Fer de lance de l’humour autorisé
Née le 31 décembre 1977 à la Louvière (Hainaut, Belgique), de parents enseignants – le père était professeur de morale laïque et a tenu à lui donner un « baptême séculier » quand elle était enfant, pour marquer son athéisme militant, cette journaliste belge, également animatrice et productrice est devenue le fer de lance de l’humour autorisé sur France Inter, un humour hard discount, avec force gags facile contre les concurrents des chaînes privées et les opposants désignés par la bien-pensance. En juin 2022, elle annonce son retrait du 7/9 quotidien de France Inter à la rentrée, remplacé par un billet hebdomadaire.
Sacrée « femme la plus drôle de France » par France Inter – elle est surtout une mascotte assumée de la direction qui manie l’humour au service de la propagande du système. Il est loin le temps où cette correspondante permanente de la RTBF en France allumait crûment et avec brio les journalistes français qui participaient au Hollande Tour en 2012 et se voyaient déjà à l’Élysée !
Elle fait partie du « bataillon de Belges » qui a pris ses quartiers chez France Inter, le moule français du politiquement correct ne réussissant visiblement plus à faire face au mécontentement général. Outre Charline, la Libre Belgique comptait, en 2013, Alex Vizorek, Caroline Gillet ou encore Stéphane de Groodt.
#ParJupiter lance un mouvement national de LOL activism : toi aussi, poste ton Zob ! pic.twitter.com/j7kDeddgp8
— CharlineVanhoenacker (@Charlineaparis) September 16, 2021
Formation
Un voyage, à l’âge de 14 ans, sur un voilier de la fondation de Nicolas Hulot est à l’origine de sa vocation journalistique.
Elle fait ses études à l’Université libre de Bruxelles puis à l’École supérieure de journalisme de Paris (ESJ), « non reconnue par la profession, mais on s’en fout, comme ça, je ne suis pas formatée comme les autres ! », affirmait-t-elle au Monde (20/01/2015).
Parcours professionnel
- Elle travaille pour le journal belge Le soir à partir de 2002
- Elle entre à la RTBF en 2002 (Radio télévision belge de la communauté française), équivalent de France Télévisions en Wallonie, et devient correspondante permanente à Paris à partir de 2010
- Elle suit pour la RTBF la campagne de François Hollande en 2012
- son blog @ Pèèèris est repéré par Daniel Schneidermann qui l’invite durant la campagne présidentielle à chroniquer dans son émission Arrêt sur images
- Elle arrive en septembre 2012 sur France Inter où elle livre une chronique hebdomadaire, « Charline vous regarde », dans l’émission « Comme on nous parle » de Pascale Clark
- À l’été 2013, elle anime quotidiennement, avec son collègue belge l’humoriste Alex Vizorek, l’émission le « Septante-cinq minutes », émission qui sera reconduite l’été suivant
- Pendant la saison 2013–2014, elle anime quotidiennement le « 5/7 » avec Éric Delvaux en terminant par un billet d’humour à 6h55.
- À partir de septembre 2014 elle assure une chronique matinale humoristique, à 7 h 57 dans le « 7/9 » de Patrick Cohen
- À la rentrée 2015 elle devait présenter une émission sur Canal + avec Antoine de Caunes, mais après une chronique corrosive sur Bolloré le 8/9/2015, et un clash avec Maïtena Biraben au sujet de la politesse avec les politiques, la collaboration avec la chaîne cryptée a tourné court. Elle n’est pas plus en réussite dans le rôle de présentatrice de talk show, qu’elle endosse dans l’émission “Je vous demande de vous arrêter” (où l’on retrouve les incontournables Vizorek et Meurice), diffusée sur France 4 : la production cesse au bout du deuxième numéro.
