Ex-chevènementiste et « pétillante »
Apolline de Malherbe est une journaliste française de télévision qui officie sur BFMTV. Elle est née à Paris le 2 juin 1980, d’un père peintre, Guy de Malherbe, et d’une mère galeriste, Marie-Hélène de La Forest Divonne. Elle est mère de quatre enfants et s’affirme catholique pratiquante. Selon Libération, « elle porte un patronyme qui remonte à loin. François de Malherbe est un poète qui apporta du classicisme à la langue du XVIIe siècle. Boileau le salue ainsi : “Enfin Malherbe vint, et le premier en France /Fit sentir dans les vers une juste cadence.” ». Ses parents sont propriétaires du château de Poncé-sur-le-Loir, son grand-père était maire de Marçon, en Sarthe également. Issue de la noblesse, elle revient régulièrement se mettre au vert dans le département.
Son grand-père est Armand de Malherbe, il sert dans l’OSS et l’armée américaine pendant la seconde guerre mondiale. Après la guerre, il est PDG de Ted Bates France, filiale du grand groupe de publicité américain éponyme, vice-président du conseil général de la Sarthe que François Fillon lui-même décore de la Légion d’Honneur. Il fait partie de plusieurs instances internationales, dont l’ICE (International Communications Forum), filiale médias de Caux – Initiative of Change, fondation et ONG financée, entre autres, par Soros.
Apolline de Malherbe est divorcée d’Alexis Morel, énarque et ancien conseiller diplomatique « stratégie et sécurité » de Sarkozy en 2011–2012. Né en 1978 à Paris, il a fait l’école normale supérieure, l’IEP et l’ENA. En 2008–2009, il a été détaché au département d’État des États-Unis, au sein du bureau responsable pour l’Asie centrale et méridionale. De 2009 à 2011 il travaillait comme conseiller au sein de l’ambassade française. En 2013 il rejoint Thalès ; il devient par la suite directeur de Thales Underwater Systems, qui joue un rôle clé dans le contrat entre la France et l’Australie. Il fait partie de la French-American Foundation. En 2014, alors qu’il est directeur de la stratégie de Thalès, il participe au programme Young Leaders, qui vise à renforcer la coopération franco-américaine, et a éduquer une génération de décideurs français fidèles aux intérêts américains. Il est le père de ses deux premiers enfants, deux garçons nés en 2007 et 2010.
La journaliste est mariée avec Harold Hauzy un ancien conseiller à la communication de Manuel Valls. Successivement, il a été le directeur de la communication de la mairie d’Évry pendant plusieurs années avant de le suivre au ministère de l’intérieur puis au poste de Premier ministre. « Je partage la vie de quelqu’un qui est psychanalyste, et c’est la meilleure chose qui me soit arrivée. » (gala.fr) C’est avec lui qu’Apolline de Malherbe a son troisième enfant, une fille, en 2017. En 2018, c’est lors d’une interview par Yann Barthès que sa quatrième grossesse devient publique.
Formation
Apolline de Malherbe a une licence de lettres modernes, un DEA de sociologie politique passé à Sciences-Po, ainsi qu’un master en service public. Elle a consacré son mémoire de DEA à l’analyse des hommes politiques dans les émissions de Marc-Olivier Fogiel et Thierry Ardisson.
Parcours professionnel
Durant ses études, Apolline de Malherbe effectue plusieurs stages qui confirmeront son goût pour le journalisme. Le premier s’est effectué à Ouest-France, à la rédaction du Mans.
Elle a également passé deux étés consécutifs au journal Le Figaro, notamment au service politique. En 2001, elle assiste en direct aux attentats du World Trade Center dans les locaux du service étranger du Figaro.
Un autre stage effectué à la chaine de télévision LCI lui permet de travailler avec Christophe Barbier. Elle intègre alors l’équipe chargée de préparer ses interviews politiques du matin.
2007
Apolline de Malherbe publie son premier essai Politiques cherchent Audimat, désespérément (éditions Albin Michel) et obtient le prix du livre politique Edgar Faure. Dans cet ouvrage, elle revient sur le jeu d’acteur des hommes politiques sur les plateaux de télévisions et leur proximité avec les milieux du show-biz. Un ouvrage qui arrive au moment des élections présidentielles de 2007 durant lesquelles de nombreuses célébrités du cinéma ou de la chanson se sont positionnées en faveur des candidats.
