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Bruno Roger-Petit

4 juillet 2024

Temps de lecture : 38 minutes
Accueil | Portraits | Bruno Roger-Petit
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Bruno Roger-Petit

Temps de lecture : 38 minutes

L’hémisphère droit du Président

« Mon prob­lème, c’est qu’il y a une sous-représen­ta­tion des jour­nal­istes social­istes dans les médias. (…) C’est une con­stata­tion : ils (les jour­nal­istes, NDLR) sont tous libéral (sic) ou con­ser­va­teurs. (…) Ce n’est pas la ques­tion du nom­bre mais de l’influence. » (« Car­ré­ment Brunet », RMC, 02/04/12)

Amateur de football et de polémiques, comme son ami Pascal Praud, Bruno Roger-Petit a effectué progressivement une transition vers l’éditorialisme politique. Ce mitterrandiste convaincu né en septembre 1962 a construit sa notoriété patiemment, au prix d’intrigues et d’indignations qui ulcèrent ses détracteurs et ravissent ses patrons. En tant que journaliste qui ne pouvait s’empêcher de laisser transparaître sa subjectivité, il a longtemps librement usé du crime d’arrière-pensée, de l’attaque personnelle et du procès d’intention. Derrière ces rodomontades, il était investi dans une quête passionnée d’investitures socialistes, selon un proche d’Arnaud Montebourg qu’il conseillait sur les médias pendant plusieurs années. Puis Macron vint… Devenu porte-parole de l’Élysée en août 2017 puis confiné à un poste de « Monsieur Twitter », il est renouvelé dans son rôle de conseiller du prince en août 2022. Soupçonné d’avoir poussé à la dissolution qui a entraîné les élections législatives de juillet 2024 avec les résultats que l’on connaît, il semble moins influent par la suite.

Il est peu à peu mar­gin­al­isé par le pre­mier cer­cle de fidèles du Prési­dent, puis doit démis­sion­ner en sep­tem­bre 2018 du poste de porte-parole de l’Élysée qu’il avait obtenu à la ren­trée 2017 en mul­ti­pli­ant les signes d’allégeance à Emmanuel Macron pen­dant la cam­pagne prési­den­tielle. Mais, con­tre toute attente, il n’est pas débar­qué  et reste au Palais comme « con­seiller mémoire » du prési­dent. Un rôle qui devait l’amener à organ­is­er les com­mé­mora­tions et les céré­monies solen­nelles qui ponctuent une présidence.

Si, lors de sa pre­mière car­rière, il n’hésitait pas à taper sur la « droite » et les « réacs », qu’il jugeait dom­i­nants dans les médias, il sem­ble avoir mis de l’eau dans son vin pro­gres­siste, au point de déclencher les alarmes de la grande presse qui voit en lui le four­ri­er de l’extrême droite à l’Élysée. Dif­fi­cile de savoir où s’arrête la dialec­tique macroni­enne du ni-ni et où com­men­cent les con­vic­tions de BRP, l’homme qui peut con­vi­er Michel Houelle­becq et Yas­sine Belat­tar à l’Élysée à plusieurs années d’intervalles. Une chose est sûre : il ne porte pas le tri­an­gle Le Monde/Téléra­ma/Libéra­tion dans son cœur. Et ces derniers le lui ren­dent bien.

Formation

Bruno Roger-Petit est diplômé de l’Institut d’études poli­tiques (IEP) de Paris. Il obtient son diplôme en 1987, dans la sec­tion « Ser­vice pub­lic ». D’autre part, il est tit­u­laire d’une maîtrise en droit public.

Télévision

À France 2, où il entre en 1988, il est grand reporter au ser­vice « poli­tique intérieure » jusqu’en 1994. Il devient ensuite, jusqu’en 1998, le présen­ta­teur du « Jour­nal de la nuit » et se fait remar­quer pour un ton jugé « décalé et impertinent ».

Son prin­ci­pal fait d’arme est d’avoir, le 19 octo­bre 1997, lors de la présen­ta­tion du jour­nal de France 2, jeté ses fich­es par terre… Dans un entre­tien accordé au mag­a­zine Tech­nikart, il con­fiera plus tard que « c’était une manière de dire : “Ce que vous venez de voir, on l’oubliera demain”. » Et de con­tin­uer sa réflex­ion : « Cer­tains jour­naux du 13h00 ou du week-end, c’est lim­ite. On se tape des sujets sur la foire aux bes­ti­aux lancés par quelques rédac­teurs en chef qui fan­tas­ment sur la France profonde… »

Il est licen­cié en octo­bre 1998 pour avoir, dans le même entre­tien à Tech­nikart, cri­tiqué ouverte­ment ses col­lègues et la ligne édi­to­ri­ale du ser­vice pub­lic audio­vi­suel. Ce dernier con­sid­ère alors que les choix rédac­tion­nels de France 2 sont mau­vais et ne cherchent qu’à con­cur­rencer TF1.

Il se dirige alors vers France 5 où il ani­me « Ça me regarde ». De retour sur France 2 en octo­bre 2005, il présente « Tout vu tout lu », un jeu d’actualité, en com­pag­nie de Marie-Ange Nar­di jusqu’en mai 2006.

Par ailleurs, il est le coréal­isa­teur d’un épisode d’« Envoyé spé­cial » con­sacré à Michel Sar­dou en 1998.

Il est con­sul­tant réguli­er de l’émission « Sport et news » sur i>Télé.

À par­tir de sep­tem­bre 2014, il est chroniqueur dans « Touche pas à mon poste ! » sur D8, et ani­me une émis­sion de sport inti­t­ulée « #BRP » sur SPORT365TV.

Il cri­tique vive­ment Le Petit Jour­nal de Cyrille Eldin sur Canal+… ce qui ne l’empêche pas d’ac­cepter d’être invité plusieurs fois dans l’émis­sion pour y don­ner son avis éclairé.

Radio

À par­tir de févri­er 2012, Bruno Roger-Petit présente « Langue de p… » sur BFM, une émis­sion poli­tique mise en place dans le but de com­menter « de manière imper­ti­nente » les couliss­es de la cam­pagne présidentielle.

Il est égale­ment présent sur Europe 1 Sport où il ani­me « Langues de sport » (10–12h) et « Le Grand jour­nal du sport » (12–13h) du lun­di au ven­dre­di depuis juin 2008.

Presse

Fin 2003, Bruno Roger-Petit a été le rédac­teur en chef des trois pre­miers numéros du mag­a­zine gra­tu­it Sport.

Internet

D’abord chroniqueur réguli­er (et quo­ti­di­en) sur Le Post, il le quitte en mai 2011 pour rejoin­dre « Le Plus » du Nou­v­el Obs où il pub­lie tous les jours une chronique poli­tique. C’est depuis les colonnes numériques du « Plus » que BRP déverse, aujourd’hui, le flot quo­ti­di­en d’indignations cor­rectes que nous avons évo­qué plus haut.

Il tient par ailleurs un blog sportif, « BRP HD », sur Sport24.com (groupe Le Figaro).

Enfin, il a révélé, dans l’émission « C’est arrivé cette semaine » sur Europe 1 en 2008, être l’auteur des blogs « François Mit­ter­rand 2007 », « François Mit­ter­rand 2008 » ain­si que du livre « François Mit­ter­rand 2008, il revient… », tous pub­liés anonymement.

