L’antiracisme chic
« Je t’aime beaucoup, j’aime beaucoup ce que tu fais, mais il y a un problème c’est ton mari. Il faut qu’il arrête de se promener dans les couloirs de France Télévisions en insultant ou en menaçant mes collaborateurs, et de penser que ses réseaux politiques, de droite comme de gauche, sont un sésame à France Télévisions. » Patrick de Carolis alors président de France Télévisions, Le Point, 30 janvier 2009.
Multiple et au centre des réseaux du pouvoir : voilà les mots qui pourraient le mieux définir Daniela Lumbroso. Car derrière son rôle de présentatrice sexy jouée sans fausse note depuis une trentaine d’années, se cache un redoutable animal politique, épaulé par de puissants clans politiques, familiaux et religieux, dont le seul but est de la maintenir sur le devant de la scène.
Née en août 1961 à Tunis (Tunisie), Daniela Lumbroso (de l’espagnol Lumbroso, « lumineux », « illustre ») est la fille de Giacomo-Mario Lumbroso, économiste, et d’Eliane Ronco, productrice de radio. Issue d’une « famille juive italienne [originaire de Livourne] fuyant l’Italie fasciste, baluchon à l’épaule, fort de la “débrouille” propre à l’errance juive (…) Elle a un penchant pour les “exilés, les Blacks, les orientaux” (…) Fille de son peuple et fille d’Israël » (Information juive, avril 1998). Jusqu’à l’âge de 12 ans, Daniela Lumbroso a vécu avec ses parents et sa sœur Valérie, principalement en Côte d’Ivoire « dans le quartier résidentiel d’Abidjan “Le Vieux Cocody”. Une villa coloniale, un chauffeur, un domestique et même un chasseur de serpents minutes sont à leur disposition ». Par « souci d’égalité avec les autochtones », les parents de Daniela inscrivent l’enfant à l’école de Cocody Municipalité. « Seule blanche de son école. Les enfants sont plus violents qu’à Suresnes. Ils font payer à Daniela le prix du colonialisme, de l’esclavagisme, en lui donnant des coups chaque jour pendant la récréation, lui reprochant d’être à l’origine de la traite des noirs. (…) Petit à petit, elle prend l’accent ivoirien, qui lui permet finalement de s’intégrer ». (source)
Plusieurs illustres rabbins de Livourne (Italie) d’où est originaire la famille de Daniela, en lien permanent avec la Tunisie, portent le nom de Lumbroso. Comme Isaac Lumbroso (mort en 1752) qui fut le premier grand rabbin de la communauté livournaise de Tunis, dont il exerça les fonctions pendant quarante-deux ans, de 1710 à 1752. Il laissa d’importants commentaires de livres du Talmud, « La postérité d’Isaac », imprimé à Tunis en 1768. Joseph Lumbroso (mort en 1868) a été le grand rabbin de la communauté livournaise de Tunis, de 1848 à 1868 (Les noms des Juifs de Tunisie : origines et significations de Paul Sebag).
La famille Lumbroso est l’une des principales familles de la diaspora tunisienne avec notamment Marc Lumbroso (né en 1950), ancien PDG des éditions Vogue (1975 – 1976), des disques Polydor (1987 – 1989), président d’EMI France et Benelux (depuis 1999), puis du Syndicat national de l’édition (SNEP) de 2000 à 2002 et créateur du label, Remark Records (produisant notamment Raphaël, Wisla (Sexion d’assaut), Jean Jacques Goldman, B.O. du film Les Choristes, B.O. du film Magique, La chanson du dimanche, B.O. du film Faubourg 36 ; un autre Marc Lumbroso (né en 1943) est l’ancien président du B’nai B’rith de France (désormais l’un des trois présidents d’honneur) et actuel maire-adjoint à la mairie du 16ème arrondissement de Paris, chargé du logement ; Paul Lumbroso, PDG de la chaine de lunetterie Optic Land et bienfaiteur des restaurants du cœur casher (Actualité juive, 6 février 1997) ou Philippe Lumbroso (société informatique Kortex).