Cette même année, Apolline de Malherbe rejoint le groupe « Next Radio TV » où elle sera alors productrice pour Hedwige Chevrillon et son émission sur BFM Radio.
Apolline de Malherbe participe ensuite à la création de l’émission politique du dimanche soir « La Tribune BFM Dailymotion » pour BFMTV où elle devient vite chef d’édition. Elle s’entoure notamment d’Olivier Mazerolle, de Ruth Elkrief et d’Hedwige Chevrillon.
2008/2011
Apolline de Malherbe est envoyée à Washington, aux États-Unis, pour devenir la correspondante de la chaine BFMTV (« C’était une aventure que j’avais envie de tenter. J’ai toujours été attirée par les États-Unis », Télesphère, juin 2011). La chaine d’informations en continu ne dispose pas encore de correspondant permanent à Washington et Apolline de Malherbe s’occupe d’ouvrir le premier studio sur place. En 2011, elle se fait connaître du grand public en couvrant le scandale de l’affaire DSK pour BFMTV, mais également pour plusieurs médias anglo-saxons (CNN, NBC, ABC).
2012
Apolline de Malherbe revient en France et passe sur Canal+.
2013
Elle revient sur BFMTV pour devenir intervieweuse et éditorialiste politique. Elle commence également à enseigner le journalisme politique à Sciences-Po. Depuis septembre 2013 elle présente BFM Politique chaque dimanche à 18 heures.
2015
Apolline de Malherbe est l’invitée de l’émission « C à vous ». Durant celle-ci, elle revient sur les propos du président de la République François Hollande, parlant de « Français de souche » pour désigner les auteurs d’actes de vandalisme dans un cimetière de Sarre-Union. La journaliste estime que le président a commis une faute en employant une expression « d’extrême droite ». Patrick Cohen également présent sur le plateau, la reprend pour lui expliquer, sous un ton moralisateur, que l’expression ne vient pas de l’extrême droite mais de la Guerre d’Algérie. Une leçon en direct que la journaliste de BFMTV, brillante mais orgueilleuse, ne semble guère apprécier.
2016
Sur BFMTV, Apolline de Malherbe se fait remarquer par diverses bévues. Par exemple le 1er mai, elle oublie d’annoncer vers 21 heures le flash info avant son rendez-vous politique de la soirée. Et lâche alors un juron fleuri « Et merde, fallait annoncer l’actualité, va te faire foutre », qui passe en direct. En juillet 2016, elle s’emmêlait les pinceaux entre Benoist Apparu et Benoit Hamon, toujours en direct.
Un peu plus tôt, en avril, elle a une passe d’armes en direct avec Najat Vallaud-Belkacem qui s’en prend à la critique systématique par les médias de l’action du gouvernement. Elle finit par hausser le ton et interpeller la ministre : « soyez honnêtes », pour rétablir l’ordre.
À la rentrée 2016, Christophe Barbier, qui a été jusque début octobre 2016 directeur de L’Express, la remplace comme chroniqueur politique aux matinales de 7h50 du lundi au jeudi sur BFMTV. Apolline de Malherbe passe sur le terrain : « Je vais vivre les petits et grands événements de la campagne présidentielle sur le terrain, à gauche comme à droite, et j’interviendrai depuis un plateau dans les éditions », explique-t-elle à Téléloisirs. Le BFM Politique gagne deux heures le dimanche, avec une première tranche de 12 à 14 heures.
2017
Apolline de Malherbe devient en 2017 responsable d’une seconde émission politique sur BFM TV, « Et en même temps », diffusée le dimanche entre 18 et 20h. Le titre de l’émission de débat politique fait référence à la formule d’Emmanuel Macron beaucoup utilisée durant sa campagne aux présidentielles.
2018
La journaliste s’absente quelques mois de l’antenne de BFMTV en raison de l’arrivée de son 4e enfant. Elle est durant cette période remplacée par Thierry Arnaud pour son émission « BFM Politique », et par Bruce Toussaint pour « Et en même temps ».
Début janvier 2019 Apolline de Malherbe décide de faire entrer dans son équipe une des figures du mouvement des Gilets Jaunes : Ingrid Levavasseur. Elle justifie ce choix par ce constat « C’est la nécessité d’ouvrir le champ des éditorialistes ou des chroniqueurs à des personnalités diverses, issues de la société civile, du monde rural, de différents milieux, de différents mondes professionnels, de différents champs politiques. Pour que toutes les voix puissent s’exprimer ». Les pressions venues du mouvement des Gilets Jaunes relatives à la trahison supposée d’Ingrid Levavasseur feront rapidement avorter le projet.
