom­breuses jus­ti­fi­ca­tions d’Arte, les inter­nautes con­tin­u­ent à dénon­cer un pro­gramme mal­sain, ce qui n’a pas empêché la chaîne de le main­tenir en ligne.

L’« art » a (sou­vent) ses raisons que la rai­son ignore…

Voir également notre dossier Le 28 d’Arte : l’actualité autrement, mais tout pareil

Dessin : © Mila­dy de Win­ter pour l’Ojim

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