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Bruce Toussaint

22 mars 2024

Temps de lecture : 18 minutes
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Bruce Toussaint

Temps de lecture : 18 minutes

L’info en klaxonnant

« Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. » (« Le Grand 8 », D8, 19/09/13)

Né en octobre 1973, Bruce Toussaint est un journaliste, animateur de radio et de télévision. Prototype du journaliste surpayé dont la bobine inonde les écrans et les ondes, il excelle dans l’art de provoquer des catastrophes d’audience dont les conséquences ne sont jamais tirées. Les unes après les autres, ses émissions « originales » (qui se ressemblent toutes) tombent comme des dominos. Mais au fil des saisons, le mystère veut qu’il soit toujours là, sur vos écrans, dans vos postes de radio.

Sym­pa­thique et con­vivial pour les uns, hau­tain et méprisant pour les autres, il présente la par­tic­u­lar­ité d’avoir les chevilles qui enflent à mesure que ses audi­ences plon­gent. Car Bruce Tou­s­saint fait ce qu’il sait faire de mieux : ani­mer le néant. Ani­mer encore et tou­jours des émis­sions au con­cept jamais renou­velé, con­traire­ment à ses con­trats, gravis­sant les éch­e­lons d’échec en échec et s’é­ton­nant à peine que rien n’ar­rête cette curieuse ascen­sion descendante…

Portrait vidéo

Formation

Il grandit à Mar­cous­sis, un vil­lage de l’Essonne à vint-cinq kilo­mètres au sud de Paris, où ses par­ents s’installent en 1980. Plus tard, il sera sco­lar­isé au lycée de l’Essouriau aux Ulis.

Bruce Tou­s­saint est diplômé de l’In­sti­tut d’é­tudes poli­tiques de Bor­deaux ain­si que du Cen­tre de for­ma­tion pro­fes­sion­nelle des jour­nal­istes (CFPJ) de Montpellier.

Parcours

Après des stages au bureau de Seine-Saint-Denis du Parisien pen­dant ses études, il fait ses débuts dans le jour­nal­isme en inté­grant O’FM en 1991. O’FM est la radio de la ban­lieue chic des Hauts-de-Seine, qui gagne le surnom de « Radio Pasqua » en rai­son de sa com­plai­sance vis-à-vis du prési­dent du Con­seil général du départe­ment de l’époque. Cette prox­im­ité vaut à la radio une sub­ven­tion annuelle impor­tante accordée par cet organ­isme en échange de mes­sages pub­lic­i­taires con­cer­nant des man­i­fes­ta­tions cul­turelles organ­isées par le départe­ment . Il rejoint, trois ans plus tard, Canal en tant que jour­nal­iste sportif lorsque son prési­dent, André Rous­se­let, est évincé. C’est Thier­ry Gilar­di qui lui donne sa chance et le prend alors sous son aile. Il dit avoir été le pre­mier jour­nal­iste à avoir vent de la mort de Lady Diana en 1997, car il se trou­vait par un heureux hasard non loin du pont de l’Alma au moment de l’accident. Il se rend à Canal+ en urgence pour présen­ter un flash d’actualité où il annonce la nou­velle du décès de la princesse et de Dodi Al-Fayed. Durant cette péri­ode, il col­la­bore notam­ment à « Nulle part ailleurs » et présente même l’émis­sion les week-ends lors de la sai­son 2001/2002.

Lorsqu’en 2001, les rédac­tions d’I‑Télé et de Canal fusion­nent, suite à un plan social, il suit nom­bre de ses col­lègues en rejoignant la rédac­tion de la chaîne d’in­for­ma­tion. Il présente, dès jan­vi­er 2002, le jour­nal de la mi-journée, avec Stéphane Renou­vin. En 2003, le jour­nal est sup­primé. Bruce Tou­s­saint s’ori­ente alors vers la tranche info du soir (18h-21h).

