Le Jean-Pierre Pernaud de M6 et serial entrepreneur
« Je suis un concept à moi tout seul »
Bernard de la Villardière, né Bernard Berger de la Villardière, est un journaliste et animateur de télévision et de radio français. Né en mars 1958 au Rheu, dans le département d’Ille-et-Vilaine en Bretagne, il a trois frères et est désormais père de quatre enfants ; Caroline, Rémi, Nicolas et Marc. Son fils Marc travaille en tant que reporter dans sa société de production Ligne de Front, tandis que Caroline y est responsable du pôle corporate. Après avoir fondé Neo en 2020, il le quitte fin 2022 pour lancer Réel en 2023.
En dépit de son patronyme à particule, il est issu d’une famille bourgeoise. Son père était dirigeant d’une filiale de la compagnie financière Rothschild en Argentine, avant d’être muté en Italie puis au Moyen Orient, notamment au Liban, ce qui donnera au jeune Bernard le goût des voyages et de la politique internationale. Dans les reportages qu’il produit, notamment dans le cadre de l’émission « Enquête exclusive », ses détracteurs lui reprochent de privilégier des thèmes racoleurs comme le sexe, les mafias, la drogue, la prostitution et l’argent. Partisan d’un journalisme de terrain, il est souvent comparé à Charles Villeneuve, ex-présentateur du « Droit de savoir ». Souvent moqué en raison de son allure de gendre idéal, Bernard de la Villardière n’en reste pas moins un globe-trotter de l’extrême qui sillonne les endroits les plus risqués de la planète dans le cadre de sa profession. Il est aussi un homme de réseau dans l’âme, et est impliqué dans de nombreuses associations et ONG humanitaires.
Formation
Bernard de la Villardière est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques, obtenue à l’université Paris X Nanterre, ainsi que d’une licence de droit public et d’une licence de journalisme du CELSA.
Parcours professionnel
En 1983, Bernard de la Villardière débute comme reporter à FR3 Puy de Dôme puis rejoint la radio Alouette FM en Vendée, une station créée par l’homme politique souverainiste Philippe de Villiers, au sein de laquelle il présente les journaux du matin. Peu de temps après, ne collant pas à la ligne catholique et de droite de ce média, il est licencié. Après son mariage avec Anne de Savignac, il part travailler quelques temps à la Réunion, en 1984, pour le Journal de l’île de la Réunion puis au Maroc en 1985 pour Medi 1, une radio franco-marocaine installée à Tanger. Sa carrière prend son essor à partir de 1987 suite à une courte période de chômage et de piges mal rémunérées. Après avoir participé aux débuts de France Info, il rejoint RTL où il partage son temps entre l’antenne et le reportage. Il couvre alors la révolution roumaine et la première guerre du golfe. En 1994, il participe au lancement de la chaîne d’information en continu LCI en assurant notamment la présentation du « Journal du monde ». Deux ans plus tard, il intègre la rédaction d’Europe 1 aux côtés de Sylvain Attal, d’Yves Calvi et de Philippe Bès et devient rédacteur en chef et présentateur de la tranche 7h-8h. En septembre 1998, le journaliste est recruté par la chaîne de télévision M6 pour présenter le magazine de société diffusé le dimanche « Zone Interdite », créé par Patrick de Carolis en 1993. De 2001 à 2005, il présente parallèlement sur la même chaîne l’émission « Ça me révolte » en prime time et en public une fois par mois. En 2003, il fonde la société de production Ligne de Front, dont les locaux se situent à Neuilly, et qui emploie une vingtaine de personnes, puis rachète le site d’information lesinfos.com. En 2020, Ligne de Front génère un chiffre d’affaires s’élevant à 3,2 millions d’euros annuels
À partir de 2005, il présente, toujours sur M6, le magazine « Enquête exclusive », diffusé le dimanche en deuxième partie de soirée. En mai 2007, il réalise en compagnie de Mélissa Theuriau une enquête sur la guerre civile au Darfour en se rendant sur place avec la journaliste. Le reportage est diffusé début juillet de la même année dans « Zone Interdite ». En janvier 2012, il se rend à la Casa Pound, le célèbre squat néo-fasciste de Rome, à l’occasion d’un reportage pour l’émission « Enquête exclusive ». En avril 2012, il est recadré par la direction de M6 qui lui reproche d’avoir publié un message hostile à Nicolas Sarkozy sur twitter. En 2013, il produit un documentaire controversé sur l’affaire de pédophilie d’Outreau, « Outreau, l’autre vérité » de Serge Garde (ex-journaliste de L’Humanité) sorti en salle le 6 mars 2013. Ce dernier a été vivement critiqué, notamment par les avocats des acquittés du procès, parce qu’il remet en cause l’innocence de ces derniers. Le 16 mars 2013, Bernard de la Villardière fait scandale sur le plateau de l’émission « 17ème sans ascenseur » animée par Laurent Baffie sur Paris Première en tenant des propos grivois et en déclarant que « toutes les putes sont des miss » avant d’avouer avoir « fait le tour des putes de la planète ». Certains estiment qu’il avait un peu trop bu. Depuis le 14 avril 2014, il présente « Le 19:45 » sur M6 de manière temporaire en remplacement de Laurie Milliat Desorgher. Deux jours avant, le 12 avril 2014, il avait déjà confié à Anne Elisabeth Lemoine dans « La nouvelle Édition » de Canal+ qu’il n’excluait pas d’abandonner son émission « Enquête exclusive » pour présenter un JT.