Le 20 janvier 2019, alors qu’elle reçoit l’écrivain Yann Moix (voir son portrait, Yann Moix, profession de mauvaise foi), un échange musclé a lieu entre ce dernier et Apolline de Malherbe au sujet de propos désignés comme « sexistes et jeunistes ». L’écrivain, que l’on peut difficilement qualifier de contestataire, s’était laisser aller à des réflexions qu’Apolline de Malherbe en tant que journaliste et féministe n’avait pas pu laisser passer.
2020–22
Elle remplace Jean-Jacques Bourdin sur la matinale de RMC de 6 heures à 9 heures sauf pour l’interview politique de 8h30 qu’il continue de présenter simultanément sur RMC et BFMTV.
2022
Apolline de Malherbe prend la place de Jean-Jacques Bourdin, accusé d’agressions sexuelles, pour l’interview politique de 8h30 sur RMC/BFMTV. C’est Hervé Beroud, directeur général d’Altice Médias, « qui a poussé pour le passage de témoin. » Selon lui, « Apolline n’a pas sa langue dans sa poche. Mais elle donne moins son avis que Jean-Jacques, elle est moins dans l’opinion.» Ce changement de présentateur pour l’interview politique s’est accompagné d’une perte de « 84.000 téléspectateurs et 2.5 points en comparaison de Bourdin Direct à la même période en 2021 » pour BFM, soit « une perte de 14% de son auditoire. » Pour Jean-Jacques Bourdin, Apolline de Malherbe est responsable de cette baisse des audiences car trop éloignée du ton populaire de la station. Des déclarations considérées comme « misérables » et « pleines de ressentiments » par Apolline de Malherbe. Pour elle, l’ancien présentateur « a eu du mal à accepter cette succession. » Depuis cette friction, comme le confirme en mai 2023 Apolline : « nous ne sommes plus en relation. » Du côté de l’audience, c’est une embellie, puisque son émission est suivie par 1,5 million d’auditeurs chaque jour (+10% en un an), soit sa meilleure audience depuis deux ans selon Médiamétrie.
La passe d’armes qu’elle a avec le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin le 8 février ne passe pas inaperçue. Contesté sur son maigre bilan sécuritaire, le ministre la prend de haut, lui lançant à plusieurs reprises un condescendant « ça va bien se passer ». Agressée, elle ne se laisse pas faire et reçoit le soutien quasi unanime de ses confrères.
Publications
Politiques cherchent Audimat, désespérément, Albin Michel, 2007 (prix du livre politique Edgar Faure).
Ce qu’elle gagne
Non renseigné
Parcours militant
En 2002, Apolline de Malherbe, âgée de 22 ans, s’engage politiquement en soutenant officiellement la candidature de Jean-Pierre Chevènement pour l’élection présidentielle.
Durant cette campagne, Apolline de Malherbe est membre du « pôle républicain », lieu de rassemblement où se retrouvent des personnalités issues de formations politiques et de sensibilités diverses qui soutiennent la candidature de Jean-Pierre Chevènement. Un pôle présidé par l’écrivain Max Gallo, dans lequel on trouve notamment Natacha Polony (qui est alors membre du secrétariat national du MDC et déléguée au droit des femmes), Karim Zéribi, Président d’Agir pour la Citoyenneté (APC), Paul-Marie Couteaux, qui présidera plus tard le SIEL, un micro-parti du Rassemblement Bleu Marine, Élisabeth Lévy, journaliste, future fondatrice de Causeur, Rémy Auchedé, ancien député, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais, membre du Parti Communiste Français (PCF), délégué de campagne à l’emploi ou Bertrand Renouvin, de la Nouvelle Action Royaliste (NAR)…
Pour une liste exhaustive : archives-chevenement2002.net
Dans un reportage diffusé par France 3, on peut voir la jeune Apolline de Malherbe lors d’un meeting de Jean-Pierre Chevènement, s’emparer du micro pour défendre son candidat.
