Humoriste tendance Taubira
Né le 29 octobre 1963 au Creusot (71), Christophe Alévêque est un humoriste « engagé » à gauche. Sa sœur cadette Alexandra est journaliste à la télévision publique (Arte, France 2). D’abord artiste de one-man-show puis journaliste (à Siné Hebdo notamment), il fait aussi partie depuis 2016 du pool d’humoristes officiels de France Inter, missionnés pour démolir, avec l’argent du contribuable, les ennemis politiques et idéologiques de l’État libéral-libertaire.
Il est père de trois enfants, dont deux nés d’une précédente union et est en couple depuis 2008 avec Serena Reinaldi.
Voici un libre-penseur qui se dit favorable à la liberté d’expression, mais qui aimerait bien bâillonner Internet et ceux qui s’y expriment. Car pour lui, « les nouveaux tenants de la liberté, ce sont les djihadistes, les extrémistes, nos nouveaux penseurs devenus pétainistes… ». Et ils ont commis le crime suprême : ne pas être de gauche et ne pas être d’accord avec lui.
Formation
Il a fait des études de commerce à l’ISTEC (Paris) dont il sort diplômé en 1986 et suit parallèlement des cours de théâtre.
Parcours professionnel
1988–1991
Il commence à se produire dans les cafés-théâtres de Paris, dans un duo, appelé Les Stagiaires, avec Olivier Lefranc trois ans durant.
Juillet 1991
Premier spectacle solo à Lyon.
1994–1996
Il participe à l’émission « Rien à cirer » de Laurent Ruquier sur France Inter; Ruquier l’intègre dans sa bande.
Il participe aux émissions de Ruquier « On va s’gêner » sur Europe 1 et « On a tout essayé » sur France 2, ainsi que « Rien à voir » sur France Inter (1999–2000).
2002
Nouveau spectacle Alévêque ?
2006
Nouveau spectacle Debout !
2007
À la suite de l’élection de Nicolas Sarkozy aux présidentielles, une chorale pour chanter Mille Colombes (chanson interprétée par Mireille Mathieu), qu’il baptise parodiquement « hymne de la droite décomplexée ».
2008–2010
Il tient une chronique dans Siné Hebdo.
2009
Nouveau spectacle Super Rebelle, enfin ce qu’il en reste.
2010
Il injurie Zinedine Zidane dans Sportmag. Relaxé en première instance, Christophe Alévêque perd son procès en appel et est condamné à 5 000 euros de dommages et intérêts pour injures le 7 mars 2013.
2010
Il est contacté pour tenir une rubrique deux fois la semaine dans « le Fou du Roi » de Stéphane Bern ; il accepte, mais cela ne se concrétise pas.
Mai 2011
Il annonce sa candidature (sans lendemain) aux présidentielles de 2012.
2013
Nouveau spectacle Le tour de la dette en 80 minutes.
2015
Nouveau spectacle Ça ira mieux demain.
2016
Il tente sans succès de susciter la candidature de Christiane Taubira à la présidentielle et d’unir la gauche autour d’elle.
2017
Nouveau spectacle Alévêque dit tout.
2019
Nouveau spectacle Christophe Alevêque revient bien sûr.
2020
Nouveau spectacle Le trou noir (captation devant une salle vide).
Il est le chauffeur de salle chargé d’animer les meetings d’Anne Hidalgo en amont des élections municipales à Paris. Il n’hésite pas à attaquer de front les adversaires de la candidate.
Parcours militant
Christophe Alevêque est ancré à gauche, mais non encarté au PS.
