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Dominique Reynié

2 janvier 2022

Temps de lecture : 27 minutes
Accueil | Portraits | Dominique Reynié
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Dominique Reynié

Temps de lecture : 27 minutes

Pur produit Sciences-Po « libéral-progressiste » en évolution

« Mais pré­vaut doré­na­vant l’outil de l’a­gen­da, du fil­tre, du tri. Il suff­i­sait, pour le com­pren­dre, d’ob­serv­er Dominique Reynié, pro­fesseur à Sci­ences-Po, débiter trois fois par jour, avec un culot d’aci­er, sa chronique « péd­a­gogique » sur i‑télévision. Selon lui, tout ce qui allait bien, on le devait à l’Eu­rope (…) À ce jeu-là, Dominique Reynié aurait mérité un Molière. À défaut d’avoir accru sa médiocre répu­ta­tion sci­en­tifique, sa car­rière dans les médias est assurée », Les nou­veaux chiens de garde, Nou­velle édi­tion actu­al­isée (2005) de Serge Halimi.

Omniprésent dans les médias, Dominique Reynié est également un habitué des think tanks, qu’ils soient mondiaux ou français, étatiques ou privés. Tour à tour présentateur, journaliste, spécialiste du Paysage Audiovisuel Français (PAF), professeur à Sciences-Po, il est généralement présenté comme le directeur général du cercle de réflexion, la « Fondation pour l’innovation politique » et jamais comme le héraut de l’idéologie libérale-libertaire à la sauce mondialiste. Chantre de la construction européenne fédéraliste et de l’économie libérale, il analyse le « populisme » et l’État nation parfois en les pourfendant mais en constatant leur prégnance et l’existence d’un populisme patrimonial ; indices d’une réelle évolution idéologique sous la contrainte du quotidien vécu.

Né en juin 1960 à Rodez, Dominique Reynié est mar­ié depuis 1997 avec Claudette Reynié (née Sadaj), fonc­tion­naire. Il inter­vient régulière­ment dans l’émis­sion d’Yves Calvi, « C dans l’air », sur France 5 et à la radio sur France Cul­ture. La société « DOMINIQUE REYNIE » est « spé­cial­isée dans le secteur d’ac­tiv­ité Con­seil pour les affaires et autres con­seils de ges­tion ». Sa femme créé en 2010 avec leur fils David, une « société de con­seil en com­mu­ni­ca­tion », Frenchy­mo­tion accom­pa­g­nant « les insti­tu­tions, entre­pris­es, per­son­nal­ités… dans la réso­lu­tion de prob­lé­ma­tiques de com­mu­ni­ca­tion et dans la recherche de solu­tions inno­vantes. » Frenchy­mo­tion assure des presta­tions de con­cep­tion d’identité graphique, de « sto­ry­telling » (« met­tre en mots le par­cours d’une vie, qu’elle soit pro­fes­sion­nelle ou privée, un événe­ment fon­da­teur, un savoir-faire, une réus­site etc.. et de touch­er le pub­lic dans sa dimen­sion affec­tive ») et de « per­son­al brand­ing » (« action glob­ale de con­struc­tion d’identité de soi qui exploite tous les sup­ports sus­cep­ti­bles d’assurer la pro­mo­tion de votre mar­que per­son­nelle. »). Elle gère par ailleurs un site d’informations attaquant les thès­es pop­ulistes en Europe (populisme.eu), mis en ligne après la sor­tie du livre de son mari Pop­ulismes : la pente fatale (Plon, 2011).

Depuis 2008, il est le directeur général du cer­cle de réflex­ion « la Fon­da­tion pour l’in­no­va­tion poli­tique ». Ce « think tank libéral, pro­gres­siste et européen » a longtemps été con­sid­éré comme la boîte à idées de l’UMP avant de s’en éloign­er de manière toute rel­a­tive. Elle s’est notam­ment posi­tion­né sur ses « 12 idées pour 2012 » en faveur du mariage homo­sex­uel, de la ges­ta­tion pour autrui (GPA), de la diversité…

Au print­emps 2015, il annonce sa can­di­da­ture aux élec­tions régionales du 6 et 13 décem­bre suiv­ants. Il dirig­era, sous les couleurs de l’UMP, la liste de droite et du cen­tre dans la région Langue­doc-Rous­sil­lon – Midi-Pyrénées. « Pen­dant la pre­mière par­tie de ma vie, j’ai fait le con­stat d’une sit­u­a­tion qui se dégrade. J’en ai tiré la con­clu­sion qu’il fal­lait que je m’engage et que j’agisse », a‑t-il con­fié au Monde pour jus­ti­fi­er cette voca­tion nouvelle.

Dans un pre­mier temps, il est élu con­seiller région­al d’opposition (sa liste ter­mine troisième, der­rière celles du FN et du PS), mais le Con­seil d’Etat annule son élec­tion un an plus tard. Motif : l’homme ne pou­vait pas prou­ver qu’il avait son étab­lisse­ment prin­ci­pal dans la région, con­traire­ment aux con­di­tions prévues par le code électoral.

Formation

« Pur pro­duit de Sci­ences-Po, il en a été diplômé en 1983, Dominique Reynié y enseigne les Sci­ences-Poli­tiques. »

Dominique Reynié sort diplômé de Sci­ences-Po Paris (IEP) en 1983. Il y sou­tient égale­ment son mémoire de DEA en Sci­ences-Poli­tiques l’année suiv­ante, en 1984, ain­si qu’une thèse de Doc­tor­at en 1994. Il est égale­ment agrégé en Sciences-Politiques.