Elle est mariée avec Éric Ghebali, ancien secrétaire général de SOS Racisme et de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) avec qui elle a trois filles : Lola, Flora, et Clara. Éric Ghebali, actuellement directeur du pôle Développement International chez Suez Environnement, a été par ailleurs l’un des fondateurs des magazines Globe et du Courrier International. Ancien membre du Conseil national du Parti socialiste, il a été notamment candidat pour le PS aux élections législatives de 1993 en Indre-et-Loire, à Loches (avec pour soutiens Bernard Tapie et Pierre Bergé). À l’occasion de cette élection, sa candidature a été soutenue financièrement par Business Account, Yves Saint-Laurent, Espace international, Cie des immeubles de France et des Pays-Bas, Natalys, CPR Agence de Paris pour un montant de 122 000 francs (Henry Coston, L’argent et la politique)
Éric Ghebali a été mis en examen par les juges d’instruction Eva Joly et Laurence Vichnievsky dans l’affaire Elf Aquitaine International (EAI), filiale suisse du groupe pétrolier, pour recel d’abus de biens sociaux. Il avait « perçu, au cours de l’année 1993, via EAI, 15 000 francs par mois en Suisse. Mais, depuis 1989, l’ancien alter ego d’Harlem Désir touchait aussi 30 000 francs par mois d’une autre filiale, française cette fois-ci, Elf-Impex. Enfin, il avait à sa disposition une carte de crédit suisse d’Elf ». (L’Express, 25 novembre 1999). Il a bénéficié d’un non-lieu en 2006 (L’Express, 5 janvier 2006).
En 2012, cet homme de l’ombre a été l’entremetteur du candidat et futur président François Hollande avec le milieu artistique (L’Express, 7 mai 2012) et l’un des organisateurs du meeting du Bourget. À noter que dans son livre « Histoire secrète de SOS-Racisme » datant de 1990, Serge Malik, ancien dirigeant de l’association SOS-Racisme, le décrit comme étant un agent d’influence de l’État d’Israël au sein de cette officine antiraciste.
Sa sœur Valéria Lumbroso est auteur — réalisatrice indépendante chez France 5 et pour d’autres chaînes TV.
Formation
Ancienne élève de la très huppée École Alsacienne à Paris (La gazette de l’association des anciens élèves de l’école alsacienne, numéro 39 janvier 2010).
Titulaire d’une maîtrise de sociologie de Paris X‑Nanterre.
Parcours professionnel
Daniela Lumbroso effectue ses débuts à Radio Shalom lancée en juin 1981 par Serge Hajdenberg (Emmanuel Ratier, Les guerriers d’Israël).
Elle présente sa propre émission sur Radio show, puis rejoint NRJ en 1982 où elle présente les « flashs infos ». En 1983, elle crée Canal 5, une chaîne câblée non autorisée, avec son compagnon de l’époque, l’avocat Jean-Louis Bessis et les journalistes André Bercoff et Guy Sitbon. La chaîne est saisie et doit finalement cesser d’émettre. Renvoyée en correctionnelle, Daniela Lumbroso bénéficie d’un non-lieu.
En 1984, elle intègre l’équipe de l’émission « L’Oreille en coin » sur France Inter. Parallèlement, elle rejoint « Le Mini Journal » de Pierre Drevet sur TF1. Par la suite, elle fabrique des reportages pour l’émission érotique « Super Sexy, Coco Paradise ». Après la privatisation de la première chaine, Daniela Lumbroso rejoint Antenne 2 et devient animatrice aux côtés de Jacques Martin dans l’émission « La Lorgnette ». En 1988, sous le nom de Coco Boer, elle s’essaie à la chanson en interprétant une chanson érotico-comique « C’qu’est con riguediguedon ».
Elle anime par la suite de nombreuses émissions : « Jeux sans frontières », « La Machine à chanter », « Questions de charme », présente en 1993 les journaux de « Télématin », puis « Le journal de 13 heures » en duo avec Gérard Morin pendant l’été, et « Le Magazine de l’emploi » jusqu’en 1994.
En 1994, elle rejoint la chaîne LCI qui vient de voir le jour et anime pendant sept ans « LCA (La culture aussi) », un talk-show quotidien en direct sur l’actualité de la culture. Elle produit et anime au même moment sur TF1 le magazine « Culture ! ».
