Rédacteur chez France 3 et défenseur des LGBT
Né en 1968, divorcé après 20 ans de mariage, Daniel Ielli est pacsé avec son compagnon depuis le 18 décembre 2017. Le journaliste annonce en exergue de ses comptes Instagram et Twitter appartenir à la « #teampapagay » : il est en effet le père de 3 enfants. Sa fille, qui avait 13 ans au moment de son « coming-out », lui écrit une lettre qu’elle publie via un post Facebook en 2016 pour lui témoigner son soutien.
Amateur de théâtre, il écrit également des critiques de spectacle pour la rubrique « Culture » de France Info.
Plutôt discret, le journaliste commence à sortir de l’ombre à l’occasion de son coming-out en 2011. Il adhère rapidement – en 2015 – à l’Association des Journalistes LGBT (AJL), et cofonde avec trois collègues 4 ans plus tard sa propre association, France.TV pour tou.te.s, pour défendre les minorités LGBT au sein des équipes de France Télévision et assurer que la chaîne promeuve la visibilité LGBT.
Il annonce dans un article d’Anne-Corinne Moraine publié le 25 juin 2019 sur France 3 Régions sa conviction du rôle pédagogique des média sur ces sujets : « en tant qu’éditeurs de contenus qui plus est du service public, nous avons un rôle, une mission : Eduquer ».
Formation
Daniel Ielli effectue ses études secondaires à Cavaillon. Une fois bachelier, il commence ses études par un Deug en Droit à l’université d’Aix-Marseille en 1986. Il termine ces études de droit en 1989 et commence alors des études de journalisme. Il obtient ensuite le diplôme de l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille en 1991.
Parcours professionnel
Daniel Ielli entre dans les équipes de France 3 dès 1995, en tant que journaliste à Reims. Il restera chez France Télévisions toute sa carrière.
Il devient en 2000 rédacteur en chef adjoint du journal d’information. Il est alors basé au Havre. A partir de 2004, il reprend la place de rédacteur en chef de France 3 Côte d’Azur à Antibes, poste qu’il quitte en 2011. En 2019, il est rédacteur en chef adjoint des éditions du week-end sur France 3 TV.
Il écrit également des critiques de spectacle, et notamment pour France Info dans la rubrique « Culture », dans laquelle il chronique notamment les derniers spectacles mettant en avant les questions LGBT, comme son article sur Un Cœur sauvage, spectacle qui met en scène un triangle amoureux entre trois adolescents, ou encore son article sur Jeremy James aurait voulu, qui reprend une histoire similaire au scénario de Billy Elliot.
Parcours militant
Son engagement militant date approximativement de son coming-out. Il se sépare de son épouse en 2010, et attend ensuite 2011 avant d’annoncer officiellement son homosexualité.
Il est membre de l’AJL (Association des Journalistes LGBT) depuis 2015.
Il cofonde en 2019 avec trois collègues, Fredérique-Marie Lamouret, Christophe Gaspard et Jean-Baptiste Marteau, France.TV pour tou.te.s, la première association LGBT+ d’un média public français, qui annonce sur son compte Instagram « lgbt+, hétéro, salarié, collaborateur, ami de FTV : pour garantir l’inclusion, la diversité dans l’entreprise et sur toutes les antennes ». L’association souhaite défendre la visibilité LGBT sur les antennes, et venir en aide aux employés de France Télévisions victimes de discriminations. D’après le site de France 3 Régions :
« Cette association répond à un besoin réel. Si la nature même de l’activité du groupe audiovisuel public prédispose ses salariés à l’ouverture aux autres, à leurs différences, et à toutes les minorités, dans les faits, la culture ambiante doit être revisitée et modelée à l’aune de l’inclusion de tous les personnels. Au sein du groupe, certains salariés gays et lesbiennes n’osent pas révéler leur homosexualité. »
Ce qu’il gagne
Non connu
Sa nébuleuse
Jean-Baptiste Marteau : journaliste et écrivain politique, il cofonde avec Daniel Ielli l’association France.TV pour tou.te.s. Juriste de formation lui aussi, il est désormais présentateur des journaux du week-end de France 2 après un passage sur L’Equipe TV puis LCI. Il écrit trois ouvrages sur l’univers politique de l’UMP notamment. Très investi dans les associations de défense des minorités LGBT, il est lui-même marié à un homme.
Frédérique-Marie Lamouret : directrice de la stratégie numérique de France 3, elle co-fonde avec Daniel Ielli l’association France.TV pour tou.te.s. Elle avait elle-même reçu le prix de « rôles modèles LGBT+ » de l’association « L’Autre Cercle » dans la catégorie « dirigeant.e.s ».
Il l’a dit
« L’égalité passe par la visibilité – LGBTQI+ » en « Infos » sur son compte LinkedIn et son compte Instagram
« J’ai la chance d’être épanoui chez moi et dans mon emploi. Je n’ai jamais fait face à une discrimination majeure. Mais je réalise que je suis très chanceux, et j’ai voulu partager cette chance », dans un article de Komitid sur la création de France.TV pour tou.te.s publié le 26 juin 2019
Sur son « coming-out » : « Je l’ai vécu comme une libération. J’étais en harmonie avec moi-même donc c’était comme une évidence pas du tout un poids. Cela a été un peu plus long dans le cadre du travail car beaucoup me connaissaient en tant que père hétéro et marié. En fait, c’est le débat sur le mariage pour tous qui a été un temps fort et qui m’a permis au gré des discussions de parler de ma situation. La publication d’une photo de moi en couple dans Libé au cours d’un rassemblement en faveur du mariage pour tous devant l’Assemblée nationale a fini par informer tout mon environnement professionnel. À partir de ce moment-là, progressivement je suis passé du temps de l’annonce à celui de l’affichage transparent : sur les réseaux sociaux par exemple je suis visible en tant que personne gay. » dans sa présentation sur le site Les Visibilisé.es.
« La société est à l’évidence hétéronormée. Plus nous serons visibles moins elle le sera ! Il est donc fondamental de renforcer la visibilité des LGBTQI pour parvenir à l’égalité. Aujourd’hui un couple de même sexe dans un McDo peut encore attirer les regards, surprendre. Mais plus on osera se prendre par la main en public par exemple et plus cela deviendra quelque chose d’habituel pour tout le monde. […] Je crois beaucoup aussi que les vecteurs d’images (web, télé, médias, cinéma) mais aussi les personnalités OUT quelles qu’elles soient (sportifs, acteurs, chanteurs, chefs d’entreprise, responsables politiques…) permettent à tous ceux qui ont peur de leur identité de franchir le pas du coming OUT. Et cela se décline à tous les niveaux de la société, dans tous les cercles (familial, amical, travail, loisirs, etc.). » dans sa présentation sur le site Les Visibilisé.es.
« En tant qu’éditeurs de contenus qui plus est du service public, nous avons un rôle, une mission : Eduquer », dans un article d’Anne-Corinne Moraine publié le 25 juin 2019 sur France 3 Régions.