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Cyrille Eldin

29 mars 2020

Temps de lecture : 15 minutes
Accueil | Portraits | Cyrille Eldin
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Cyrille Eldin

Temps de lecture : 15 minutes

Le trublion forcément « décalé »

Né au Chesnay, près de Versailles, en mai 1973, Cyrille Eldin est un acteur et animateur français. Il accède à la célébrité en 2016, lorsqu’il remplace Yann Barthès à la tête du « Petit Journal » sur Canal Plus. L’accueil par les téléspectateurs est plus que froid : des milliers de fans se désabonnent de la page Facebook lorsque sa photo remplace celle de Yann Barthès. Devant le manque d’audience, l’émission est arrêtée un an après son intronisation. L’ancien trublion se fait désormais plus discret, même s’il a tenté de se refaire une virginité médiatique chez Hanouna, l’ennemi déclaré de Barthès.

Père de deux enfants, Cyrille Eldin est d’o­rig­ine corse via ses grands-par­ents pater­nels et loin­taine­ment espag­nole par sa mère.

Formation

Il n’a pas le bac. Devenu ani­ma­teur au Club Med, puis comé­di­en à Paris, il a démar­ré par la pub puis par le théâtre. Il a suivi entre 1997 et 1999 le Cours Jean-Lau­rent Cochet et de 1995 à 1996 le Cours Florent.

Parcours professionnel

Il a d’abord été gérant non salarié des sociétés de son père, notam­ment d’un club de ten­nis à Rueil-Mal­mai­son, puis après leur fail­lite en 1997, GO au club Med et enfin comé­di­en. Il appa­raît sur Canal Plus en 2004 dans l’émis­sion « 20h10 pétantes », où il par­o­die Stéphane Bern. Dès 2009, il présente la chronique « Info­man » sur la mati­nale de Canal+. À par­tir de sep­tem­bre 2010, il est chroniqueur dans « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gen­til », présen­té par Bruce Tou­s­saint. En sep­tem­bre 2012, il rejoint le « Sup­plé­ment », tou­jours sur Canal+, puis entre au « Petit Jour­nal » en 2014, où il fait un entre­tien « décalé » avec une per­son­nal­ité poli­tique, pen­dant cinq min­utes. Il fait par­tie des chroniqueurs du « Grand Jour­nal » de Canal+ en 2015.

Par­al­lèle­ment il appa­raît dans de nom­breux télé­films, essen­tielle­ment policiers (Sèvres-Baby­lone police départe­ment en 2001, Com­mis­saire Valence en 2005, Paris enquêtes crim­inelles et P.J en 2007, Alice Nev­ers, le juge est une femme en 2011…). En 2011, tou­jours, il joue le rôle d’Édouard Bal­ladur dans le télé­film Mort d’un prési­dent, con­sacré aux derniers jours du prési­dent Pom­pi­dou. Dans le même reg­istre, il inter­prète Michel Rocard dans la pièce « L’Opposition : Mit­ter­rand vs Rocard » mise en scène par Georges Naudy.

Il ne cesse de jouer dans des pièces de théâtre entre 1999 et 2015. Pour com­pléter ses revenus, il fait de la pub, notam­ment chez Salakis de 2007 à 2012, sur le site Oscaro.com dès 2012 et est la voix des pub­lic­ités de Vin­ci Autoroutes.

Il se fait remar­quer par son style d’intervieweur non­cha­lant et imper­ti­nent, tant et si bien que la direc­tion de la chaîne fait appel à lui pour rem­plac­er la poule aux œufs d’or Yann Barthès, par­ti exporter son info­tain­ment sur TMC. La greffe ne passe pas et l’émission est un échec, alors même que Barthès ne lui par­donne pas cet acte qu’il con­sid­ère être une traîtrise. La sit­u­a­tion s’envenime d’autant plus qu’Eldin pousse une jour­nal­iste de Quo­ti­di­en lors de la soirée de vic­toire de Benoît Hamon le 23 jan­vi­er 2017, ce qui lui vaut des noms d’oiseaux en direct de la part de Barthès.

Après une année noire, des audi­ences en berne et un divorce, Eldin est recasé dans d’autres émis­sions moins exposées.