Parcours professionnel

Dominique Reynié est actuelle­ment pro­fesseur des uni­ver­sités à Sci­ences-Po, où il a dirigé l’Ob­ser­va­toire inter­ré­gion­al du poli­tique de 2002 à 2005 et le 3e cycle de mar­ket­ing de 1999 à 2006. Il a égale­ment été directeur du DESS « Études et straté­gies mar­ket­ing » de Sci­ences-Po, où il est actuelle­ment chargé du cours d’en­jeux poli­tiques en deux­ième année. Dominique Reynié a été expert auprès de la Com­mis­sion européenne (direc­tion de la com­mu­ni­ca­tion) dans le cadre du pro­gramme « The Future of Europe ». Il est par ailleurs mem­bre de la Com­mis­sion nationale con­sul­ta­tive des droits de l’homme et de l’Observatoire de la décen­tral­i­sa­tion du Sénat.

En 2012, Dominique Reynié est l’un des qua­tre présélec­tion­nés pour suc­céder à Richard Desco­ing à la tête de « Sci­ences-Po », par les comités d’in­struc­tion de la Fon­da­tion et de l’In­sti­tut d’é­tudes poli­tiques de Paris (Hervé Crès est nom­mé à ce poste fin octobre).

Médias

Il est jour­nal­iste au Figaro à par­tir de 1997 et chroniqueur à la rubrique « Analy­ses et sondages » d’avril à octo­bre 1999. Il est rem­placé par Patrick Buis­son (l’« ancien respon­s­able de Minute provoque des remous au Figaro. Mis devant le fait accom­pli, le poli­to­logue Dominique Reynié, qui réal­i­sait depuis avril une page sim­i­laire, a quit­té le jour­nal. ») Il réin­tè­gre la rédac­tion en 2000. A par­tir de 2004, il sem­ble ne pro­pos­er que des tri­bunes dans la rubrique « opin­ion ». Le quo­ti­di­en Libéra­tion accueille aus­si sa plume, il est auteur de quelques arti­cles au milieu des années 2000, avant d’être plusieurs fois inter­rogé par l’ancien jour­nal maoïste. Ses nom­breuses con­tri­bu­tions au Figaro, à Libéra­tion ou au Monde font de Dominique Reynié l’auteur de plusieurs cen­taines d’interviews ou de tri­bunes libres.

Il a ani­mé entre 2011 et 2012 une chronique heb­do­madaire sur France Cul­ture inti­t­ulée « Le monde selon Dominique Reynié » où il fait part de son par­ti pris idéologique libéral en économie, lib­er­taire dans les mœurs, mon­di­al­iste et anti-populiste.

Il est l’invité récurent à l’émis­sion d’Yves Calvi, « C dans l’air », sur France 5. Acrimed souligne qu’il a été con­vié pas moins de 90 fois sur le plateau de l’émission entre 2010 et 2016.

Parcours militant

Proche de l’UMP, puis de LR, can­di­dat mal­heureux en 2015 aux élec­tions régionales. Peu épargné locale­ment par son mouvement.