- Elle produit et anime « Si tu écoutes, j’annule tout » entre 17 h et 18 h, en compagnie d’Alex Vizorek7 mais aussi des chroniqueurs André Manoukian, Clara Dupont-Monod, Guillaume Meurice, Samir Bouadi, Thomas VDB, Nicole Ferroni, Marius Colucci ou Frédéric Fromet. Le nom de l’émission est modifié en août 2017 pour mieux faire preuve de sarcasme envers le nouveau président : « Par Jupiter ! »
- Elle fait partie depuis la rentrée 2016 jusqu’à juin 2017 de « l’Émission politique de France 2 », présentée par Léa Salamé et David Pujadas.
- Avec Alex Vizorek et Guillaume Meurice, elle se présente le 1er mars 2018 à la présidence de France Télévisions. Leur candidature n’est pas retenue le 21 mars 2018 par le CSA, au contraire de six autres candidats. C’est finalement Sibyle Veil, (très) proche de Macron, qui est nommée. Elle annonce début juin 2022 son retrait du 7/9 quotidien de France-Inter à la rentrée. Son billet pourrait devenir hebdomadaire.
Parcours militant
Elle n’est pas encartée, mais s’affirme à gauche. Elle vote en Belgique, pour les « antiréacs, aux progressistes. Mon curseur est large à gauche. Je pourrais voter pour un équivalent de Podemos, un socialiste pas trop corrompu, ou un vert pragmatique. En France, même un Borloo m’intéresse » (Libération, 08/03/2016) Pour L’Obs en septembre 2016 elle affirme « je me sens plus proche de la gauche alternative. Je suis en train de virer anarchiste ». Tout aussi logiquement, elle s’affirme athée et « bouffeuse de curés, imams et rabbins » (ibid).
Collaborations
- Charline Vanhoenacker anime également en duo avec Alex Vizorek l’émission de télévision « Revu et corrigé » chaque dimanche à 11 h 25 sur La Une de la RTBF jusqu’en décembre 2014 ;
- En 2015, elle a présente deux émissions intitulées « Je vous demande de vous arrêter » sur France 4 ;
- Elle a joué le personnage de l’ex-belle sœur dans le film Solange et les vivants, sorti en 2016 ; en 2018 dans le film Ni juge ni soumise, elle donne sa voix à la conclusion du film ;
- Volontaire d’une ONG, Aviation Sans frontières, elle se rend chaque année au Burkina Faso ; elle y a dirigé pendant sept à huit ans un projet de coopération, et travaillait par petites périodes pour l’association à l’époque où elle était pigiste (Le Monde, 20/12/2015) ;
Publications
- Bonjour la France, Paris, Robert Laffont, 2015, 252 p.
Ce qu’elle gagne
Elle refuse de donner son salaire, mais affirme qu’elle gagnerait trois fois plus sur Europe 1 (Libération, 08/03/2016).
Sa nébuleuse
Pascale Clark, qui l’a lancée ; Patrick Cohen ; Laurence Bloch.
Les autres « humoristes » ou chroniqueurs de France Inter, dont André Manoukian, Clara Dupont-Monod, Guillaume Meurice, Samir Bouadi, Thomas VDB, Nicole Ferroni, Marius Colucci ou Frédéric Fromet.
Elle l’a dit
« La disparition des longues ondes rend la “France Inter aux Français”, comme l’a titré récemment une feuille de chou d’ultra-droite. Sans les longues ondes, notre parole est stoppée à la frontière. Après tout, ce sont les Français qui payent la redevance ! Mais à l’intérieur du pays, nos émissions ne parviendront plus dans les campagnes où la FM est capricieuse. Certes, France Inter reste accessible au monde entier par internet, pour ceux qui se baladeraient avec leur ordinateur depuis le fond de leur jardin jusque dans la salle de bains. Pour les autres, vous pourrez toujours faire la vaisselle avec RTL et couper les sapins en écoutant Europe 1 », au sujet de l’arrêt de l’émission de France Inter en longues ondes, lettre ouverte, 19/12/2016.
« Le service public continue sa mission d’utilité sociale, mais uniquement pour la société connectée », ibid.
