De Raphaël Enthoven à France Inter
Adèle Van Reeth a été nommée à la tête de France Inter en février 2022 par la présidente de Radio France, Sibyle Veil, en remplacement de Laurence Bloch. Une consécration dans sa carrière puisqu’il s’agit, selon Médiamétrie, de la « première radio de France ».
La décision, prise par la présidente de Radio France Sibyle Veil, a été annoncée le 23 février : c’est donc une normalienne de 39 ans, Adèle Van Reeth, qui remplacera à la tête de France Inter Laurence Bloch, promue directrice des antennes et de la stratégie éditoriale de Radio France, qui, à 70 ans, ne souhaitait pas « faire une année de trop » — à en croire Veil. La journaliste avait pris conseil auprès de son ami Philippe Val, ancien directeur de la station entre 2009 et 2015, avant d’accepter cette fonction. Si elle signe le rajeunissement de la direction de la radio, cette nomination devrait, si l’on en croit Le Figaro, satisfaire les syndicats qui salueraient la carrière dans le public de Van Reeth. La direction de la radio par celle qui se dit passionnée par « la question du genre » devrait également satisfaire les équipes internes de France Inter, porte-drapeau d’un progressisme assumé.
C’est en 2010, alors qu’elle étudie à l’ENS Lyon qu’elle rencontre Raphaël Enthoven, à la recherche d’une collaboratrice, qui deviendra son « compagnon ». Renonçant à finir ses études, elle rejoint sur France Culture, ce qu’elle analyse comme une « rupture avec [son] schéma familial [puisqu’elle] renonçait à une vie de fonctionnaire ». L’émission quotidienne qu’elle anime sur France Culture a une audience favorable, cumulant entre septembre 2019 et juin 2020, selon Médiamétrie, 3,1 millions d’écoutes à la demande par mois en moyenne. Il s’agirait du programme le « plus podcasté » de France Culture (Le Monde, Supplément télévision, La Philosophie fait carton plein sur France Culture, 21/01/2021).
Formation
- 2002–2005 : trois années de prépa littéraire au lycée Fustel-de-Coulanges ;
- 2005 : diplômée de l’École normale supérieure de Lyon. Elle passe sa deuxième année à l’Université de Chicago en tant que visiting scholar. Elle est admise à l’écrit de l’agrégation de philosophie mais préfère commencer une carrière radiophonique. Après avoir échoué aux oraux, elle ne souhaite pas retenter l’agrégation et rompt le contrat décennal qui la liait à l’ENS.
Parcours professionnel
En 2005, elle effectue un stage à France Culture où elle est chapeautée par Nicolas Demorand. « Je me suis mise à écouter France Culture lorsque j’ai arrêté l’architecture, avant de rentrer en prépa. Je n’aimais pas trop. Mais j’ai découvert la matinale de Nicolas Demorand. Son ton, son impertinence et sa vivacité me plaisaient. Il était là. Il me parlait. Sa voix m’a réveillée chaque matin pendant trois ans et cette découverte-là me plaisait énormément. Ce n’est pas la voix de Nicolas Demorand mais son ton et son travail. C’est pour ça qu’après avoir intégré l’ENS, j’ai demandé à faire un stage avec lui » (CoulissesMédias).
À partir de 2008 : fait ses débuts en qualité d’assistante à France Culture.
De 2010 à 2012, elle est collaboratrice à Philosophie Magazine.
De 2011 à septembre 2017, elle est productrice et animatrice de l’émission quotidienne de philosophie, Les nouveaux Chemins de la connaissance, sur France Culture. C’est à Sandrine Treiner, la Directrice adjointe de France Culture, qu’elle devrait ce poste car son prédécesseur, Olivier Poivre d’Arvor, se montrait réticent à confier à la jeune femme de telles responsabilités. Raphaël Enthoven, créateur de l’émission, a appuyé sa candidature en interne.