Collaborations
En 2015 Apolline de Malherbe est la marraine de la 6e délégation des descendants de Justes organisée par la Fondation France-Israël. Elle est l’arrière-petite-fille de Maria-Dolorès de Malherbe, reconnue Juste parmi les nations pour avoir caché à Marçon un enfant juif pendant l’Occupation.
Elle a dit
« Notre matinale est celle des préoccupations des Français. Nous ne sommes pas là pour leur dire ce qu’il faut penser. » gala.fr, 22/05/2023.
« Il faut arrêter de prendre trop au sérieux la politique. Pour moi, le journalisme, c’est comme lire une histoire à mes enfants le soir. C’est parler de la vie. » gala.fr, 22/05/2023.
« Ils ont les mains dans le cambouis [les syndicalistes]. Cela contraste avec les politiques, devenus hors-sol. Je le dis sans les condamner. Le renouvellement a fait émerger beaucoup de “jeunes premiers”, qui n’ont jamais vraiment fait campagne. Le président lui-même en fait partie. Parler de solutions concrètes, c’est ce qui intéresse les gens et c’est ma vision de la politique. » gala.fr, 22/05/2023
Avez-vous un truc pour déstabiliser les invités ?
« La franchise. Ils n’y sont peut-être pas habitués. On s’est tous un peu endormis dans une forme de langue de bois partagée. », gala.fr, 22/05/2023.
« Mais il faut arrêter de fantasmer sur le côté romantique des journalistes qui se lèvent tôt. Les vrais travailleurs qu’il faut admirer, ce sont les infirmières, les sages-femmes ou les boulangers. », gala.fr, 22/05/2023.
« J’ai su que je voulais devenir journaliste dès l’âge de 17 ans, mais j’avais envie de faire des études littéraires et politiques pour nourrir mon regard sur le monde, plutôt qu’une école de journalisme », Télésphère, 2011.
« Je suis jeune et j’ai la culture du résultat. J’attends des politiques plus d’audace dans les solutions qu’ils proposent », Le Parisien, 2013.
« Face aux politiques, je n’ai jamais le trac ! », Télé Première, 2013.
« Je ne suis pas sur un ring de boxe, cela ressemble plutôt à une danse dans laquelle j’entraîne mon invité. Mon objectif : le mettre face à ses contradictions », Télé Première, 2013.
« Votre bilan c’est beaucoup de bla-bla, peu de résultats », lancé fin septembre au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur le plateau de BFMTV, 2013.
« Je ne veux pas m’enfermer dans un vocabulaire savant et politique. J’ose être pétillante, assume-t-elle. Pour moi, la politique n’est pas une arène fermée. On doit pouvoir en parler comme on parle dans la vie », Le Parisien, 2013.
« Vous êtes un schtroumpf grognon », en s’adressant à Marine Le Pen sur le plateau de BFMTV, 2013.
« On peut obtenir quelque chose de quelqu’un dans un contexte chaleureux et sans avoir à jouer les roquets, plaide la jolie brune, diplômée en sciences politiques et titulaire d’un DEA de sociologie politique. Mais c’est important d’oser un peu d’humeur », Le Parisien, 2013.
« Ils ne me bluffent pas, et je suis déçue par leur manque de responsabilité. Je pense que la politique peut changer le monde. Je trouve ça dommage que, souvent, j’y crois plus que les hommes politiques eux-mêmes », à propos des hommes politiques français, Le Monde, 2014.
« Français de souche c’est une expression d’extrême droite », sur le plateau de France 5 en direct dans l’émission « C à vous », 2015.
« Je ressens beaucoup d’émotion et une curiosité particulière envers le peuple juif et son histoire. Pour moi, être journaliste aujourd’hui est ma façon de remplir le mieux possible mon devoir de transmission », Le Ptit Hebdo, 2015.
« Israël est un pays à la croisée de tous les chemins, de toutes les religions. Je suis catholique pratiquante et ce voyage est pour moi significatif aussi sur ce plan. J’ai l’impression en me promenant qu’en Israël il n’y a pas de frontières entre les uns et les autres », Le Ptit Hebdo, 2015.
« Je passe mes journées à donner des coups de fil, à me rendre aux conférences de presse, à déjeuner avec des personnalités politiques, explique-t-elle. J’en ai besoin pour nourrir mes éditos et mon émission du dimanche. Je vis à 100 à l’heure, oui, mais j’aime ça ! Ma plus grande angoisse serait d’être une éditorialiste « hors sol ». », Ouest-France, 4 mai 2015.