À la ren­trée 2019, il rejoint la nou­velle émis­sion d’Hanouna à la demande de la direc­tion, dans l’ancienne case horaire des Ter­riens du same­di, « La grande Dar­ka », où il retrou­ve un de ses anciens chroniqueurs au Petit Jour­nal, Louis Morin. Il y reste peu de temps, et il s’exfiltre en octo­bre. Il con­tin­ue toute­fois son émis­sion, Les Reporters du dimanche, sur Canal+.

Parcours militant

Il n’a jamais été encar­té dans aucun par­ti, ni tit­u­laire d’une carte de presse. Mais il recon­naît avoir tou­jours voté à gauche, même s’il a été ten­té par un vote pour Sarkozy en 2012, avant de chang­er d’avis à cause de la tour­nure droitière de la cam­pagne. Son ex-femme, comé­di­enne recon­ver­tie dans la réflex­olo­gie plan­taire, est en revanche une éco­lo qui s’assume.

Collaborations

2009–2012

« L’In­fo­man », chronique quo­ti­di­enne dans « La Mati­nale » de Canal+

2010–2011

Chronique heb­do­madaire dans « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »

Été 2011

Présen­ta­teur de « Tout le monde il est beau, tout le monde il est bronzé » de Canal+

2012–2015

« Eldin Reporter», chronique heb­do­madaire dans l’émis­sion « Le Sup­plé­ment » de Canal+

2014–2015

« Face à Eldin », chronique dans « Le Petit Jour­nal » de Canal+

À partir de septembre 2015

Chronique poli­tique du « Grand jour­nal » (Canal+)

Rentrée 2016

Présen­ta­teur du « Petit Jour­nal » (Canal+)

2017–2018

La case en +, le same­di à 19h15.

2018–2019

Les reporters du dimanche, tou­jours sur Canal+

Depuis 2019

Chroniqueur dans l’émission Touche pas à mon Poste (C8) ani­mée par Cyril Hanouna.

Publications

  • Remanie-moi, recueil de por­traits d’hommes poli­tiques, 2014, 220 pages, édi­tions de l’Aube.
  • Nou­velle Valls, 2015, édi­tions de l’Aube.
  • Macho Politi­co, doc­u­men­taire sur le sex­isme en poli­tique, réal­isé par Stéphane Char­bit, dif­fusé pour la pre­mière fois le 20 jan­vi­er 2016 sur Canal+.

Ce qu’il gagne

Non ren­seigné. Cepen­dant le salaire de Yann Barthès pour la présen­ta­tion du Petit Jour­nal était estimé à 30 000 € par mois.

Sa nébuleuse

  • Lau­rent Bon, pro­duc­teur du « Petit Jour­nal » et du « Sup­plé­ment », jusqu’en été 2016.
  • Yann Barthès, son prédécesseur au « Petit Journal ».
  • Bruce Tou­s­saint, présen­ta­teur de « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gen­til », en 2010–2011.
  • Vin­cent Bol­loré, qui souhaitait depuis longtemps qu’il ait une émis­sion et lui a pro­posé d’être présen­ta­teur du « Petit Jour­nal » dès le départ de Yann Barthès.
  • Fran­cis Puyalte, son oncle et par­rain, ancien jour­nal­iste au Figaro.

Il l’a dit

« Au-delà du par­adis que l’on con­naît tous, il y a quelque chose de génial qui me séduit pro­fondé­ment chez le peu­ple corse. Ils savent vivre l’instant. A Paris, les gens sont fausse­ment non­cha­lants et stressés. Ici, la non­cha­lance est un art de vie qui, con­traire­ment aux préjugés, se marie par­faite­ment à une activ­ité débor­dante. Ils par­lent peu par­fois et je trou­ve que ça incite à leur faire d’autant plus con­fi­ance. A Paris je suis matéri­al­iste, j’aime les gad­gets inutiles… Ici je m’in­téresse aux gens, à la nature… C’est bien plus reposant ! », l’Ar­bre à Pal­abres, 30 juil­let 2010.

« Je suis tou­jours comé­di­en, même si je joue au jour­nal­iste à la télévi­sion. J’ai fait des petits rôles au ciné­ma et à la télévi­sion, de la pub­lic­ité, plus de dix ans de théâtre », Le Mauricien, 10 août 2014

« Tout ce que je fais, je ne le prévois pas. Je n’ai pas spé­ciale­ment de l’ambition. Je n’avais pas celle d’interviewer les poli­tiques non plus au départ. J’ai fait du théâtre, du ciné­ma et de la télévi­sion dans de petits rôles et j’ai été lancé par une pub­lic­ité télévisée. Elle devait lancer une banque hol­landaise en France et était réal­isée par Éti­enne Chatil­liez, réal­isa­teur, entre autres, de La vie est un long fleuve tran­quille, Tatie Danielle et Le bon­heur est dans le pré. Il fait un cast­ing de plus d’un mois et a vu 900 per­son­nes pour un rôle. J’étais déjà con­tent d’avoir été retenu pour le cast­ing. Imag­ine ce que j’ai ressen­ti quand j’ai été choisi pour le rôle », ibid.

