L’info en klaxonnant
« Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. » (« Le Grand 8 », D8, 19/09/13)
Né en octobre 1973, Bruce Toussaint est un journaliste, animateur de radio et de télévision. Prototype du journaliste surpayé dont la bobine inonde les écrans et les ondes, il excelle dans l’art de provoquer des catastrophes d’audience dont les conséquences ne sont jamais tirées. Les unes après les autres, ses émissions « originales » (qui se ressemblent toutes) tombent comme des dominos. Mais au fil des saisons, le mystère veut qu’il soit toujours là, sur vos écrans, dans vos postes de radio.
Sympathique et convivial pour les uns, hautain et méprisant pour les autres, il présente la particularité d’avoir les chevilles qui enflent à mesure que ses audiences plongent. Car Bruce Toussaint fait ce qu’il sait faire de mieux : animer le néant. Animer encore et toujours des émissions au concept jamais renouvelé, contrairement à ses contrats, gravissant les échelons d’échec en échec et s’étonnant à peine que rien n’arrête cette curieuse ascension descendante…
Portrait vidéo
Formation
Il grandit à Marcoussis, un village de l’Essonne à vint-cinq kilomètres au sud de Paris, où ses parents s’installent en 1980. Plus tard, il sera scolarisé au lycée de l’Essouriau aux Ulis.
Bruce Toussaint est diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux ainsi que du Centre de formation professionnelle des journalistes (CFPJ) de Montpellier.
Parcours
Après des stages au bureau de Seine-Saint-Denis du Parisien pendant ses études, il fait ses débuts dans le journalisme en intégrant O’FM en 1991. O’FM est la radio de la banlieue chic des Hauts-de-Seine, qui gagne le surnom de « Radio Pasqua » en raison de sa complaisance vis-à-vis du président du Conseil général du département de l’époque. Cette proximité vaut à la radio une subvention annuelle importante accordée par cet organisme en échange de messages publicitaires concernant des manifestations culturelles organisées par le département . Il rejoint, trois ans plus tard, Canal en tant que journaliste sportif lorsque son président, André Rousselet, est évincé. C’est Thierry Gilardi qui lui donne sa chance et le prend alors sous son aile. Il dit avoir été le premier journaliste à avoir vent de la mort de Lady Diana en 1997, car il se trouvait par un heureux hasard non loin du pont de l’Alma au moment de l’accident. Il se rend à Canal+ en urgence pour présenter un flash d’actualité où il annonce la nouvelle du décès de la princesse et de Dodi Al-Fayed. Durant cette période, il collabore notamment à « Nulle part ailleurs » et présente même l’émission les week-ends lors de la saison 2001/2002.
Lorsqu’en 2001, les rédactions d’I‑Télé et de Canal fusionnent, suite à un plan social, il suit nombre de ses collègues en rejoignant la rédaction de la chaîne d’information. Il présente, dès janvier 2002, le journal de la mi-journée, avec Stéphane Renouvin. En 2003, le journal est supprimé. Bruce Toussaint s’oriente alors vers la tranche info du soir (18h-21h).
En septembre 2004, il anime brièvement « N’ayons pas peur des mots », une émission de débat. Dès le mois d’octobre, lors du départ de Thierry Gilardi sur TF1, il reprend « La Matinale », une émission diffusée en clair sur Canal. Parallèlement, il écrit trois épisodes d’une série télévisée sur les coulisses de Matignon. En 2007, l’élection présidentielle approchant, Toussaint anime chaque dimanche trois débats entre des personnalités politiques.
Il présente en juin 2008 sur Jimmy deux émissions d’anticipation qui commentent des événements fictifs : « Breaking News. » Il y évoque l’arrestation d’Oussama Ben Laden puis une attaque terroriste avec un virus mortel.
Lors du même mois de juin, il quitte enfin la « Matinale » pour succéder à Samuel Étienne à la présentation de « L’Édition spéciale », l’émission de la mi-journée de Canal. C’est Maïtena Biraben qui prend sa suite à la « Matinale ». En septembre 2010, celui qui avait confié « avoir Canal dans son ADN » refuse de présenter le futur journal de 20h de M6. Il reste dans le groupe Canal et présente le « News Show », un jeu télévisé basé autour de questions d’actualité et diffusé pendant les vacances.
Il lance également sur Canal « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », une émission au « ton léger » diffusée le dimanche et qui revisite l’actualité de la semaine. L’émission fera un bide en termes d’audience.