En 2001, elle rejoint France 2, où elle anime des magazines (« Y’a un début à tout », « Les Coulisses du pouvoir », « Sacrés pères », « Comme au cinéma ») et des grandes soirées évènementielles comme la Fête de la Musique (Trocadéro en 2002 et 2004, Champ de Mars en 2003, Château de Versailles en 2005, Bois de Boulogne en 2009) ou la fête de la chanson française au Zénith puis à L’Olympia.
Depuis le 13 septembre 2009, elle produit et présente « Chabada » tous les dimanches à 17h00 sur France 3 une émission sur la chanson française. Cette émission connaît sa dernière saison en 2013. Dès la rentrée 2014, elle anime sur France Bleu un nouveau rendez-vous de divertissement et d’information, programmé tous les jours à midi.
Sa société Degel Prod produit depuis 2004 plusieurs émissions pour France 2, TF1, Arte et les chaînes de la TNT (voir la liste). Elle est aujourd’hui principalement connue pour son activité productrice, sa présence médiatique ayant été drastiquement réduite suite à l’annulation de l’émission qu’elle présentait au micro de France Bleu, France Bleu Midi.
Parcours militant
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Collaborations
2012 : Participe à la réception organisée par Marek Halter à son domicile parisien à l’occasion de Roch Hachana 5773.
2012 : Signataire de « L’appel des 100, Allons en Tunisie », à l’initiative du magazine TUNISIE PLUS et de son fondateur Hosni Djemmali.
2011 : Signataire de l’appel pour le mur pour la paix situé sur le Champ de Mars et créé par Clara Halter.
Avril 2008 : Elle fait partie de la délégation officielle accompagnant le président de la République, Nicolas Sarkozy, en voyage en Tunisie en compagnie de Serge Moati, Frédéric Mitterrand et du grand rabbin Sitruk.
Mars 2008 : À l’occasion de la visite à Paris de Shimon Peres, président de l’État d’Israël, elle fait partie des convives invités au dîner élyséen avec notamment les réalisateurs Alexandre Arcady et Claude Lanzmann, le chanteur Patrick Bruel, les journalistes Jean-Pierre Elkabbach, Serge Moati et Ivan Levaï, le philosophe André Glucksmann, l’écrivain Marek Halter, la famille Klarsfeld (Arno, Beate Klarsfeld et Serge) ou encore Simone Veil.
2008 : Elle est marraine de la vente au profit des « écoles de l’espoir » organisée par l’Appel Unifié juif de France venant en aide aux enfants israéliens de « toutes confessions, issus de milieux sociaux défavorisés ».
Juillet 2006 : Elle anime le premier meeting du « Collectif Urgence Darfour » France (CUD) créé par Ni putes ni soumises, le Mouvement pour la paix et contre le terrorisme, SOS Racisme, Medbridge et la LICRA.
Elle participe aux dédicaces de l’Album « de tout cœur avec les soldats de TSAHAL », édité par l’Association Pour le Bien Être des Soldats Israéliens avec la dédicace suivante : « Et si c’était pour regarder une jolie fille de l’autre côté du mur. L’amour, pas la guerre. On peut toujours rêver. »
Depuis 2006, elle est marraine de l’opération « SOS Enfance mal-logée » organisée par la Fondation de France.
En 2003, elle était présente à la cérémonie du prix SCOPUS décerné par les amis, de France, de l’université de Jérusalem.