« Je ne savais pas très bien ce que je voulais faire. J’étais dans la merde. J’avais un père qui en mourant m’avait lais­sé beau­coup de dettes parce que sur le papi­er j’étais gérant de ses entre­pris­es. En fait, je suis allé au Club Med pour être nour­ri et logé, et j’avais peur qu’on me prenne le peu d’argent que je gag­nais. Je n’avais pas de diplôme. J’étais gérant non salarié d’un père insou­ciant. J’avais envie d’être comé­di­en depuis tou­jours, lui ne voulait pas. Je me suis lais­sé porter par les choses. J’ai une devise dans la vie qui me porte chance et me per­met de sur­mon­ter beau­coup de choses sans me pren­dre au sérieux. C’est “j’écris pas ma vie, je regarde ce qu’elle m’écrit”. Je n’ai pas une idée de ce que je veux », ibid.

« Le principe est d’emmerder les puis­sants, de leur faire tomber de leur piédestal. Mais en même temps, il faut le faire avec un cer­tain équili­bre. Car il ne faut pas être prévis­i­ble. Je ne dois pas être le clown de ser­vice qui fait rire en étant sym­pa. Je dois être un tout petit peu décalé, pour sur­pren­dre, sus­citer une réac­tion », ibid.

« Aujourd’hui les poli­tiques ne sont plus crédi­bles, ils se foutent de la gueule des gens ouverte­ment. Ils s’asseyent vis-à-vis de quelqu’un, lui dis­ent que c’est lui et lui seul qui compte, et aus­sitôt qu’un autre se présente ils lui dis­ent la même chose. Quand on prend un peu de recul pour regarder la poli­tique française, il y a de quoi péter un plomb », ibid.

« Au départ j’étais ter­ror­isé par les jour­nal­istes experts qui avaient un avis sur tout, alors que moi je n’avais d’avis sur rien. Puis, j’ai com­pris que comme les son­deurs, les experts pou­vaient se tromper, comme moi. À la dernière prési­den­tielle, les experts avaient expliqué que Hol­lande gag­n­erait par 55% et il n’a gag­né que par un peu plus de 51%. Le fait de s’être trompé n’a pas dérangé les son­deurs experts. Plus ils se trompent plus ils sont experts. Avec les jour­nal­istes ça s’est très mal passé au début, mais le culot, le mien, a fini par l’emporter », ibid.

« J’ai une alerte remaniement sur mon télé­phone, je vous dépose ? Vous habitez dans quel quarti­er ? », lancé à Jean-Marc Ayrault au salon de l’A­gri­cul­ture, en mars 2014.

« Je suis curieux de ce qui se passe dans l’ac­tu­al­ité. Je ne me demande pas si je suis jour­nal­iste ou comé­di­en, ou s’il y a un mélange des gen­res. Je tends mon micro à des poli­tiques, je leur pose des ques­tions et le mieux est d’être un min­i­mum infor­mé », L’In­stant M, France Inter, 22 avril 2015.

« Je ne suis pas là pour régler les prob­lèmes, je suis là pour con­stater les choses, pour leur mon­tr­er [aux hommes poli­tiques, NDLR] qu’on n’est pas dupe de leurs dis­cours. Certes, ça les décrédi­bilise, mais en même temps, c’est bien de soutenir un petit peu la dimen­sion humaine pour se dire qu’il y a un équili­bre », ibid.

« Yann Barthès a tou­jours eu du style, de la finesse, de l’humour mais ça pou­vait devenir avec le temps un poil moral­isa­teur […] On était, dans Le Petit Jour­nal, dans quelque chose où l’on pou­vait stig­ma­tis­er, tourn­er en ridicule les uns, tenir à dis­tance les autres. Mais si on veut être plus proche des gens, il faut écouter davan­tage tout le monde, les mil­i­tants du Front de gauche, du Front nation­al (FN), essay­er de com­pren­dre…[…] Mon truc, c’est le ter­rain plutôt que de recevoir les gens depuis un fau­teuil dans une sit­u­a­tion con­fort­able. Je cherche quelque chose d’un peu plus vrai, d’un peu plus trans­par­ent. Qui tourne un peu moins autour du mon­tage », entre­tien au Monde, 5 sep­tem­bre 2016.