C’est en août 2011 qu’il quitte le groupe Canal pour aller présenter la matinale d’Europe 1, en remplacement de Guillaume Cahour. « Ce qui m’a plu, c’est de rejoindre la rédaction d’Europe 1 qui pour moi est un modèle », confie-t-il alors. Au même moment, il se rapproche du service public et lance, en octobre, un magazine sur France 2 intitulé « Un monde six jeunes » qui sera qualifié d’« échec », de « flop » et même de « catastrophe industrielle ». Bruce Toussaint s’en va alors animer l’émission« Vous trouvez ça normal ?! », toujours sur France 2. Là aussi, les audiences sont loin d’être au rendez-vous. L’émission, trop coûteuse, est arrêtée en décembre 2012. N’ayant plus rien à présenter, il quitte France 2 le 21 décembre 2012. « J’ai survécu à l’Afghanistan mais pas à France 2, c’est dire le champ de mines qu’est le service public aujourd’hui », confiera-t-il au micro de Morandini après avoir fait sa matinale sur Europe 1 en direct de Kaboul. Estimant que « la chaîne s’est mal comportée avec (lui) », il se retourne vers la station de la rue François Ier et déclare : « J’ai la chance de travailler à Europe 1 avec des patrons responsables, sérieux et intelligents, ça me change de France Télévisions. »
Une chance de courte durée. Dès la rentrée, il est écarté de la matinale, toujours pour les mêmes raisons d’audience. C’est Thomas Sotto qui le remplace à la présentation. Déchu d’Europe 1 et du service public, il retourne alors au sein du groupe Canal où il présente, depuis la rentrée 2013, la matinale d’i>Télé.
Ne se sentant « pas à l’aise avec les nouvelles orientations de l’actionnaire qui vient de prendre les commandes du groupe Canal+ » et souhaitant rompre avec le rythme de vie spartiate que suppose le rôle de matinalier, quitte la chaîne en 2016 pour rallier France 5 où il présente C dans l’air et C Politique. Il rompt toutefois avec sa promesse de ne plus revenir à la matinale et anime le 7/9 de France Info pendant un an en 2017, où il contribue à faire progresser les audiences de la chaîne. Il change d’écurie en 2018 et rejoint BFMTV, où il est responsable de la tranche 22–23h, sobrement intitulée Bruce Tonight Infos. Il tente de diversifier les contenus de la chaîne en proposant des reportages longs en immersion, dédiés notamment au quotidien des forces de police ou à la gestion de la crise des Gilets Jaunes par le pouvoir, qui tranchent avec les pastilles d’actualité qui valent aux chaînes d’information en continu le mépris de certains journalistes et d’une partie de l’opinion. Il est également à l’initiative d’un contenu d’actualité conçu pour les réseaux sociaux, « Bonsoir Bruce », qui entend s’adapter aux nouveaux modes de consommation de l’information. Ce programme est le fruit d’un partenariat entre la chaîne du groupe Altice et Facebook Watch et, innovation marquante, épouse l’écran vertical du smartphone , comme une anticipation du déclin inévitable de la télévision dans les années à venir.
À partir de la rentrée 2020, il est affecté à la case 9h-12h du lundi au vendredi et prend les rênes d’une nouvelle émission intitulée Le Live Toussaint. Il s’entretient à trois reprises avec Didier Raoult au cours de l’année 2021, record de la profession pour un client qui n’est pas précisément connu pour son estime de la gente journalistique. À son sujet, il déclare : « Quand je suis entré dans son bureau pour la première fois, une relation cordiale et de confiance s’est installée. Il connaît assez peu les médias malgré sa très longue expérience et il s’en méfie beaucoup. Il est très sensible à la façon dont les journalistes l’accueillent. Mais on ne va pas boire des coups ensemble non plus ! Ça reste un personnage sulfureux, et charismatique ». Cette relation de confiance n’empêche pas le journaliste de recadrer le médecin en l’accusant de complotisme lorsque celui-ci soulève que Bill Gates exercerait, en tant que plus gros donateur privé, une influence démesurée au sein de l’Organisation mondiale de la santé.
En octobre 2023, pour venir concurrencer « Télématin » sur France 2, il est choisi en cours de saison par le directeur de l’information de TF1, Thierry Thuillier, pour incarner la première matinale de l’histoire récente de la première chaîne, la bien-nommée « Bonjour ! ». Anne-Élisabeth Lemoine avait été un temps envisagée par les pontes de la chaîne, mais jamais contactée. La décision fut difficile à prendre pour l’intéressé : « J’ai parlé de mon choix avec Marc-Olivier Fogiel et ce ne fut pas notre meilleur moment de l’année. […] Mon objectif n’est pas du tout de déstabiliser BFMTV ». Dans un entretien accordé à Ouest France, Thuillier promet une émission à l’image du présentateur, c’est-à-dire « chaleureuse, souriante, de bonne humeur, avec une forme de bienveillance, et proche des gens » s’étalant de 7h à 9h30. Il faudra au moins la bonhomie, feinte ou sincère, de Toussaint pour atteindre l’objectif des 10% de part d’audience que s’est fixée la chaîne d’ici 2025.