Au début de l’an­née 2015, il quitte « Le Plus » du Nou­v­el Obs devient édi­to­ri­al­iste invité sur Chal­lenges.

Prises de position

Mit­ter­ran­diste revendiqué (il fut un proche de Jacques Pihan, le prin­ci­pal con­seiller en com­mu­ni­ca­tion de François Mit­ter­rand, et cor­re­spondait avec Michel Cha­rasse, un autre très proche con­seiller), BRP n’a de cesse, à longueur de chronique, d’attaquer tout ce qui se rap­porte à la « droite ». Pour le chroniqueur, l’UMP n’est autre qu’un FN qui ne s’assume pas, le FN est un par­ti raciste, les défenseurs de la famille d’affreux réacs maréchal­istes, et les patri­otes d’odieux fas­cistes. Telle est la grille de lec­ture, un rien sim­pliste, de Bruno Roger-Petit.

Aus­si, la sus­pi­cion de l’arrière-pensée sys­té­ma­tique fait par­tie de sa panoplie favorite. Nat­acha Polony et Aymer­ic Caron s’écharpent sur le plateau d’« On n’est pas couché » ? C’est le « sym­bole d’une télé pour­rie par les réacs ». Valls et Goas­guen s’invectivent ? « La réac­tion de l’UMP révèle sa ten­ta­tion de vir­er extrême droite ». Nico­las Dupont-Aig­nan traite Frédéric Haz­iza de « merde inté­grale » ? Cela n’est autre que « l’aveu d’une com­plic­ité avec Soral et Dieudon­né ». Pas un arti­cle qui ne con­ti­enne son lot d’accusations, d’attaques et de sus­pi­cions. Pour BRP, chaque événe­ment « révèle » quelque chose, et générale­ment ce qu’il veut bien enten­dre lui, évidem­ment. Ain­si, au fil des chroniques, M. Roger-Petit fonde-t-il l’intégralité de son dis­cours sur des procès d’intention et des inter­pré­ta­tions. Pour le reste : rien de tangible.

Autre obses­sion du jour­nal­iste : la télévi­sion serait gan­grénée par la droite et les « réacs ». Ses cibles favorites : Élis­a­beth Lévy, Yvan Rioufol, Robert Ménard… et surtout Éric Zem­mour. En décem­bre 2008, suite aux pro­pos qu’il tient sur les races à la télévi­sion, Bruno Roger-Petit con­fie qu’il « attend de voir si Éric Zem­mour va être frap­pé de la même sanc­tion médi­a­tique qui avait frap­pé, par exem­ple, Bigard », qual­i­fi­ant au pas­sage les pro­pos de l’écrivain de « grand n’importe quoi ». Ce à quoi Zem­mour répon­dra : « Qui c’est Bruno Roger-Petit ? De quel droit, lui, va-t-il décider qui passe à la télé et qui n’y passe pas ? De quel droit va-t-il deman­der des sanc­tions ? Mais qui il est ? » Depuis, le chroniqueur du Nou­v­el Obs n’a eu de cesse de s’en pren­dre à l’affreux réac­tion­naire du Figaro. Un acharne­ment qui sem­ble par­fois vir­er à l’obsession…

Le 10 juil­let 2010, sur son blog BRP HD, il cri­tique la « lec­ture raciale » que font les médias de la per­for­mance du coureur français Christophe Lemaître, « pre­mier blanc à courir le 100 mètres en moins de 10 sec­on­des ». Le mois suiv­ant, il salue la vic­toire de la « France métis­sée » lors des cham­pi­onnats d’Europe d’athlétisme ! En 2014, comme beau­coup d’autres, il s’en prend à Dieudon­né en cla­mant que « non, non et non ! », il ne doit pas pass­er dans les médias et doit être con­damné. En par­al­lèle, il déclare qu’il faut « soutenir les Femen con­tre Boutin, Civ­i­tas et autres réacs »… On le voit, la cohérence n’est pas for­cé­ment sa tasse de thé…

Après avoir com­mis plusieurs chroniques favor­ables à DSK jusqu’à l’af­faire du Sof­i­tel, il aban­donne son poulain. En juin 2012, il prend la défense de Bernard-Hen­ri Lévy. Invité d’« On n’est pas couché » sur France 2. Bruno Roger-Petit estime que BHL a « eu le mérite de rap­pel­er à nos deux jour­nal­istes (Nat­acha Polony et Audrey Pul­var, NDLR) que la lib­erté, c’est tou­jours mieux que la dictature »…

À l’ini­tia­tive de Gas­pard Gantzer, il est venu voir François Hol­lande à plusieurs repris­es à l’Élysée. France Info (30/08/17) con­firme auprès de l’an­cien con­seiller : « À mon ini­tia­tive, il est venu voir le prési­dent deux ou trois fois. Dans mon sou­venir, nous avions surtout par­lé de la sit­u­a­tion poli­tique et des muta­tions médi­a­tiques en cours à l’ère du numérique. »

Une péti­tion réu­nis­sant 535 sig­nataires au 11 mars 2014 a été lancée sur inter­net « pour qu’on retire sa carte de presse à Bruno Roger-Petit ». On reproche au jour­nal­iste « insultes » et « calom­nies » envers la droite et une « ser­vil­ité éhon­tée » à l’égard de la gauche. « Après avoir traîné dans la boue le méti­er de jour­nal­iste en le ravalant à celui de vil cour­tisan en mal de recon­nais­sance il est temps de dire ça suf­fit », peut-on lire.

En mars 2014, il est nom­iné aux « Bobards d’or » de la fon­da­tion Polémia pour le « Bobard cal­culette », pour avoir avancé un chiffre pré­cis quant au nom­bre de per­son­nes ayant sif­flé François Hol­lande le 11 novem­bre, avant de divaguer sur celui-ci. Par ailleurs, un prix a été bap­tisé « Prix Bruno Roger-Petit » pour récom­penser, sur le mode ironique, les « jour­nal­istes talentueux »…

En 2016, il est encore un sou­tien affir­mé de François Hol­lande et prou­ve dans ses analy­ses sa fidél­ité au prési­dent en exer­ci­ce, y com­pris con­tre les menées de Macron. Ain­si, le 30 août 2017 il écrit dans Chal­lenges, « Macron est de ces nénuphars poli­tiques qui émer­gent de temps à autre, portés par l’air du temps et des médias en mal de nou­veaux per­son­nages de roman mais qui, faute de racines, finis­sent par périr d’eux-mêmes… ».

Cepen­dant, comme il sent d’où vient le vent, il affiche son sou­tien à Emmanuel Macron par­tir de l’automne 2016. Au mois d’octobre, il est à la manœu­vre der­rière l’inter­view-fleuve du can­di­dat avec ses con­frères de l’hebdomadaire Nico­las Dom­e­n­ach et Mau­rice Szafran, mon­u­ment de ser­vil­ité. Quelques mois plus tard, il est de ceux qui sont con­viés à soirée de qual­i­fi­ca­tion au pre­mier tour à la Rotonde. Selon Le Figaro, il était même le seul jour­nal­iste invité.