Selon Sandrine Treiner, il fallait élargir l’auditorat : « À l’époque […] France Culture, dont l’audience était plus confidentielle qu’aujourd’hui, était davantage écoutée par les hommes que par les femmes, et il fallait rompre avec ça ».
En 2011, elle signe sa première incursion à la télévision en intervenant en tant que chroniqueuse sur le plateau de « Ça balance à Paris » sur Paris Première.
En mars 2014, elle cofonde la collection Questions de caractère chez Plon.
De 2014 à 2017, elle est chroniqueuse dans l’émission de cinéma « Le Cercle » sur Canal+.
Depuis 2017, elle anime les Chemins de la philosophie sur France Culture, nouvelle mouture rebaptisée de l’émission des Nouveaux Chemins. « Les nouveaux chemins de la connaissance était un nom dur. Mon émission est vraiment une émission de philosophie. La philosophie a désormais droit de cité dans les médias; on peut dire que l’on est philosophe. Ce n’était pas du tout le cas il y a dix ans ».
De septembre 2018 à janvier 2020, elle présente l’émission Livres & Vous sur Public Sénat. Elle prend ainsi la suite de Jean-Pierre Elkabbach. À partir de la même période, elle dirige la collection d’essais philosophiques « La Relève » aux éditions de l’Observatoire
De septembre 2018 à novembre 2020, elle présente l’émission D’Art d’Art sur France 2. Elle a succédé à Frédéric Taddeï.
En 2019, elle est aussi intervenue en qualité de chroniqueur dans l’émission On n’est pas couché, aux côtés de Franz-Olivier Giesbert, Valérie Trierweiler et Nicolas Poincaré.
France Inter (2022- )
Elle impulse des changements importants dans la grille des programmes lors de son premier été à la tête la radio : nomination de Marc Fauvelle comme directeur de l’information, remplacement de Jérôme Garcin au profit de Rebecca Manzoni à la présentation du « Masque et la Plume », fin de l’émission « canonique » de Laure Adler, « L’Heure bleue » et instauration d’une semaine de quatre jours et d’un week-end de trois jours pour les équipes du matin. Mais c’est une autre mesure qui va la mettre en délicatesse auprès des équipes de France Inter et des médias d’extrême-gauche : celui de faire passer l’émission humoristique de Charline Vanhoenacker, « C’est toujours nous », au format hebdomadaire en dépit de ses audiences élevées et d’une longévité rassurante. La sémillante Belge est d’abord incrédule et fait état de sa surprise sur le plateau de « C à Vous » (« Ça ne me serait pas venue à l’idée de passer en hebdomadaire mais on m’a proposé de passer en hebdo. Et voilà va s’adapter »). Le spectre des licenciements politiques de Stéphane Guillon et Didier Porte plane à nouveau sur la Maison ronde. Van Reeth passe l’été à allumer des contre-feux médiatiques pour se disculper de toute censure politique. Mais l’ère du soupçon est ouverte.
Deuxième acte en octobre 2023 où la blague de Guillaume Meurice, qui qualifie le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de « sorte de nazi sans prépuce », met le feu aux poudres d’un débat public miné en plein conflit ouvert entre Israël et le Hamas. Van Reeth se désolidarise de l’humoriste dans un communiqué où elle souligne qu’« une limite a été franchie : non pas celle du droit, qu’il reste à établir, mais celle du respect et de la dignité ».
Parcours militant
La famille d’Adèle Van Reeth était selon elle « socialiste mais absolument pas politisée ». Si elle assure garder une neutralité à toute épreuve, elle indique pourtant s’inscrire dans un « féminisme […] évident, essentiel » et qu’elle ne voit « pas qui pourrait ne pas être féministe aujourd’hui » et se passionne « pour la question du genre ».