Il inaugure sa première matinale le 8 janvier 2024 et la curiosité des spectateurs est au rendez-vous (15,3% de parts d’audience) avant de redescendre à un étiage plus modeste (entre 6 et 9% de parts d’audience sur le mois de janvier 2024). « Télématin » et ses 700 000 téléspectateurs quotidiens sont encore hors d’atteinte.
Vie privée
Il est marié à la journaliste littéraire de RFI Catherine Toussaint avec qui il a deux enfants, Lola et Noé. Celle qui a pour nom de jeune fille Truchon fait la connaissance de son futur mari à l’école de journalisme qu’ils fréquentent tous deux, le CFPJ de Montpellier. Le couple Toussaint réside à Montlhéry dans l’Essonne.
Sa fille, Lola Toussaint, a suivi des études de journalisme à l’IEJ (Institut Européen du Journalisme) de Paris jusqu’en 2023 et a effectué un stage à la rédaction web de Paris Match.
Son père, Jean-Claude Toussaint, informaticien, est décédé en 2016 et sa mère, comptable de profession, est décédée en 2021. Sa sœur, Jennifer, de huit ans sa cadette, vit dans le Var avec son mari et ses deux enfants.
Ses grands-parents maternels se sont établis en France en 1936, peu de temps après la prise de pouvoir de Franco. Les parents accèdent à la classe moyenne à la faveur des Trente Glorieuses et optent pour Mitterrand en 1981 : « Ils pensaient qu’avec la gauche au pouvoir, les CSP moins, dont ils faisaient partie, auraient un peu d’oxygène » (Heureusement elle n’a pas souffert, Stock, avril 2023).
Nébuleuse
- Benjamin Duhamel
- Caroline Pigalle
- Caroline Roux
- Marie Guichoux (grand reporter à L’Obs).
Publications
- Heureusement elle n’a pas souffert, Stock, avril 2023 : Pudique, Bruce Toussaint se souvient d’une enfance française de la moyenne bourgeoisie, que tant d’autres ont vécues, dont on peut aujourd’hui avoir la nostalgie. C’est la douleur de tous, comme l’amour de tous, que l’auteur évoque quand il parle des siens.
Ce qu’il gagne
Invité de l’émission « Le Grand 8 » sur D8 le 19 septembre 2013, il refuse de donner son salaire mais confie : « Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. »
Selon une information dénichée par Voici et relayée par Capital, les émoluments de l’animateur sur TF1 s’élèveraient à 45 000 euros mensuels, soit 5 % du budget annuel de la matinale (10 millions d’euros). Un salaire plus élevé que ceux des présentateurs du JT de 20h, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray.
Il l’a dit
Sur le succès de CNews : « En tant qu’ancien de BFMTV, cela ne me réjouit pas, car j’ai passé cinq années à ce que la chaîne soit devant CNews. Je prends acte du fait que la chaîne attire un public plus nombreux qu’avant. En tant que téléspectateur, ce n’est pas ma tasse de thé », Le Point, 07/01/2024.
Sur la récupération politique consécutive à l’assassinat de Lola : « Mais je considère que le journalisme est un humanisme. Le journaliste reste dans son rôle en défendant des valeurs humanistes et en disant : « Cette famille n’a pas été respectée. » Ce n’est pas prendre un parti pris ni une position politique », Ibid.
« BFMTV est la référence de l’information en France, au même titre que l’AFP. Quand il y a un événement, les gens ne vont pas sur CNews, mais sur BFMTV », Le Figaro, 25/11/2021.
« La nouvelle subversion, c’est d’être calme! J’ai appris une chose grâce à «C dans l’air», sur France 5, où j’ai passé deux saisons: il faut laisser parler l’invité sans l’interrompre. C’est devenu ma philosophie. Ensuite, mon boulot de journaliste consiste à apporter la contradiction et à le questionner, mais je m’efforce de le faire dans le calme », Ibid.
« Bill Gates achète l’OMS ? On est sur un dérapage complotiste là, professeur Raoult », BFMTV, 10/09/2021.