Pen­dant la cam­pagne, il mul­ti­plie les édi­to­ri­aux favor­ables à Macron ou défa­vor­ables à ses adver­saires – pas moins de 19 entre jan­vi­er et mars 2017 pour Chal­lenges – au point que la société des jour­nal­istes du mag­a­zine s’en est émue en avril 2017. Plus tard, on appren­dra qu’il était déjà à l’époque en con­tact per­ma­nent avec le cou­ple Macron via une boucle Telegram qu’il ali­mente de ses con­seils. Fort de ses con­tacts à France Télévi­sions après sa décen­nie passée sur le ser­vice pub­lic, il ren­car­de égale­ment le can­di­dat sur la teneur des débats organ­isés par la chaîne :

« C’est comme ça qu’il a su que Macron allait se retrou­ver face à Ruf­fin ou être inter­rogé sur l’éducation ».

Le 29 août 2017, il est nom­mé porte-parole de l’Élysée par Emmanuel Macron afin d’en “ren­forcer le pôle com­mu­ni­ca­tion” (Le Monde, 29/08/2017). Il prend ses fonc­tions à par­tir du 1er sep­tem­bre ; cette nom­i­na­tion, alors que Macron a dévis­sé dans les sondages et se pré­pare à un automne social dif­fi­cile, déclenche un tol­lé dans l’opin­ion publique et les médias. Cepen­dant ce n’est pas le pre­mier jour­nal­iste à être recruté par un prési­dent. Libéra­tion (29/08/2017) en rap­pelle d’autres : « Claude Séril­lon sous François Hol­lande, Cather­ine Pégard avec Nico­las Sarkozy, Françoise Dego­is auprès de Ségolène Roy­al ». Il efface tous les tweets de son compte Twitter.

En froid avec Brigitte Macron et pro­gres­sive­ment mar­gin­al­isé à l’Élysée – notam­ment lorsque Macron est allé au 13 heures de TF1 — Bruno Roger-Petit a finale­ment été poussé vers la sor­tie à la ren­trée 2018.

En froid avec le « com­man­do » autour de Macron qui a par­ticipé à la con­quête du pou­voir et surtout avec le con­seiller spé­cial Ismaël Emelien (au point d’avoir été accusé d’avoir inspiré un écho dans Mar­i­anne qui avançait le rem­place­ment d’Ismaël Emelien par Philippe Grangeon), il ne s’est jamais vrai­ment inté­gré à l’Élysée : « Très soudée, liée par l’ex­péri­ence d’une cam­pagne com­mune, elle n’au­rait pas accep­té cet “étranger”, qui n’a pas par­ticipé à la con­quête du pou­voir, et est arrivé plus tar­di­ve­ment à l’Élysée : le 1er sep­tem­bre 2017, quand le reste de l’équipe est en place depuis le 14 mai », expli­quait le 18 juil­let dernier l’Express.

RTL avait annon­cé son départ, met­tant en cause la com­mu­ni­ca­tion cat­a­strophique de l’Élysée pen­dant l’affaire Benal­la ; une inter­ven­tion impro­visée le 19 juil­let de Bruno Roger-Petit com­por­tait des con­tre-vérités immé­di­ate­ment démen­ties par des pho­tos dans la presse – notam­ment le fait qu’Alexandre Benal­la avait été démis de ses fonc­tions « en matière d’organisation de la sécu­rité des déplace­ments du prési­dent après son déra­page du 1er mai ». Loin d’éteindre l’incendie, cette com­mu­ni­ca­tion mal pré­parée n’avait fait que le raviv­er et met­tre encore plus en dif­fi­culté Emmanuel Macron, qui ne l’a vis­i­ble­ment pas pardonné.

Inter­rogé par le Parisien le 21 juil­let, le pro­fesseur de com­mu­ni­ca­tion publique à Sci­ences Po Thier­ry Her­rant a estimé que Bruno Roger-Petit a été sac­ri­fié et a servi de fusible lors de l’affaire Benal­la, pour sauver la peau des spé­cial­istes de la com­mu­ni­ca­tion élyséens qui ont cru que jamais l’affaire Benal­la ne sor­ti­rait et ne prendrait cette ampleur. « À l’Élysée tra­vail­lent d’excellents spé­cial­istes de la com­mu­ni­ca­tion. Mais les con­seillers sont égale­ment sûrs d’eux-mêmes, bunkerisés dans leur palais et sous-éval­u­ent la presse, qu’ils méprisent sou­vent. Ils ont cru que le scan­dale ne sor­ti­rait jamais. Mais quand l’affaire est sor­tie, alors le prési­dent était directe­ment acculé. Et il n’y a pas eu de déci­sion ferme prise à ce moment-là. En terme de com­mu­ni­ca­tion, il fal­lait vite trou­ver un plan B, for­cé­ment ban­cal. [Ils] ont choisi de sac­ri­fi­er Bruno Roger-Petit sur l’autel de la pré­cip­i­ta­tion. Le sujet n’est donc pas de savoir si BRP est bon com­mu­ni­cant ou pas, c’est… pourquoi l’avoir envoyé, lui ? ».

Pour le pro­fesseur de com­mu­ni­ca­tion, « depuis sa nom­i­na­tion, Bruno Roger-Petit ne joue pas son rôle de porte-parole. Il reçoit les jour­nal­istes pour leur par­ler dans son bureau, mais on ne le voit pas porter la parole prési­den­tielle ».

Cepen­dant pour la radio, « Emmanuel Macron aurait à cœur man­i­feste­ment de ne pas se le met­tre à dos », ce qui laisse enten­dre une nou­velle affec­ta­tion proche du pou­voir. La déci­sion, prise cet été, entr­era en vigueur à la mi-sep­tem­bre, et c’est Syl­vain Fort, qui écrit les dis­cours du prési­dent, qui repren­dra toute sa communication.

Selon Chal­lenges il sera sec­ondé par Sibeth Ndi­aye, jusque là chargée des rela­tions presse. Son por­trait au vit­ri­ol dans le Canard Enchaîné en août 2017 a fait grimper aux rideaux les mil­i­tants com­mu­nau­taires, à com­mencer par Ibrahi­ma Diawadoh N’jim, anci­enne con­seil­lère de Manuel Valls : selon cette dernière, toute cri­tique con­tre Sibeth Ndi­aye est raciste et les cri­tiqueurs attaque­nt une « femme noire qui a réus­si ».

Con­seiller « mémoire » du prési­dent depuis 2018, il survit à toutes les valses de hauts fonc­tion­naires et de com­mu­ni­cants autour de Macron, et en par­ti­c­uli­er à ceux qu’ils appel­lent les « mor­mons » : Sibeth N’Diaye, Syl­vain Fort ou Ismaël Emelien. Son arme secrète ? Sa prox­im­ité avec la Pre­mière dame et ses équipes (le directeur de cab­i­net Pierre-Olivi­er Cos­ta et le chef de cab­i­net Tris­tan Bromet) qui le met à l’abri des vents mau­vais. Sa con­nais­sance éten­due du monde jour­nal­is­tique et son art de la petite phrase peu­vent met­tre des min­istres, en par­ti­c­uli­er les plus pro­gres­sistes, ou des con­seillers, surtout les tech­nocrates les plus bornés, en dif­fi­culté. Des min­istres dis­graciés comme Rima Abdul Malak ou Pap N’Diaye se dis­ent vic­times de son influ­ence, tout comme le con­seiller du prési­dent Frédéric Michel, remer­cié après un an de bons et loy­aux ser­vices en décem­bre 2023.