En 2016, il a tenté d’unir la gauche dans son salon autour d’une candidature Taubira : « Ce 28 juin, les Parisiens qui flânent en terrasse, rue Oberkampf, voient s’engouffrer […] le frondeur Jérôme Guedj, les anciens ministres Benoît Hamon, Christiane Taubira et Cécile Duflot. Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, arrive en dernier. Tout ce beau monde se retrouve dans un appartement où la table est copieusement garnie. Bienvenue chez Christophe Alévêque », explique L’Express. « Oui, Christophe Alévêque, l’humoriste corrosif, l’ex-pilier de la bande à Ruquier, le showman créateur du personnage de “Super Rebelle”. Peu le savent, mais pendant l’été, ce citoyen de gauche — tendance Taubira — a tenté de susciter une candidature de rassemblement, en conviant les uns et les autres dans son salon avec vue sur cour! »
Après un échec – la crainte de voir la droite opter pour Le Pen contre la gauche si c’est Taubira qui arrive au second tour, les aventures personnelles de Hamon, Mélenchon, Montebourg… Alévêque ne rend pas les armes. « En novembre, ultime tentative. Avec l’aide du député PS de la Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi, Christophe Alévêque s’active pour créer un mouvement dans l’opinion publique, autour de Taubira. On prépare un grand raout avec moult artistes, à Montreuil. Une pétition en ligne fait son apparition. Le 26 novembre, l’humoriste engagé prend la plume dans Libération. Sa tribune s’intitule: “Taubira, au secours.” » Elle reculera néanmoins devant l’obstacle. Il y explicite son engagement politique : « Je suis un citoyen qui, avec humilité, et bien qu’encarté nulle part se considère engagé. Libre-penseur et indépendant, je me considère de gauche ».
En 2018, il est signataire du Manifeste des 150 pour l’accueil des migrants lancé par Politis, Regards et Mediapart. Cette tribune souligne, entre autres, qu’«il est illusoire de penser que l’on va pouvoir contenir et a fortiori interrompre les flux migratoires. À vouloir le faire, on finit toujours par être contraint au pire. La régulation devient contrôle policier accru, la frontière se fait mur. Or la clôture produit, inéluctablement, de la violence… et l’inflation de clandestins démunis et corvéables à merci. Dans la mondialisation telle qu’elle se fait, les capitaux et les marchandises se déplacent sans contrôle et sans contraintes ; les êtres humains ne le peuvent pas. Le libre mouvement des hommes n’est pas le credo du capital, ancien comme moderne. » Cet appel de 150 personnalités est assorti d’une pétition qui finit par compter 30 000 signatures.
En novembre 2020, les lieux culturels sont contraints à baisser le rideau à nouveau à l’occasion du reconfinement. Alévêque devient alors le porte-parole de la fronde du secteur de la culture, certes discrète, contre la rigidité des mesures gouvernementales. Il exprime sa désapprobation franche à la fois sur les planches (son dernier spectacle, « Encore lui ! », brocarde la gestion de la crise sanitaire) dans les médias et dans la rue (il est présent lors de la manifestation des employés du secteur de la culture place de la Bastille le 15 décembre 2020). L’humoriste a le mérite de briser l’omerta dans un milieu viscéralement acquis à Macron et d’autant plus réticent à exprimer son dissentiment. Comme il le confie à L’Humanité : « Nous sommes sous l’ordre moral d’une dictature hygiénique. En plus, ils ont fait des conneries depuis le début. Les masques, les tests, l’application StopCovid, tout a foiré. Nous payons leurs erreurs. En payer une, je veux bien. Deux, pourquoi pas. Trois, c’est trop. Il suffit de passer le samedi devant les Galeries Lafayette pour voir 500 ou 600 personnes agglutinées devant les vitrines. Et pas comme dans une queue pour aller au théâtre ! J’ai joué devant des publics masqués quand on nous a permis de le faire. Les gens entrent dans les théâtres, se lavent les mains, font la queue gentiment, séparément. »
Collaborations
2009
Pour les deux ans de l’élection de Nicolas Sarkozy, il écrit et interprète cinq épisodes d’une web-série Le petit coin de résistance réalisée par le Comité de la Claque. Cinq nouveaux épisodes sont ensuite diffusés à la rentrée 2009 sur le site d’informations Le Post et sur Dailymotion.
2012
Il se produit au Festival d’Avignon avec Ciao Amore de Jérôme L’Hotsky.
2013
Il se produit dans Deux mille ans de mensonges (mis en scène par Philippe Sohier) avec la comédienne Serena Reinaldi, sa compagne depuis 2008 ; il est convié la même année sur la scène du Théâtre du Rond-Point lors de la soirée « Mariage pour Tous » organisé par Pierre Bergé et Jean-Michel Ribes en soutien à la mobilisation en faveur du projet de loi ; il apparaît la même année dans la série TV Doc Martin.
2014
Il apparaît dans Travelingue.