« Avec le recul, je crois pou­voir dire que le car­nage a com­mencé avec ce com­pli­ment bien empoi­son­né de Philip­pot qui m’a dit que j’é­tais moins sec­taire que mon prédécesseur. […] Je me suis retrou­vé en pre­mière divi­sion alors qu’on était une équipe de divi­sion d’hon­neur. Il n’y avait pas le décor, pas le bud­get, je me suis fait com­plète­ment couil­lon­ner. On me dis­ait oui à des trucs, j’al­lais piss­er et quand je reve­nais je décou­vrais que le con­traire avait été décidé… Non vrai­ment rien n’é­tait cadré, on n’avait pas le bon nom, j’en étais le pre­mier con­scient et le pre­mier peiné. Mais que voulez-vous, je n’allais pas lancer le pro­gramme en pleu­rant », GQ, 18 octo­bre 2017.

« Ce n’est pas anec­do­tique, c’est du venin glis­sé en douce sans regarder la caméra. Les jours suiv­ants, c’est un sujet dans la cour de récre­ation de mes enfants. Et puis ce genre de diffama­tion, alors que j’é­tais en plein divorce… c’é­tait du caviar pour aller devant un juge. C’é­tait gra­tu­it, ça peut détru­ire quelqu’un. », au sujet de la pique de Yann Barthès, Gala, 21 novem­bre 2019.

On l’a dit à son sujet

« Dif­fi­cile de savoir ce qu’il s’est vrai­ment passé dans la tête de Cyrille Eldin pen­dant ces longs mois, mais on réalise à ce moment pré­cis que le garçon a changé. Il sem­ble moins foufou, moins arro­gant. Alors par moment, ses vieux tics revi­en­nent, comme lorsqu’il se com­pare tran­quille­ment à Colom­bo “qui est chi­ant mais qui met le doigt là où ça fait mal” ou qu’il nous répond par des longues tirades pom­peuses et des cita­tions de Mau­pas­sant… Mais dans l’ensem­ble il s’é­coute un peu moins par­ler. On le sur­prend même plusieurs fois à nous deman­der notre avis, lui qui jusque-là n’é­coutait même pas les répons­es de ses invités. » GQ, 18 octo­bre 2017.

« On ter­mine avec toi Camille, tu étais chez le numéro 1… Et à part tomber sur un col­lègue relou, même totale­ment relou, misog­y­ne, un peu vio­lent et mal poli tout s’est bien passé ? », Yann Barthès, Quo­ti­di­en, 23 jan­vi­er 2017.

« Sur le ter­rain, les poli­tiques se détour­nent d’un micro vers lequel ils se pré­cip­i­taient aupar­a­vant. Cécile Duflot fait la moue, Bruno Le Maire répond laconique­ment. Même Mar­tine Aubry, qui con­cé­dait à Eldin deux de ses trois sourires annuels, le snobe désor­mais. », Ibid (NDLR il sem­blerait qu’il se soit réc­on­cil­ié avec Aubry et Lemaire mais ses rela­tions avec Hidal­go et Mélen­chon sont réputées froides).

« L’enregistrement s’est achevé il y a quelques dizaines de min­utes. Au rez-de-chaussée de la mai­son-bureau joux­tant les nou­veaux stu­dios de Canal Plus, Cyrille Eldin enchaîne quelques cig­a­rettes puis déclame subite­ment deux pages de Rigodon. Deux pages de Céline et de son écri­t­ure dense, qui, dans la bouche joueuse du comé­di­en, perd du poids. Deux pages de prose pure, de prose dure, réservée à la réc­i­ta­tion d’un véri­ta­ble inter­prète : n’importe quel écol­i­er parvient à faire chanter du vers. », Valeurs Actuelles, 10 sep­tem­bre 2016.

Il est « le poil à grat­ter le plus culot­té du PAF », selon la direc­tion du groupe Canal Plus (fin août 2016).

