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Christophe Hondelatte

6 octobre 2021

Temps de lecture : 19 minutes
Accueil | Portraits | Christophe Hondelatte
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Christophe Hondelatte

Temps de lecture : 19 minutes

Entre l’ombre et la lumière

Né en décembre 1962 à Bayonne d’un père directeur de bureau d’études et d’une mère dans le social, Christophe Hondelatte est un journaliste français de radio et de télévision, également chanteur à ses heures. Il est notamment connu pour ses nombreux coups de sang qui lui valent dans le milieu du journalisme français une réputation bien méritée de caractériel. En revanche, si l’animateur n’a pas sa langue dans sa poche lorsqu’il se sent attaqué ou simplement critiqué, il reste très discret concernant sa vie privée. On sait d’ailleurs très peu de choses à ce sujet, sinon qu’il a un fils adoptif né en 1990.

Mais qui est vrai­ment Christophe Hon­de­lat­te ? Jour­nal­iste colérique imbu de lui-même ? Artiste dépres­sif à fleur de peau ?

Formation

Christophe Hon­de­lat­te a étudié à Sci­ences Po Bor­deaux à par­tir de 1981 et est diplômé de l’Institut d’Etudes Poli­tiques de Bor­deaux depuis 1984.

Parcours

Il com­mence sur une radio libre munic­i­pale, où il est repéré par Radio France Pays Basque. Il y pige en même temps qu’il étudie et qu’il tra­vaille dans un lycée comme surveillant.

Entre 1985 et 1988, il intè­gre dans l’ordre Radio France Pays Basque, Radio France Berry Sud et Fréquence Nord avant de rejoin­dre France Info en 1989. En 1990, il entre à France Inter et y devient grand reporter en 1994. Entre 1996 et 1999, il assure la présen­ta­tion du jour­nal de 19h, « Inter Soir », avant d’assurer celle du 13h sur cette même antenne. En 2000, Christophe Hon­de­lat­te quitte le ser­vice pub­lic pour rejoin­dre RTL afin d’y présen­ter la tranche d’information de la mi-journée : le jour­nal de 13h suivi de « Les audi­teurs ont la parole ». Par­al­lèle­ment, il rejoint France 2 où il se voit con­fi­er la présen­ta­tion de deux mag­a­zines : « Les doc­u­ments du dimanche », puis la célèbre émis­sion « Faîtes entr­er l’accusé ». En sep­tem­bre 2003, il crée sur RTL « On refait le monde », un débat entre chroniqueurs dif­fusé chaque soir après le jour­nal de 19h. En sep­tem­bre 2004, alors qu’il est pressen­ti pour adapter « On refait le monde » sur Canal +, Christophe Hon­de­lat­te suc­cède à Daniel Bilalian pour pren­dre les rênes du jour­nal de 13h sur France 2. Le 28 jan­vi­er 2005, à la suite de la pub­li­ca­tion d’un por­trait de lui dans le quo­ti­di­en Libéra­tion, le jour­nal­iste décide de ne plus présen­ter le jour­nal de la mi-journée et quitte la rédac­tion lors de la pré­pa­ra­tion du jour­nal du jour sur un coup de colère. Il est alors rem­placé au pied levé par Benoit Duquesne et quelques heures plus tard, la chaîne annonce que Christophe Hon­de­lat­te est débar­qué de ses fonc­tions de présen­ta­teur. Dans un entre­tien au Monde, il affirme que c’est lui qui a souhaité quit­ter le jour­nal de 13h et qu’il songe désor­mais à s’éloigner de l’univers du jour­nal­isme. En jan­vi­er 2006, la direc­tion de la chaîne décide de lui con­fi­er une nou­velle émis­sion judi­ci­aire, « Au-delà du crime », qui doit être dif­fusée en pre­mière par­tie de soirée à par­tir du 6 févri­er 2006, alors même qu’il con­tin­ue à présen­ter « Faîtes entr­er l’accusé ». Cette déci­sion de la chaîne est alors vio­lem­ment cri­tiquée dans un com­mu­niqué de la société des jour­nal­istes de France 2. Cer­tains jour­nal­istes de la rédac­tion de France 2 dénon­cent ain­si le car­ac­tère « inad­mis­si­ble » de ce choix, arguant du fait qu’ils sont tout à fait capa­bles de présen­ter un mag­a­zine judi­ci­aire. En repré­sailles, l’intéressé qual­i­fie ce com­mu­niqué de « futile » et « d’une indé­cence totale ». Après la crise à France 2, Hon­de­lat­te renoue avec sa car­rière d’animateur de radio en reprenant l’émission « Les audi­teurs ont la parole » sur RTL. En sep­tem­bre 2006, la chaîne ayant redéfi­ni com­plète­ment sa chaîne de pro­grammes, Christophe Hon­de­lat­te devient ani­ma­teur de la tranche d’information du matin entre 7h et 9h30. RTL rede­vient la sta­tion de radio numéro un devant NRJ en sep­tem­bre-octo­bre 2006 selon Médi­amétrie et l’animateur recueille 3 828 000 audi­teurs, son pro­gramme se clas­sant en pre­mière posi­tion, toutes sta­tions con­fon­dues. Le 26 mars 2007, Hon­de­lat­te présente une soirée de var­iétés, « Les prési­den­tielles en chan­sons », en pre­mière par­tie de soirée sur France 3. Cette émis­sion fait suite à « 36 en chan­sons », présen­tée par Lau­rent Ruquier, et à « 1967, la révo­lu­tion sex­uelle en chan­sons », présen­tée par Michèle Bernier.