Ce qu’il gagne

Non ren­seigné

Publications

Travaux universitaires
  • L’Or­dre démoc­ra­tique : les fonde­ments pra­tiques d’une poli­tique de masse de type démoc­ra­tique. PhD diss, Insti­tut d’E­tudes Poli­tiques de Paris, 1994.
  • La Pen­sée poli­tique de Friedrich August von Hayek dans « Droit, lég­is­la­tion et lib­erté » : fonde­ments, présen­ta­tion et cri­tique. Mas­ter diss, Insti­tut d’E­tudes Poli­tiques de Paris, 1984.
  • Autour de l’affaire Kravchenko. Mas­ter diss, Insti­tut d’E­tudes Poli­tiques de Paris, 1983.
Ouvrages
  • Les nou­veaux pop­ulismes, Pluriel, 2013.
  • La Com­péti­tiv­ité passe aus­si par la fis­cal­ité : nos idées pour adapter la loi de finances 2013 au pacte de com­péti­tiv­ité. (avec Car­doso, Aldo, Michel Didi­er, Bertrand Jacquil­lat), Fon­da­tion pour l’in­no­va­tion poli­tique, 2012.
  • Pop­ulismes : la pente fatale. Plon, 2011 (réédi­tion Pluriel, 2013).
  • Élec­tions européennes 2009 : analyse des résul­tats en Europe et en France (avec Deloy, Corinne, Pas­cal Per­rineau), Fon­da­tion pour l’in­no­va­tion poli­tique, 2009.
  • Après le 29 jan­vi­er : la fonc­tion publique con­tre la société civile ? Une ques­tion de jus­tice sociale et un prob­lème démoc­ra­tique, Fon­da­tion pour l’in­no­va­tion poli­tique, 2009.
  • Chirac : le pre­mier prési­dent d’un monde nou­veau, Plon, 2007.
  • Le ver­tige social-nation­al­iste : la Gauche du Non et le référen­dum de 2005, La Table ronde, 2005.
  • Les élec­tions européennes de juin 2004 (avec Deloy, Corinne), Press­es Uni­ver­si­taires de France, 2005.
  • La Frac­ture occi­den­tale : nais­sance d’une opin­ion européenne, La Table ronde, 2004.
  • Adresse européenne à Mon­sieur le Prési­dent de la République française. Notes de la Fon­da­tion Robert Schu­man (avec Corinne Deloy et François-Xavier Pri­ol­laud), Fon­da­tion Robert Schu­man, 2002.
  • Le Tri­om­phe de l’opinion publique : l’espace pub­lic français du XVIe au XXe siè­cle, Odile Jacob, 1998.
Directions d’ouvrages
  • Où va la démoc­ra­tie. Plon, 2017.
  • L’Opin­ion européenne en 2014. Lignes de repères, 2014.
  • Inno­va­tion poli­tique 2014. Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2014.
  • L’Opinion européenne en 2012. Fon­da­tion Robert Schu­man, 2012.
  • Valeurs partagées : face au boule­verse­ment des valeurs, la recherche d’un nou­veau con­sen­sus. Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2012.
  • Les Droites en Europe. Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2012
  • Inno­va­tion poli­tique 2012. Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2011.
  • La Jeunesse du monde : une enquête plané­taire de la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique. Lignes de repères, 2011.
  • L’Opinion européenne en 2011. Fon­da­tion Robert Schu­man, 2011.
  • 2011, la jeunesse du monde : une enquête plané­taire de la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique. Paris: Lignes de repères, 2011.
  • L’Opinion européenne en 2010. Fon­da­tion Robert Schu­man, 2010.
  • Inno­va­tion poli­tique 2011. Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2010.
  • L’Opinion européenne en 2009. Fon­da­tion Robert Schu­man, 2009.
  • L’Opinion européenne en 2008. Lignes de repères, 2008.
  • L’Opin­ion européenne en 2007. La Table ronde, 2007.
  • L’Extrême gauche : mori­bonde ou renais­sante ?, Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 2007.
  • L’Opin­ion européenne en 2006, La Table ronde, 2006.
  • L’Opinion européenne en 2005, La Table ronde, 2005.
  • Les Européens en 2004, Odile Jacob, 2004.
  • Les Européens en 2003, Odile Jacob, ; 2003.
  • L’Opin­ion européenne 2002, Press­es de Sci­ences-Po, 2002.
  • Dic­tio­n­naire du vote, Press­es Uni­ver­si­taires de France, 2001.
  • L’Opin­ion européenne 2001, Press­es de Sci­ences-Po, 2001.
  • L’Opin­ion européenne 2000, Press­es de Sci­ences-Po, 2000.
  • Le Vote incer­tain : les élec­tions régionales de mars 1998. Chroniques élec­torales, Press­es de Sci­ences-Po, 1999.
  • Poli­tiques de l’intérêt. Annales lit­téraires de l’U­ni­ver­sité de Franche-Comté 679, Besançon, Press­es uni­ver­si­taires de Franche-Comté, 1998.
  • Le Pou­voir de la rai­son d’État. Recherch­es poli­tiques, Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 1992.
  • La Rai­son d’État : poli­tique et ratio­nal­ité. Recherch­es poli­tiques, Press­es Uni­ver­si­taires de France (PUF), 1992.
  • Opin­ion publique et démoc­ra­tie : sémi­naire de l’É­cole nor­male supérieure, CNRS Edi­tions, 1987.

Collaborations

- Sep­tem­bre 2019 : inter­venant lors de l’imagination Week Glob­al BBA organ­isée par l’école de com­merce ESSEC. Sa com­mu­ni­ca­tion porte sur « le Pou­voir comme capac­ité à con­train­dre et à agir».

- Mars 2016 : inter­venant, aux côtés de Daniel Cohen et Elie Bar­navi, lors de la table ronde « Quelle Europe pour demain ? » organ­isée par l’association « Livres des mon­des juifs et dias­po­ras en dialogue ».

- Févri­er 2015 : inter­venant lors d’une con­férence-dia­logue avec Pas­cal Per­rineau sur le thème de la mon­tée des pop­ulismes organ­isée par l’association « Livres des mon­des juifs et dias­po­ras en dialogue ».

- Novem­bre 2013 : inter­venant au meet­ing « Le pro­grès, c’est nous ! » organ­isé par la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique. « Plus de 170 inter­venants (…) par­leront de notre Cité, des généra­tions qui vien­nent, du web, du cap­i­tal­isme social, du trans­port, de la ville, du tra­vail, de la crois­sance, de la san­té, de l’entreprise, de la fis­cal­ité, de la planète, du pou­voir ».

- Octo­bre 2013 : organ­isa­teur du col­loque « Ile-de-France : une région unique ? » avec Gué­naëlle Gault et Gilles Finchelstein.

- Sep­tem­bre 2013 : invité par la fon­da­tion Coper­nic lors de la fête de l’Humanité organ­isée par le par­ti com­mu­niste français (PCF).