« Toutes les idées m’intéressent. La question que je me pose toujours c’est : Est-ce que ça peut marcher ? Est-ce que ça peut réellement apporter quelque chose ? « If it works »… », ibid.
« Pardon, mais ça ne peut pas être que la faute des médias. Lorsqu’on voit que François Hollande n’a que 14% d’opinion favorable dans les sondages, il y a quand même un problème… Je vous demande une second d’attention et d’honnêteté. Vous êtes sur mon plateau et je vous ai invitée pour que l’on parle de ses questions-là. Soyez honnête », à Najat Vallaud-Belkacem sur le plateau de BFM Politique, 17 avril 2016.
« Penser qu’un journaliste doit toujours être violent pour bien faire son boulot est un fantasme très français. Cogner sans cesse est une erreur. Il faut au contraire savoir varier les tons et les registres. Esquiver. S’émouvoir. Se désoler. S’énerver. Pour moi, l’interview politique relève davantage de la corrida que du match de boxe. On danse, puis, subitement, on plante ses banderilles », TéléObs, 5 novembre 2016.
« Quand on m’a proposé d’être éditorialiste, j’ai tout de suite eu une angoisse : la peur de devenir ce que j’appelle une “éditorialiste hors sol”. Certains le font très bien, ce n’est pas le problème. Mais, moi, je fais avant tout ce métier parce que j’aime rencontrer les gens. Au fil des saisons, j’ai un peu perdu ce contact avec le terrain : avec les élus, les militants », ibid.
« La puissance de Marine Le Pen est aujourd’hui largement sous-estimée. Beaucoup d’hommes politiques se sont mis en tête qu’elle ne pourrait jamais gagner. Elle est pourtant aujourd’hui la seule personnalité à être capable, dès le premier tour de la présidentielle, de faire un score au-delà de 30 %. Pour tous les autres candidats, le ticket d’entrée est beaucoup plus bas. Je fais aujourd’hui partie de ceux qui estiment que Marine Le Pen peut gagner. Et les audiences qu’elle réalise lors de ses passages télé sont un indice à prendre en compte. », ibid.
Le 2 mars 2018 Apolline de Malherbe reçoit Jean-Marie Le Pen sur le plateau de Bourdin Direct à l’occasion de la sortie de la première partie des mémoires de l’ancien président du Front National. Alors que Jean-Marie Le Pen évoque la question de la submersion migratoire et le fait que les français deviennent minoritaires, elle aura cette réplique « En quoi c’est un problème ? »
À propos d’Emmanuel Macron : « Et puis il a eu cette phrase provocatrice, comme s’il ne pouvait jamais s’en empêcher, à un moment ou à un autre de provoquer, de piquer, de faire un peu le kéké, franchement je n’ai pas d’autre phrase. » Gala, 16 janvier 2019.
Lors de son agression par le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin qu’elle interrogeait sur son pitoyable bilan sécuritaire, elle répond : “Je vous demande pardon ? Comment vous me parlez ? C’est quoi le problème ? Je trouve ça sidérant, votre manière de répondre. C’est presque une offense.”, BFMTV, 8 février 2022.
Ils ont dit
« À Matignon, le virage coïncide avec l’arrivée de Manuel Valls. Communicant dans l’âme et dans le CV, le Premier ministre succède à un JeanMarc Ayrault très méfiant vis-à-vis de la question. Son idée, et celle de son fidèle conseiller en communication Harold Hauzy : réagir à tout, quitte à surréagir. », Brief, avril 2015.
« Apolline de Malherbe, la cadette pétillante », Le Parisien, 2013.
« Eh bien déjà, permettez-moi de vous dire que je ne partage pas l’analyse politique d’Apolline de La Merde, de Malherbe pardon », Benoist Apparu député UMP en direct sur BFMTV, 2014.
Lors d’une interview de Marine Le Pen en 2014 sur le plateau de BFMTV, la chef de file du Front National et la journaliste se livreront à un vif échange à propos des politiques et journalistes issues des grandes écoles. Durant cet échange Marine Le Pen sera la première à revenir sur le passé chevènementiste de la journaliste :
Marine Le Pen « En 2002, vous étiez chevènementiste. Vous avez fait sa campagne. Vous avez donc changé d’avis ».