En mai 2008, il annonce qu’il arrête la présen­ta­tion de la mati­nale de RTL, préférant se con­sacr­er à ses activ­ités télévi­suelles. Pour­tant, en sep­tem­bre 2008, Hon­de­lat­te ani­me « Le jour­nal inat­ten­du » sur RTL, suc­cé­dant ain­si à Lau­rence Fer­rari. Aupar­a­vant, le 16 mai 2008, il avait reçu par décret le titre hon­ori­fique de Cheva­lier de l’ordre nation­al du mérite. Lors de la sai­son 2008–2009, en plus de « Faîtes entr­er l’accusé », il présente sur France 2 cinq numéros de « Tan­dem », une émis­sion de pre­mière par­tie de soirée dans laque­lle deux per­son­nal­ités de généra­tions et d’univers dif­férents choi­sis­sent les autres invités de l’émission. De sep­tem­bre à fin novem­bre, Hon­de­lat­te ani­me le mag­a­zine cul­turel « Ven­dre­di, si ça me dit », avant que la direc­tion de la chaîne ne décide de dépro­gram­mer l’émission en rai­son d’une audi­ence jugée trop faible. En sep­tem­bre 2009, il reprend la tranche 18–20 h en semaine sur RTL, avec l’émission « On refait le monde » (présen­tée jusqu’alors par Nico­las Poin­caré). En rai­son d’une hernie dis­cale, Hon­de­lat­te s’absente de l’antenne d’octobre 2010 à novem­bre 2010 puis à nou­veau de mai 2011 à fin de la sai­son 2010/2011. En mai 2012, suite à une dis­pute très vio­lente avec son ancien assis­tant, il est for­cé de quit­ter RTL et sa suc­ces­sion est assurée par Marc-Olivi­er Fogiel fin août 2012. Pour se défendre, Hon­de­lat­te pré­texte qu’il est sujet à une dépres­sion et qu’il prend un médica­ment pos­sé­dant des effets sec­ondaires. A par­tir de sep­tem­bre 2012, il ani­me un débat heb­do­madaire dif­fusé sur la web TV de Yahoo, Le débat Yahoo ! Hon­de­lat­te est ensuite recruté en novem­bre 2012 par la chaîne de TNT Numéro 23, sur laque­lle il assure la présen­ta­tion de « Hon­de­lat­te Dimanche », une émis­sion de débat sur l’actualité en pre­mière par­tie de soirée.

Par­al­lèle­ment, sur 13ème rue, il présente deux nou­velles émis­sions « Passe­port pour le crime » et « Hon­de­lat­te part en live ». Suite à la dépro­gram­ma­tion par la direc­tion de Numéro 23 de son talk show « Hon­de­lat­te dimanche », l’animateur revient le 1er décem­bre 2013 avec une nou­velle émis­sion « 23 min­utes avec » qui dresse le por­trait d’une personnalité.