- Sep­tem­bre 2013 : invité chez l’écrivain Marek Hal­ter pour célébr­er le Nou­v­el An juif (Roch Hachana) avec notam­ment le pre­mier min­istre, Jean-Marc Ayrault, deux min­istres du gou­verne­ment : Yam­i­na Ben­guigui, min­istre déléguée auprès du min­istre des Affaires étrangères, chargée de la Fran­coph­o­nie et Michèle Delau­nay, min­istre déléguée auprès du min­istre des Affaires sociales et de la San­té, chargée des per­son­nes âgées et de l’Au­tonomie. « Le monde poli­tique, de droite comme de gauche était bien représen­té avec Harlem Désir, Pre­mier secré­taire du Par­ti Social­iste, David Assouline, Anne Hidal­go, Pierre Aiden­baum, Bernard Kouch­n­er, Valérie Pécresse, Frédéric Lefèb­vre, Nicole Guedj ou encore Jean-Jacques Curiel du Par­ti rad­i­cal. Par­mi les nom­breux représen­tants du monde de la presse : Chris­tine Ock­rent, Éti­enne Mougeotte, Alain Chouf­fan du Nou­v­el Obser­va­teur et Judith Wain­traub du Figaro. On notait égale­ment la présence de Samuel Pis­ar et de son épouse, de Gérard et Claude Unger, de Car­o­line Fourest, de Gérard Miller, de François Weil, recteur de l’A­cadémie de Paris, du pro­fesseur Philippe Théry, du pro­duc­teur Tarek Ben Ammar, de Duc Co Minh, prési­dent du Club d’Ini­tia­tive des Français d’O­rig­ine Asi­a­tique, de Claude Barouch de l’UPJF et de son épouse, d’ Hen­ri Cukier­man et de son épouse, de Macha Méril et de Chan­tal Thomass. Très entouré, l’i­mam de Dran­cy, Has­sen Chal­go­u­mi, récem­ment vic­time d’une agres­sion en Tunisie, se déplaçait dif­fi­cile­ment avec des béquilles. À ses côtés, très pro­tecteur, le père Alain Mail­lard de la Morandais. Plusieurs respon­s­ables du CRIF étaient présents : Jean-Pierre Allali et Arié Bensemhoun, mem­bres du Bureau Exé­cu­tif, Paul Rechter, con­seiller du prési­dent Roger Cukier­man, et Patrick Klug­man, mem­bre du Comité directeur. »

- Mai 2013 : il par­ticipe à l’« Abécé­daire de la diver­sité » de Muriel JAOUËN. Présen­ta­tion : « La diver­sité, dans la vie poli­tique, dans la vie sociale ou dans l’entreprise, tout le monde est pour. Et pour­tant, le chemin vers une France réelle­ment diverse est semé d’embûches… Mais au fait, c’est quoi, la diver­sité ? »

- Jan­vi­er 2013 : invité au débat « L’ouverture du mariage civ­il aux cou­ples de même sexe est-elle un pro­grès ? » organ­isé par le think tank « human­iste et pro­gres­siste », L’atelier de la République.

- Avril 2013 : par­tic­i­pant au six­ième salon du livre de la Ligue inter­na­tionale con­tre le racisme et l’an­tisémitisme (LICRA) Paris à un débat « Le nou­v­el anti­sémitisme et les moyens pour le com­bat­tre » avec les chercheurs Jean-Yves Camus, Frédéric Encel, Antoine Sfeir, l’imam Has­sen Chal­ghou­mi et l’écrivain Marek Halter.

- Décem­bre 2012 : inter­venant lors du 3ème forum des Think tanks comme directeur à la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique à la table ronde « Com­ment attein­dre le bon équili­bre budgé­taire ? »

- Novem­bre 2012 : con­férenci­er sur le thème « L’é­tat de l’opin­ion publique européenne » organ­isé par la Com­mis­sion Européenne.

- Juin 2012 : Con­férenci­er sur le thème « Mau­vais temps, mau­vais­es pen­sées : les pop­ulismes et l’opinion xéno­phobe en France et en Europe » lors d’une con­férence organ­isée par la Ligue inter­na­tionale con­tre le racisme et l’an­tisémitisme (LICRA) Paris.

- Jan­vi­er 2012 : inter­venant aux Journées de Nantes, le 21 jan­vi­er 2012, pour débat­tre du pop­ulisme avec Jean-François Kahn et Lau­rent Bou­vet (Table-ronde « le peu­ple est-il con­damné à vers­er dans le populisme ? »).

- Novem­bre 2011 : inter­venant lors du col­loque sur le thème de « L’engagement » organ­isé par le club de réflex­ion Fon­da­tion ADN (Action-durable-nova­trice).

- Novem­bre 2011 : inter­venant lors du Deux­ième forum des Think tanks comme directeur à la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique à la table ronde « Pré­par­er le futur ».

- Décem­bre 2010 : inter­venant lors de la journée « Les États de la France » à la table ronde « Con­jonc­ture poli­tique ». Ces journées annuelles ont été créées en 2006 par le lob­by­iste Denis Zervu­dac­ki (prési­dent de la société DZA), secré­taire général de la branche française du groupe mon­di­al­iste l’Aspen Insti­tute (voir biogra­phie).

- Novem­bre 2010 : inter­venant lors du Pre­mier forum des Think tanks comme directeur à la Fon­da­tion pour l’innovation poli­tique à la table ronde « Quel(s) moteur(s) pour la crois­sance ? ».