Le 22 novembre, elle se paie François Fillon sur France Inter, en racontant sa journée au lendemain du 1er tour des primaires. Extrait choisi : « Nouveau SMS, cette fois c’est Vladimir Poutine. Toi gagner. Moi savoir car toi avoir les mêmes sourcils que Brejnev. 13 heures, autour d’un sandwich rillettes-cornichons, son premier cercle le rejoint pour une réunion de travail sur le thème ”après avoir dégommé le nain, comment fumer le vieux ?” »
« Vous prônez une politique tatchérienne, mais vous dites aussi j’ai le bon sens d’un paysan sarthois. François Fillon, c’est une main de fer dans le pot de rillettes […] Vous avez été premier ministre de Nicolas Sarkozy, ça doit vous faire un tel paquet de points pénibilité que vous devriez déjà être à la retraite […] Votre constat de la France qu’est-ce que c’est déprimant, on va à votre meeting, on culpabilise et on se rappelle que vous avez été cinq ans premier ministre, donc c’est un peu de votre faute », dans l’Émission politique de France 2, 27/10/2016.
« Si je ne suis pas libre, je partirai. Ma condition sine qua non, c’est ma liberté de ton », TV Mag, 15/9/2016
« Il peut y avoir une notion de gratuité dans l’insolence: ça ne sert à rien. J’aime mieux l’irrévérence, car il y a la notion de ne pas faire de révérence. Mais je préfère le mot impertinence, parce que ça oblige d’abord à être pertinent. J’aime que les choses soient un minimum argumentées », ibid.
« Je ne tiens pas à les croiser, à leur parler, je refuse toute connivence [avec les politiques]. Je n’ai pas besoin de tomber dans ce jeu de dupes qui existe dans les couloirs des médias. Les politiques essayent de vous emballer, surtout les humoristes, les journalistes. Ces gens sont dans un rapport de séduction permanent et je n’ai pas envie d’y participer. Je m’empare de leur image médiatique, et pour ce qui de leur propositions et déclarations je me base sur les articles de journaux. Je m’arrange pour ne jamais les croiser et je m’en porte très bien ! », ibid.
« Pendant dix ans, j’ai été considérée comme une journaliste de seconde zone, parquée comme toute la presse étrangère loin du petit bus VIP qui accueillait les journalistes du “Monde” ou de France 2. Je suppliais en vain les services de com pour avoir deux minutes avec les candidats à la présidentielle en 2012. Maintenant, je suis à l’avant du petit bus. Ça va dépoter ! », TéléObs, 11/9/2016
« Cela m’amusait de voir quel degré de liberté d’expression Vincent Bolloré serait capable d’accepter. Quand il a “zigouillé” Les Guignols en les passant en crypté, moi qui déteste les religions, j’ai réagi comme une croyante pratiquante. Je suis venue en France, il y a quinze ans, pour la liberté de ton qui y régnait. On y portait atteinte et Maïtena Biraben acceptait de présenter “le Grand Journal” sans Les Guignols. Que le Premier ministre, Manuel Valls, fasse la première émission d’un programme qui entérinait la mort de la satire et la censure, cela m’a mise hors de moi », ibid.
« Le courage est une vertu cardinale, que je recherche chez les autres. Mais je ne sais pas si j’en ai. Même si je pense n’avoir jamais reculé. Après l’attentat de “Charlie”, j’ai fait à l’antenne une interview de Mahomet pour montrer qu’il faut continuer de blasphémer. Mais je suis dans un studio de radio, à l’abri… », ibid.
« Cher Jean-Luc Mélenchon, mon méluche. Je prends mon plus beau micro pour te dire ceci : je ne sais pas si France Inter te manque, mais toi tu nous manques follement, douloureusement. Avec ton côté sanguin tu nous en veux de vouloir te titiller. Je te vois encore, tes petits poings fermés, faire des moulinets avec tes bras, quand tu t’énerves comme ça tu as la détermination d’un Rocky Balboa, tu es un petit peu notre Sylvester Staline. Jean-Luc, tu dis, tu dis que tu vis mal les questions de Patrick, mais moi je sais pourquoi, je sais qu’elles te renvoient aux brimades de Madame Carpachou, ta maîtresse du CM2 », France Inter, 11/3/2016, cité par Acrimed.