En 2016, il lance l’émission “Dossier tabou” sur M6, avec un premier numéro sur “L’Islam en France : le République en échec” diffusé le 28 septembre 2016 ; pendant le tournage, alors qu’il interviewe un imam, il est agressé par des racailles – le maire de Sevran (EELV) dénonce non pas les agresseurs, mais le présentateur qui « utilise tout le monde » et participe à la « stigmatisation » de sa commune. Le CCIF et l’Observatoire de la laïcité, deux associations bien-pensantes, s’en prennent aussi à ce reportage. Le second numéro est diffusé 6 mois plus tard, le 27 mars 2017, avec pour sujet le cannabis.
Le 26 février 2018 il est violemment pris à partie dans Touche pas à mon poste par Rokhaya Diallo puis Gilles Verdez et quitte le plateau, accusé d’islamophobie, et à mots couverts, de racisme. Il a participé à l’émission pour « promouvoir un film sur les forces françaises en Guyane, produit par [sa] société Lignes de Front ».
En avril 2018 il renoue avec la bien-pensance en réalisant un reportage à charge contre la Hongrie, bien accueilli par la critique en France, mais nettement moins bien – on s’en doute – localement.
En fin d’année 2020, il se lance dans le monde des médias numériques en prenant le contre-pied de Brut et Konbini. À l’instar de JPP TV, il souhaite avec le média 100% digital Neo mettre en valeur le patrimoine, les territoires ruraux et les réussites françaises à travers des personnalités et des thèmes fédérateurs. Le média revendique une proximité populaire avec « La France profonde », demeuré trop longtemps dans l’angle mort des médias traditionnels. Grâce à une première levée de fonds s’élevant à près de 1,7 millions d’euros (une seconde devrait suivre en 2022), Neo emploie une quinzaine de journalistes à Paris, sans compter un nombre au moins égal de pigistes en province, qui produisent 4 à 5 vidéos par jour. Le modèle économique du nouveau média repose sur le brand content, le parrainage et la publicité via les réseaux sociaux (en l’espèce, Instagram, Twitter, Facebook et TikTok). M6 n’est pourtant jamais loin, car un partenariat est signé entre Neo et la régie publicitaire de la sixième chaîne en vue de la commercialisation des vidéos produites alors qu’Arnaud Delomel, ancien de la maison et ex-numéro deux de Ligne de Front, occupe la fonction de rédacteur en chef. Il est secondé par un adjoint, Benjamin Badache, ex-journaliste multimédia à France télévisions, ainsi que par Paul-Etienne Motteau, nommé chef d’édition, passé par Canal+ et France 2. Il quitte l’aventure Neo en décembre 2022 pour lancer un autre média vidéo en 2023 intitulé Réel.