- Avril 2009 : inter­venant lors de la 18ème journée du Livre Poli­tique organ­isée par l’association Lire la poli­tique sur le thème « L’État, une pas­sion française ? »

- Novem­bre 2008 : inter­venant lors de l’université d’automne du Mou­ve­ment Européen au débat « Com­ment ren­dre les élec­tions européennes plus authen­tique­ment européennes ? » où il présente l’état de l’opinion publique. Le Mou­ve­ment Européen a été fondé suite au Con­grès de la Haye en 1948, son pre­mier prési­dent était Win­ston Churchill et sa créa­tion s’est faite sous l’im­pul­sion de plusieurs grands hommes poli­tiques européens de toute ten­dance poli­tique comme Léon Blum ou Alcide De Gasperi. Actuelle­ment, il regroupe les par­tis et asso­ci­a­tions œuvrant à la créa­tion d’une Europe fédérale. Ce mou­ve­ment est soutenu finan­cière­ment par divers­es entre­pris­es comme Total, Sanofi, Pern­od Ricard, Sncf, la Caisse des dépôts, etc…

- Juin 2008 : inter­venant au débat « L’Europe sur inter­net » lors des deux­ièmes états généraux de l’Europe organ­isés par le Mou­ve­ment Européen, Notre Europe et EuropaNova.

- 2007 : invité de l’association Europarte­naires sous la prési­dence de Jean-Noël Jeanneney et d’Elisabeth Guigou sur le thème « L’opinion publique face à la con­struc­tion européenne : por­teuse ou rebelle ? »

- 2005 : favor­able au “Oui” au référen­dum français sur le traité étab­lis­sant une con­sti­tu­tion pour l’Eu­rope selon « Les nou­veaux chiens de garde Nou­velle édi­tion actu­al­isée (2005) et aug­men­tée » de Serge Hal­i­mi : « Quoi, le peu­ple des Lumières, qui dis­pose à la fois pour son instruc­tion des chroniques et com­men­taires favor­ables au “oui” d’Alain Duhamel, de Syl­vain Bourmeau, de Dominique Reynié, d’Edwy Plenel et d’Alexan­dre Adler (…) Il suff­i­sait, pour le com­pren­dre, d’ob­serv­er Dominique Reynié, pro­fesseur à Sci­ences-Po, débiter trois fois par jour, avec un culot d’aci­er, sa chronique « péd­a­gogique » sur i‑télévision. Selon lui, tout ce qui allait bien, on le devait à l’Eu­rope ; tout ce qui allait mal, à l’ab­sence de Con­sti­tu­tion. Pro­grès de la par­ité dans les Assem­blées ? Droit des salariés ? Démis­sion d’un min­istre trop prodigue des deniers publics ? C’est l’Eu­rope, évidem­ment ! Une cir­cu­laire dis­cutée ? Une diplo­matie de l’U­nion sans inspi­ra­tion ? Les délo­cal­i­sa­tions ? C’est l’ab­sence de Con­sti­tu­tion, bien sûr ! À ce jeu-là, Dominique Reynié aurait mérité un Molière. À défaut d’avoir accru sa médiocre répu­ta­tion sci­en­tifique, sa car­rière dans les médias est assurée. »

Il l’a dit

« Elu prési­dent social­iste dans un monde où le social­isme a dis­paru, François Hol­lande décou­vre que le nou­v­el état des choses ne laisse aucune place au social­isme d’hi­er et que son par­ti n’a rien pré­paré pour le monde d’au­jour­d’hui. Après avoir inutile­ment accusé l’ar­gent, l’eu­ro puis l’Alle­magne, François Hol­lande devrait dire adieu au social­isme et définir enfin une autre poli­tique lui per­me­t­tant de retrou­ver un rôle dans l’his­toire », « Dis­ons adieu au social­isme », lemonde.fr, 30/04/2013

« Cette mar­que com­bine deux élé­ments. Un dis­cours pop­uliste et xéno­phobe d’une part et, d’autre part, des actes de rup­ture avec les con­ven­tions du sys­tème répub­li­cain. Cette dernière dimen­sion est asso­ciée à l’im­age du prési­dent du FN. (…)Pour les jusqu’au-boutistes, délepéni­sa­tion sig­ni­fie retour aux fon­da­men­taux, à la mar­que FN et son dis­cours fas­ciste. Mais le retour à la doc­trine pure entraîne aus­si le risque de se voir reléguer aux marges élec­torales. Avec des con­séquences finan­cières énormes pour un par­ti qui dépend des sub­ven­tions publiques, « A moins de jouer la surenchère, l’héri­ti­er ne pour­ra faire aus­si bien », liberation.fr, 17/10/2005

« Je pré­conise un débat sub­stantiel, tran­quille, sur la recom­po­si­tion de nos sociétés, plutôt que sur l’immigration. Il faut dis­cuter col­lec­tive­ment des prob­lèmes engen­drés par la recom­po­si­tion eth­no­cul­turelle », « Les pop­ulistes se présen­tent comme les nou­veaux résis­tants », Le Cer­cle de la Licra, 10/07/2012

« Je m’inscris dans l’hu­man­isme philosophique, juridique et les droits de l’homme. Je suis en faveur de la for­mal­i­sa­tion d’un principe selon lequel la recon­nais­sance que l’on peut accorder à des groupes sin­guliers ne saurait être détournée pour con­tester les principes fon­da­men­taux de la société qui autorise et organ­ise une telle recon­nais­sance. La voie assim­i­la­tion­niste n’est pas non plus la bonne car nous sommes dans des sociétés hétérogènes, glob­al­isées. Je défends donc plutôt une diver­sité réglée et lim­itée. Il ne faut pas que la seule expres­sion de la diver­sité soit la diver­sité eth­nique ou religieuse. Il y a une plu­ral­ité de vie dans la com­mu­nauté que nous for­mons. Tout en posant des principes essen­tiels que per­son­ne ne peut trans­gress­er : égal­ité, dig­nité…, les indi­vidus peu­vent à l’intérieur de cette société de la diver­sité choisir leur sex­u­al­ité, leur reli­gion », Ibid.