Publications

  • François Mit­ter­rand 2008, il revient…, éd. Ram­say, 2008 (pub­lié anonymement).
  • Authen­tique­ment français, éd. Héloïse d’Ormes­son, 2011.
  • Le pire d’entre eux, Stock, 2017.

Ce qu’il gagne

Selon Mar­i­anne, il perçoit en 2024 « l’un des trois plus gros salaires du cab­i­net présidentiel ».

Nébuleuse

Pas­cal Praud : « Je con­nais BRP depuis tant d’an­nées que je ne saurais dire à quand et où remon­tent nos pre­mières pass­es d’armes. Je l’aime bien, Bruno. Sur les plateaux d’iTélé ou de CNews, je l’ap­pelle le « touto­logue », car il sait par­ler de tout, de l’Élysée, de Niels Are­strup ou du Stade de France. Une cul­ture Triv­ial Pur­suit acquise sur les bancs de Sci­ences Po […] Ajou­tons à cela un humour (féroce) et une drôlerie (potache). Oui, la drôlerie d’un col­légien qui me fai­sait l’ap­pel­er au téléphone pour partager une anec­dote ou dire une vacherie. Nous ne sommes pas des anges. Il se tuerait pour un bon mot » (Le Point).

Les têtes d’affiches de CNews : Selon Libéra­tion, il lui arrive de déje­uner au siège de Lagardère News avec les fig­ures emblé­ma­tiques du groupe, par­mi lesquelles Lau­rence Fer­rari, Pas­cal Praud, Cather­ine Nay, Geof­froy Leje­une, Louis de Raguenel. « Quelques stars du petit écran sont là, comme Lau­rence Fer­rari et Sonia Mabrouk de CNews, qui claque­nt la bise à Bruno Roger-Petit, le con­seiller mémoire du chef de l’État » (Medi­a­part).

Il est à la manœu­vre der­rière l’entretien accordé par le chef de l’État à Louis de Raguenel dans l’avion prési­den­tiel et pub­lié dans Valeurs Actuelles fin octo­bre 2021.

Geof­froy Leje­une : « Une réelle ami­tié lunit en par­ti­c­uli­er à Geof­froy Leje­une, quil côtoie depuis de nom­breuses années et avec lequel il entre­tient tou­jours des échanges réguliers. Leur ren­con­tre a dailleurs eu lieu sur un plateau de télévi­sion, à une époque où ils par­tic­i­paient tous deux aux émis­sions de Pas­cal Praud sur I‑Télé » (La revue des médias).

L’animateur et pro­duc­teur Lau­rent Fontaine, offi­ciant comme chroniqueur dans « TPMP Peo­ple » sur C8, auprès de qui il ori­ente le député Gabriel Attal en 2017 pour des séances de media train­ing.

Jacques Séguéla, pub­lic­i­taire qui fut con­seiller en com­mu­ni­ca­tion de François Mit­ter­rand, compte comme un de ses proches.

Philippe Pichon (Causeur) : Philippe Pichon a loreille de Bruno Roger-Petit, con­seiller mémoire du prési­dent Macron. Et qui se con­cen­tre sur des sub­terfuges médi­a­tiques sous cou­vert dhis­to­ri­ogra­phie offi­cielle (Medi­a­part).

Ils l’ont dit

« Roger-Petit n’est pas qu’un ludion mécon­nu, il incar­ne l’identité retrou­vée de France 2. Alerte à tous les néolibéraux : le ser­vice pub­lic revient en rafale ! », Tech­nikart, 01/10/1998.

« Je lui accorde bien volon­tiers mon par­don pour l’ig­no­ble petit para­graphe qu’il a com­mis sur Le Post. C’est promis mon cher Bruno, je ne dirai plus à ce micro que vous êtes un bran­quig­nole, d’au­tant que vous n’avez absol­u­ment pas besoin de moi pour en établir la démon­stra­tion », Didi­er Porte, « Le Fou du roi », France Inter, 08/02/2010.

« Chez Bruno Roger-Petit, la ten­dance à l’anti-sarkozysme est lourde, l’opposition a viré à l’obsession et la fin de ses his­toires est tou­jours la même : c’est la faute à vous savez qui. (…) Com­ment situer ce jour­nal­iste ? C’est une espèce de sous-Guy Biren­baum, ce qui est loin d’être un com­pli­ment », Cyril Ben­nasar, Causeur, 18/08/2010.

« Lun­di 25 juin, il s’en pre­nait à Éric Zem­mour, l’une de ses cibles favorites. Sans doute attristé par le fait que l’écrivain ne lui prête guère atten­tion, le jour­nal­iste se plait à récidiv­er régulière­ment, comme un enfant qui ferait des bêtis­es dans le but d’attirer l’attention absente de ses par­ents. Pour ce faire, tous les motifs sont bons pour dézinguer la bête immonde Zem­mour, affreux pop­uliste et réac’ de droite. Tous, même les plus absurdes.

Ain­si l’ancien chroniqueur du Post prend-t-il la défense des joueurs pro­fes­sion­nels et de leurs revenus astronomiques, que Zem­mour avait dure­ment cri­tiqué sur RTL. Lorsqu’il s’agit de foot­ball, tous les « grands principes de gauche » sem­blent s’évanouir. Tout le para­doxe du bobo-gau­cho qui, pour don­ner un autre exem­ple de ces inco­hérences, se posi­tion­nera ardem­ment en faveur de l’immigration, tout en inscrivant ses enfants à bonne école, loin des lycées vio­lents des quartiers sensibles…

(…)

Nul besoin de ten­ter de raison­ner cet irré­ductible gourou de la pen­sée boboïsante, adepte de Vikash Dho­ra­soo qu’il con­sid­ère comme un « maître à penser de la philoso­phie cool appliquée au foot » (sic!), et telle­ment pris par sa vénéra­tion qu’il prête, dans sa tri­bune, à l’ancien joueur du PSG des mots qui ne sont même pas les siens. Soit, on a les maîtres à penser que l’on mérite », Christo­pher Lings, « Bruno Roger-Petit, entre absur­dité chronique et chroniques absur­des », Le Brévi­aire des patri­otes, 26/06/2012.

« Bruno Roger-Petit un rien com­plo­tiste, qui croit avoir démon­té « Un vaste mou­ve­ment réac­tion­naire », car dit-il « Soral n’est pas invité à la télévi­sion, peu importe, Éric Zem­mour par­le pour lui, comme lui et avec lui », n’a pro­duit qu’un pet mouil­lé en s’imaginant attrap­er Zem­mour « preuves en mains » de pos­ses­sion d’un faux doc­u­ment de Soral, qui vient pour­tant bien du site d’incitation à l’homosexualité », Dreuz.info, févri­er 2014.