En 2014 il con­fie rêver de présen­ter le Grand jour­nal, qui lui a été pro­posé deux fois. Il a même fait des pilotes.

À la ren­trée 2014, Hon­de­lat­te rejoint la rédac­tion de BFMTV pour y ani­mer les soirées du week-end, en rem­place­ment de Marc Authe­man. Il sera présent dès 20h pour le jour­nal du soir et à 22h pour son talk show info en direct. Il quitte la chaîne en 2015 faute d’au­di­ences suff­isantes et épuisé – le 28 mars 2015 il fait un malaise vagal en direct.

Le 31 octo­bre 2016, il arrive à 20 h 55 sur France 3 en prime time avec une nou­velle émis­sion de faits divers Crime et Châ­ti­ment, dépro­gram­mée dès le sec­ond numéro faute d’audience.

À la ren­trée 2016, Christophe Hon­de­lat­te ani­me Hon­de­lat­te racon­te sur Europe 1, une émis­sion de faits divers dif­fusée pen­dant une heure chaque matin, puis l’après-midi à par­tir de jan­vi­er 2017. À la ren­trée 2017, l’émis­sion est portée à deux heures, de 17 h à 19 h, puis revient à une heure à la ren­trée 2018. Les mul­ti­ples ajuste­ments ne suff­isent pas à aug­menter l’au­di­ence (204.000 téléspec­ta­teurs), très loin der­rière RTL, France Inter et de nom­breuses autres radios.

Cepen­dant, la prise de con­trôle de Vin­cent Bol­loré sur Lagardère Médias con­forte l’animateur dans la grille de la radio. En effet, son émis­sion Hon­de­lat­te racon­te est même à nou­veau ral­longée d’une heure et est désor­mais dif­fusée entre 14h et 16h.

Projets artistiques

Vio­lon­cel­liste, Christophe Hon­de­lat­te se lance dans la musique en 2010, avec son spec­ta­cle inti­t­ulé Dans ma mai­son tu vien­dras. Un an avant aupar­a­vant, en 2009, il avait pro­duit le chanteur Loko, can­di­dat de l’émission « A la recherche de la Nou­velle Star ». En 2011, il donne une série de con­certs à l’A­madeus Song de Bor­deaux puis à Bay­onne, où il inter­prète ses pro­pres chan­sons, accom­pa­g­né de trois amis musi­ciens. Son pre­mier album (Ou Pas) sort en sep­tem­bre 2011. Le résul­tat étant assez cat­a­strophique, il s’attire les moqueries, notam­ment pour sa chan­son « Dr House » et son clip grotesque dans lequel le chanteur-ani­ma­teur se livre à des gri­maces théâ­trales à la manière d’un artiste tor­turé. En 2012, il com­mence à tra­vailler sur le prochain album. Le sin­gle « Cybernight » sort en novem­bre 2012. Cepen­dant, depuis son départ de RTL, il ren­con­tre des dif­fi­cultés finan­cières pour pro­duire son album si bien qu’en mai 2013, l’animateur annonce dans une inter­view dif­fusée sur Le Figaro TV qu’il arrête la chan­son afin de se recen­tr­er sur sa car­rière de journaliste.

Polémiques

Comme cela a déjà été évo­qué plus haut, Christophe Hon­de­lat­te est con­nu pour ses coups de colère. Il s’emporte vio­lem­ment en réu­nion con­tre son assis­tant pour une banale affaire de pro­gram­ma­tion d’invités, tant et si bien que la Société des jour­nal­istes de RTL alerte le directeur de l’information de la sta­tion décide de l’éloigner de l’antenne pen­dant une semaine. Autre exem­ple, le 26 novem­bre 2012, alors qu’il par­ticipe à l’émission de Lau­rent Baffie « 17ème sans ascenseur » dif­fusée sur Paris Pre­mière, Christophe Hon­de­lat­te s’en prend vio­lem­ment au chanteur Dave, lui reprochant d’avoir « méprisé » Mar­cel Cam­pi­on, le célèbre gérant de la Foire du trône, alors qu’il jouait un morceau à la gui­tare… Aupar­a­vant, il s’était déjà dis­tin­gué par des coups de colère sim­i­laires, notam­ment lors d’un clash avec les jour­nal­istes Nat­acha Polony et Audrey Pul­var dans l’émission « On n’est pas couché » sur France 2 le 24 sep­tem­bre 2011, parce qu’il n’avait pas sup­porté que l’on mette en cause ses tal­ents de chanteur ! On com­prend mieux cer­taines rumeurs faisant dire à cer­tains que l’animateur serait quelque peu imbu de lui-même…