« Thi­lo Sar­razin, tou­jours mem­bre du SPD, a écrit un livre authen­tique­ment raciste dans lequel il indi­quait que les Turcs dégradaient la qual­ité du peu­ple alle­mand. C’est un livre ter­ri­ble qui est d’ailleurs le best sell­er depuis 1945 en Alle­magne », « Le Face à Face Manuel Valls », BFMTV, 10/03/2013

« Soyons clairs : ou bien le Par­ti social­iste change de nom et renonce défini­tive­ment à la classe ouvrière, ou bien il s’attache à con­va­in­cre une par­tie des ouvri­ers », « Les clartés de Dominique Reynié sur le vote ouvri­er », lepoint.fr, 01/02/2012

« La sou­veraineté nationale ne devrait plus être en droit d’interférer avec la con­struc­tion européenne », cité dans la revue Con­tro­ver­s­es n°11 dans l’article « L’empire européen uni­versel con­tre le sou­verain­isme améri­cain », mai 2009

« Parce que l’immigration favorise l’entrée de jeunes act­ifs dans des pays âgés, elle con­stitue une solu­tion irré­sistible pour assur­er la via­bil­ité des poli­tiques sociales en général et du régime des retraites en par­ti­c­uli­er », « Immi­gra­tion ou retraites ? », populisme.eu, 26/04/2011

« Une chose est sûre : le pop­ulisme n’est pas un prob­lème qui se pose à la droite, mais un prob­lème qui se pose à la France et à l’Eu­rope. (…) Dans la décen­nie qui vient, les par­tis de gou­verne­ment, les États et l’U­nion européenne devront imag­in­er la réponse adéquate à ce puis­sant phénomène poli­tique car il est poten­tielle­ment dévas­ta­teur », « La mon­tée du FN, un prob­lème qui ne se pose pas qu’à la droite française », lemonde.fr, 30/03/2011

« En accep­tant d’ou­vrir les négo­ci­a­tions en vue d’une adhé­sion future de la Turquie, l’Eu­rope apportera la démon­stra­tion qu’il est pos­si­ble de con­stru­ire un pro­jet com­mun à par­tir de nos his­toires et de nos cul­tures, à la fois proches et dif­férentes, dis­tinctes et si étroite­ment mêlées, loin du con­flit des civil­i­sa­tions qui lais­serait à nos enfants un champ de ruines en héritage. Avec la Turquie, l’Eu­rope sera incom­pa­ra­ble­ment plus riche et plus puis­sante. Elle aug­mentera sen­si­ble­ment ses chances de devenir un acteur majeur de la scène mon­di­ale. Elle sera plus proche d’Is­raël, plus capa­ble de favoris­er le règle­ment de la ques­tion pales­tini­enne, plus apte qu’au­jour­d’hui à peser sur l’avenir du Proche et du Moyen-Ori­ent. Elle ray­on­nera jusqu’en Asie. Peut-être plus que tout, l’ou­ver­ture des négo­ci­a­tions offrira enfin aux pays musul­mans une alter­na­tive heureuse. Ce ne sera ni sim­ple ni rapi­de, mais les œuvres qui comptent le sont-elles jamais ? Pour une Europe empêtrée, vieil­lis­sante, con­ser­va­trice et si crain­tive, si nos­tal­gique de sa grandeur passée, y a‑t-il plus belle occa­sion de renouer avec la vie et de repren­dre part à la marche du monde ? », « Un grand pays musul­man tourné vers l’Eu­rope », Le Figaro, 20/07/2004.

« Loin de ruin­er la sou­veraineté nationale, la con­struc­tion d’une sou­veraineté européenne à l’âge de la glob­al­i­sa­tion représente la seule pos­si­bil­ité de restau­r­er la force dont les peu­ples d’Eu­rope ont besoin s’ils espèrent voir s’ac­com­plir leurs réso­lu­tions », Le Figaro, 24/09/2017.

« Le prob­lème avec les pop­ulistes, c’est qu’on ne sait pas s’ils seront capa­bles de ren­dre le pou­voir en cas d’échec », France Inter, 02/11/2018.

« C’é­tait quand même un geste citoyen. Nous nous sommes séparés pour rester proche. Nous avons cessé de nous ser­rer la main pour rester amis. C’est à l’en­vers que tout ça fonc­tionne. Ce n’est pas parce que nous sommes devenus hos­tiles ou défi­ants les uns à l’é­gard des autres. Nous voulions nous pro­téger mutuelle­ment. C’est un acte de pro­tec­tion col­lec­tive. On ne peut pas faire tomber sur une déci­sion inédite face à un événe­ment inédit, tout le savoir que nous auri­ons quelque part parce qu’il n’y en a pas. Je trou­ve que ce sont des con­sid­éra­tions ordi­naires pour une sit­u­a­tion extra­or­di­naire », Pub­lic Sénat, 12/06/2020.