« Bruno Roger-Petit porte bien son nom. Ce qu’il dit ne monte générale­ment pas bien haut, et il se con­tente le plus sou­vent des pâquerettes comme ter­rain de jeu. Ras des pâquerettes même. Ce gauchiste a son rond de servi­ettes dans les grands médias du sys­tème depuis longtemps, une preuve sup­plé­men­taire de la couleur poli­tique de ceux-ci. Mais cette sur­face médi­a­tique ne l’empêche pas de hurler à l’ultra-libéralisme et à la dom­i­na­tion de la droite à la pre­mière occasion.

(…)

Tous les jours ou presque, M. Roger-très-Petit désigne à la vin­dicte pop­u­laire quiconque pour­rait ressem­bler, de près ou de loin, à un homme ou une femme de droite. Sans jamais oubli­er de pro­téger son idole (François Mit­ter­rand, ndlr), l’homme qui a reçu la fran­cisque un an avant la Libéra­tion, et qui a fleuri la tombe du Maréchal Pétain de 1984 à 1991 comme aucun autre prési­dent ne l’a fait », Jean Robin, Enquête & Débat, 07/03/2014.

« Un jour­nal­iste poli­tique qui devient con­seiller du chef de l’État, voilà qui ne sur­pren­dra… que ceux qui ignorent la nature de l’en­tente entre l’homme de médias et le poli­tique. Depuis de longs mois, le chroniqueur vedette de Challenges.fr mul­ti­plie en effet les bil­lets louangeurs à l’é­gard du Prési­dent de 39 ans » Mar­i­anne, 29/08/2017.

« Il sera notam­ment chargé de porter la bonne parole sur les réseaux soci­aux. Autrement dit, il devien­dra tout sim­ple­ment… com­mu­ni­ty man­ag­er de l’Élysée. Con­scient qu’il pour­rait être rat­trapé par son passé numérique, le désor­mais ex-jour­nal­iste a net­toyé son compte Twit­ter dès ce mar­di. Ses mes­sages, au nom­bre de 73.600 en début de mat­inée, sont passés sous la barre des 10.000 avant qu’il ne sup­prime car­ré­ment son compte », ibid.

« Dans les couloirs de Chal­lenges, où Bruno Roger-Petit offi­ci­ait comme «édi­to­ri­al­iste invité» sur le site du mag­a­zine, on en rigo­lait — jaune — depuis l’élection du nou­veau prési­dent de la République. A force d’articles pro-Macron pub­liés ces derniers mois, le jour­nal­iste allait finir au Château », Libé, 29/08/2017

« D’après plusieurs sources internes, Roger-Petit, soutenu par le pro­prié­taire du titre (macro­niste) Claude Per­driel, se van­tait sans cesse de sa prox­im­ité avec le chef de l’Etat et son épouse Brigitte, avec laque­lle il entre­tient des liens priv­ilégiés. Pen­dant la cam­pagne, l’ex-présentateur de France Télévi­sions, présent au fameux repas à la Rotonde, à Paris, le soir du pre­mier tour, com­mu­ni­quait avec le cou­ple Macron via un groupe privé sur la mes­sagerie sécurisée Telegram », ibid.

« Capa­ble de livr­er une « analyse » de 7 000 car­ac­tères en deux heures, cinq jours par semaine, Bruno Roger-Petit est con­nu là où il est passé pour sa sci­ence du buzz sur Inter­net. Rebondis­sant sur les polémiques médi­a­tiques, il émaille ses tweets et arti­cles des mots clés les plus recher­chés du moment sur les réseaux. L’une de ses astuces préférées est de gliss­er des noms d’actrice, de chanteuse ou de présen­ta­trice dans l’air du temps et des ter­mes comme «nue» à quelques lignes d’intervalle afin de remon­ter dans les requêtes Google des inter­nautes », ibid.

« C’est un type qui a un ego sur­di­men­sion­né, c’est un cynique, qui n’est pas très con­frater­nel », un de ses col­lègues inter­rogé par France Info, 30/08/2017

Il a beau­coup de prob­lèmes avec beau­coup de gens. Ce n’est pas le garçon le mieux aimé de la pro­fes­sion », ibid.

Un « chieur sym­pa­thique mais néces­saire », Jean-Luc Mano à son sujet, alors directeur de l’in­for­ma­tion de France 2, ibid.

« De tous les chroniqueurs, c’é­tait le plus facile à gér­er. Il joue un per­son­nage un peu hau­tain, je l’ap­pelais la Fer­rari de l’écurie pour le faire mouss­er », Aude Baron à son sujet, ibid.

« Quand il envoy­ait sa con­tri­bu­tion, il exigeait qu’elle soit rapi­de­ment traitée, sans y met­tre les formes. Il avait ten­dance à pren­dre les gens pour ses larbins », ibid.

« Le jour­nal­iste aime aus­si avoir rai­son, à tout prix. Quitte à sup­primer des tweets. En juin 2016, racon­te le site Acrimed, il iro­nise sur un arti­cle du Monde après la vic­toire de la France con­tre l’Al­ban­ie lors de l’Eu­ro de foot­ball, par­lant d’un “scé­nario logique pour qui sait lire un match”. Prob­lème : ce dernier avait pris le soin de sup­primer l’un de ses tweets qui, durant le match, prédi­s­ait “un but albanais à la 80e” », ibid.

« on peut penser qu’un jour­nal­iste con­naît les codes de la dis­cus­sion, de la com­mu­ni­ca­tion plus facile­ment pour échang­er avec les jour­nal­istes », Christophe Cas­tan­er, porte-parole du gou­verne­ment, 30/08/2017.

« Il a surtout intrigué auprès de beau­coup de monde pour obtenir des investi­tures. N’obtenant jamais sat­is­fac­tion, car per­son­ne n’avait con­fi­ance en lui, il n’a eu cesse d’utiliser les médias dans lesquels il s’exprimait pour régler ses prob­lèmes per­son­nels. Résul­tat, on a eu droit à dix années de vin­dicte odieuse, jamais tem­pérée ni véri­fiée. Il était surnom­mé O puis­sance 2 : ‘Oppor­tuniste odieux’ », un proche d’Arnaud Mon­te­bourg, Europe1 / Le Lab, 06/09/2017.

« En 2011, le jour­nal­iste reprochait à Nico­las Sarkozy de sadress­er par lintermédi­aire de Jean-Pierre Per­naut – « incar­na­tion du jour­nal­isme de prox­im­ité » et « com­plice objec­tif » de lElysée – « à son cœur de cible élec­toral () : un pub­lic âgé, provin­cial, con­ser­va­teur et inac­t­if ». Bref, des ploucs ! Aujourdhui, BRP a ravalé son mépris et avalé son cha­peau. Le jour de linter­ven­tion du chef de lEtat sur TF1, il a trou­vé les mots pour jus­ti­fi­er le choix prési­den­tiel et repro­duit fidèlement, comme le greffi­er quil est devenu, ses pro­pos sur les réseaux soci­aux », Le Monde, 24/04/2018.