« J’hésite à vous dire ce que je pense. J’avais beaucoup d’estime pour elle (Élisabeth Quin, ndlr) mais ce qu’elle dit est honteux et scandaleux. C’est lamentable. Qu’est-ce qu’elle fait Elisabeth Quin ? Elle ne fait pas d’audience avec son émission ? L’audience d’Arte est propre ? En revanche, l’audience de BFMTV est sale ? La critique des médias est saine mais élevons le niveau. Ce n’est pas de son niveau.» Le Figaro, 5 avril 2019.
« Je pense que ceux qui critiquent BFMTV ne la regardent pas. Le bashing des chaînes d’info, que j’ai vécu à i > télé, est injuste : on ne se rend pas compte de la prouesse accomplie pour faire 20 heures de direct et d’info par jour. J’entends dire : « Vous répétez tout le temps la même chose. » Oui mais c’est un service que l’on rend à ceux qui regardent, restent quelques minutes puis reviennent. Ce serait mal faire notre travail de ne pas répéter, parfois meubler quand l’événement vient de se produire et qu’il faut attendre. Les gens ne comprendraient pas qu’on lâche l’antenne pour parler d’autre chose. » Le Parisien, 23 août 2018.
« À chaque fois que je vois quelqu’un de mon métier donner son salaire dans la presse, je sais que c’est faux »,« Le Grand 8 », D8, 19/09/13.
« Vu “24 jours” d’Arcady sur l’affaire Ilan Halimi. Bouleversant. Casting impeccable. Z. Breitman exceptionnelle. À voir absolument », sur Twitter, 25/04/14.
« Le matin, à la radio, la concurrence est terrible. On ne peut plus se contenter de dire aux gens : “Bonjour, figurez-vous qu’il s’est passé ça.” Les choix éditoriaux d’Europe 1 sont plus marqués qu’auparavant et ils sont les mêmes dans toutes les éditions de la matinale. Nous avons choisi de développer des “dominantes” dans l’information. C’est ce que j’appelle faire de l’info en klaxonnant », Le Point, 12/09/12.
« On s’est beaucoup croisés, mais jamais vraiment parlé. Je le regrette terriblement aujourd’hui car je n’ai jamais pu lui dire à quel point il a été un modèle pour moi. (…) On voulait tous ressembler à Delarue au début des années 1990 ! Même physiquement, avec sa casquette NYC, ses chemises blanches et ses cheveux en arrière ! », Le Point, 24/08/12.
« Ma cible, c’est le journal de Jean-Pierre Pernaut, qui nous annonce tous les ans l’arrivée du gel à Villefranche-les-Alouettes. TF1 aurait mieux fait de garder PPDA et de virer ce type, parce que son travail, c’est 90% de non-journalisme. Le 13 heures est devenu une sorte de reflet de la France assoupie, idéal pour commencer la sieste. Que Pernaut soit de droite, conservateur et réac’, ça ne me pose pas de problème. Le souci, c’est qu’il exprime ses opinions dans le JT. Il ferait mieux de nous expliquer pourquoi sa femme a les dents aussi blanches », Tecknikart, septembre 2008.
Ils l’ont dit
« Aujourd’hui, Canal, c’est, par exemple, les jeunes Stéphanie Renouvin et Bruce Toussaint, animateurs de la Matinale et, dans le civil, vedettes de rock’n roll. Un talent dont le président Méheut a eu vent et, depuis, il n’en a pas démordu : Renouvin et Toussaint devront chanter à la conf de rentrée. Ils ont eu beau protester, le président a décidé. Alors, mercredi soir vers 22 heures, ils montent en scène, Renouvin dans ses petits souliers, Toussaint rongé de trac. Et c’est parti pour M, Roberta Flack et Michel Jonasz… Tandis qu’on demande à Rodolphe Belmer s’il a fouetté les deux animateurs pour qu’ils acceptent de se produire réponse pince-sans-rire : «Non, je les ai payés» , on commence à guincher sur le dancefloor. » Libération, 2 septembre 2005.
« Je ne le connais pas. Mais j’ai lu ses propos sur Internet. La preuve d’un manque de maturité et d’intelligence évident. J’espère qu’un personnage qui s’en prend à ma vie privée n’a pas de carte de presse. Et qu’il va apprendre son métier. Il faut que je regarde à quoi il ressemble. S’il s’intéresse aux dents de ma femme, il n’a peut-être pas grand-chose à faire… », Jean-Pierre Pernaut, Télé 7 jours, septembre 2008.