Ce qu’elle gagne
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Elle l’a dit
« Je n’ai jamais soutenu Nicolas Sarkozy. Je n’ai jamais exprimé le moindre soutien politique, ni hier, ni aujourd’hui. Julien Dray est un ami depuis 27 ans je suis allée à son anniversaire à titre privé. Mon métier n’implique pas que je communique sur mes amitiés. Contrairement à Patrick Sébastien, Michel Drucker ou Laurent Baffie, je n’ai jamais exprimé de soutien à qui que ce soit », « EXCLU : Daniela Lumbroso en colère après les révélations sur l’anniversaire de Julien Dray », jeanmarmorandini.com
« Louis XIV était un danseur hors pair, un peu comme Kamel Ouali », « Oh Daniela ! » Libération, 25 juin 2005
« Notrefamille.com : Vous êtes en couple avec Éric Ghebali, l’un des fondateurs de SOS Racisme, vous êtes tous les deux journalistes… Ce sont aussi des valeurs communes qui vous ont réunis ? Oui, on s’est rencontrés autour de ces valeurs-là. Ce qui est important surtout c’est d’avoir toujours des choses à se dire. On a beaucoup de choses à se raconter, donc c’est bien. Et même malgré les trois enfants, on arrive à trouver des moments où on est juste tous les deux. »
« J’ai quitté ce pays [Tunisie] à l’âge de 2 ans et j’y suis retournée ensuite chaque année pour des périodes de quatre mois. Mes grands-parents y habitaient, un oncle y vit toujours. Si ma culture et mon éducation sont françaises, la Tunisie est plus “sensorielle” pour moi. C’est aussi ici qu’est né le “printemps arabe”. Durant les événements, nous vivions en direct une révolution. Je n’avais jamais connu cela d’aussi près. C’était très fort. (…) On a beaucoup parlé de la menace islamiste. Dans la rue, les islamistes apparaissent alors que l’on n’en voyait jamais avant, mais le changement n’est pas flagrant. On devine une liberté totale même chez les jeunes filles voilées avec des sentiments de fierté et de patriotisme retrouvés après de longues années de silence et de peur. Moi-même j’avais été habituée dans ce pays à parler en me méfiant. Il fallait toujours faire attention, comme en Allemagne de l’Est. Aujourd’hui, les gens sont très positifs et les liens semblent resserrés. Ils ont vraiment envie de progrès et de solidarité. Une seule chose m’inquiète un peu : tous ceux que je croise me disent qu’ils veulent voter contre l’islamisme et pour plus de justice sociale à l’occasion des législatives d’octobre prochain, mais, quand je leur demande s’ils sont inscrits, ils me répondent ”non”. Si je peux m’inscrire, j’aimerais bien voter. » tvmag.efigaro.fr, août 2011
« La restructuration en cours du groupe audiovisuel est nécessaire, certains abus subsistent aussi dans certaines parties de la production, mais il faut vraiment regarder programme par programme et ne pas arbitrer à la louche. Il est très dangereux de rogner sur la qualité des programmes, et ce serait aller à la facilité. Attention, il ne faut pas que les téléspectateurs désertent le service public qui doit répondre avant tout à une demande de tous les publics », « Le choix fait par France 3 mériterait un vrai débat», Le Figaro, 18 décembre 2012.
« Toute ma culture est française, j’ai toujours été scolarisée en français, j’ai tout appris en français, je connais mieux l’histoire de France que celle de l’Italie. Donc je me sens vraiment avant tout française, mais avec ce mélange quand même… Je ressens beaucoup la culture italienne dans l’alimentation par exemple : tout ce que ma mère, ma grand-mère cuisinaient, et encore moi aujourd’hui, c’est très italien. Et la Tunisie fait partie de mes racines aussi, j’y suis retournée chaque année en vacances, j’y ai énormément de souvenirs. Mon mélange, c’est ça en fait : la France c’est l’esprit, la tête, la culture, l’Italie c’est le ventre et la Tunisie c’est la peau, toutes les sensations que je peux ressentir sont liées au climat, au ciel bleu, à la mer en Tunisie », Notrefamille.com
« Je suis totalement féministe mais aujourd’hui, une femme qui veut travailler, elle peut, une femme qui veut passer son BAC, elle peut. Maintenant, la bataille est plus dans la différence de traitement, de salaire, de promotion. Et effectivement je trouve ça dommage et je pense qu’il faut continuer à se battre. Rien n’est jamais acquis définitivement. Donc en ça oui, je suis féministe. Et puis j’aime bien le mot. Beaucoup de femmes ont peur de ce mot, je ne vois vraiment pas le problème. En plus, comme je suis issue d’une famille où il y a beaucoup de femmes et que j’ai beaucoup de copines, je suis très solidaire. Parce que dans le féminisme, il y a une idée de solidarité avec les autres femmes. Moi je ressens vraiment ça. Si c’est une femme, j’ai envie de l’aider », Notrefamille.com
« Je veux être libre de fuir tous les carcans sans qu’on me brise le cou », Et Marcello n’est pas venu, Grasset, 1998.