« On ne peut qu’être frap­pés par le haut niveau qu’occupe le trio immi­gra­tion, sécu­rité, islam. Lorsque l’on com­pare aux vagues précé­dentes, on voit la poussée spec­tac­u­laire de ces thèmes dans l’opinion. Or ce sont des thèmes que le débat pub­lic classe à droite. Ils pour­raient être de gauche, mais la gauche ne les prend pas en charge ». Le Figaro, 26/10/2021

Sa nébuleuse

Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)

Dominique Reynié dirige depuis octo­bre 2008 la Fon­dapol, qui selon le site d’informations Médi­a­part, est avec « l’institut Mon­taigne, les deux prin­ci­paux think tanks de France en ter­mes de moyens, et aus­si les mieux con­nec­tés au monde de l’entreprise. » Fondée en avril 2004 avec le sou­tien de l’UMP, par l’industriel (ancien PDG de Suez Lyon­naise des Eaux) et homme poli­tique (arti­san de la fon­da­tion du RPR avec M. Chirac, dont il est directeur de cab­i­net à Matignon en 1975. En 1976, il devient le pre­mier secré­taire général du RPR) Jérôme Mon­od, un proche de Jacques Chirac, qu’il a présidée jusqu’au 14 octo­bre 2004 et dont il demeure prési­dent d’hon­neur. « A en croire Dominique Reynié, l’idée d’une “règle d’or” inscrite dans la Con­sti­tu­tion en matière de déficits publics éman­erait ain­si de la fon­da­tion qu’il dirige depuis 2008. “La dette est un de nos sujets cen­traux. Et la note de Jacques Delpla, en date du 27 jan­vi­er 2010, inti­t­ulée « Réduire la dette grâce à la Con­sti­tu­tion : créer une règle budgé­taire en France », a été reprise par le chef de l’État.” » (Medi­a­part). Le con­seil de sur­veil­lance de la Fon­dapol est com­posé entre autres de Nico­las Bazire, prési­dent, Charles Beigbed­er, vice-prési­dent, Jérôme Mon­od ou Fran­cis Mer. Lors des élec­tions prési­den­tielles de 2012, la Fon­da­tion a livré sa vision doc­tri­nale libérale (dans les affaires) lib­er­taires (pour la société) : « L’idée présen­tée ici est d’abord celle d’une société libérale, parce que fondée sur la lib­erté de ses mem­bres. Laiss­er faire l’entrepreneur, l’individu et le citoyen, c’est leur faire con­fi­ance. Leur deman­der des comptes, c’est les inviter à être respon­s­ables, c’est les exhort­er à préserv­er, à faire vivre et à trans­met­tre l’héritage des lib­ertés. (…) société pro­gres­siste, attachée à l’amélioration des con­di­tions économiques, sociales et cul­turelles de tous ; une société ouverte à la diver­sité des orig­ines, à la diver­sité des modes de vie, ren­due pos­si­ble par l’allégeance de cha­cun à des valeurs com­munes. (…) société européenne, volon­taire­ment liée à ses voisins, proches ou plus loin­tains, dans le cadre d’une asso­ci­a­tion réu­nis­sant des puis­sances publiques nationales sous la forme d’une puis­sance publique sup­plé­men­taire et com­mune, capa­ble de défendre et de pro­mou­voir l’idéal libéral et social qui a fait la grandeur du Vieux con­ti­nent et qui con­stitue sa moder­nité, tou­jours iné­galée », « L’idée d’une société libérale, pro­gres­siste et européenne », fondapol.org, 14/02/2012

Le 28 mai 2020, il est invité à un dîn­er de tra­vail à l’Elysée pour faire part au prési­dent de ses propo­si­tions quant au phénomène de relo­cal­i­sa­tion, auquel la Fon­dapol a con­sacré une série d’études. « C’é­tait la pre­mière fois que j’étais à l’Élysée pour un déje­uner de tra­vail avec un prési­dent. Il fal­lait qu’on donne par avance une note sur un sujet. On était qua­tre, cha­cun a fait la même chose sur un sujet dif­férent. On m’avait demandé de réfléchir sur les relo­cal­i­sa­tions et l’Eu­rope. Il fal­lait la ren­dre une semaine avant. Et durant le déje­uner, on a dis­cuté de ces notes pen­dant deux heures » (Pub­lic Sénat, 12/06/2020).

Jérôme Monod

Né le 7 sep­tem­bre 1930, Jérôme Mon­od est, selon le soci­o­logue Paul Lagneau-Ymon­et, un « con­seiller poli­tique de Jacques Chirac et ancien prési­dent de la Lyon­naise des Eaux, qui des décen­nies durant a « arrosé » le per­son­nel et les appareils poli­tiques pour s’as­sur­er de juteux con­trats de ges­tion des eaux, le prési­dent de la FONDAPOL est formel : “je trac­erai une ligne blanche entre mes dif­férentes fonc­tions”.“ [La Fon­da­tion] n’a et n’au­ra pas d’at­tach­es par­ti­sanes dans aucun par­ti […]. Aucun élu poli­tique ne sera présent au con­seil de sur­veil­lance” ». L’un des arti­sans de la fon­da­tion du RPR avec M. Chirac, dont il est directeur de cab­i­net à Matignon en 1975. En 1976, il devient le pre­mier secré­taire général du RPR. Le par­ti de droite ain­si unifié rem­porte alors toutes les élec­tions (can­tonales, munic­i­pales, lég­isla­tives…) jusqu’en 1978. Il rede­vient un des plus proches con­seillers de Jacques Chirac en 2000, pour pré­par­er à la fois l’élec­tion prési­den­tielle de 2002 et la créa­tion de l’U­nion pour un mou­ve­ment pop­u­laire (UMP). Véri­ta­ble « émi­nence grise » du Prési­dent Chirac avec Alain Jup­pé qui devient prési­dent de l’UMP, il a par­ticipé de près aux trac­ta­tions internes à cette for­ma­tion, y com­pris dans la pré­pa­ra­tion des élec­tions régionales de 2004 (il aurait notam­ment pro­posé des postes sur les listes des élec­tions européennes de 2004 aux anciens min­istres comme Rose­lyne Bach­e­lot-Nar­quin, Noëlle Lenoir ou Luc Fer­ry). Il fait par­tie des groupes d’influences mon­di­al­istes comme du comité d’orientation de l’ERT (Euro­pean Round table) fondée en 1983 par Pehr Gustaf Gyl­len­ham­mar et Wisse Dekker, respec­tive­ment patron de Vol­vo et Philips ou a été coprési­dent le TABD (Transat­lantic Busi­ness Dia­logue) et agit au titre de la com­mu­nauté des affaires européennes. Le TABD prône une uni­fi­ca­tion des normes de part et d’autre de l’Atlantique. Il a été mem­bre de la Fon­da­tion Con­corde proche de Jacques Chirac qui regroupe divers­es per­son­nal­ités en vue notam­ment de « pro­mou­voir l’ac­tiv­ité économique et l’entrepreneuriat ».