En sep­tem­bre 2004, il ani­me briève­ment « N’ayons pas peur des mots », une émis­sion de débat. Dès le mois d’oc­to­bre, lors du départ de Thier­ry Gilar­di sur TF1, il reprend « La Mati­nale », une émis­sion dif­fusée en clair sur Canal. Par­al­lèle­ment, il écrit trois épisodes d’une série télévisée sur les couliss­es de Matignon. En 2007, l’élec­tion prési­den­tielle approchant, Tou­s­saint ani­me chaque dimanche trois débats entre des per­son­nal­ités politiques.

Il présente en juin 2008 sur Jim­my deux émis­sions d’an­tic­i­pa­tion qui com­mentent des événe­ments fic­tifs : « Break­ing News. » Il y évoque l’ar­resta­tion d’Ous­sama Ben Laden puis une attaque ter­ror­iste avec un virus mortel.

Lors du même mois de juin, il quitte enfin la « Mati­nale » pour suc­céder à Samuel Éti­enne à la présen­ta­tion de « L’Édi­tion spé­ciale », l’émis­sion de la mi-journée de Canal. C’est Maïte­na Biraben qui prend sa suite à la « Mati­nale ». En sep­tem­bre 2010, celui qui avait con­fié « avoir Canal dans son ADN » refuse de présen­ter le futur jour­nal de 20h de M6. Il reste dans le groupe Canal et présente le « News Show », un jeu télévisé basé autour de ques­tions d’ac­tu­al­ité et dif­fusé pen­dant les vacances.

Il lance égale­ment sur Canal « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gen­til », une émis­sion au « ton léger » dif­fusée le dimanche et qui revis­ite l’ac­tu­al­ité de la semaine. L’émission fera un bide en ter­mes d’audience.

C’est en août 2011 qu’il quitte le groupe Canal pour aller présen­ter la mati­nale d’Europe 1, en rem­place­ment de Guil­laume Cahour. « Ce qui m’a plu, c’est de rejoin­dre la rédac­tion d’Eu­rope 1 qui pour moi est un mod­èle », con­fie-t-il alors. Au même moment, il se rap­proche du ser­vice pub­lic et lance, en octo­bre, un mag­a­zine sur France 2 inti­t­ulé « Un monde six jeunes » qui sera qual­i­fié d’« échec », de « flop » et même de « cat­a­stro­phe indus­trielle ». Bruce Tou­s­saint s’en va alors ani­mer l’émis­sion« Vous trou­vez ça nor­mal ?! », tou­jours sur France 2. Là aus­si, les audi­ences sont loin d’être au ren­dez-vous. L’émis­sion, trop coû­teuse, est arrêtée en décem­bre 2012. N’ayant plus rien à présen­ter, il quitte France 2 le 21 décem­bre 2012. « J’ai survécu à l’Afghanistan mais pas à France 2, c’est dire le champ de mines qu’est le ser­vice pub­lic aujour­d’hui », con­fiera-t-il au micro de Moran­di­ni après avoir fait sa mati­nale sur Europe 1 en direct de Kaboul. Esti­mant que « la chaîne s’est mal com­portée avec (lui) », il se retourne vers la sta­tion de la rue François Ier et déclare : « J’ai la chance de tra­vailler à Europe 1 avec des patrons respon­s­ables, sérieux et intel­li­gents, ça me change de France Télévi­sions. »

Une chance de courte durée. Dès la ren­trée, il est écarté de la mati­nale, tou­jours pour les mêmes raisons d’au­di­ence. C’est Thomas Sot­to qui le rem­place à la présen­ta­tion. Déchu d’Europe 1 et du ser­vice pub­lic, il retourne alors au sein du groupe Canal où il présente, depuis la ren­trée 2013, la mati­nale d’i>Télé.

