Dans son édition du 13 mai dernier, Grazia s’intéressait au pouvoir d’attraction du Front National sur la jeunesse, et en particulier sur la jeunesse féminine qui se reconnaît dans la figure de Marion Maréchal-Le Pen.
Dans son enquête, le magazine dresse ainsi le portrait de plusieurs jeunes femmes, les présentant avec des illustrations dignes d’un shooting de mode. Sur les réseaux sociaux, certains internautes ont dénoncé une promotion faite au FN ainsi qu’une banalisation d’un parti jugé « d’extrême-droite ».
Du côté de la direction de Grazia, on déplore une « déformation » du sujet. À Metronews, le directeur de la rédaction, Joseph Ghosn, s’explique : « Ce n’est pas la première fois que nous nous intéressons au Front national et à la façon dont il affecte profondément la société. Ce qui nous a intéressés dans ce sujet, c’est la façon dont les jeunes sont attirés par le parti, et notamment par la figure de Marion Maréchal-Le Pen. »
Celui-ci ajoute que, « plutôt que se contenter de relayer la parole des jeunes femmes interrogées, l’hebdomadaire a engagé les services d’un politologue afin d’en décrypter le langage ». Quant à la polémique liée aux photos de mode, M. Ghosn assure que les jeunes femmes « n’ont pas posé pour Grazia. Ce ne sont pas des photos de mode, mises en scène par un photographe, mais bien la façon dont elles-mêmes ont choisi de se représenter ».