Dans une enquête du Monde, elle livre à la journaliste qui l’interroge qu’elle organise une à deux fois par an des soirées auxquelles sont conviés, entre autres, des amis de son compagnon Raphaël Enthoven. Parmi ceux-ci, Caroline Fourest, Philippe Val (ancien dirigeant de France Inter) ou encore Richard Malka.
Vie privée
Née le 16 décembre 1982 à Saint-Germain-en-Laye, elle est la fille de Benoît Van Reeth, conservateur général du patrimoine, ancien directeur des Archives nationales d’outre-mer, mort en 2021 et d’une mère femme au foyer. Elle doit son nom aux origines flamandes de son grand-père paternel. Elle est baladée au gré des affectations de son père, d’Angers à Besançon, puis à Strasbourg.
Adèle Van Reeth est petite-fille de militaire (général 4 étoiles) et la fille unique d’une fratrie de quatre enfants. Ses trois frères se nomment Julien, qui travaille dans la tech en Californie, Rémi, éleveur au Pays de Galles, et Théodore, ancien journaliste de sport et chargé des partenariats dans un club de basket.
Elle rêve d’abord de devenir actrice (« Ce qui me faisait envie, c’était d’être quelqu’un d’autre que moi »), contre l’avis de ses parents qui exigent d’elle l’obtention d’un diplôme. Elle fait d’abord des études d’architecture avant d’intégrer l’ENS Lyon. Avant de suivre des études en classe préparatoire, elle a été vendeuse occasionnelle de fromage au Auchan d’Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg, ou femme de chambre en Alsace pour gagner sa vie.
Elle est également la compagne de Raphaël Enthoven, avec qui elle a un enfant ; elle vit également avec les trois premiers fils de l’écrivain, dans le XIVe arrondissement de Paris. Elle pratique l’escalade à Fontainebleau.
Publications
- La jouissance, en collaboration avec Jean-Luc Nancy, éditions Plon, 2014.
- Réussir le bac philo, Fayard, 2014.
- L’obstination, en collaboration avec Myriam Revault d’Allonnes, éditions Plon, 2014.
- La méchanceté, en collaboration avec Michaël Floessel, éditions Plon, 2014.
- Le snobisme, en collaboration avec Raphaël Enthoven, éditions Plon, 2015.
- La pudeur, en collaboration avec Eric Fiat, éditions Plon, 2016.
- Ode à la fatigue, en collaboration avec Eric Fiat, éditions Plon, 2018.
- La Vie ordinaire, Gallimard, 2020.
- Vivre et revivre encore, éditions de l’Aube, 2021.
- Inconsolable, éditions Gallimard, 2023.
Elle l’a dit
« Oui l’exigence est là, en revanche j’estime que 80 % de mon travail consiste à dire clairement et simplement ce qui est compliqué. Le contenu va être difficile, mais mes questions doivent être compréhensibles par tout le monde. Si les réponses ne le sont pas, j’ai aussi la charge de les rendre accessibles. En cela mon rôle peut s’apparenter à celui d’un pédagogue, d’un professeur : je ne veux exclure personne. Evidemment, le niveau varie en fonction des invités, mais je veille quoi qu’il en soit à les garder à la portée de tous », Monde des grandes écoles et universités, 18/11/2015.
« J’ai été élevée avec trois frères, j’ai toujours eu un rapport assez spontanément fraternel aux hommes, je pense rarement à moi en tant que femme », Le Figaro, 09/03/2018.
« Je suis de nature très sceptique. C’est le revers tragique, au sens non dramatique du terme, de l’espèce d’enthousiasme et de spontanéité qui me caractérisent. J’ai la chance d’avoir de l’appétit, tout m’intéresse. Mais avec la certitude absolue qu’au fond, on ne peut jamais vraiment connaître les choses. », Le Figaro, 13/04/2018.
« J’ai une grande capacité de travail et j’adore ce que je fais », Libération, le 08/04/2020.
« Quelque chose en moi me fait tenir dans des situations même douloureuses. Je les traverse et je tiens bon », Stratégies, 08/07/2020.