Apolline de Malherbe « Je ne suis absolument pas comptable de ma jeunesse chère Marine Le Pen ».
Marine Le Pen « Ne vous excusez pas d’avoir été chevènementiste, d’autres, très bien, l’ont été ».
Apolline de Malherbe « Est-ce que je me suis excusée ? On va quitter ce terrain personnel, Marine Le Pen ».
Marine Le Pen « Moi, j’ai lu vos tweets et excusez-moi, vous prenez position politiquement bien souvent ».
Apolline de Malherbe « Vous êtes en train de pointer du doigt Thierry Arnaud. Tout à l’heure c’était moi, soit disant mon passé, mes études… Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est une stratégie ? C’est rodé chez vous ? »
« Les journées d’Apolline commencent tôt et se déroulent à 100 à l’heure. Debout à 5 h du mat’, elle intervient plusieurs fois dans la matinée et doit préparer son grand rendez-vous politique dominical, en direct, à 18 h. », Ouest-France, 4 mai 2015.
« Ça a l’air de vous faire plaisir de bien lire tout ça (…) Vous n’êtes pas juge, pas procureur, pas entre Brice Hortefeux et moi ! », Rachida Dati à Apolline de Malherbe, qui balance en direct un SMS très insultant de Rachida Dati envers Hortefeux, BFMTV, 6 novembre 2016.
Un auditeur fera une déclaration enfiévrée à la chroniqueuse en direct « Je voulais en profiter pour faire l’apologie d’Apolline. […] Je voulais parler à Apolline pour lui dire qu’elle est belle, qu’elle est très belle et comme on dit chez nous [Marseille NDLR] c’est une bombe atomique, un avion de chasse et un missile » RMC, 27 avril 2018.
Sa nébuleuse
Hedwige Chevrillon, Olivier Mazerolle, Ruth Elkrief, Rachid M’Barki, Christophe Hondelatte.
Son mari Harold Hauzy. Né le 12 juin 1975 à Sarcelles, Harold Hauzy est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris d’où il est sorti en 2001 et titulaire d’un DEA d’économie. Il est également titulaire d’une licence en psychologie clinique et d’un master en psychologie, psychopathologie clinique psychanalytique décrochés à l’Université de Paris. Harold Hauzy a commencé comme journaliste chez LCI en 2001. Deux ans plus tard, il quitte la rédaction et devient attaché parlementaire de Michel Pajon, alors député socialiste de Seine-Saint-Denis. Membre de la garde rapprochée de Manuel Valls, il fait partie des « Valls boys » qui ont bâti leur carrière dans l’ombre de l’ex-Premier ministre.
D’abord directeur de la communication de la mairie d’Évry entre 2006 et 2012 lorsque Manuel Valls en était maire, il devient pendant la campagne présidentielle de 2012 coordinateur adjoint à la communication (chargé des éléments de langage) avec Sébastien Gros et Christian Grave du futur président François Hollande. Cette victoire lui permet d’accompagner Manuel Valls en qualité de conseiller en communication lors de son passage au Ministère de l’Intérieur puis au cabinet de Premier ministre. En 2017, il est le responsable de communication de l’équipe de campagne de Manuel Valls, lorsque celui-ci était candidat à la primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle. Cet ami de Jean-Pierre Elkabbach est le président fondateur de l’objet H, sa propre société de communication qu’il a créé en 2018 et qui a notamment participé aux différentes éditions de « Radiographie de l’antisémitisme » de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) et l’American Jewish Committee (AJC) Paris. En 2011, Harold Hauzy, a suivi avec le « Comité juif américain » (AJC) – une « formation éducative sur Israël. »
Désormais, Harold Hauzy est psychanalyste en service à l’hôpital Sainte-Anne de Paris. Un métier qui apporte beaucoup à sa femme Apolline de Malherbe : « Je partage la vie de quelqu’un qui est psychanalyste, et c’est la meilleure chose qui me soit arrivée. Il est à l’écoute et sait sentir quand ça va ou ça ne va pas. Cela complète et équilibre notre quotidien à la maison. Car le partage des tâches mentales est primordial. J’admire énormément cela chez celui dont je partage la vie. »
Harold Hauzy écrit des tribunes libres dans Le Figaro, comme « la société ne souffre pas d’une décivilisation mais d’une hypercivilisation », ou dans Le Monde « La psychiatrie, parent pauvre du monde de la santé ».