« Tout cela sen­tait l’urgence. Il enreg­istre sa presta­tion et donne la cas­sette aux médias, il appa­raît sur un fond bleu som­bre, c’est sin­istre. Et très mar­qué années 90. On croirait de la vieille télé roumaine ! Après, sur le fond, Roger-Petit a le rôle qu’on veut bien lui don­ner : il n’est que le porte-parole d’une déci­sion poli­tique, prise au-dessus de lui », Thier­ry Her­rant, prof de com­mu­ni­ca­tion publique à Sci­ences Po au sujet de la com­mu­ni­ca­tion de Bruno Roger-Petit le 19 juil­let 2018 sur l’affaire Benal­la, Le Parisien, 21/07/2018.

« Quand il y a une crise, il y a dif­férents types de straté­gies à met­tre en oeu­vre pour y faire face. La stratégie du silence, du refus ou encore de la recon­nais­sance de l’erreur. C’est cette dernière stratégie, celle de la recon­nais­sance de l’erreur, que BRP a bien employée. Quand on choisit cette option, on prend acte de l’erreur com­mise, et on annonce qu’une série d’actions a bien été prise. C’est ce qu’a fait Roger-Petit. Mais il y a un hic : dans ce cas pré­cis, cette stratégie de recon­nais­sance est soupçon­née d’avoir suc­cédé à une autre stratégie, celle… du silence. L’Élysée savait, mais n’a rien fait, ou peu. Par ailleurs, quand on prend la parole, il faut qu’elle soit en phase avec l’opinion publique et que les actions mis­es en oeu­vre soient pro­por­tion­nelles au degré de la crise. Ce ne fut pas perçu comme tel, et la com­mu­ni­ca­tion, prise dans l’urgence a été mal reçue », David Reguer, com­mu­ni­cant et prof de com­mu­ni­ca­tion au CELSA, ibid.

« C’est un secret de polichinelle que les choses ne se passent plus très bien pour Bruno Roger-Petit à la prési­dence. En cause, notam­ment : l’affaire Benal­la, bien sûr. Plutôt dis­cret jusque-là, Bruno Roger-Petit était alors mon­té en pre­mière ligne, très tôt dans l’affaire, lors d’une con­férence de presse [le 19 juil­let]. C’est lui qui avait don­né les pre­mières indi­ca­tions sur les sanc­tions infligées à l’ancien chef adjoint de cab­i­net de la prési­dence. Or, ces annonces ont large­ment été con­tred­ites par la presse et dans les com­mis­sions d’enquête par­lemen­taires par la suite », 20 Min­utes, 05/09/2018.

« En choi­sis­sant de devenir un con­seiller de lombre, Bruno Roger-Petit a de toute évi­dence retrou­vé une autonomie dont il ne dis­po­sait plus dans son statut de porte-parole. Or, il ne fait guère de doutes aujourdhui que cette lib­erté nou­velle lui a notam­ment per­mis, depuis trois ans, de cul­tiv­er des rela­tions priv­ilégiées avec des fig­ures médi­a­tiques de la droite et de lextrême droite. Son admi­ra­tion pour François Mit­ter­rand la même vis­i­ble­ment con­duit, depuis quil exerce offi­cielle­ment le rôle de « con­seiller mémoire », à se com­porter à la manière des proches du prési­dent social­iste qui dia­loguaient en secret avec le Front nation­al », Alex­is Lévri­er, Jupiter et Mer­cure — Le pou­voir prési­den­tiel face à la presse, Les petits matins, 2021.

« Chargé du dossier « mémoire », Bruno Roger-Petit, qui cor­re­spondait sou­vent avec Cha­rasse, garde religieuse­ment dans son bureau un por­trait du prési­dent social­iste que le sul­fureux offici­er de sécurité Alexan­dre Benal­la, démis de ses fonc­tions en 2018, avait retrou­vé der­rière une armoire », Le Monde, 05/05/2021.

« De fait, si Emmanuel Macron affichait dans un pre­mier temps un dis­cours plutôt ferme avec les médias du groupe – déplo­rant « un pro­jet poli­tique Bol­loré » en réunion de cab­i­net en décem­bre 2022 –,la ligne s’est con­sid­érable­ment assoupie. Et cest ici que revoilà BRP. « Il a énormément pesé auprès dEmmanuel Macron pour que ce soit OK de par­ler dans le JDD », affirme un con­seiller en com­mu­ni­ca­tion dun impor­tant min­istère, témoin du virage emprun­té alors même que la qua­si-intégralité de la rédac­tion venait de démis­sion­ner pour man­i­fester sa révolte face à une prise de pou­voir bru­tale », Libéra­tion, 05/02/2024.

« Il pose un dou­ble problème […]. Poli­tique dabord, car il crée des rancœurs qui, par ric­o­chet, affaib­lis­sent le président. Médi­a­tique aus­si, car, même sil nest pas fiable, les jour­nal­istes lutilisent trop con­tents et soulagés dobtenir un off sourcé “Élysée”. », un ancien min­istre cité dans Mar­i­anne, 25/02/2024.

« Il aime la duplic­ité […] Et il adore faire chi­er la gauche Télérama, Libé. Au fond, il na jamais été accep­té par lestab­lish­ment du Monde », un ami, Ibid.

« Bruno Roger-Petit avait gag­né en influ­ence ces dernières années. Présent à l’Élysée depuis 2017, il est l’un des rares à avoir survécu à sept ans dans la lessiveuse. Ses débuts ont pour­tant été laborieux. Nom­mé porte-parole de la prési­dence au début du pre­mier quin­quen­nat, il est ridi­culisé un an plus tard par une piteuse inter­ven­tion télévisée en pleine affaire Benal­la, sur fond de rival­ité avec les com­mu­ni­cants du Château. Depuis, « je suis mithri­datisé », a‑t-il l’habitude de dire pour sig­ni­fi­er qu’il a sur­mon­té nom­bre de coups bas. Mais voilà sa cote de nou­veau amoin­drie à la Bourse des valeurs élyséennes, où les fluc­tu­a­tions sont fréquentes. « C’est dur pour lui », com­patit — ou fait mine de com­patir — l’un de ses anciens collègues.
En fin con­nais­seur du monde des médias, le con­seiller, qui a reçu des men­aces, sait qu’il vaut mieux se faire dis­cret en pareille occa­sion. Quand Emmanuel Macron trou­ve que quelqu’un qu’il appré­cie est allé trop loin, il a sou­vent cette expres­sion : « Lui, il débor­de au colo­riage ! » « BRP » a com­pris qu’il lui valait mieux ranger ses crayons, au moins pour quelque temps. »
Louis Hausalter Le Figaro, 20 juin 2024, à l’occasion des élec­tions législatives.

« Il trou­ve refuge chez la pre­mière dame, sou­tien de tou­jours. Il la fait rire, lui racon­te les derniers potins des médias et du show­biz, au besoin il en invente. Il joue habile­ment de l’intérêt mal­adif que Brigitte Macron porte aux peo­ple et à tout ce qui brille, par­le son lan­gage ». Anne-Sophie Merci­er, Le Canard enchaîné, 26 juin 2024.

Il l’a dit

« Cer­tains jour­naux du 13h00 ou du week-end, c’est lim­ite. On se tape des sujets sur la foire aux bes­ti­aux lancés par quelques rédac­teurs en chef qui fan­tas­ment sur la France pro­fonde », Tech­nikart, 01/10/1998.