« Mon féminisme est évident, essentiel. Je ne vois pas qui pourrait ne pas être féministe aujourd’hui, mais je ne cherche pas à appartenir à une communauté plutôt qu’à une autre. Je ne suis pas une frondeuse. Je suis une battante du quotidien, dans tout ce que je fais. », Libération, le 08/04/2020.
« Je me réjouis de la fin de la binarité du genre, de cette déconstruction des catégories liées à la sexualité. J’ai grandi dans un monde où l’on était soit hétérosexuel, soit homosexuel : aujourd’hui, il n’y a plus le même besoin de choisir de manière aussi drastique et je trouve que c’est une chose merveilleuse. J’envie la génération qui a maintenant entre 15 et 25 ans et qui peut découvrir sa sexualité sans se soucier de ces catégories. Catégoriser le désir est on ne peut plus absurde : c’est le meilleur moyen de faire croire qu’il existe des désirs “normaux” et des désirs “anormaux”, alors que rien n’est moins normatif que le désir. Je suis favorable à tout ce qui permet une circulation des étiquettes et des désignations. Rien n’est permanent, rien n’est fixe », Exhibition Magazine, date non précisée.
« Ce qui me terrorise, c’est l’absence de possibilité de réinvention, la vie qui ne changerait pas, l’inertie, le ‘une fois pour toutes’. J’aime regarder la vie plutôt sous l’angle de sa fragilité et de sa possible réinvention perpétuelle. Je vis beaucoup mieux la possibilité que tout puisse s’effondrer en une seconde. Ça fait aborder l’existence comme un aventurier. », Le Journal du Dimanche, 17/07/2020.
« Fort heureusement, on peut être féministe et vivre pleinement l’expérience de la grossesse ! », Libération, 01/08/2020.
« Petite-fille de militaire, je suis allergique au terme de discipline. », Le Figaro, 13/04/2018.
« Je suis gênée par ce que j’écris. Des décennies de combat féministe pour finalement affirmer que l’attente de la naissance de mon enfant m’apporte la stabilité que je recherche depuis que je suis née. Mon ventre est gros et rond, un ballon gonflable au-dessus de ma ceinture. Le regard des autres a changé, où que j’aille, je reçois de l’attention. Je ne suis plus « une autre », je suis devenue une autre intéressante qui déclenche immédiatement des vagues d’empathie », La vie ordinaire, Gallimard, 2020.
« Ma devise ? N’oubliez pas de jouir », Le Figaro Madame, 01/11/2021.
« Je me fiche de l’actualité, j’ai un rôle de transmetteur de pensées. Je fais en sorte que ce qui est dit soit accessible à tous. », Paris Match, 13/07/2021.
« La vie ordinaire n’est pas la vie normale. Ce que je cherche, c’est un certain rapport au monde. Ce ne sont pas des moments particuliers. », Paris Match, 13/07/2021.
« Un livre c’est comme une grossesse qui n’en finit pas, ce qui est douloureux », Paris Match, 13/07/2021.
« Ne réduisons pas le travail créatif des femmes à leur biologie, c’est très dangereux. », Paris Match, 13/07/2021.
« La vie que je mène aujourd’hui, je l’ai choisie. Et même quand elle me rend dingue, je sais que c’est la seule qui m’aille. », Paris Match, 13/07/2021.
« Je me suis dit qu’il était intéressant de voir ce que le confinement nous fait, comme si le temps se suspendait dans un effet de congélation, comme si la vie allait continuer ainsi éternellement. », à propos de son livre Vivre et revivre encore, dans France Info, 06/04/2021.
« On ne peut pas m’imputer d’opinions politiques, et encore moins celles de mon compagnon », Le Monde, 01/09/2023.