Ne se sen­tant « pas à l’aise avec les nou­velles ori­en­ta­tions de l’actionnaire qui vient de pren­dre les com­man­des du groupe Canal+ » et souhai­tant rompre avec le rythme de vie spar­ti­ate que sup­pose le rôle de mati­nalier, quitte la chaîne en 2016 pour ral­li­er France 5 où il présente C dans l’air et C Poli­tique. Il rompt toute­fois avec sa promesse de ne plus revenir à la mati­nale et ani­me le 7/9 de France Info pen­dant un an en 2017, où il con­tribue à faire pro­gress­er les audi­ences de la chaîne. Il change d’écurie en 2018 et rejoint BFMTV, où il est respon­s­able de la tranche 22–23h, sobre­ment inti­t­ulée Bruce Tonight Infos. Il tente de diver­si­fi­er les con­tenus de la chaîne en pro­posant des reportages longs en immer­sion, dédiés notam­ment au quo­ti­di­en des forces de police ou à la ges­tion de la crise des Gilets Jaunes par le pou­voir, qui tranchent avec les pastilles d’actualité qui valent aux chaînes d’information en con­tinu le mépris de cer­tains jour­nal­istes et d’une par­tie de l’opinion. Il est égale­ment à l’initiative d’un con­tenu d’actualité conçu pour les réseaux soci­aux, « Bon­soir Bruce », qui entend s’adapter aux nou­veaux modes de con­som­ma­tion de l’information. Ce pro­gramme est le fruit d’un parte­nar­i­at entre la chaîne du groupe Altice et Face­book Watch et, inno­va­tion mar­quante, épouse l’écran ver­ti­cal du smart­phone , comme une antic­i­pa­tion du déclin inévitable de la télévi­sion dans les années à venir.

À par­tir de la ren­trée 2020, il est affec­té à la case 9h-12h du lun­di au ven­dre­di et prend les rênes d’une nou­velle émis­sion inti­t­ulée Le Live Tou­s­saint. Il s’entretient à trois repris­es avec Didi­er Raoult au cours de l’année 2021, record de la pro­fes­sion pour un client qui n’est pas pré­cisé­ment con­nu pour son estime de la gente jour­nal­is­tique. À son sujet, il déclare : « Quand je suis entré dans son bureau pour la pre­mière fois, une rela­tion cor­diale et de con­fi­ance s’est instal­lée. Il con­naît assez peu les médias mal­gré sa très longue expéri­ence et il s’en méfie beau­coup. Il est très sen­si­ble à la façon dont les jour­nal­istes l’accueillent. Mais on ne va pas boire des coups ensem­ble non plus ! Ça reste un per­son­nage sul­fureux, et charis­ma­tique ». Cette rela­tion de con­fi­ance n’empêche pas le jour­nal­iste de recadr­er le médecin en l’accusant de com­plo­tisme lorsque celui-ci soulève que Bill Gates exercerait, en tant que plus gros dona­teur privé, une influ­ence démesurée au sein de l’Organisation mon­di­ale de la santé.

En octo­bre 2023, pour venir con­cur­rencer « Télé­matin » sur France 2, il est choisi en cours de sai­son par le directeur de l’information de TF1, Thier­ry Thuil­li­er, pour incar­n­er la pre­mière mati­nale de l’histoire récente de la pre­mière chaîne, la bien-nom­mée « Bon­jour ! ». Anne-Élis­a­beth Lemoine avait été un temps envis­agée par les pontes de la chaîne, mais jamais con­tac­tée. La déci­sion fut dif­fi­cile à pren­dre pour l’intéressé : « J’ai par­lé de mon choix avec Marc-Olivi­er Fogiel et ce ne fut pas notre meilleur moment de l’année. […] Mon objec­tif n’est pas du tout de désta­bilis­er BFMTV ». Dans un entre­tien accordé à Ouest France, Thuil­li­er promet une émis­sion à l’image du présen­ta­teur, c’est-à-dire « chaleureuse, souri­ante, de bonne humeur, avec une forme de bien­veil­lance, et proche des gens » s’étalant de 7h à 9h30. Il fau­dra au moins la bon­homie, feinte ou sincère, de Tou­s­saint pour attein­dre l’objectif des 10% de part d’audience que s’est fixée la chaîne d’ici 2025.