Livres
- Et Marcello n’est pas venu, Grasset, Grasset, 195 p. 1998.
- Françoise Dolto : La Vie d’une femme libre, Plon, 270 p. 2007.
Sa nébuleuse
Nicolas Sarkozy : Malgré un démenti datant de mai 2012 (« je n’ai jamais soutenu Nicolas Sarkozy. Je n’ai jamais exprimé le moindre soutien politique, ni hier, ni aujourd’hui »), Daniel Lumbroso a été une proche de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat. Elle a été l’invitée du dîner de gala organisé par le président de la République et sa femme, Carla Bruni, en juin 2009. Selon Gala, « l’animatrice qui clame son dévouement au son de “Sarkozy a sauvé le service public” devrait être, à la rentrée, aux commandes d’une émission de variétés diffusée chaque semaine sur France 3. Voluptueuse dans sa robe rayée, épanouie au bras de son mari, Éric Ghebali, ancien pilier de SOS-Racisme, la jolie brune est venue fêter avec son mentor son grand retour à la télé. Qataris ou pas, merci qui ? », « Daniela Lumbroso, une intime du Président », Gala. Elle a été élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 2009 par Nicolas Sarkozy pour son « son action remarquable au service du pays. » À cette occasion, Daniela Lumbroso a été raillée par une partie de ses confrères et s’est défendue ainsi : « Aujourd’hui, cette nomination ne vient pas récompenser un fait d’armes, mais saluer une carrière. J’ai eu un parcours particulier : j’ai commencé en militant pour les premières télévisions libres, puis pour les radios libres et maintenant pour… la chanson française ! » (www.ozap.com).
François Hollande/ Parti Socialiste : Daniela Lumbroso bénéfice des réseaux de son mari au sein du Parti Socialiste. Cette amie de Julien Dray « depuis 27 ans » a par ailleurs été présente lors de la soirée d’anniversaire de l’ancien fondateur de SOS-Racisme en avril 2012. Notons que la fille de Daniela Lumbroso, Flora Ghebali, a également été engagée fort opportunément coup sur coup au pôle communication du ministère de l’Intérieur, puis au service de communication numérique de l’Élysée en septembre 2016, bénéficiant probablement des réseaux parentaux bien huilés. En outre, Daniela Lumbroso a convié l’épouse de Manuel Valls, la violoniste Anne Gravoin, à accompagner les artistes invités dans son émission de France 3, Chabada. Comme son mari en 2012, elle a organisé un dîner avec la candidate socialiste, Ségolène Royal, et de nombreux artistes à quelques mois des élections présidentielles de 2007.
C’est à son domicile qu’est organisée en février 2012 une rencontre entre Johnny Hallyday et François Hollande. Il est possible que le chanteur ait souhaité s’entretenir avec le futur probable président de la République pour lui faire part de ses démêlés avec le fisc français.
Ils ont dit
« Je t’aime beaucoup, j’aime beaucoup ce que tu fais, mais il y a un problème c’est ton mari. Il faut qu’il arrête de se promener dans les couloirs de France Télévisions en insultant ou en menaçant mes collaborateurs, et de penser que ses réseaux politiques, de droite comme de gauche, sont un sésame à France Télévisions », Patrick de Carolis alors président de France Télévisions, Le Point, 30 janvier 2009.