Par ailleurs, en 2005, Christophe Hon­de­lat­te a été l’objet de vives cri­tiques au sujet de la rela­tion ami­cale qu’il entre­tient avec un détenu, Cédric Bel­lec, aujourd’hui âgé de 33 ans, con­damné en 2003 à per­pé­tu­ité (avec une péri­ode de sûreté de 22 ans) pour le meurtre de ses par­ents adop­tifs. L’animateur va en effet régulière­ment lui ren­dre vis­ite en prison, lui appor­tant livres, CD, DVD et vête­ments. Or, il se trou­ve par ailleurs que les vic­times sont l’oncle et la tante d’une jour­nal­iste tra­vail­lant à France 2… On peut com­pren­dre l’émotion de la jour­nal­iste en ques­tion lorsque celle-ci appren­dra que le « Gardez la pêche » qu’il lance à la fin de son jour­nal de 13 heures est en fait un clin d’œil adressé à l’assassin de son oncle et sa tante ! Et lorsque celle-ci lui demande de cess­er, Hon­de­lat­te refusera tout net, se con­tentant de trans­former la for­mule incrim­inée en « gardez la banane » jusqu’à ce que l’affaire soit évo­quée en comité d’entreprise.

Autre polémique : Le 17 févri­er 2013, il invite dans son talk-show « Hon­de­lat­te Dimanche » le jour­nal­iste Robert Ménard, aujourd’hui maire de Béziers soutenu par le FN, à l’occasion d’une émis­sion inti­t­ulée « L’islam est-il insol­u­ble dans la République ? » qui ne plaira pas au CSA, lequel a estimé par une déci­sion du 26 juin que la chaîne avait « man­qué à ses oblig­a­tions déon­tologiques ». Cela vau­dra à l’animateur d’être recadré par sa direc­tion. En guise de riposte, Hon­de­lat­te qual­i­fiera sur twit­ter le CSA de « nou­veau censeur de la pen­sée unique ! ». Dans le même reg­istre, en mars 2013, l’animateur est venu en aide dans Le débat Yahoo ! à la comé­di­enne Véronique Gen­est lorsque celle-ci, ayant par ailleurs con­fessé offi­cielle­ment son « islam­o­pho­bie », annonçait vouloir se lancer dans la politique.

Collaborations

  • Il com­mente le doc­u­men­taire l’In­croy­able his­toire du tueur à moto, dif­fusé le 6 mars 2018 sur TMC.
  • Il sou­tient la cam­pagne de finance­ment par­tic­i­patif du Bondy Blog en mai 2018, avec notam­ment Edwy Plenel ou encore Mouloud Achour.

Publications

  • Albert Spag­gia­ri, le casse du siè­cle : Ni armes, ni vio­lence et sans haine, Michel Lafon, 26 jan­vi­er 2007
  • Les grandes his­toires crim­inelles (avec Bruno Heck­mann, Danièle Dul­hoste et Emmanuel Caen), Hors col­lec­tion, 27 octo­bre 2008.
  • Christophe Hon­de­lat­te, Le can­ni­bale de Roten­burg et autres faits divers glaçants, JC Lat­tès, 18 octo­bre 2017, 288 p.
  • His­toires crim­inelles : L’empoisonneuse de Cor­rèze et autres réc­its glaçants, JC Lat­tès, 2019.
  • La Fab­rique des mon­stres, Flam­mar­i­on, 2021.

Il l’a dit

« Le présen­ta­teur télé n’est pas loin de Dieu. Des femmes m’écrivent pour s’offrir, en don­nant leurs men­su­ra­tions. Au fond de moi-même, morale­ment, je sais que ce n’est pas ça, être un type bien », Libéra­tion, 28/01/2005.

« Son jour­nal est bon, sauf à penser que la moitié des Français sont des cons. Il par­le à des gens isolés, qui ont une petite vie étriquée. Tout le monde n’a pas un ray­on­nement per­son­nel qui per­met de s’intéresser à la planète. Il ras­sure, je le com­prends », au sujet du JT de Per­naut, ibid. 