« En Afrique, j’avais l’impression de revenir dans le ventre de ma mère, c’est le berceau de l’humanité », Libération, 08/03/2016.
« C’est un véritable saltimbanque comme on n’en fait plus : il faut être un sacré contorsionniste pour arriver à mettre des nouilles dans le slip de ses chroniqueurs tout en cirant les pompes de son patron », au sujet de Cyril Hanouna, France Inter, 01/07/2016.
« Je n’ai rien contre Maïtena Biraben personnellement. Je m’en suis prise à son image médiatique. Elle est le porte-drapeau de l’ère Bolloré à Canal avec tout ce qu’on connaît, c’est-à-dire la main mise, une forme d’Anschluss sur Canal. Elle a accepté de l’endosser et de reprendre “Le Grand Journal” sans “Les Guignols” », au sujet de Maïtena Biraben, janvier 2016.
« Je ne veux pas céder un millimètre carré de liberté dans tout ce que je fais. Je ne serais pas arrivée là si je ne m’étais pas nourrie, depuis que je suis gamine, de la satire politique française. Je m’y suis intéressée avec les “Guignols de l’info” et en achetant, de temps en temps, Charlie Hebdo et Le Canard enchaîné. Tout cela m’a beaucoup façonnée et fait qu’aujourd’hui, j’ai un regard un peu ancré dans la lutte des classes. C’est indécrottable chez moi. Mon tropisme c’est : contre les patrons, la finance, la politique-spectacle et pour la liberté d’expression », Le Monde, 20/12/2015.
« J’ai mis deux à trois ans à me rendre compte à quel point ce pays que je voyais comme pays des Lumières, avec beaucoup d’esprit et de fantaisie, était en fait dans le formol. Avant, les Français prenaient les Belges pour des cons, maintenant c’est le contraire ! Quand je suis arrivée, en 2002, Le Pen venait d’accéder au second tour de la présidentielle. Cela a été mon premier choc. Je me demandais où j’avais mis les pieds. J’ai trouvé la France conservatrice, et c’est de pire en pire. “La Manif pour tous” en est le stade ultime », ibid.
« Il y a beaucoup de non-dits parce que tout le monde se connaît. Je pense que cela pose des soucis et participe aussi à la révérence vis-à-vis du pouvoir. Aujourd’hui, Il y a un fossé entre les journalistes parisiens et le public qui les lit ou qui les écoute. Il y a une défiance envers le journaliste qui n’est pas étonnante. Quand j’ai suivi Hollande pendant sa campagne, des choses m’avaient frappée. Par exemple, lorsqu’il venait d’être élu, il a reçu dans son QG de campagne les journalistes qui l’avaient suivi pour leur offrir le champagne et fêter sa victoire : je suis désolée, cela ne se fait pas. Et quand on voit que Sciences Po Paris a eu l’idée d’ouvrir une école de journalisme… Si ça, ce n’est pas la meilleure idée du monde pour qu’ils se maquent ensemble, et que tout fonctionne en cercle fermé, c’est fabuleux ! », ibid.
« Maïtena Biraben a déclaré qu’elle voulait faire “une émission polie”. Et avec le sourire. C’est parfait. Après tout, on ne demande rien de plus aux domestiques », au sujet de Maïtena Biraben le 8/9/2015 après qu’elle ait annoncé vouloir faire des interviews politiques « polie avec le sourire ».
« J’ai retrouvé l’esprit Canal : il est entré à la Bourse de Paris […] En deux mois, Vincent Bolloré a décapité plus de monde que Daech », France Inter, 08/09/2015.