« ”L’emmerdeur des poli­tiques” trou­ve son style avec une chronique dans « La Mati­nale » en 2009. Il explose par la suite avec “Eldin Reporter”, pastille inso­lente du “Sup­plé­ment”. Bol­loré souhaitait qu’il ait sa pro­pre émis­sion. C’est fait », Le Monde, 26 août 2016.

« Le pré­ten­du trublion Cyrille Eldin ne brille pas vrai­ment par son imper­ti­nence, dans la pastille Eldin rap­por­teur dif­fusée cette sai­son dans le cat­a­strophique “Grand jour­nal” de Maïte­na Biraben. Accueil­li à bras ouverts par beau­coup de poli­tiques, Eldin voue toute son inso­lence à les ren­dre sym­pa­thiques, englué dans une con­nivence irri­tante. Plus clown en quête de petites phras­es qu’in­ter­vieweur acharné. Plus gaz hila­rant (et encore…) que poil à grat­ter » Téléra­ma, 17 juin 2016.

« Tu attends quelqu’un pour pou­voir l’in­ter­roger sur le fond, lui débar­que de nulle part, pose une ques­tion absurde et bousille ton tra­vail », une salariée d’une radio nationale citée par Téléra­ma, 26 octo­bre 2015.

« Pour les poli­tiques qui ont un peu de repar­tie, crois­er Cyrille ­Eldin est un moment de détente asso­cié à une oppor­tu­nité de com­mu­ni­quer pos­i­tive­ment », selon un respon­s­able des rela­tions presse d’un min­istre en exer­ci­ce, op. cit.

« Dans “Le Sup­plé­ment ou “Le Petit Jour­nal, Cyrille Eldin fait trem­bler les poli­tiques avec son indé­ni­able culot, ses ques­tions inat­ten­dues et ses vannes impa­ra­bles. Il est à la fois leur bête noire et leur meilleur ami. Bête noire, car il n’hésite pas à met­tre les pieds dans le plat avec ses ques­tions. Meilleur ami, car à son micro et devant les caméras, les hommes poli­tiques peu­vent mon­tr­er un tout autre vis­age », Le Figaro, 22 avril 2015.

« Chaque époque a son fou du roi, chargé de moquer ceux qui nous gou­ver­nent, tout en sachant ne pas aller trop loin dans la satire. Le bouf­fon du moment s’appelle Cyrille Eldin. Ce comé­di­en de 41 ans est désor­mais un per­son­nage à part entière du micro­cosme. Tous les acteurs poli­tiques du pays, de droite ou de gauche, jouent au chat et à la souris avec ce faux can­dide », L’Opin­ion, 15 févri­er 2015.

« Sa dra­maturgie à lui repose sur le choc entre deux mon­des, celui de l’absurde et celui du pou­voir. Un choc qui tourne tou­jours à l’avantage du pre­mier. « Il cherche tou­jours la raideur chez l’homme poli­tique, observe un pro­fes­sion­nel de la com­mu­ni­ca­tion. Il la cherche et s’en nour­rit. » « Son rôle, c’est de créer des échanges, des inci­dents », résume Lau­rent Bon, pro­duc­teur du “Petit Jour­nal” et du “Sup­plé­ment”, qui l’a poussé dans cette veine. », ibid.

«  Je l’adore, il est drôle et joyeux. En plus, il danse et il chante bien, et il aime bien picol­er. Mais il devrait être inter­dit de déplace­ment min­istériel.  Quand j’étais min­istre de la For­ma­tion pro­fes­sion­nelle, j’avais vis­ité un ate­lier chez Lenôtre. Il s’était mis du choco­lat partout et se bal­adait à côté de moi. Ce n’est pas nor­mal. C’est comme si moi, j’allais voir le patron de Canal+ dans son bureau, et me foutais de lui. Très sou­vent, je l’ai mis dehors. Ce sont des gens qui ne devraient pas être là », Nadine Mora­no au sujet de Cyrille Eldin, ibid.

« Cyrille est un clown : exubérant, vol­canique, épuisant, heureux et dés­espéré. Je suis souf­flée par ce qu’il ose faire. Met­tez quelqu’un d’autre à sa place, ça paraî­trait déplacé, méchant, mal élevé. Avec lui, ça passe. Tou­jours », Maïte­na Biraben à son sujet, Le Nou­v­el Obs, 5 décem­bre 2014.

« Il con­tin­ue de mon­ter sur les planch­es et n’a pas de carte de presse », Les Inrocks, 11 mai 2014.

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