« Reporter, ça allait. C’est un peu une assis­tante sociale, on est payé pour aller chez les gens en dif­fi­culté. Mais présen­ta­teur, c’est du vent, du fast-food », ibid.

« Entre moi et Michel Druck­er, il y a une sorte de gouf­fre », à pro­pos de son côté san­guin et de ses colères fréquentes, Nou­v­el Obs, 18/03/2010.

« J’ai par­lé de ma dépres­sion sur mon compte Face­book car si je ne le fais pas, on ne com­prend rien. Il faut bien que j’ex­plique sinon Inter­net se serait nour­ri de quelque chose qui dit “ce type est ingérable”. Je ne suis pas ingérable. J’ai tra­ver­sé une péri­ode de dépres­sion pro­fonde. Ça m’est arrivé deux fois dans ma vie. C’é­tait ma deux­ième grosse dépres­sion et j’ai expliqué pourquoi j’ai quit­té RTL à ce moment-là. C’é­tait lié à ma dépres­sion », Pre­mière TV, 25/09/2012, à pro­pos de son départ de RTL.

« T’es OK pour un plan ce soir ? Moi je ne peux pas recevoir. J’aime le cuir et le latex. Et les toi­lettes du Grand Rex. Pass­er la nuit à fond la toile, si loin, si près des étoiles. Per­du mon temps finale­ment seul. Si c’est pos­si­ble par SMS, envoie-moi une pic de tes fess­es. Promis, je t’en­voie en retour un cliché de mon inférieur », son sin­gle Cybernight, 2012.

« Il fal­lait bien com­mencer par quelque chose ! Alors j’ai com­mencé par ces douze chan­sons-là. Mais aujour­d’hui : Un je n’écrirais pas ces musiques-là. Deux, je n’écrirais pas ces paroles-là. Trois, je ne ferais pas ces arrange­ments comme je les ai faits sur cet album », Chartsin­france, 31/10/2012.

« Je voudrais m’in­scrire en faux con­tre le procès en sor­cel­lerie qui est fait à l’é­gard de Véronique Gen­est qui s’est donc lancée en poli­tique (…) Elle est un peu à poil quand elle par­le de poli­tique mais, du coup, elle en par­le très dif­férem­ment (…). “Elle a le droit, un, de l’être, (islam­o­phobe) deux, de le dire dans notre pays, jusqu’à nou­v­el ordre, sans que tout le monde ne lui tombe dessus », Clos­er, 19/03/2013, à pro­pos de Véronique Gen­est et de la polémique suite à ses pro­pos con­tre l’islam.

« Nabil­la, il y a un mys­tère, parce qu’on décou­vre qu’elle était déjà passée à l’acte une pre­mière fois avant, l’été précé­dent, donc il y a quelque chose d’in­téres­sant, parce qu’elle est con­nue, parce qu’elle est légère­ment hys­térique », France 2, 19/02/2015.

« Ce n’est pas pos­si­ble de présen­ter les femmes sur des étagères comme du bétail, comme des objets à con­tem­pler. C’est la car­i­ca­ture de l’émis­sion sex­iste », au sujet de Miss France sur Sud Radio, 12/12/2015.

« On fai­sait le jour­nal en direct d’une mairie, d’une ferme, et j’aimais ça, par­tir, dormir à l’hôtel », TéléObs, op. cit.

« Je ne porte pas de cra­vate, et on vient me le reprocher… Je décou­vre un monde où les têtes ne doivent pas dépass­er et, franche­ment, je ne suis pas heureux là-dedans », au sujet de son pas­sage à France 2, ibid.

« On a mis beau­coup de couilles molles au pou­voir, un peu partout », ibid.

« On ne va pas dans la lumière pour autre chose que pour être aimé », ibid.

« Mon expéri­ence avec France 3 m’a beau­coup frois­sé. « Crime et Châ­ti­ment » était un pro­jet mer­veilleux qui s’est arrêté comme un coitus inter­rup­tus [sic!], ce qui est extrême­ment frus­trant. Com­parée à la radio, la télé est une femme infidèle. Elle a cet effroy­able défaut de chang­er d’avis tous les qua­tre matins », Le Parisien, 06/03/2018.

