L’Express de ce mercredi titre : « Le vrai coût de l’immigration » (sous-titres : « Les chiffres qui dérangent », « Les idées reçues », « Malaise à gauche, surenchère à droite ») avec en arrière-plan, une photo d’une femme voilée vue de dos entrant dans une Caisse d’allocations familiales. De quoi créer la polémique ! Provocateur mais pas trop, Christophe Barbier, le directeur de la rédaction, a immédiatement précisé sur Twitter : « Les immigrés sont un atout économique et ne creusent pas les déficits sociaux. »
« Mais pourquoi faire une Une qui dit l’inverse ? » s’interroge sur le réseau social Alexandre Léchenet, journaliste au Monde.fr. Il faut bien attirer le lecteur (même mal-pensant), surtout qu’il a tendance à se faire de plus en plus rare. En 2007, selon l’OJD, la diffusion payée de L’Express atteignait 559 892 exemplaires par semaine. En 2011–2012, elle ne dépasse pas les 518 339 exemplaires…
La une de l’hebdomadaire dont est responsable l’homme à l’écharpe rouge a fait du bruit jusque dans la rédaction où une réunion interne est prévue jeudi matin « pour que le débat puisse s’engager au sein de la rédaction entre les journalistes et Christophe Barbier sur sa politique de une », epxlique Philippe Bidalon, président de la Société des journalistes de L’Express. « Là, où je suis très fier, c’est que notre enquête apporte une réponse claire, qui va à contre-courant de la pensée générale : non, l’immigration ne creuse pas les déficits sociaux », temporise toutefois Éric Mettout, le directeur adjoint, pas franchement connu pour son ouverture d’esprit.
On a comme l’impression qu’une réponse différente n’était pas envisageable alors que d’autres études affirment le contraire (celle-ci, par exemple)…