Publications
- Bernard de La Villardière et Vincent Nouzille, L’Anti-drogue ; Toxicos, médecins, magistrats, policiers témoignent, Éditions du Seuil, coll. « À l’épreuve des faits ». 1994
- L’Homme qui marche, Calmann-Lévy, 2016
Sa nébuleuse
Incontestablement, Bernard de la Villardière est un homme de réseau. Il a en effet été notamment président du Press Club de France de 2001 à 2004, puis à nouveau de 2009 à 2011. Ce dernier, créé en 1986 par Emmanuel de la Taille (ex-journaliste à TF1), se présente comme un « lieu privilégié de rencontre entre le monde des médias et celui des entreprises, ambassades, institutions et collectivités locales » et s’est donné pour but l’organisation de conférences de presse, de rencontres et de débats afin de décrypter l’actualité. Il est également membre du conseil d’administration de plusieurs institutions, comme Innocence en danger, Action contre la faim, la Fondation Suez, la fondation Culturespaces (qui a pour but de mettre les arts et le patrimoine à la portée des enfants malades ou défavorisés), le Centre de formation des journalistes et le Club des vigilants. Ce dernier est un think tank fondé en 1999 par Marc Ullmann, un ex-journaliste né en 1930, dont le slogan est « apprivoisons l’avenir ensemble » et dont le but est de contribuer « à ce que les choses aillent vers le mieux plutôt que vers le pire » en analysant et conjurant les menaces de façon pluridisciplinaire et multidimensionnelle. Bernard de la Villardière est aussi depuis 2005 l’un des administrateurs de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) qui a été fondé en 1991 et qui est toujours dirigé par le géopolitologue Pascal Boniface. L’IRIS est un centre de recherche traitant de questions stratégiques qui se positionne plutôt à gauche mais compte parmi ses administrateurs des personnalités de droite comme Michel Barnier ou Roselyne Bachelot. Le journaliste s’est également engagé dans l’humanitaire en tant qu’administrateur puis président de l’ONG Solidarités International de 2000 à 2003. Il est également membre du réseau Re-Sources, un think tank dont le but est de réfléchir à des solutions dans le domaine de l’accès aux ressources essentielles (eau, électricité etc.) dans les pays en voie de développement.
Ses associés au sein de Neo sont Stéphane Simon, l’influent producteur et acolyte de Michel Onfray dans sa croisade souverainiste, via sa société Agit Prod ; Sami Biazoni, banquier d’affaires à la Société Générale et éditorialiste pour la revue Front Populaire dirigée par… Simon et Onfray, ainsi qu’Anne-Henri de Gestas et Louis Perrin, anciens consultants de la filiale française du groupe de publicité Dentsu Aegis, qui sont les directeurs délégués de Neo et à la tête des pôles marketing et partenariats. Le comité éditorial de ce média digital est composé de Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction de La Provence, Christine Goguet, directrice du mécénat et des partenariats du Centre des monuments nationaux, et Hubert Coudurier, directeur de l’information du Télégramme.
Ce qu’il gagne
Selon les chiffres publiés par le magazine Le Nouvel Économiste, sa rémunération annuelle serait de 300 000 euros. Par ailleurs, la société de production audiovisuelle Ligne de front, dont Bernard de la Villardière est le créateur et le PDG, déclarait en juin 2012 un chiffre d’affaires de 3,4 millions d’euros.
Parcours militant
« Il fait son service militaire au service de presse. Provocateur éternel, il glisse des articles de l’Humanité dans sa revue de presse. Ce qui ne l’empêche pas de penser que le communisme est un “fascisme rouge” et de ne pas payer le train “parce que le ministre des transports était coco”. Un temps écolo, il construit sa conscience politique en s’appuyant – on y revient toujours – sur les valeurs de son enfance : libéralisme économique, tiers-mondisme. Mais attention, nuance-t-il, “je ne crois pas en la charité, je crois en la liberté.” Aujourd’hui, s’il déclare sans ambages voter UMP, il se dit “militant de rien du tout.” Il s’est par contre engagé, tout au long de sa vie, dans des associations humanitaires », Les Inrocks, 19/07/2013.
Collaborations
En 2007, il est à la fois président de l’Association humanitaire « Solidarité » qui intervient auprès de populations victimes de conflits ou de catastrophes naturelles. Il est aussi administrateur d’Action contre la faim et d’Innocence en Danger. Il fait également partie de Reporters Sans frontières.
Il l’a dit
« Effectivement, je n’ai pas sauté au plafond en 1981. Pourtant, je ne suis ni de droite ni de gauche. J’ai toujours été sans-frontiériste et favorable à la libre entreprise. Moi, j’ai lu Soljenitsyne à 15 ans et, depuis, je suis vacciné contre le Grand soir », Technikart n°158, décembre 2011.
« Via mon travail, en revanche, je perçois un fort développement du gangstérisme et des mafias. Nos dirigeants ont laissé tomber les valeurs fondamentales de la République : Chirac par lâcheté, Sarkozy par puérilité. Dans ce contexte, je crois à une montée du populisme dans les années à venir », Technikart n°158, décembre 2011.