Il est parrain du Secours Populaire et reverse chaque année les revenus de ses Fêtes de la dette, un spectacle-exposé (avec des économistes comme Piketty) de la dette et de la crise financière.
Le spectacle est réédité à Paris en 2015 et en 2016, puis à Marseille en 2017.
2017
Il est le parrain de la 9ème édition du festival des Feux de l’Humour de Plougastel.
Publications
- Décodeur médiatique du XXIe siècle, Chiflet & Cie, 2008 ;
- Le petit Alévêque illustré (Collectif), Éditions Chiflet Et Cie. Textes de Christophe Alévêque. Illustrations d’Aurel, Carali, Dobritz, Faujour, Gab, Large, Lindingre, Pakman, Sergio et Siné, 2009 ;
- Libertude, égalitude, fraternitude, avec Hugue Leroy, Nova éditions, 2010 ;
- Les monstrueuses actualités, Le Cherche Midi, 2011 ;
- Bienvenue à Webland, Les Liens qui Libèrent, 2016.
Ce qu’il gagne
Non renseigné.
Le Parisien (19/05/2015) affirme qu’une chronique matinale est payée 230 € net sur France Inter.
Sa nébuleuse
Jean-Michel Ribes, le directeur du Théâtre du Rond-Point où il a table ouverte, Laurent Ruquier, qui l’a lancé ; Patrick Cohen ; Laurence Bloch. Les autres « humoristes » ou chroniqueurs de France Inter, dont André Manoukian, Clara Dupont-Monod, Guillaume Meurice, Samir Bouadi, Thomas VDB, Nicole Ferroni, Marius Colucci ou Frédéric Fromet. La journaliste Anne-Elisabeth Lemoine.
Il l’a dit
« Il y a une vraie censure qui s’est installée dans les médias, à la radio comme à la télévision. (…) A moins de deux ans de la présidentielle, les humoristes sont sur une liste noire. C’est de la censure sournoise, de l’autocensure ou bien de l’allégeance », Purepeople, 17/07/2010.
« Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones, qui a fait perdre la Coupe du monde 2006 et qui maintenant profite de son image à outrance. Pour moi, c’est une forme de prostitution. Ce mec est une pute […] con comme une bite », au sujet de Zidane, Sportmag 3/1/2011 cité par Libération, 01/02/2012.
« Où sont les limites de l’humour? Je ne demande aucun passe-droit, aucun favoritisme mais une franche et réelle liberté pour exercer mon métier sans pratiquer l’autocensure, c’est-à-dire le pire du pire. Peut-être faut-il en fixer? », L’Humanité, 22/03/2013.
« En matière d’humour, le sacré, le tabou et l’intouchable n’existent pas. C’est ainsi que je considère mon métier, pour le bien de tous », ibid.
« Trop souvent la population a la mauvaise impression qu’il existe des passe-droits pour les puissants. L’humour est une arme redoutable contre les pouvoirs. Normalement… », ibid.
« Je vous prends pour des cons, alors essayez d’être à la hauteur », ça ira mieux demain (12/2015)
« Il faut toujours voir le côté positif des événements, grâce aux attentats, les ventes de drapeaux français ont augmenté de 400%. Le drapeau national est devenu une valeur sûre, qui devrait être cotée en bourse, comme une autre valeur sûre et également nationale, le chômage. Ce drapeau français pris en otage par un parti d’extrême droite, vient d’être libéré et restitué à ses propriétaires », tiré de son spectacle, Telerama, 02/12/2015.
« C’est étonnant, de voir comment une réalité devient une polémique et une polémique créée une polémique qui elle-même fait polémiquer », ibid.
« A Sousse, donc, un jeune étudiant, propre sur lui, arrive par la mer, en Zodiac, sur la plage de l’hôtel, plante son parasol, sort une kalachnikov et massacre 38 personnes en chantant “A ga dou dou dou, pousse ta banane e moule café !”.Et c’est ensuite, après un contrôle anti-dopage, qu’on s’aperçoit que le mec est chargé comme une mule, avec du Captagon. On peut donc en conclure que Dieu ne leur suffit pas.
Chez nous, pays laïc, on a le choix entre Dieu et les anxiolytiques. Chez les fous de Dieu, c’est visiblement les deux… », ibid.