Il inau­gure sa pre­mière mati­nale le 8 jan­vi­er 2024 et la curiosité des spec­ta­teurs est au ren­dez-vous (15,3% de parts d’audience) avant de redescen­dre à un éti­age plus mod­este (entre 6 et 9% de parts d’audience sur le mois de jan­vi­er 2024). « Télé­matin » et ses 700 000 téléspec­ta­teurs quo­ti­di­ens sont encore hors d’atteinte.

Vie privée

Il est mar­ié à la jour­nal­iste lit­téraire de RFI Cather­ine Tou­s­saint avec qui il a deux enfants, Lola et Noé. Celle qui a pour nom de jeune fille Tru­chon fait la con­nais­sance de son futur mari à l’école de jour­nal­isme qu’ils fréquentent tous deux, le CFPJ de Mont­pel­li­er. Le cou­ple Tou­s­saint réside à Montl­héry dans l’Essonne.

Sa fille, Lola Tou­s­saint, a suivi des études de jour­nal­isme à l’IEJ (Insti­tut Européen du Jour­nal­isme) de Paris jusqu’en 2023 et a effec­tué un stage à la rédac­tion web de Paris Match.

Son père, Jean-Claude Tou­s­saint, infor­mati­cien, est décédé en 2016 et sa mère, compt­able de pro­fes­sion, est décédée en 2021. Sa sœur, Jen­nifer, de huit ans sa cadette, vit dans le Var avec son mari et ses deux enfants.

Ses grands-par­ents mater­nels se sont étab­lis en France en 1936, peu de temps après la prise de pou­voir de Fran­co. Les par­ents accè­dent à la classe moyenne à la faveur des Trente Glo­rieuses et optent pour Mit­ter­rand en 1981 : « Ils pen­saient qu’avec la gauche au pou­voir, les CSP moins, dont ils fai­saient par­tie, auraient un peu d’oxygène » (Heureuse­ment elle n’a pas souf­fert, Stock, avril 2023).

Nébuleuse

  • Ben­jamin Duhamel
  • Car­o­line Pigalle
  • Car­o­line Roux
  • Marie Gui­choux (grand reporter à L’Obs).

Publications

  • Heureuse­ment elle n’a pas souf­fert, Stock, avril 2023 : Pudique, Bruce Tou­s­saint se sou­vient d’une enfance française de la moyenne bour­geoisie, que tant d’autres ont vécues, dont on peut aujourd’hui avoir la nos­tal­gie. C’est la douleur de tous, comme l’amour de tous, que l’auteur évoque quand il par­le des siens.

Ce qu’il gagne

Invité de l’émis­sion « Le Grand 8 » sur D8 le 19 sep­tem­bre 2013, il refuse de don­ner son salaire mais con­fie : « Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. »

Selon une infor­ma­tion dénichée par Voici et relayée par Cap­i­tal, les émol­u­ments de l’animateur sur TF1 s’élèveraient à 45 000 euros men­su­els, soit 5 % du bud­get annuel de la mati­nale (10 mil­lions d’euros). Un salaire plus élevé que ceux des présen­ta­teurs du JT de 20h, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray.

Il l’a dit

Sur le suc­cès de CNews : « En tant qu’an­cien de BFMTV, cela ne me réjouit pas, car j’ai passé cinq années à ce que la chaîne soit devant CNews. Je prends acte du fait que la chaîne attire un pub­lic plus nom­breux qu’a­vant. En tant que téléspec­ta­teur, ce n’est pas ma tasse de thé », Le Point, 07/01/2024.