« Bruce il est rassurant. Quand on travaille avec lui, on peut partir à la guerre. Il a les épaules. Ensuite il est chaleureux ; pour nous sur le plateau mais aussi pour les téléspectateurs », Christophe Barbier, Télé Loisirs, août 2013.
« Si je voulais être vraiment méchant je pourrais me gausser de l’expérience de Bruce Toussaint sur France 2 qui est quand même l’exemple même d’une émission où il n’y a pas de concept et où, comme par hasard, ça ne marche pas. Ça veut dire quand même qu’il ne suffit pas de mettre six personnes autour d’une table pour faire un succès », Thierry Ardisson, LCI, janvier 2013.
« Il y a une vraie censure qui s’est installée dans les médias, à la radio comme à la télévision. J’ai été contacté pour tenir une rubrique deux fois par semaine dans “le Fou du Roi” de Stéphane Bern. J’ai dit oui et je n’ai toujours pas de réponse. Bruce Toussaint et son rédacteur en chef m’ont contacté pour une chronique hebdomadaire dans sa nouvelle émission sur Canal. Ils veulent que je travaille avec eux, mais j’en ai toujours pas de confirmation. À moins de deux ans de la présidentielle, les humoristes sont sur une liste noire. C’est de la censure sournoise, de l’autocensure ou bien de l’allégeance », Christophe Alévêque, Le Parisien, juillet 2010.
« Sympathique, un humour parfaitement maîtrisé, relance ses interlocuteurs avec finesse. Loin de certains provocateurs qui sévissent sur la chaîne mère: C+… », un avis sur topjournaliste.com, 26 décembre 2013.
« Je trouve que c’est un bon journaliste et bon interviewer, il respecte en général ses invités, tout en n’étant pas mièvre avec eux », un avis sur topjournaliste.com, 19 juin 2013.
« Extrêmement partial, désagréable avec qui n’est pas de son bord, méprisant, moqueur. Il se croit drôle mais ne l’est pas », un avis sur topjournaliste.com, 29 mai 2013.
« Journaliste partial et grégaire, bobo qui cherche à être sympathique mais qui au fond ne pense qu’a sa personne. La province n’existe pas pour ce nouveau Morandini », un avis sur topjournaliste.com, 22 janvier 2013.
« Devenu insupportable. Correct à ses débuts. À pris la grosse tête », un avis sur topjournaliste.com, 21 août 2012.
« Il a toujours cet amour du métier, comprend les critiques contre les médias même s’il les trouve dures, tout en reconnaissant que cela serait bien cette saison de ne pas inviter que des hommes blancs de plus de 50 ans à C dans l’air. » Libération, 15 septembre 2016.
« Bruce Toussaint n’a que 42 ans et c’est l’un des visages du PAF les plus familiers. Sa notoriété dépasse parfois celle des politiques qu’il interroge, sans jamais pourtant être à la une des magazines people. Il dit, en y croyant vraiment : «Pardon, mais je ne suis pas certain que ça soit passionnant d’écrire sur moi. […] La même femme depuis toujours, une journaliste littéraire à RFI rencontrée en école de journalisme, deux enfants de 16 et 12 ans, un abonnement au PSG et des vacances sur l’île de Ré, c’est certain, c’est ennuyeux. » Ibid
« Ne me caricaturez pas ! Et vous ? Est-ce que vous êtes toujours aussi ‘flanby’ que vous êtes là ? Non, vous faites votre boulot ! Moi, je fais le mien », Jean-Luc Mélenchon répondant à la question posée par l’animateur (« Êtes-vous toujours en colère ! »), BFMTV, 08/05/2021.
« Bruce Toussaint est saisi d’un doute : “Faut-il parler de la mort de la petite Lola quand on est un responsable politique ?” Quand on est une chaîne info, faut-il inviter quatre jours durant l’extrême droite ou l’extrême droite pour lui offrir d’exploiter un horrible meurtre ? », Samuel Gontier, X, 20/10/2022.
« En 25 ans de métier, c’est la première fois que je vois ça ! […] Bruce m’a dit qu’il aurait préféré rester jusqu’en juin. Mais c’était une demande pressante de TF1 à laquelle il n’a pas résisté. Sans être paranoïaque, on peut se demander s’il n’y a pas une envie de déstabilisation. Surtout quand on voit que depuis un an, TF1 a essayé de débaucher une vingtaine de personnes à BFMTV, à l’antenne et hors antenne », Marc-Olivier Fogiel, La Tribune, 05/11/2023.
Crédit photo : Georges Biard via Wikimédia (cc)