« Devant la folie, quelque fois la réponse est peut-être le dérisoire (…) On fait une émission, c’est dérisoire mais c’est nécessaire, on se rend bien compte que l’état d’urgence ne sert à rien donc plus de sécurité est-ce que c’est la solution ? Non, c’est de vivre et leur envoyer un message très clair : On les emmerde », aux terroristes après l’attentat de Nice, sur le plateau de Village départ, cité par Closer, 15/7/2016.
« Je me sens de toutes ces gauches qui se déchirent sous nos yeux… La gauche contestataire qui a toujours raison mais qui ne gouverne jamais, la gauche écologiste qui a eu raison avant tout le monde, mais qui peine à se rendre crédible, la gauche de gouvernement, comme on dit, à qui les autres gauches accordent quand même quelques mérites, à partir du moment où celle-ci a été défaite. Je suis comme des millions de Français, de toutes ces gauches et n’appartiens, pourtant, à aucune d’elle exclusivement », Libération, 26/11/2016
« La gauche est un champ de ruines. Elle semble irréconciliable, ses divisions et sa résignation à elles seules, garantissent à la droite autoritaire, rétrograde et ultralibérale et à l’extrême droite, populiste et nationaliste, l’accès au second tour de la présidentielle. Les dirigeants de la gauche ont, en fait, accepté et intériorisé, cyniques et dociles, ce que leur assènent leurs adversaires, leurs ennemis et nombre d’éditorialistes. Cette prophétie auto-réalisatrice qui annonce la victoire des droites », ibid.
« La seule solution, toute la gauche s’accorde sur le sujet sans exception notoire, c’est le rassemblement. J’ai organisé des dîners avec ceux qui aujourd’hui sont candidats aux primaires, j’ai longuement échangé avec nombre d’élus de toutes les gauches, j’ai parlé avec certains responsables, j’ai lu et entendu… Ma conclusion est qu’une seule personnalité est capable de les rassembler, c’est Christiane Taubira », ibid.
« Cette femme, c’est la gauche. Elle assume à la fois une part du bilan et incarne le refus d’une part du bilan. Elle parle à tous, et tous la respectent. Christiane Taubira est notre seule chance. Elle est la seule personnalité à pouvoir faire un lien entre toutes les gauches, elle est à seule à pouvoir incarner et à insuffler une dynamique. Elle est la seule qui par son parcours, son identité et ses combats, peut rassembler un pays qui se cherche, doute et tend à se retourner contre lui-même. Elle incarne les valeurs que nous défendons », ibid.
« D’un côté, Facebook censure la photo du tableau de Courbet, L’Origine du monde, un chef-d’œuvre, parce qu’il représente un pubis de femme avec des poils. De l’autre, ces réseaux laissent couler sans entrave tout un dégueulis. Derrière des pseudos souvent anonymes, on voit un pétainisme s’y développer : l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme, sans parler du djihadisme… C’est le grand exutoire ! », Closer, 15/12/2016.
« Ce n’est pas le boulot de l’humoriste de faire des propositions ou de délivrer une pseudo-morale. Il ne faut pas tricher avec sa nature. Je crois que c’est ce que les spectateurs demandent : qu’on soit honnête. Sur scène je raconte les choses, je parle de la vie. Mais je ne dis pas ce qu’il faut en penser. Vous spectateurs êtes libres, comme moi. », La Dépêche du Midi, 14/1/2017
« Dans les sociétés dans lesquelles on vit, internet représente une pseudo-démocratie. Donner la parole à tout le monde ne rime pas à grand-chose. D’un autre côté, ça permet à la parole de se libérer et de repérer les cons ! », La Voix du Nord, 29/01/2017.
« Le problème, c’est que les nouveaux tenants de la liberté, ce sont les djihadistes, les extrémistes, nos nouveaux penseurs devenus pétainistes… », ibid.
« L’humour permet de capter plus longtemps l’intérêt des gens. On nous dit tellement souvent qu’on est en crise et que rien n’est possible qu’au bout d’un moment il faut en rire, sinon on explose », Made in Marseille, 28/03/2017.
« Mon métier s’arrête à constater et à expliquer », ibid.
Au sujet de la campagne présidentielle : « il y a d’une part du grand n’importe quoi, c’est absolument génial et puis, à l’opposé, je la trouve passionnante. Passionnante parce qu’elle est à l’image de notre société. Depuis des années, on nous bassine sur la disparition des idéologies alors qu’elles n’ont jamais été aussi marquées. Aujourd’hui, on voit bien qui est à droite, qui est à gauche… », Sud Ouest, 17/04/2017.
