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Portrait : Charles Villeneuve [rediffusion]

25 août 2015

Temps de lecture : 4 minutes
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Portrait : Charles Villeneuve [rediffusion]

Temps de lecture : 4 minutes

Charles Villeneuve,
alias Charly Papa Tango

Né Charles Leroy en juil­let 1941 à Bey­routh, Charles Vil­leneuve a présen­té pen­dant 17 ans l’une des émis­sions phare de TF1, « Le Droit de savoir ». Jour­nal­iste, pro­duc­teur et auteur de nom­breux essais, il a été, avant sa car­rière de jour­nal­iste, sous-offici­er dans l’ar­mée française, issu de l’EN­SOA (École nationale des sous-officiers d’ac­tive) de Saint-Maixent-l’École.

Bal­afres au vis­age, il aime par­ti­c­ulière­ment entretenir cet air de « dur à cuire », témoin et acteur de toutes les batailles, imag­i­naires ou non. Lors de son pot de départ de TF1, on lui a joué « Le salut aux caïds » ; ses col­lèges le surnom­ment « Char­ly papa tan­go ». Pour­tant, comme l’a révélé Le Parisien, Vil­leneuve ne fut jamais légion­naire (comme il a pu le laiss­er enten­dre) et n’a même jamais été au feu… Son obses­sion pour la chose mil­i­taire ne s’en est pour autant pas trou­vée affectée.

D’émis­sion en émis­sion, il s’est fait une spé­cial­ité dans la dénon­ci­a­tion des petites frappes, crim­inels d’en bas, pour le plus grand bon­heur du téléspec­ta­teur avide de sen­sa­tions fortes. Homme de tous les réseaux, il n’a jamais caché des opin­ions poli­tiques plutôt à droite. En 2012, il a du reste fait par­tie de l’équipe de com­mu­ni­ca­tion de Nico­las Sarkozy en vue de l’élection présidentielle.

Formation

Après l’ar­mée, il reprend ses études et intè­gre Sci­ences Po à Aix en Provence en 1964, où il est le plus vieux de sa promotion.

Parcours

Il fait ses débuts dans le jour­nal­isme à Paris-Presse l’In­tran­sigeant en 1967 (trois ans avant que le jour­nal ne soit absorbé entière­ment par France-Soir). En 1979, il se lance dans le monde de la radio quand Jean Gori­ni le recrute à Europe 1. Il cou­vre alors les con­flits au Moyen-Ori­ent, et c’est à cette occa­sion qu’il change de nom. En effet, il y avait déjà un Leroy dans la rédac­tion en la per­son­ne de son rédac­teur en chef. VSD racon­te les cir­con­stances : « Charles pro­pose Séropi­an, du nom de sa mère. Le présen­ta­teur refuse, préférant un nom plus clas­sique. Dix min­utes avant son pas­sage à l’antenne, Charles n’a tou­jours pas de pseu­do­nyme. André Arnaud cherche un jeu de mots avec “Leroy” et finit par trou­ver “Vil­leneuve-le-Roi” (nom d’une com­mune du Val-de-Marne). Il devient donc Charles Vil­leneuve. Aujourd’hui, sur son passe­port, les deux patronymes figurent. »

En 1987, direc­tion la télévi­sion avec la présen­ta­tion de « Le Glaive et la Bal­ance » sur M6 en guise de pre­miers pas (il en devien­dra ensuite le pro­duc­teur). La même année, il rejoint Paris Match où il crée, avec Lau­rence Masurel, les « pages jaunes », large­ment con­sacrées à la politique.

En 1990, Fran­cis Bouygues lui pro­pose de rejoin­dre TF1. Il accepte et crée « Le Droit de savoir » avec Patrick Poivre d’Ar­vor, Gérard Car­rey­rou et Franz-Olivi­er Gies­bert, mag­a­zine à suc­cès qu’il présente pen­dant 17 ans. Il devient ensuite le directeur des sports de la pre­mière chaîne. En par­al­lèle, il dirige TAP (nom don­né en référence aux troupes aéro­portées), mai­son de pro­duc­tion fil­iale de TF1 avec laque­lle il pro­duit, entre autres : « Le Droit de savoir », « Le Droit de savoir faits divers », « Appels d’ur­gence », « 90 min enquêtes » sur TMC, « 50 min inside » ; ain­si que plusieurs télé­films : « La Chas­se à l’Homme », « La Véri­ta­ble His­toire de l’ar­resta­tion de Jacques Mes­rine », « L’Af­faire du Rain­bow War­rior », et le doc­u­men­taire « Ils voulaient tuer de Gaulle ».

Il quitte toutes ses fonc­tions de TF1 en avril 2008, à 67 ans, pour pren­dre le poste de prési­dent du Paris Saint-Ger­main. Pour ce départ de la pre­mière chaîne d’Eu­rope, il aurait empoché un chèque de « 3 à 4 mil­lions d’eu­ros », infor­ma­tion qu’il a cepen­dant tou­jours caté­gorique­ment démen­tie. Son entrée dans le monde du sport est très cri­tiquée. Mal­gré tout, il per­met au PSG, alors 15ème du cham­pi­onnat, de se hiss­er à la 5ème place et gagne la sym­pa­thie des sup­port­ers. Il démis­sionne le 3 févri­er 2009 suite à des ten­sions internes.

Depuis 2011, il par­ticipe régulière­ment, en tant que chroniqueur, à l’émis­sion « Les Spéci­mens » sur Canal+ (foot­ball) et au « Débat des grandes voix », présen­té par Frédéric Tad­deï sur Europe 1.

En avril 2015, il rachète, en com­pag­nie de l’homme d’af­faires libanais Iskan­dar Safa et du patron de presse Éti­enne Mougeotte, l’heb­do­madaire Valeurs Actuelles au groupe Val­monde. Aupar­a­vant, avec les mêmes asso­ciés, il avait déjà ten­té d’ac­quérir Nice-Matin et L’Ex­press, sans succès.

Il est l’au­teur de plusieurs essais sur la poli­tique et le terrorisme.

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