« Je suis le seul présentateur qui est plus fort que sa case. On estime à M6 que les émissions sont plus fortes que les animateurs. Bah moi, je suis plus fort que mon émission. Je suis un concept à moi tout seul », Paris Première, 20 mars 2013
« Je suis un bon petit soldat de M6 depuis 15 ans », Le Buzz TV Orange, 23 avril 2014.
« Tu prends L’Express, bon bah c’est devenu un journal bobo con, avec cette idéologie bobo de merde que je déteste de plus en plus. Bobo, c’est l’idéologie multiculturaliste à la con. Tout va bien dans le meilleur des mondes, etc. C’était sympa dans les années 1970. Mais, là, c’est juste con », Society, 25/11/2016.
« Le pays est gouverné par le lobby de l’administration. J’en ai marre de la logique d’égalitarisme à tout prix et du mépris de la valeur travail. En France, si vous montez une boîte et créez de la richesse, vous êtes un salaud », ibid.
« J’ai eu beaucoup de retours positifs sur cette séquence, vous savez ? Mais, comme d’habitude, la presse bobo s’est offusquée”, déplore-t-il. “Le problème, c’est qu’aujourd’hui, les journalistes ont intégré qu’il ne fallait plus aller bosser dans les banlieues », au sujet de son agression à Sevran, ibid.
« En quelques minutes, des chroniqueurs presque unanimes vont offrir un florilège des méthodes de diabolisation et d’instrumentalisation qui permettent à une certaine caste de disqualifier toute opinion différente de la leur », Le Figaro, 05/03/2018.
« Je parle fort pour tenter de couvrir les bruits de la meute et les huées d’un public aux ordres d’un chauffeur de salle. Je ne me laisse pas déstabiliser par la manœuvre consistant à me faire passer pour un macho refusant d’écouter une femme. Je ne suis évidemment pas le premier à faire les frais de ces shows où la vacuité intellectuelle le dispute au conformisme sous prétexte de compassion et d’ouverture d’esprit », ibid.
« J’ai reçu un grand nombre de messages de soutien émanant de mes confrères après mon passage chez TPMP. Les réseaux sociaux ont été largement en ma faveur, déplorant cette tentative de lynchage et cette manière de confisquer le débat. Le buzz a d’ailleurs été si négatif pour l’image de l’émission que C8 a supprimé le replay. J’y vois le signe rassurant que l’opinion publique ne s’en laisse plus compter », ibid
« Je ne suis pas de ceux qui ont regretté le Canal Plus des années 1990–2015. L’esprit de dérision et le parti-pris idéologique chassaient tout sens de la nuance, faisant le lit de ce que l’on a appelé le “politiquement correct”. Mais doit-on se satisfaire des risques d’une autre hégémonie? Celle de la bêtise triomphante et de l’esprit de soumission? », ibid.
« J’ai trouvé une boule de shit dans la poche de son jean, il avait 15 ans. Comme tous les parents, je pensais que c’était pas de sa faute, que c’était ses copains. Je lui ai dit ”Arrête de voir tes copains qui sont cons” et réflexe, il a dit ”Mais non, c’est toi qui es con papa. Et donc, je lui ai mis un pain ! », au sujet de son fils qu’il a baffé après avoir trouvé de la drogue sur lui, 20 Minutes, 06/03/2018.
« Je pense que c’est un crime anthropologique. Dire qu’un enfant n’aura pas de père, je trouve que c’est assez terrible […] Ça va contre l’état naturel des choses. A une époque où on parle beaucoup d’écologie, de lutte contre les pesticides, les OGM, etc., on joue aux apprentis sorciers. Je ne dis pas qu’un enfant qui sera élevé par deux mamans sera handicapé dans la vie, sans doute pas. Mais je trouve qu’on joue aux apprentis sorciers », Valeurs Actuelles, 10/10/2019.
« On sera dans l’actualité sans être un média d’actualité […] On réagira avec le prisme de la différence. Nous voulons réconcilier les Français avec leur pays. On en a assez de ce qui divise, des pleurnichards et des donneurs de leçons. Il y a dans la société une volonté de déconstruire et de détricoter: nous mettrons en valeur, au contraire, ce qui existe et qu’on refuse de voir, des gens qui se battent, des solutions », Challenges, 30/11/2020.
« Oui, le confinement a confirmé l’appétence pour cette idée que nous avions développée il y a plus d’un an. La crise du Covid a permis aux Français de redécouvrir les régions, les circuits courts, les produits locaux. Nous devons être souverainistes dans certains domaines, tout en restant ouverts au monde dans d’autres. », Ecran Total, 01/12/2020.