« Vous suivez un candidat 16 heures sur 24 pendant quatre mois. Ca crée des liens : il connaît votre prénom, son entourage vous a à la bonne et votre rond de serviette est réservé en cas de victoire […] Dès lors, comment ne pas tenter de le vendre dans vos articles et vos reportages ? (…) Bref, l’ivresse du pouvoir a déjà envahi une frange de mes confrères », sur son blog @Pèèèris le 9/3/2012, Ces journalistes qui se voient déjà à l’Elysée, au sujet de l’esprit très favorable à Hollande des journalistes qui couvrent sa campagne. Ce post, cité par Arrêts sur Images, n’est plus disponible depuis.
« Ce sont toujours les mêmes qui sont VIP, TF1, France 2, Radio France, i>Télé, BFM et Le Monde. Et cela coupe donc toujours les mêmes de certaines informations. J’ai vite compris que pour tirer quelque chose d’un suivi de candidat, il faut désobéir aux consignes du service de presse. Je passe la porte, le type de la sécurité est distrait, et je me retrouve nez-à-nez avec François Hollande », ibid.
« La liberté de la radio est sans égale », Télérama, 02/01/2018
« Ce que je pense de Macron, an 1 ? C’est simple : je n’aime pas l’autorité. Or je crains qu’il attise les colères. Il est le président des premiers de la classe », Le Temps (CH), 23/04/2018, op. cit.
« Surtout parce que les CRS sont à bout, ils sortent de trois semaines à mater les étudiants de Nanterre et Tolbiac et à déterrer les plants de carotte de la Zad à coups de matraque… alors imaginez s’ils devaient avoir à faire à une bande d’encagoulés… là ce serait une autre paire de manches ! », France Inter, 02/05/2018.
« Il envisage tout à travers les prismes de l’économie et de la réussite individuelle. On peut filer la métaphore de l’entreprise à l’infini », au sujet de Macron, L’Express, 27/05/2018.
« Je n’ai jamais douté du potentiel comique d’Emmanuel Macron. En revanche, sa novlangue nous impose de passer plus de temps à expliquer le fond de sa politique libérale. Par exemple, il faut d’abord rendre compte de l’inanité des formules, comme son positionnement ‘ni de droite ni de gauche’ ou son attitude ‘à la fois ferme et flexible’, avant de pouvoir en rire. La langue de bois a fait place à la technique de l’enfumage », ibid.
« Depuis que l’autre asperge du Puy-en-Velay m’a déposée au nettoyage, j’en suis enfin débarrassée pour six mois… Et j’espère secrètement qu’il va oublier de venir me chercher… Je rêve qu’il perde le ticket et que la gérante du pressing soit de gauche ! « Non monsieur, pas de ticket, pas de parka » ! Je serais remisée aux vêtements non réclamés, et avec un peu de chance à l’automne prochain, je me retrouve sur les épaules d’un migrant ! », Charline Vanhoenacker fait parler la parka de M. Wauquiez, France Inter, 27/05/2018.
« Avec Wauquiez, même quand je sors du pressing, je me sens sale… Parfois j’ai envie qu’il se coince une couille dans ma fermeture éclair ! […] ça pourrait être pire, j’aurais pu être une doudoune bleue, de celles qui réchauffent les miches des identitaires », ibid.
« Je suis toujours hallucinée qu’on déroule le tapis rouge à l’extrême droite. En Wallonie, elle n’est jamais sur les plateaux et, aux européennes, elle a fait moins de 5 %. En France, Marine Le Pen est partout et a gagné le scrutin… Les médias sont responsables de la banalisation de ses idées. Surtout ceux comme Sud Radio dont les théories d’Alain Soral sont le fonds de commerce. », 23/06/2019, Le Parisien.
« Peut-être qu’il aurait fallu faire comme il y a vingt ans quand c’était Chirac et le vieux Le Pen, y avait pas eu de débat… Parce que, franchement, quelle idée de vouloir débattre avec l’extrême droite ! », France Inter, 19/04/2022
On l’a dit à son sujet
« Son nom, si belge, est, à lui seul, un casse-tête pour l’auditeur lambda de France Inter. Mais que dire de son style, savant mélange d’info et de dérision ? Bien que ceux qui la croisent n’ont jamais ignoré son potentiel comique, sa véritable montée en puissance caustique remonte à la dernière campagne présidentielle française. Un marathon durant lequel la pétillante trentenaire ne se gêna guère pour pointer du micro, ou du bout de son blog, les travers de ses confrères journalistes français lancés en pleine identification pro-Hollande », La Libre Belgique, 24/08/2013.