« J’ignore si Lumbroso est une “criminelle née”. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle a été arrêtée jeudi dernier dans les rues de Paris roulant dans un couloir de bus, que les policiers qui la verbalisaient ont constaté que son permis lui avait été retiré en 2005, qu’elle a prétendu avoir depuis récupéré 10 points, ce que les policiers n’ont pu établir, qu’elle a été embarquée au commissariat, qu’elle y a tenté de téléphoner avec son portable alors que c’est interdit, que les policiers ont alors décidé de lui arracher son téléphone, que cette intervention musclée à blessé son petit doigt, et surtout, surtout, que Lumbroso a fait état de sa “proximité” avec des ministres afin de dissuader les policiers de poursuivre leurs opérations. Et c’est là que je m’arrête. Daniela aurait encore fait le coup du “Attention! Je connais du monde!”. Ce serait, selon ses détracteurs, l’un de ses coups favoris. (…)Ce genre de comportement est nuisible. Il nourrit le “tous pourris”, il alimente le sentiment qu’une caste de privilégiés a décidé de s’affranchir du droit commun, il abreuve le flot du rejet des élites politico-médiatiques, il entretient l’idée que “droite et gauche c’est bonnet blanc et blanc bonnet” et il accrédite définitivement l’existence d’une “gauche sarko” qui est prête à tout pour se maintenir à flots dans les eaux nauséabondes du système », Bruno Roger-Petit.
« Ils sont comme ça les juifs « tunes » ‑traduisez tunisiens- ils aiment la fête. Bar-mitsva, mariages, anniversaires, tout est prétexte à la fête. Cette fois, il s’agissait de fêter l’esprit de la Baraka, une boîte de nuit mythique des années 70/80 à Sidi-Bou-Saïd, pas loin de Tunis. (…)Qu’importe, l’ambiance – chauffée à blanc par Francky Perez de Radio Communauté, la chaleur et le cœur étaient de cette fête nostalgique, comme Daniela Lumbroso, Max Boublil le nouveau comique qui monte, et Michel Boujenah, toujours sympa et égal à lui-même. Souvenirs, souvenirs… », Tribu 12+ le magazine des communautés juives de l’Est parisien, automne 2007.
« Françoise Dolto vue par Daniela Lumbroso ? Une Mamie Nova des divans, une Blanche-Neige de la psychanalyse ! C’est ce qui ressort du livre caricatural et truffé d’erreurs que l’animatrice de France 2 vient de publier (…) Rien à voir, mais surtout rien qui vaille, dans la forme, pétrie de clichés, autant que sur le fond. “C’est un objet hallucinant, rempli d’assertions fausses et de contresens énormes”, s’insurge Catherine Dolto. Un membre du comité scientifique des Archives Dolto renchérit: “Ce livre met en péril l’image d’une grande intellectuelle. Par manque de connaissances et de culture, il fait de Françoise Dolto une marionnette gentille, romantique, bondieusarde et qui accomplit des miracles », « Dolto tombe du divan », L’Express, 22 mars 2007.
« En 2003, dans son émission, « Y a un début à tout », Daniela Lumbroso agace prodigieusement Olivier Besancenot en le qualifiant aussi de “gendre idéal”, définition attachée à l’animateur le plus populaire du PAF », « Besancenot, le facteur people », L’Express, 6 mai 2008.
« Daniela Lumbroso est cette jeune personne qui incarne ce qui fait fonction de culture sur LCI, où sa chronique stakhanoviste, tout en œillades câlines et esclaffements, accueille indifféremment Daniel Ducruet ou Patrick Besson. Ses patrons lui ont concocté une sorte de divertissement à base de caméra cachée intitulée « Et si ça vous arrivait ». Invités: Dominique Farrugia, Marc Jolivet, Carole Laure et Elsa Zylberstein. Décor: tout en jaune, rose et blanc sales. “Concept”: le “piégage”, au moyen de l’éternelle caméra cachée, d’un(e) conjoint(e) par son (sa) conjoint(e). L’amour, bien sûr, s’y projetait vache et conjugal, sociologique et magazinesque, comme TF1 aime à l’exploiter à destination de ses ménagères et de ses midinettes », « Après coup. Une bavure », Libération, 23 juin 1997.
« Comment peut-on confier des émissions à des gens qui ne savent pas lire, des nunuches (…) Elle, c’est une nunuche méchante », Michel Polac dans l’émission « On n’est pas couché » du 27 avril 2007.
Photo en une : Daniela Lumbroso à Deauville en 2012. Crédit : Georges Biard via Wikimédia (cc)