Au sujet de sa candidature en 2012 : « 2012 était une fausse candidature. Je m’étais bien amusé, nous avions fait 35 villes en France et j’avais fini au théâtre du Rond-point, à Paris. Ce qui m’avait marqué à l’époque, c’était la réaction de politiques qui n’aiment pas trop que l’on marche sur leur plate-bande. Eux ont le droit de faire les pitres et nous n’avons pas le droit de faire de la politique en gros »
« La droite est en train d’exploser, la gauche a déjà explosé et les gens sont paumés. On a jamais vu une campagne avec autant d’indécis. Il y a cinq ans, il n’y avait pas de suspense. Je le sens bien, les gens sont perdus », ibid.
« Les candidats ont tous leur usine à gaz dans leur programme : Hamon a son revenu universel, Fillon ses 500 000 fonctionnaires de moins, Mélenchon sa constituante… Ils savent très bien qu’ils ne le feront pas ou peu. Ils se disent, “tiens, je vais balancer ça… ” En même temps, cela dessine un projet. Mais je ne sais pas si cela convainc. Pour ce scrutin, si le vote blanc était reconnu, je pense qu’il aurait été au deuxième tour. », ibid.
« Ce que je trouve plutôt ridicule, c’est de voir la gauche incapable de se rassembler, pour moi, qui me situe clairement à gauche. On est plus proche d’un concours de bites que d’une élection présidentielle », ibid.
« Ce que je trouve plutôt ridicule, c’est de voir la gauche incapable de se rassembler, pour moi, qui me situe clairement à gauche. On est plus proche d’un concours de bites que d’une élection présidentielle », ibid.
« Je pars toujours de la presse écrite. Je lis un maximum d’articles en diagonale. J’ai comme un radar et puis ensuite je regarde, j’écoute ce qui se dit dans les médias de masse. Les réseaux sociaux, j’y vais très peu, parce que c’est un déversoir de pseudo-démocratie qui m’énerve vraiment. C’est plutôt les radios du matin, les premiers flashs de 5h00, 6h00 qui donnent le “la”. De ce point de vue, les médias sont atteints du suivisme. Le spectacle est un peu une critique à leur égard. Cependant Dieu sait si j’ai le plus grand respect à leur égard, et heureusement qu’il y en a, la preuve est faite tous les jours qu’ils défendent la démocratie et la liberté, mais ils ont aussi des défauts comme tout le monde. J’ai d’ailleurs beaucoup d’amis journalistes qui me disent comment ça se passe. De ce point de vue, je suis un humoriste informé ! », France Info, 26/07/2019
Ses saillies lors du meeting d’Anne Hidalgo à l’Élysée Montmartre : « “Madame Buzyn dit la buse. C’est gentil hein, j’aurais pu faire pire. […] Je ne sais pas vous, mais Griveaux me manque, il mettait l’ambiance, il était lancé. Il avait une idée à la con par jour. Mais rassurez-vous : Villani a pris le relais !”
“Le problème des écolos, c’est quand à chaque fois qu’ils font péter un score à une élection, la dernière fois c’était aux Européennes, ils se sentent plus pisser et à la fin ils se pissent dessus” », Ouest-France, 27 février 2020
« J’ai entendu le Premier ministre dire que la priorité, c’était la santé. On est tous d’accord, mais là, en ce moment, il est en train de nous la ruiner, la nôtre, de santé […] J’ai plein de potes qui, dans ce métier-là, sont passés aux antidépresseurs et aux anxiolytiques. On ne dort plus la nuit, on se parle entre nous… Il y en a plein qui sont partis en reconversion dans d’autres boulots. », Europe 1, 12 décembre 2020
On l’a dit à son sujet
« On s’est regardé, on s’est reniflé, on s’est découvert un regard commun sur les choses, un désir de lucidité, une vocation sociale. Par-dessus tout, on adore foutre la pagaille ! »Serena Reinaldi au sujet de son compagnon, Journal des femmes, 2012
« Faire du rire une arme de réflexion politique massive. Commémorer, comme il l’a fait, de 2008 à 2011, l’élection de Sarkozy par un happening provocateur et potache devant Le Fouquet’s. Démystifier la finance et l’économie en organisant depuis deux ans, chaque année, La Fête de la dette, spectacle qui rassemble comédiens, économistes, musiciens. Lutter, en dynamitant le bruit médiatique, contre les déclinistes et autres pessimistes, ces antimodernes qu’il déteste : “Le FN, Zemmour et compagnie, les tenants de la Manif pour tous, qui utilisent la liberté d’expression pour faire l’éloge de la famille traditionnelle et des frontières (…)” Conquis par sa liberté de ton virulente et drolatique et son côté grande gueule, Jean-Michel Ribes, directeur du Rond-Point, lui ouvre à plusieurs reprises les portes de son théâtre. De Super rebelle à Ça ira mieux demain, l’humoriste expérimente, transforme le théâtre parisien en une sorte de QG de campagne », Le Monde, 30/09/2015.