« J’ai grandi face au mépris et aux donneurs de leçons. Je voulais venir ici, avec vous, à France Inter, parce que vous bossez bien mais aussi parce que c’est ici qu’il y a eu la plus grande expression du mépris. Quand Charline Vanhoenacker a parlé de ‘domestique’, c’est la plus grande expression de mépris. Je parle pour tous les salariés de Canal et de iTELE : que faut-il faire pour ne pas essuyer votre mépris ? Il faut démissionner ? Nous ne le ferons pas ! », Maïtena Biraben répond à Charline Vanhoenacker sur les ondes de France Inter, 01/10/2015
« Observatrice pointue et enjouée, c’est sans doute au Burkina Faso, sa deuxième terre d’exploration favorite, qu’elle a soigné son sens de la réplique qui claque et de la description haute en couleur », Libération, 08/03/2016.
« L’ex-pigiste débrouillarde est devenue l’une des têtes de gondole de la radio publique : soit un visage “féminin”, incarnant “une génération nouvelle”. C’était un pari, et Charline Vanhoenacker n’a pas déçu. En deux ans, elle a ressuscité le billet d’humeur de 7 h 57, créneau le plus exposé de la Matinale, et a hissé son émission de l’après-midi, Si tu écoutes, j’annule tout, au-dessus du million d’auditeurs, tout en rajeunissant sa cible », Libération, 08/03/2016.
« Un côté “mascotte de la direction”, oui et alors ? Pour une fois qu’on a une mascotte qui ne nous fout pas la honte ! », Vanessa Descouraux à son sujet, ibid.
« Je lui reprocherais peut-être ce côté mutin un peu monolithique. La légèreté, ça dédramatise tout, et on aimerait bien qu’elle aille dans la pure méchanceté, la dénonciation agressive », Didier Porte à son sujet, ibid.
« Son but n’est pas d’être impertinente, mais pertinente. Ce n’est pas un sniper. Pas un Bisounours non plus. Elle égratigne du monde », Laurence Bloch à son sujet, ibid.
« Charline n’a pas de réseau, juste sa bande à Inter. Elle n’a aucun sens de la stratégie. C’en est presque alarmant, mais du coup, elle est 100 % bio », Daphné Roulier à son sujet, ibid.
«Sous prétexte d’audaces transgressives, on s’aligne en réalité sur ce populisme sympa qui donne le ton un peu partout dans l’audiovisuel », Jean-Claude Guillebaud, essayiste, à son sujet.
« Athée revendiquée, elle n’en plaide pas moins pour une laïcité accommodante, notamment sur le voile. Son père, prof de morale laïque, a tenu à lui donner un parrainage séculier enfant. Une forme de baptême anticatho. Ça plairait peut-être à Caroline Fourest mais j’ai trouvé ça totalement con », Libération, 08/03/2016.
« L’humour de Charline Vanhoenacker, journaliste, mais qui fait des blagues est suffisamment consensuel pour qu’elle ne connaisse pas le sort de deux de ses prédécesseurs humoristes sur France Inter, Didier Porte et Stéphane Guillon. Aussi corrosif soit-il, son humour n’est en effet pas du genre à mettre en question les intérêts de la fraction du microcosme social auquel appartient la chefferie de France Inter, ce qui lui permet de se voir décerner des brevets de rebellitude par ses pairs », Acrimed, 22/04/2016.
« Je refuse d’être diffusée dans l’émission de cette connasse, vous pouvez lui dire. De cette CONNASSE ! », Élisabeth Lévy, patronne de Causeur, à Guillaume Meurice qui s’est invité aux 50 ans de Valeurs Actuelles le 05/10/2016. Son montage devait être diffusé dans l’émission où intervient Charline Vanhoenacker, gratifiée ainsi d’un mot doux.