Sur la récupéra­tion poli­tique con­séc­u­tive à l’assassinat de Lola : « Mais je con­sid­ère que le jour­nal­isme est un human­isme. Le jour­nal­iste reste dans son rôle en défen­dant des valeurs human­istes et en dis­ant : « Cette famille n’a pas été respec­tée. » Ce n’est pas pren­dre un par­ti pris ni une posi­tion poli­tique », Ibid.

« BFMTV est la référence de l’information en France, au même titre que l’AFP. Quand il y a un événe­ment, les gens ne vont pas sur CNews, mais sur BFMTV », Le Figaro, 25/11/2021.

« La nou­velle sub­ver­sion, c’est d’être calme! J’ai appris une chose grâce à «C dans l’air», sur France 5, où j’ai passé deux saisons: il faut laiss­er par­ler l’invité sans l’interrompre. C’est devenu ma philoso­phie. Ensuite, mon boulot de jour­nal­iste con­siste à apporter la con­tra­dic­tion et à le ques­tion­ner, mais je m’efforce de le faire dans le calme », Ibid.

« Bill Gates achète l’OMS ? On est sur un déra­page com­plo­tiste là, pro­fesseur Raoult », BFMTV, 10/09/2021.

« J’hésite à vous dire ce que je pense. J’avais beau­coup d’estime pour elle (Élis­a­beth Quin, ndlr) mais ce qu’elle dit est hon­teux et scan­daleux. C’est lam­en­ta­ble. Qu’est-ce qu’elle fait Elis­a­beth Quin ? Elle ne fait pas d’audience avec son émis­sion ? L’audience d’Arte est pro­pre ? En revanche, l’audience de BFMTV est sale ? La cri­tique des médias est saine mais élevons le niveau. Ce n’est pas de son niveau.» Le Figaro, 5 avril 2019.

« Je pense que ceux qui cri­tiquent BFMTV ne la regar­dent pas. Le bash­ing des chaînes d’in­fo, que j’ai vécu à i > télé, est injuste : on ne se rend pas compte de la prouesse accom­plie pour faire 20 heures de direct et d’in­fo par jour. J’en­tends dire : « Vous répétez tout le temps la même chose. » Oui mais c’est un ser­vice que l’on rend à ceux qui regar­dent, restent quelques min­utes puis revi­en­nent. Ce serait mal faire notre tra­vail de ne pas répéter, par­fois meubler quand l’événe­ment vient de se pro­duire et qu’il faut atten­dre. Les gens ne com­prendraient pas qu’on lâche l’an­tenne pour par­ler d’autre chose. » Le Parisien, 23 août 2018.

« À chaque fois que je vois quelqu’un de mon méti­er don­ner son salaire dans la presse, je sais que c’est faux »,« Le Grand 8 », D8, 19/09/13.

« Vu “24 jours” d’Ar­cady sur l’af­faire Ilan Hal­i­mi. Boulever­sant. Cast­ing impec­ca­ble. Z. Bre­it­man excep­tion­nelle. À voir absol­u­ment », sur Twit­ter, 25/04/14.

« Le matin, à la radio, la con­cur­rence est ter­ri­ble. On ne peut plus se con­tenter de dire aux gens : “Bon­jour, fig­urez-vous qu’il s’est passé ça.” Les choix édi­to­ri­aux d’Eu­rope 1 sont plus mar­qués qu’au­par­a­vant et ils sont les mêmes dans toutes les édi­tions de la mati­nale. Nous avons choisi de dévelop­per des “dom­i­nantes” dans l’in­for­ma­tion. C’est ce que j’ap­pelle faire de l’in­fo en klax­on­nant », Le Point, 12/09/12.

« On s’est beau­coup croisés, mais jamais vrai­ment par­lé. Je le regrette ter­ri­ble­ment aujour­d’hui car je n’ai jamais pu lui dire à quel point il a été un mod­èle pour moi. (…) On voulait tous ressem­bler à Delarue au début des années 1990 ! Même physique­ment, avec sa cas­quette NYC, ses chemis­es blanch­es et ses cheveux en arrière ! », Le Point, 24/08/12.