« Qualifier n’importe quel représentant politique de « nazi » est une outrance dont le caractère comique peut être, en temps normal, questionné. Quand ce représentant, dont on peut par ailleurs désapprouver et critiquer la politique, est lui-même juif, à la tête d’un état juif, dont les habitants viennent de subir une attaque terroriste ayant assassiné plus d’un millier d’entre eux, cet humour est encore plus discutable. Quand s’ajoute à ce contexte une recrudescence des actes antisémites au sein de notre pays, ce choix de mots semble particulièrement malvenu », Radio France, 31/10/2023.
Nébuleuse
Joan Sfar — Delphine Horvilleur — Jean-Paul Route — Cynthia Fleury — David Foenkinos — Michaël Fœssel — Caroline Fourest — Philippe Val — Richard Malka.
Ils l’ont dit
« Adèle est intelligente. Elle sait toujours où se placer dans une pièce ou face à une personne. Son intranquilité lui a permis d’acquérir cette intelligence des situations. Elle sait ce qu’elle veut, ce qui fait 80% du job dans son métier. Enfin, elle est sportive, va toujours sur l’obstacle et sait prendre des risques. », Sandrine Treiner, directrice de France Culture, dans Stratégies, 09/07/2020.
« Adèle Van Reeth représente tout ce qu’est France Inter: à la fois l’exigence intellectuelle et la modernité. C’est une grande professionnelle de la radio dans toutes ses dimensions », Sibyle Veil, Le Monde, 23/02/2022.
« Tandis que Sybile Veil, rappelons-le, énarque issue de la même promotion qu’Emmanuel Macron, loue bien évidemment les qualités de cette « grande professionnelle de la radio » qui « fédère avec des contenus qui questionnent l’époque », elle se garde de préciser ce que tout le monde sait déjà, à savoir que la future très médiatique directrice de France Inter n’est autre que la compagne de Raphaël Enthoven, dont les prises de parole outrancières à l’encontre d’Éric Zemmour ou des personnes non vaccinées, mais aussi de cette gauche qui fustige Emmanuel Macron, le rendent forcément éminemment sympathique aux yeux de notre président de la République. Le prétendu pluralisme de Radio France au service du macronisme ? », Boulevard Voltaire, 24/02/2022.
« Adèle Van Reeth est un pur produit de notre maison, où elle a commencé comme stagiaire (…) Elle sait aller sur tous les territoires et parler à toutes les générations. Elle fédère aussi avec des contenus qui questionnent l’époque et sa complexité », Sibyle Veil, Le Monde, 23/02/2022.
« Adèle Van Reeth c’est Nicolas Demorand en femme et plus à droite sur l’échiquier politique […] C’est lui qui l’a formée », un salarié de Radio France, Le Figaro, 23/02/2021.
« Généralement quand on dit pas son bord politique, c’est qu’on est un peu à droite quand même », Aymeric Lompret, « C’est encore nous », France Inter, 24/02/2022.
« À Radio France, sa proximité avec des représentants du courant Printemps républicain (qui pourfend le communautarisme et défend la laïcité), à commencer par son compagnon, l’essayiste Raphaël Enthoven, a paru une piste d’explication plausible. Comment justifier, sinon, qu’elle sacrifie un rendez-vous d’humour devenu emblématique de la station, qui contribuait depuis neuf ans au succès de l’antenne ?
Soutien de ce mouvement politique, Philippe Val, ami de Raphaël Enthoven avant de devenir le sien, est ainsi un des plus virulents détracteurs de « C’est encore nous ! » : cette émission, ”on ne lui demandait pas d’être de gauche, mais de distraire, d’éduquer, d’être drôle. Pas d’être le club des amis de Clémentine Autain “. », Le Monde, 01/09/2023.
« Des journalistes de France Inter assurent l’avoir entendue dire, au moment du changement de directeur de l’information, que « maintenant, il faudrait voir comment combattre les extrêmes en 2027 ». Une formulation qui mettrait la gauche radicale et l’extrême droite sur un même plan », Ibid.