« J’ai beaucoup de respect pour Charline, je la trouve très drôle. Je ne suis pas totalement convaincu que ce soit particulièrement approprié de conclure une émission politique de cette manière », François Fillon lors de l’Émission politique de France 2, 27/10/2016, au sujet du billet d’humour au vitriol de Charline Vanhoenacker.
« Je dis bravo à Fillon [qui a critiqué le billet d’humour de Charline Vanhoenacker à son sujet le 27/10/16]. Lors d’une précédente émission, j’avais vu Sarkozy face à Charline Vanhoenacker. Même s’il n’est pas de mon bord, et bien que je n’aie pas une grande sympathie pour lui, j’avais envie de lui souffler de répondre à Charline d’aller amuser les gosses. Cette fille n’est pas méchante, mais simplement, poussée par des animateurs télé en mal d’audience, elle se croit autorisée à donner des leçons de bonne conduite à tout le monde. Même face à Philippot, ça m’énerverait ! Fillon a probablement dit ce que le public pensait », François Rollin, Causeur, 24/11/2016.
« Vous n’avez pas le droit de dire ça! Charline, vous n’avez pas le droit. Je paye des cotisations! C’est scandaleux ce que vous venez de faire. Moi, j’ai payé l’URSSAF. Pourquoi vous ne faites pas le billet quand Benjamin Griveaux est là ? J’appelle ça du poujadisme! Tout ce que j’ai lu de dégueulasse ces derniers jours, vous l’avez mis dans votre papier », Alexis Corbière à Charline Vanhoenacker qui l’épinglait pour la remunération de ses passages dans les médias pendant la présidentielle, France Inter, 19/03/2018.
« La journaliste-humoriste belge est devenue incontournable dans le paysage audiovisuel français. Son émission «Par Jupiter!», référence directe au locataire de l’Elysée, est l’un des miroirs dans lesquels se reflètent les fractures, les coulisses et les non-dits de l’an 1 du quinquennat Macron », Le Temps, 23/04/2018.
« À 41 ans, Charline Vanhoenacker est de ces (rares) vedettes des ondes hexagonales à répondre avec courtoisie à vos SMS, à tenir l’heure convenue ensemble pour parler au téléphone, et à avoir la modestie d’avouer « ne voir la France que du petit bout de la lorgnette de France Inter », ibid.
« Charline est gentiment énervée par la France. Le « gentiment » veut dire : les Français ont la politique et le pays qu’ils méritent. Elle est la piqûre de rappel », un présentateur de France Inter à son sujet, ibid.
« Charline est insoumise par tempérament plus que dans les urnes. Elle s’énerve de voir «des CRS pénétrer dans les amphis cinquante ans après Mai 68», alors que défilent en boucle les images des policiers en train d’évacuer l’Université Paris-Tolbiac », ibid.
« Le journalisme, par définition, est une mission solitaire qui consiste à buter sur les murs du pouvoir. L’humour, telle qu’elle le conçoit, est une équipée collective qui consiste à franchir ce mur en l’abaissant sans le détruire. Charline parle d’ailleurs de «satire» plus que d’humour », ibid.
« Elle a l’indignation belge : ferme, savoureuse, lucide. Elle rage de voir les migrants abandonnés, pris pour cible, manipulés », ibid.
« Charline Vanhoenacker et sa bande (Par Jupiter, France Inter) voient en lui le patron infantile d’une start-up », au sujet d’Emmanuel Macron, L’Express, op.cit.