« Ma cible, c’est le jour­nal de Jean-Pierre Per­naut, qui nous annonce tous les ans l’ar­rivée du gel à Ville­franche-les-Alou­ettes. TF1 aurait mieux fait de garder PPDA et de vir­er ce type, parce que son tra­vail, c’est 90% de non-jour­nal­isme. Le 13 heures est devenu une sorte de reflet de la France assoupie, idéal pour com­mencer la sieste. Que Per­naut soit de droite, con­ser­va­teur et réac’, ça ne me pose pas de prob­lème. Le souci, c’est qu’il exprime ses opin­ions dans le JT. Il ferait mieux de nous expli­quer pourquoi sa femme a les dents aus­si blanch­es », Teck­nikart, sep­tem­bre 2008.

Ils l’ont dit

« Aujour­d’hui, Canal, c’est, par exem­ple, les jeunes Stéphanie Renou­vin et Bruce Tou­s­saint, ani­ma­teurs de la Mati­nale et, dans le civ­il, vedettes de rock­’n roll. Un tal­ent dont le prési­dent Méheut a eu vent et, depuis, il n’en a pas démor­du : Renou­vin et Tou­s­saint devront chanter à la conf de ren­trée. Ils ont eu beau pro­test­er, le prési­dent a décidé. Alors, mer­cre­di soir vers 22 heures, ils mon­tent en scène, Renou­vin dans ses petits souliers, Tou­s­saint rongé de trac. Et c’est par­ti pour M, Rober­ta Flack et Michel Jonasz… Tan­dis qu’on demande à Rodolphe Belmer s’il a fou­et­té les deux ani­ma­teurs pour qu’ils acceptent de se pro­duire ­ réponse pince-sans-rire : «Non, je les ai payés» ­, on com­mence à guinch­er sur le dance­floor. » Libéra­tion, 2 sep­tem­bre 2005.

« Je ne le con­nais pas. Mais j’ai lu ses pro­pos sur Inter­net. La preuve d’un manque de matu­rité et d’in­tel­li­gence évi­dent. J’e­spère qu’un per­son­nage qui s’en prend à ma vie privée n’a pas de carte de presse. Et qu’il va appren­dre son méti­er. Il faut que je regarde à quoi il ressem­ble. S’il s’in­téresse aux dents de ma femme, il n’a peut-être pas grand-chose à faire… », Jean-Pierre Per­naut, Télé 7 jours, sep­tem­bre 2008.

« Bruce il est ras­sur­ant. Quand on tra­vaille avec lui, on peut par­tir à la guerre. Il a les épaules. Ensuite il est chaleureux ; pour nous sur le plateau mais aus­si pour les téléspec­ta­teurs », Christophe Bar­bi­er, Télé Loisirs, août 2013.

« Si je voulais être vrai­ment méchant je pour­rais me gauss­er de l’ex­péri­ence de Bruce Tou­s­saint sur France 2 qui est quand même l’ex­em­ple même d’une émis­sion où il n’y a pas de con­cept et où, comme par hasard, ça ne marche pas. Ça veut dire quand même qu’il ne suf­fit pas de met­tre six per­son­nes autour d’une table pour faire un suc­cès », Thier­ry Ardis­son, LCI, jan­vi­er 2013.

« Il y a une vraie cen­sure qui s’est instal­lée dans les médias, à la radio comme à la télévi­sion. J’ai été con­tac­té pour tenir une rubrique deux fois par semaine dans “le Fou du Roi” de Stéphane Bern. J’ai dit oui et je n’ai tou­jours pas de réponse. Bruce Tou­s­saint et son rédac­teur en chef m’ont con­tac­té pour une chronique heb­do­madaire dans sa nou­velle émis­sion sur Canal. Ils veu­lent que je tra­vaille avec eux, mais j’en ai tou­jours pas de con­fir­ma­tion. À moins de deux ans de la prési­den­tielle, les humoristes sont sur une liste noire. C’est de la cen­sure sournoise, de l’autocensure ou bien de l’allégeance », Christophe Alévêque, Le Parisien, juil­let 2010.