« J’ai envie de racon­ter des his­toires à la radio dans les dix ans qui vien­nent », ibid.

« On m’a pro­posé ça pour faire de la télévi­sion à France 2, donc sur une grosse chaîne. Je me suis dit que, quand même, je n’al­lais pas laiss­er pass­er cette occa­sion. Mais j’y suis allé, je le dis honnêtement, en me pinçant le nez », à pro­pos de Faites entr­er l’accusé, Europe 1, 15/06/2021.

« J’ai tra­vail­lé une sai­son à BFMTV, on ne décide de rien ! C’est le chef qui décide, qui lui‑même ne décide pas vrai­ment puisque c’est le boss qui lui envoie sur son iPad en per­ma­nence les sujets à traiter », Europe 1, 18/08/2021.

Ils l’ont dit

« Selon un arti­cle de Voici, l’an­i­ma­teur d’Hon­de­lat­te Racon­te sur Europe 1 n’au­rait pas un car­actère facile. Pire, il ferait vivre un véri­ta­ble cauchemar pour ses col­lab­o­ra­teurs, comme le racon­te une source anonyme tra­vail­lant à la radio, dans les colonnes du mag­a­zine. “La semaine dernière, il est encore ren­tré dans une colère noire. Les gens sont tétanisés par ses crises et ne veu­lent plus tra­vailler avec un type capa­ble de leur hurler dessus en leur dis­ant qu’ils sont des bons à rien”, explique-t-elle […] D’autres ont été exfil­trés ailleurs dans la sta­tion, il y a aus­si les arrêts mal­adie, mais com­bi­en sont-ils à se taire ?”, ajoute une autre source. Seul problème, la direc­tion ne sem­blerait pas vouloir s’oc­cu­per de cette affaire : “Il n’y a plus per­son­ne pour diriger le navire. Les audi­ences de la sta­tion sont si cat­a­strophiques qu’elle ne saurait même pas par qui le rem­plac­er ». Décrit comme impul­sif, il men­ac­erait égale­ment sou­vent de par­tir d’Eu­rope 1, sans jamais don­ner suite à ses pro­pos. Et pour cause, “il sait qu’au­jour­d’hui il ne pèse plus rien. De RTL à BFMTV, il a tra­vail­lé partout et il est gril­lé dans tout Paris. », Femme Actuelle, 25/01/2019.

« Il ne se met pas en scène. Seule sa voix de rogomme et son empathie ser­vent la cause d’un inno­cent », Le Figaro, 06/03/2018.

« Je nai pas pour habi­tude de réa­gir à tout ce qui est dit sur moi, mais je tiens à remerci­er C.@hondelatte pour son objec­tiv­ité dans le réc­it quil a fait de mon par­cours. Lui comme dautres jour­nal­istes ont su ne pas tomber dans lincrim­i­na­tion facile de ma con­ver­sion à lislam », Mélanie Georges (Diam’s), Twit­ter, 01/02/2018.

« C’est quelqu’un de très talen­tueux. Je l’ai fait tra­vailler à Capa et au JT de France 2, donc je con­nais sa valeur mal­gré ses côtés para­doxaux. Et quelque part, grâce à ses cri­tiques, il m’a fait une très bonne publi­cité », Frédérique Lantieri à son sujet, Voici 10/3/2017

« Vous savez, c’est un être par­ti­c­uli­er, il est hyper­sen­si­ble… Il y a des choses qui sont com­pliquées pour lui », l’at­tachée de presse de BFMTV citée par TéléObs, 05/04/2015.

« Et c’est vrai, Hon­de­lat­te est un type à part. Une star du petit écran qui par­le comme tout le monde. Avec un fort ego, certes. Et le goût des gens plutôt que celui des mon­dan­ités. Il achète ses pulls Givenchy pour 60 euros, ses bas­kets Dior pour 80 euros, et ne s’habille que dans des dépôts-ventes », ibid.

« C’est un tem­péra­ment. Il préfère cla­quer la porte plutôt que de tra­vailler sans envie », ibid.

« Il répète qu’il a en per­ma­nence envie d’abandonner le méti­er », ibid. 