« Ce soir je me retrouve dans le TGV à côté d’un petit groupe de personnes comprenant plusieurs chroniqueurs de France Inter (dont Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice). Certains s’enivrent, ils brayent, ils rient fort, ils renâclent (c’est surtout Vanhoenacker qui renâcle comme un petit cochon). L’un d’entre eux renverse sa bouteille (75cl) de vin sur les fauteuils ce qui rend la petite bande hilare. Ils n’essayent même pas de nettoyer. En voyant un hôtel en contrebas la chroniqueuse Juliette Arnaud, visiblement pas en état de sobriété, crie qu’elle « a déjà baisé là ». Son voisin lui répond « moi aussi ». Ils n’ont aucun respect pour les autres passagers ni pour le bien public. Je me suis dit voilà des bobos nantis qui nous bassinent à longueur de journée sur le vivre ensemble à l’antenne mais qui sont incapables de l’appliquer en dehors du studio. Faites ce que je dis pas ce que je fais, c’est ça ? Vivement des vrais journalistes sur le service public. » Publication de Nikola Mirkovic, cofondateur de l’association Solidarité Kosovo, sur son profil Facebook, 13/06/2019.
« Alors, ce que Charline ne sait pas d’abord, c’est qu’il n’y a pas de quoi se réjouir. Ça met cent personnes au chômage. Comme vous êtes de gauche, j’imagine que ça doit beaucoup vous embêter. Je vous ai connu beaucoup plus drôle. Et ensuite je vous dirai ma chère Charline, d’abord, que Vizorek est désolé. Il m’a envoyé un texto dès le matin en me disant : « Je ne sais pas ce qui lui prend ». Et c’est pourtant votre grand copain, vous lui en parlerez. Moi je n’ai pas trouvé ça drôle. Parce que se réjouir de l’arrêt d’une émission [Salut les Terriens !, dont Vizorek était l’un des chroniqueurs], surtout une émission qui essaye d’élever encore un peu le débat. Même si elle ne l’élève pas au plus haut niveau. Je trouve que franchement… je ne comprends pas votre attitude. Vous avez essayé de faire de la télé, cela a duré quinze jours. Moi, j’ai fait 34 ans de télévision avec un certain succès, donc les leçons de Charline, je n’en ai rien à foutre ! », Thierry Ardisson, France Inter, 25/06/2019.
« Dans l’interview donnée au Parisien, elle se réjouissait aussi de ce que l’on n’invite jamais l’extrême droite sur les plateaux de télé en Belgique et elle déplorait qu’on ne fasse pas la même chose ici avec Marine Le Pen pour l’empêcher de progresser… Vous réalisez le niveau de conscience démocratique de cette fille qui ouvre sa gueule tous les matins sur France Inter à heure de grande écoute ? D’autres radios hésitent à garder tel ou tel journaliste génial, et je pense notamment à Vincent Hervouët qui fait la politique internationale sur Europe 1, et il faut s’infliger Charline Vanhoenacker sur le service public… », Thierry Ardisson, Valeurs Actuelles, 04/07/2019.
« Octave était assez frappé de voir à quel point les humoristes étaient tous d’accord entre eux. […] Il ne fallait surtout pas s’aviser de les contredire ou de leur appliquer le traitement qu’ils infligeaient aux autres. Octave était surpris par la susceptibilité des corrosifs. Ces amuseurs qui passent leur vie à se moquer d’autrui enragent si on les prend pour cible. L’humoriste de France Publique exige de ses victimes un cuir épais mais il a la peau tendre […] Ne vous avisez pas de les tourner en ridicule : le vrai pouvoir ne supporte pas la critique. […] Une violence sans possibilité de répondre, cela s’appelle comment ? Un fascisme. » Frédéric Beigbeider, L’homme qui pleure de rire, cité dans Valeurs Actuelles, 10/01/2020. Dans cette autofiction, l’humoriste est aisément reconnaissable derrière le patronyme du personnage de Charlotte Vandermeer.
« À chaque matin son « humoriste » militante :Aujourd’hui Charline ( celle qui affubla un candidat juif des moustaches d’Adolf ) termine ainsi : « On ne débat pas avec l’extrême- droite » Normal : l’odieux visuel de sevice public est extrêmement à gauche.» Gilles-William Goldnadel, Twitter, 19/04/2022