« Sym­pa­thique, un humour par­faite­ment maîtrisé, relance ses inter­locu­teurs avec finesse. Loin de cer­tains provo­ca­teurs qui sévis­sent sur la chaîne mère: C+… », un avis sur topjournaliste.com, 26 décem­bre 2013.

« Je trou­ve que c’est un bon jour­nal­iste et bon inter­view­er, il respecte en général ses invités, tout en n’é­tant pas mièvre avec eux », un avis sur topjournaliste.com, 19 juin 2013.

« Extrême­ment par­tial, désagréable avec qui n’est pas de son bord, méprisant, moqueur. Il se croit drôle mais ne l’est pas », un avis sur topjournaliste.com, 29 mai 2013.

« Jour­nal­iste par­tial et gré­gaire, bobo qui cherche à être sym­pa­thique mais qui au fond ne pense qu’a sa per­son­ne. La province n’ex­iste pas pour ce nou­veau Moran­di­ni », un avis sur topjournaliste.com, 22 jan­vi­er 2013.

« Devenu insup­port­able. Cor­rect à ses débuts. À pris la grosse tête », un avis sur topjournaliste.com, 21 août 2012.

« Il a tou­jours cet amour du méti­er, com­prend les cri­tiques con­tre les médias même s’il les trou­ve dures, tout en recon­nais­sant que cela serait bien cette sai­son de ne pas inviter que des hommes blancs de plus de 50 ans à C dans l’air. » Libéra­tion, 15 sep­tem­bre 2016.

« Bruce Tou­s­saint n’a que 42 ans et c’est l’un des vis­ages du PAF les plus fam­i­liers. Sa notoriété dépasse par­fois celle des poli­tiques qu’il inter­roge, sans jamais pour­tant être à la une des mag­a­zines peo­ple. Il dit, en y croy­ant vrai­ment : «Par­don, mais je ne suis pas cer­tain que ça soit pas­sion­nant d’écrire sur moi. […] La même femme depuis tou­jours, une jour­nal­iste lit­téraire à RFI ren­con­trée en école de jour­nal­isme, deux enfants de 16 et 12 ans, un abon­nement au PSG et des vacances sur l’île de Ré, c’est cer­tain, c’est ennuyeux. » Ibid

« Ne me car­i­ca­turez pas ! Et vous ? Est-ce que vous êtes tou­jours aus­si ‘flan­by’ que vous êtes là ? Non, vous faites votre boulot ! Moi, je fais le mien », Jean-Luc Mélen­chon répon­dant à la ques­tion posée par l’animateur (« Êtes-vous tou­jours en colère ! »), BFMTV, 08/05/2021.

« Bruce Tou­s­saint est saisi d’un doute : “Faut-il par­ler de la mort de la petite Lola quand on est un respon­s­able poli­tique ?” Quand on est une chaîne info, faut-il inviter qua­tre jours durant l’extrême droite ou l’extrême droite pour lui offrir d’exploiter un hor­ri­ble meurtre ? », Samuel Gon­tier, X, 20/10/2022.

« En 25 ans de méti­er, c’est la pre­mière fois que je vois ça ! […] Bruce m’a dit qu’il aurait préféré rester jusqu’en juin. Mais c’était une demande pres­sante de TF1 à laque­lle il n’a pas résisté. Sans être para­noïaque, on peut se deman­der s’il n’y a pas une envie de désta­bil­i­sa­tion. Surtout quand on voit que depuis un an, TF1 a essayé de débauch­er une ving­taine de per­son­nes à BFMTV, à l’antenne et hors antenne », Marc-Olivi­er Fogiel, La Tri­bune, 05/11/2023.

Crédit pho­to : Georges Biard via Wikimé­dia (cc)

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