« Christophe Alévêque mitraille et pulvérise tout ce qui l’agace, avec brio et intelligence. Second degré, humour noir et jeux de mots fins nous submergent pendant 1h30 et font rire un auditoire conquis. Tranchant comme une lame, Christophe Alévêque est un vrai artiste de stand-up, parfaitement taillé pour l’exercice. » Atlantico, 24/12/15
« Christophe Alévêque est un comique de gauche et ne cache pas ses convictions. Avec une énergie et une fougue mal contenue, il enfonce, à grands coups d’épaule, les portes déjà grandes ouvertes de la bien-pensance dominante. La manif pour tous et le Front National essuient ainsi un torrent de haine et de mépris », ibid.
« Super Rebelle a encore frappé ! Christophe Alévêque, l’humoriste aux multiples facettes, qui passe en toute décontraction de la chanson au stand-up, des plateaux télé aux écrans ciné, a pris la plume pour explorer un univers où on ne l’attendait pas, celui du Net », Le Parisien, 02/11/2016
« Derrière la légèreté du style, c’est à une critique caustique de notre société que se livre Alévêque, qui a décidé de mettre son humour au service de la ”cité” », ibid.
« Christophe Alévêque se fait Don Quichotte et s’attaque à tous les sujets d’actualité. Il les lamine dans une revue de presse actualisée chaque jour. Il part en campagne et s’en prend à l’éducation et aux ados. Il pointe la génération des grands flasques, des “tranquille, t’inquiète”, ces résignés qui opposent une tiédeur béate aux vieux énervés dans son genre. Il s’attaque au reste du monde, à la crise, à l’opposition, au gouvernement, aux pluies abusives, au réchauffement et à la malbouffe.
Dans un délire d’optimisme, il en est sûr, les forces de l’esprit l’emporteront. Et puis, il doute…
Humoriste, clown, dérisoire ou missionnaire ? », La Nouvelle République, 03/12/2016.
« Il a fait son premier spectacle solo en 1991 et depuis, il a alterné railleries, colères radiophoniques et télévisuelles, spectacles décapants et même des livres dans lesquels il lave le linge sale du monde qui nous entoure. Grande lessive. Sans adoucissant. Cash. », La Dépêche du Midi, 14/01/2017.
« vous êtes tellement aveuglé, pas par votre haine ou votre rancoeur, mais par votre agacement contre internet, vous en arrivez à dire des choses fausses », Yann Moix au sujet de son livre sur les dérives du web, On n’est pas couché, 11/02/2017.
« Se servir d’un humoriste pour critiquer bassement ses adversaires est indigne du débat démocratique. Je vous encourage vivement à plus de dignité dans la suite de la campagne. Les Parisiens méritent mieux, parlons projets ! », Paul Midy, directeur de campagne de la campagne d’Agnès Buzyn, Twitter, 26 février 2020.
« Rappelle-toi comment ils ont traité Dieudonné, qu’ils ont tous lâchés, y compris Alevêque qui s’est très mal comporté. Parce qu’au début, il venait nous voir à la Main d’Or. Moi j’étais là, donc j’ai Boniface, j’ai Alevêque, je les ai tous parmi ceux qui sont allés nous voir au début, qui avaient tout compris comme nous, puis qui nous ont lâché progressivement par lâcheté. » Alain Soral, ERTV, 29 décembre 2020.