« Je fais par­tie d’une généra­tion frap­pée par le traite­ment de la guerre du Golfe. On a tenu un dis­cours tout d’un bloc et on a été sévère­ment démen­ti par les faits. La soi-dis­ant « guerre chirur­gi­cale » a fait trois cent mille morts. Alors, j’invite les téléspec­ta­teurs à faire atten­tion à la réal­ité par­tielle et par­tiale d’un événe­ment. Ils savent que ce qu’on leur mon­tre n’est que la vérité d’un moment. Je n’aime pas ces présen­ta­teurs qui vien­nent et vous dis­ent docte­ment : « C’est comme ci et comme ça. » Il faut de l’humilité », Tech­nikart, 01/10/1998.

« Cette cam­pagne 2012 révèle, une fois de plus, com­bi­en l’au­dio­vi­suel français, image et son con­fon­dus, est doté d’un ADN de droite », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 30/03/2012.

« Mon prob­lème, c’est qu’il y a une sous-représen­ta­tion des jour­nal­istes social­istes dans les médias. (…) C’est une con­stata­tion : ils (les jour­nal­istes, NDLR) sont tous libéral (sic) ou con­ser­va­teurs. (…) Ce n’est pas la ques­tion du nom­bre mais de l’influence », « Car­ré­ment Brunet », RMC, 02/04/2012.

« Bernard-Hen­ri Lévy, quels que puis­sent être ses nom­breux défauts, quels que soient les agace­ments qu’il puisse sus­citer, quels que soient les tra­vers de son film, a eu le mérite de rap­pel­er à nos deux jour­nal­istes (Nat­acha Polony et Audrey Pul­var, NDLR) que la lib­erté, c’est tou­jours mieux que la dic­tature. Que le risque, c’est mieux que le renon­ce­ment. Que le paci­fisme enfante le défaitisme. Que le défaitisme précède tou­jours l’al­ié­na­tion. Que l’idéal démoc­ra­tique est insé­para­ble de sa dimen­sion uni­ver­sal­iste. Dans un tel con­texte, sur un plateau peu­plé par un pub­lic autant hos­tile que décérébré (« On n’est pas couché », France 2, NDLR), ce n’est pas rien. L’ex­ploit mérite d’être salué », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 03/06/2012.

« Les “Bon­nets rouges” sont en passe de devenir une men­ace pour la démoc­ra­tie. On sait que les Bon­nets rouges drainent en leur sein, dans un melt­ing-pot improb­a­ble, des élé­ments venus des décom­bres de la Manif pour tous, des iden­ti­taires d’ex­trême droite, des mil­i­tants d’ex­trême gauche ant­i­cap­i­tal­istes, des sym­pa­thisants de Dieudon­né et autres indi­vidus peu recom­mand­ables… On a enten­du, aus­si, au-delà des slo­gans hos­tiles à la gauche, à François Hol­lande, des pro­pos hos­tiles aux jour­nal­istes, aux Francs-maçons, des mots et des accu­sa­tions que l’on ne croy­ait plus pou­voir être pronon­cés, dans ce pays, depuis 1944… », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 07/11/2013.

« Euthanasie : si Hol­lande cède face aux cathos de la Manif Pour Tous, il risque (très) gros », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 16/12/2013.

« Pour que Dieudon­né renonce à son com­bat idéologique, il faut le plac­er dans une sit­u­a­tion finan­cière pré­caire, lui couper toute source de finance­ment, quel que soit le mon­tage pro­tecteur qui aurait été mis en place, notam­ment par l’épouse de l’ex-comique, pour le ren­dre insolv­able », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 06/01/2014.

« Car enfin, à quoi joue donc Éric Naul­leau ? Ce qu’il pré­conise est tout à la fois insen­sé et dan­gereux. Met­tre en scène un Dieudon­né starisé, face à lui-même et Éric Zem­mour, oui, c’est un pro­jet de télévi­sion terrifiant ».

Con­train­dre Dieudon­né à ”accepter la con­tra­dic­tion” dit Naul­leau. Mais com­ment ? Au nom de quoi ? On con­naît la dialec­tique rodée de ceux qui por­tent la parole anti­sémite dès lors qu’ils sont ques­tion­nés directe­ment sur le sujet. Imag­i­nons Naul­leau face à Dieudon­né : ”Êtes vous anti­sémite ?” deman­dera l’an­i­ma­teur. Et l’autre répon­dra, reprenant des élé­ments de lan­gage de son spec­ta­cle-meet­ing : ”Moi pas du tout… En revanche, ce sont les Juifs qui ont un prob­lème avec tout le monde”… Et ain­si de suite… Est-il bien néces­saire de ten­dre ain­si un micro, de fait com­plaisant, à Dieudonné ?

(…)

Com­ment peut-il con­cevoir, en con­science et en respon­s­abil­ité, le pro­jet d’or­gan­is­er sur un plateau de télévi­sion grand pub­lic, une con­fronta­tion Dieudonné/Éric Zem­mour, soit la con­fronta­tion de deux paroles de haines, dont le sens et la portée ne sont pas les mêmes, certes, mais qui ont mal­gré tout pour point com­mun de causer tant de mal à bien des Français ? », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 09/01/2014.

« Non. Non. Et non. Dieudon­né sur France 2, jamais. Même chez Tad­deï. Encore moins chez Tad­deï. Voilà ce que Thier­ry Thuil­li­er devrait dire et assumer. Avec fierté. Mais il ne le fait pas. Il ”doute”, sans se ren­dre compte que ce “doute”, ter­ri­ble “doute”, abom­inable “doute”, pour ce qu’il révèle du rap­port à l’indi­ci­ble d’un haut dirigeant de la télévi­sion publique, peut être jugé comme un crime con­tre l’e­sprit, et con­damné pour tel », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 20/01/2014.

« Le suc­cès poli­tique de l’opéra­tion “Jour de retrait à l’é­cole”, menée le 27 jan­vi­er en Île-de-France, est un sig­nal d’alarme. Il mon­tre que la coag­u­la­tion des extrêmes rouge-brun ne se réduit pas à la ridicule grève de la faim de Béa­trice Bourges, chef­taine du Print­emps français.

(…)

De plus en plus, des bret­teurs médi­a­tiques con­nus et recon­nus, les emblèmes de la lutte con­tre le poli­tique­ment cor­rect, devi­en­nent les icônes de la coag­u­la­tion rouge-brune. Quand il invente une théorie du genre qui n’ex­iste pas, Zem­mour est l’al­lié de Soral, donc son com­plice », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 29/01/2014.

« Non seule­ment Zem­mour puise ses sources dans les élu­cubra­tions men­songères fig­u­rant sur le site d’Alain Soral, mais au sur­plus, il les reprend en total­ité à son compte, allant même jusqu’à scan­der les mêmes élé­ments de langage. 

(…)

Éric Zem­mour, en se lais­sant aller à cette facil­ité, par­ticipe à une opéra­tion de men­songe et de manip­u­la­tion, dans la mesure où le site Égal­ité et Réc­on­cil­i­a­tion a con­stru­it une pro­pa­gande qui n’a rien à voir avec la réalité.