Fondation Schuman

Dominique Reynié dirige depuis une dizaine d’années l’ouvrage « L’opinion européenne », doc­u­ment « unique en son genre » car il pro­pose « un décryptage des ques­tions qui tra­versent les opin­ions publiques européennes. Sous la direc­tion de Dominique Reynié, une équipe d’au­teurs, d’hori­zons mul­ti­ples, éclaire les opin­ions et com­porte­ments européens ».

La Fon­da­tion Robert Schu­man œuvre depuis 1991 « en faveur de la con­struc­tion européenne. » Lab­o­ra­toire d’idées, « établi à Paris et à Brux­elles, la Fon­da­tion Robert Schu­man est un lieu de tra­vail en réseau ouvert et multi­na­tion­al. Elle s’est don­née pour prin­ci­pale mis­sion de garder vivants l’e­sprit et l’in­spi­ra­tion d’un des “Pères de l’Eu­rope”, Robert Schu­man et de pro­mou­voir les valeurs et les idéaux européens à l’in­térieur comme hors des fron­tières de l’U­nion ».

Ils ont dit

« Pur pro­duit de Sci­ences-Po, il en a été diplômé en 1983, Dominique Reynié y enseigne les Sci­ences-Poli­tiques », « Exclu­siv­ité – Dominique Reynié : « Mon pro­jet pour Sci­ences-Po », lemonde.fr, 03/10/2012

« Mais pré­vaut doré­na­vant l’outil de l’a­gen­da, du fil­tre, du tri. Il suff­i­sait, pour le com­pren­dre, d’ob­serv­er Dominique Reynié, pro­fesseur à Sci­ences-Po, débiter trois fois par jour, avec un culot d’aci­er, sa chronique « péd­a­gogique » sur i‑télévision. Selon lui, tout ce qui allait bien, on le devait à l’Eu­rope; tout ce qui allait mal, à l’ab­sence de Con­sti­tu­tion. Pro­grès de la par­ité dans les Assem­blées? Droit des salariés? Démis­sion d’un min­istre trop prodigue des deniers publics? C’est l’Eu­rope, évidem­ment! Une cir­cu­laire dis­cutée? Une diplo­matie de l’U­nion sans inspi­ra­tion? Les délo­cal­i­sa­tions? C’est l’ab­sence de Con­sti­tu­tion, bien sûr! À ce jeu-là, Dominique Reynié aurait mérité un Molière. À défaut d’avoir accru sa médiocre répu­ta­tion sci­en­tifique, sa car­rière dans les médias est assurée », Les nou­veaux chiens de garde Nou­velle édi­tion actu­al­isée (2005) de Serge Halimi.

« À la fin de la réunion, il sest levé pour aller intimider physique­ment le représen­tant de lobser­va­toire », racon­te un par­tic­i­pant. Un autre témoin nous con­firme lalter­ca­tion, encore éton­né : « C’était sur­prenant, dans ce type de réu­nion. » Après lavoir traité de « voy­ou », lhabitué des plateaux télé lance à Olivi­er Urru­tia : « Tu préfères une baffe ou une plainte ? » La dis­pute se pour­suit dans le couloir. Aux dires dUrru­tia, Reynié laurait plaqué con­tre le mur en le menaçant : « Je vais te cass­er la gueule. » En sor­tant de la place Beau­vau, Olivi­er Urru­tia est allé dépos­er une main courante au com­mis­sari­at cen­tral du 1er arrondisse­ment de Paris », Mar­i­anne, 22/03/2017.

« Durant lentre­tien, tout en com­plai­sance, Dominique Reynié ne manque pas de cri­ti­quer dans la même phrase lextrême droite de Jair Bol­sonaro, Steve Ban­non (proche de lextrême droite et directeur de la cam­pagne prési­den­tielle de Don­ald Trump), Marine Le Pen et… Jean-Luc Mélen­chon, sans que Demor­and ne trou­ve à redire. Reynié najoute pas alors à sa liste son ami Lau­rent Wauquiez, ain­si que le lui fera remar­quer plus tard un audi­teur », Acrimed, 08/11/2018.

Crédit pho­to : fon­dapol via Flickr (cc)

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