« Cricri se déchire un peu sur un cou­plet ? No souçaï. Telle Claire Chaz­al et son promp­teur, il place un clas­seur avec les paroles devant lui. Pro, effi­cace […] En exclu mon­di­ale, il nous offre une chan­son de son prochain album : Puceau, où il fait rimer « âme en peine » et «  couilles pleines » puis « Her­cule » et «  testi­cules ». Quel poète ! », Voici, 06/12/2012, qui a assisté à un de ses concerts.

« C’est un per­son­nage de roman, quelqu’un d’un peu à vif. Il doit y avoir des choses douloureuses en lui, on le voit par­fois à cer­taines expres­sions sur son vis­age. Il est là, et ailleurs en même temps. », Eric Naulleau

« Un ancien présen­ta­teur du ser­vice pub­lic recon­ver­ti dans la chan­son sans lende­main fait un retour sur une chaîne con­fi­den­tielle du câble, qui, paraît-il, fait la pro­mo­tion de la diver­sité. Christophe Hon­de­lat­te et Robert Ménard, un de ses amis, prob­a­ble can­di­dat soutenu par le FN aux munic­i­pales de Béziers, frisent sou­vent l’ob­ses­sion du musul­man au même titre que les “sodomites”, tous déviants de sa France rêvée, celle de la IIIe République où les femmes n’avaient pour­tant ni droit de vote ni droit à la parole publique. Ce duo fai­sait face jusqu’à présent à Cal­ix­the Beyala, roman­cière noire, et à Azouz Begag, sou­vent béat, ancien du CNRS et ex-min­istre du gou­verne­ment Villepin. Un jour, Ménard dit tout haut ce que la France moisie pense : “Savez-vous, lâche-t-il à une heure de grande écoute de ce canal con­fi­den­tiel, qu’en Seine-Saint-Denis, il naît plus de musul­mans que de Français !” Aus­sitôt, Begag s’indigne. Hon­de­lat­te prend fait et cause pour les par­ti­sans de la France blanche éter­nelle préservée des musul­mans », Sihem Souid, dans Le Point.fr, 30 mai 2013.

« Un auto­di­dacte hétéro­clite et charmeur, présen­ta­teur de jour­naux radio, puis de l’émission Faites entr­er l’accusé, sur France 2. Il sem­ble avoir eu un micro pour biberon. Il n’a peur de rien. Finis les masques de cire, les présen­ta­teurs para­plégiques, les promp­teurs asep­tisés et les salaires ser­vice pub­lic », Libéra­tion, 28/01/2005.

« “Il était croy­ant, et voulait faire de la radio, se sou­vient le père Bor­da­gar­ray, avec sim­plic­ité, c’était déjà le bon­homme d’aujourd’hui”. Il forçait la porte de la radio locale et mil­i­tait à la JEC, la Jeunesse étu­di­ante chré­ti­enne. Il se voy­ait édu­ca­teur, psy­cho­logue, pro­viseur ou mag­is­trat, “un méti­er utile”. Et n’aimait déjà pas l’Église : “A côté de la plaque. J’aimerais qu’elle soit un peu plus améri­caine, qu’elle sache accueil­lir les gens, pas seule­ment quand ils sont en vrac aux enter­re­ments”. Il s’en passe, sûr de sa bonne étoile. Un jour, il y a une dizaine d’années, “ce céli­bataire de tou­jours” selon un ami, a présen­té son fils, John­ny. Un môme de 14 ans, sur­gi de son autre vie, celle dont il ne veut pas par­ler, où il donne des cours d’alphabétisation en ban­lieue et vis­ite les détenus en prison. “La vie de moine”, mys­térieuse et secrète, qui intrigue les plus proches. Pourquoi le taire ? “Ma main gauche ignore ce que fait ma main droite”, com­mence-t-il. Puis il lâche : “Mon investisse­ment per­son­nel, c’est la prison. J’y vais toutes les semaines. C’est mon émis­sion, Faites entr­er l’accusé, qui m’a emmené là-dessus”. Il ajoute : “Ce que je sais, c’est que les assas­sins, vio­leurs, pédophiles, sont des gens qui nous ressem­blent. J’ai une vraie fra­ter­nité à leur endroit. Ils sont le pire de nous-mêmes”. Cha­cun a sa part d’ombre. Même les papil­lons pris dans la lumière », Pas­cal Niv­elle, ibid.

Crédit pho­to : ulik­lea­far via Flickr (cc)

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