(…)

Soral n’est pas invité à la télévi­sion, peu importe, Eric Zem­mour, sur i>Télé, sur Paris Pre­mière et sur RTL, entre autres, est en posi­tion de faire à sa place. Ain­si se propa­gent le men­songe et la manip­u­la­tion des esprits les plus acces­si­bles aux paniques morales et aux peurs cul­turelles », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 03/02/2014.

« La vic­toire réac­tion­naire de la Manif pour tous doit beau­coup à Eric Zem­mour, Elis­a­beth Lévy, Eric Brunet, Nat­acha Polony, Yves de Ker­drel, Frédéric Tad­déi et bien d’autres encore, vecteurs ou facil­i­ta­teurs des idéolo­gies de la régression…

(…)

En trente ans, la représen­ta­tion médi­a­tique et poli­tique de la droite à la télévi­sion est passée de Jean-François Rev­el à Eric Zem­mour, de Ray­mond Aron à Elis­a­beth Levy, d’An­dré Frossard à Eric Brunet, de Jean d’Ormes­son à Nat­acha Polony… Le sou­verain­isme pop­uliste ren­fer­mé l’a emporté sur le libéral­isme uni­ver­sal­iste bienveillant.

(…)

Oui, l’au­dio­vi­suel, notam­ment France Télévi­sions, a fab­riqué une machine médi­a­tique à propager la réac­tion et la régres­sion sous cou­vert de lutte con­tre le poli­tique­ment cor­rect. Oui, la télé met en scène de manière com­plaisante, des réacs et provo­ca­teurs qui colonisent les émis­sions cul­turelles et de diver­tisse­ment de manière insi­dieuse. Oui, à la télévi­sion, trans­gres­sion est dev­enue syn­onyme de régression.

(…)

Dans un tel con­texte, il suf­fit que 150 000 nos­tal­giques de la France maréchal­iste et chré­ti­enne défi­lent dans les rues de Paris, portés par des hérauts médi­a­tiques les incar­nant à la télévi­sion et à la radio en posi­tion dom­i­nante, pour que le gou­verne­ment, se sen­tant cerné (et red­outant les cli­vages ontologiques au sein de sa majorité), hisse le dra­peau blanc d’une red­di­tion hon­teuse », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 04/02/2014.

« De manière con­sciente et délibérée, Nico­las Dupont-Aig­nan, en injuri­ant Frédéric Haz­iza sous l’œil d’une caméra qu’il savait présente et enreg­is­trant la scène, s’est don­né les moyens de com­plaire, dra­guer et séduire tous les extrémistes de droite en guerre con­tre le jour­nal­iste de LCP, notam­ment ceux qui se recon­nais­sent en Soral et Dieudon­né. (…) La vérité s’im­pose, in fine. Dupont-Aig­nan, Soral et Dieudon­né : c’est même com­bat con­tre Haz­iza », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 17/02/2014.

« En 2014, les Femen, qui ont fait du Houelle­becq au sujet des ultra-catholiques de Civ­i­tas, doivent affron­ter une ligue de ver­tu hétéro­clite, vaste coag­u­la­tion de tout ce que la France d’au­jour­d’hui compte de réac­tion­naires pudi­bonds, culs-ser­rés et rétro­grades en tous gen­res, tous unis pour ramen­er la con­science publique dans un état proche de ce qu’elle était en juil­let 1940, empris­on­née par la big­o­terie maréchal­iste. (…) Entre le sein qui se veut libéra­teur et la soutane qui incar­ne la régres­sion, ces gens-là ont choisi leur camp. Tout est dit », « Le Plus » du Nou­v­el Obs, 18/02/2014.

« Jarrive au maquil­lage et Nadine Mora­no me demande qui je suis. « Bruno Roger- Petit, le Plus, du Nou­v­el Obser­va­teur. » Et elle de répon­dre : « Ah ouais, gauchiste ! » Ce ntait pas dit sur le ton de la plaisan­terie et elle a même rajouté : « Ben oui il faut appel­er les choses par leur nom, un gauchiste, cest un gauchiste. Le Nou­v­el Obser­va­teur, cest gauchiste. » Voilà, brut de décof­frage ! À lantenne, bien sûr, ça a été un peu ten­du après ça », Charles, octo­bre 2014.

« Un axe objec­tif émerge du paysage poli­tique boulever­sé par les événe­ments, qui tran­scende le cli­vage droite/gauche. D’un côté, se situent les pro­gres­sistes soci­aux-démoc­rates et libéraux, européens et ouverts, sus­cep­ti­bles de con­cevoir de nou­veaux instru­ments poli­tiques des­tinés à adapter la France et les Français au boule­verse­ment de la mon­di­al­i­sa­tion. De l’autre côté se rangent les déclin­istes, sou­verain­istes passéistes, bercés d’ar­chaïsme poli­tique, qui jugent que le meilleur moyen de maîtris­er la mon­di­al­i­sa­tion et ses con­séquences économiques et poli­tiques, c’est de s’en­fer­mer der­rière d’il­lu­soires fron­tières, sup­posées pro­téger la France et les Français de tous les dangers. 

Poli­tique­ment, Nico­las Sarkozy et Marine Le Pen por­tent le mes­sage déclin­iste, intel­lectuelle­ment incar­né par les penseurs réac­tion­naires du temps, ceux du haut de l’échelle, comme Alain Finkielkraut, et ceux du bas, comme Éric Zem­mour. La pen­sée déclin­iste est la ligne Mag­inot du fan­tasme de la Fron­tière, pen­sée comme seul avenir du peu­ple français. » Chal­lenges, 20/11/2015.

« Je vois qu’il y a beau­coup de jour­nal­istes poli­tiques qui ont une voca­tion de con­seiller du prince. Est-ce que ça me gêne ? Non. Ce qui me gêne c’est la pseu­do-objec­tiv­ité : des jour­nal­istes qui se présen­tent comme objec­tifs, sans par­ti pris, sans engage­ment, et puis quand vous lisez bien le papi­er, en creux, l’engagement il est là, le par­ti pris, il est là », Europe 1 (2015).

« Au bilan, à l’heure du départ, François Hol­lande a réus­si à déjouer le piège que lui a ten­du, de manière inces­sante et con­stante, Emmanuel Macron », Chal­lenges, 30/08/2016.

« Le show Macron a beau­coup plu aux édi­to­ri­al­istes du monde d’avant, tou­jours en mal de nou­veauté. Mais poli­tique­ment, ce même show a ruiné toutes les fon­da­tions poten­tielles du per­son­nage. […] Macron est de ces nénuphars poli­tiques qui émer­gent de temps à autre, portés par l’air du temps et des médias en mal de nou­veaux per­son­nages de roman mais qui, faute de racines, finis­sent par périr d’eux-mêmes… », ibid.

« Je suis la vingt-cinquième roue du car­rosse, il y a une sures­ti­ma­tion fan­tas­ma­tique et dia­bolisante de ma pau­vre per­son­ne […]  Quest-ce que je peux bien vous dire pour que vous n’écriviez pas que je suis un facho ? », Libéra­tion, 05/02/2024.

« Jai fait trente ans de jour­nal­isme avant de devenir con­seiller. Le prési­dent ma pris aus­si pour cette connaissance‑là », Mar­i­anne, 25/02/2024.

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