Ils l’ont dit
« Mais on pourrait alors se moquer de son côté Tintin d’opérette, avec ses lancements improbables, la mèche et la chemise toujours impeccables, même lorsqu’en arrière-fond se dévoilent les bidonvilles les plus crasseux. “Il donne l’impression de passer avec aisance d’un cocktail au désert et inversement”, s’amuse affectueusement le directeur de Reporter sans Frontières, Christophe Deloire. Dandy un peu précieux catapulté en zone de guerre, fendant gracieusement la fange des misères et des violences du monde, immaculé dans sa blanche chemise, la veste nonchalamment jetée par-dessus l’épaule », Alexandre Comte, Les Inrocks, 19 juillet 2013.
« Oui, Bernard de La Villardière joue au polo et donne souvent ses rendez-vous au Café de Flore. Oui, l’été, il va se ressourcer à deux pas du hameau de La Villardière, au château de la Frette, détenu par sa famille depuis plus de deux siècles. On pourrait dès lors jouer l’effet de contraste et s’amuser à compiler toutes les fois où le présentateur a prononcé les mots “cocaïne”, “sexe” ou “prostitution” en lançant un sujet d’Enquête Exclusive », ibid.
« Prisonnier, Bernard l’est – comme nombre d’entre nous -, de son enfance, de son éducation, de son histoire. Bien sûr, son apparence a gardé l’empreinte d’un certain milieu social (bien que sa particule n’ait rien d’aristocrate, puisqu’elle est le fruit de l’attachement du nom d’un domaine à l’état civil, il y a 400 ans, Berger devenant alors Berger de la Villardière). Son métier est également l’expression d’un mode de vie familial. Et son parcours, celle d’une blessure. “Né hors mariage, mon père tenait à la réussite de ses fils. Sa soif de reconnaissance sociale a parfois pris une part trop importante dans son éducation autant que dans nos vies.” En quelques mots, tout est dit de ce père dont on comprend l’exigence et la dureté », Gaël Tchakaloff, Le nouvel economiste.fr, 9 avril 2014.
« Que reste-t-il de son enfance ? Le goût du voyage (il est en déplacement 4 mois par an) et de la politique internationale, sans aucun doute. Sa mère argentine, femme du monde, recevant beaucoup, lui a certainement transmis le plaisir des grandes soirées, des sorties en ville, des galas et autres agapes dans lesquels il apparaît régulièrement. Et peut-être aussi, en filigrane, la passion du polo, dont il est un adepte… Reconnaissons que le tableau a de quoi donner du grain à moudre aux persifleurs ! D’autant que tout cela est parfois doublé d’un discours droitier un brin démodé. Je cite : “Nous sommes dans un pays gouverné par le lobby de l’administration. Je suis excédé par la logique de l’égalitarisme à tout prix et par l’absence de la valeur “travail”. En France, si vous travaillez, vous êtes exploité. Et si vous créez de la richesse, vous êtes un salaud.” Dieu soit loué, l’animal ne peut pas être réduit à cela », Gaël Tchakaloff, Le nouvel économiste 9 avril 2014.
« À 20 ans, Bernard décide de partir en Inde, sur la route de Katmandou. Malheureusement son père lui coupe les vivres et trois mois plus tard, le jeune homme revient de son voyage hindou avec dix kilos en moins et sans un sou. Durant sa période hippie, l’animateur aurait consommé des drogues et des champignons hallucinogènes », Antenne Réunion, 11/05/2015.
« Viens ensuite la présentation du sujet par la vedette, Monsieur de la Villardière. Les allégations typiques de la gauche libérale militante tombent. Sans preuve, ce sont des faits établis, évidemment, c’est entendu que la Hongrie est un pays fermé, xénophobe et autoritaire. Oui, la Hongrie est tout ça, malgré Budapest qui accueille chaque année un million de touristes de plus que Bruxelles ainsi que le plus important festival européen de musique. La Hongrie, ce pays fermé qui fait partie de Schengen. La Hongrie, ce pays autoritaire où 6 consultations nationales ont eu lieu en 8 ans afin de demander l’avis de la population sur des sujets importants. La Hongrie, ce pays xénophobe qui accorde plus de droits aux minorités nationales que la République française – notamment le droit d’étudier dans leur langue. Un député de la minorité nationale allemande vient même de faire son entrée au parlement », Ferenc Almássy, Visegrad Post, 13/04/2018.
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