Ce soir sur Paris Première, Natacha Polony présentera son nouveau rendez-vous hebdomadaire, « Polonium ».
Objectif : renouer avec la liberté de ton et la pluralité des idées à la télévision. Des principes qui, en plus des contraintes liées au format, étaient absents du « Grand Journal » de Canal+, qu’elle a quitté en juin dernier après une seule saison.
Conçue par Stéphane Simon, producteur de « Salut les Terriens » sur Canal+, « Polonium », enregistrée dans les conditions du direct, sera diffusée chaque vendredi en seconde partie de soirée. « L’idée est de rompre avec les codes de la télévision afin de mettre les invités dans une autre position », a confié la journaliste au Monde.
Afin de coller au plus près à l’esprit des émissions d’Ardisson de la grande époque, l’émission sera tournée au Bains Douches, là où l’homme en noir enregistrait déjà « Bains de minuit » en 1987. « Bien sûr, cela n’est pas neutre. Il s’agit de rechercher ce qui se faisait à un moment où la télévision était, sinon plus libre, en tout cas, n’avait pas peur d’assumer que ça se passe différemment de ce que l’on avait prévu. “Polonium” se situe entre Ardisson et Polac, mais avec ma personnalité et mes idées », explique Natacha Polony.
Pour l’émission de ce soir, l’invité principal sera Arnaud Montebourg, l’ancien ministre de François Hollande aujourd’hui électron libre. Et c’est justement le profil idéal pour la journaliste. Elle l’assume, son émission n’est « pas une émission politique ». « La liberté étant l’une des idées fortes de “Polonium” qui se veut le rendez-vous des électrons libres », ajoute-t-elle.
Autre invité : le monsieur météo de France 2, Philippe Verdier, menacé de licenciement après son livre jugé « climatosceptique ». L’émission se poursuivra avec un débat intitulé « Rencontre du 3e sexe » en compagnie du neurobiologiste Jean-Didier Vincent, de l’avocate Mila Petkova, de la comédienne Louise de Ville et de la philosophe Béatrice Levet, et se terminera sur une rencontre avec l’humoriste Kheiron et l’actrice Leïla Bekhti pour le film « Nous trois ou rien ».
« Nous allons essayer au maximum d’avoir des débats aussi bien sur des sujets de société que des sujets culturels. Mon désir est de marier des mondes et des moments différents », a expliqué l’ancienne chroniqueuse de Laurent Ruquier. Et d’ajouter : « Je suis profondément pluraliste, surtout j’adore le débat, donc si je peux avoir des personnes qui sont radicalement en désaccord avec moi, je le ferai. Je rêve d’une discussion de fond avec Edwy Plenel, Laurent Joffrin ou Tariq Ramadan. »
Des discussions de fond, c’est justement l’objectif de la journaliste, désireuse d’éviter le plus possible les clashs inutiles et superficiels : « Je ne suis pas dans l’opposition absolue, brutale. Il n’en sort jamais rien. » Rendez-vous ce soir sur Paris Première pour prendre la température de ce nouveau rendez-vous.