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Emmanuel Chain

20 août 2018

Temps de lecture : 16 minutes
Accueil | Portraits | Emmanuel Chain
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Emmanuel Chain

Temps de lecture : 16 minutes

L’info business

Emmanuel Chain est né en août 1962 à Neuilly-sur-Seine. Fils d’un neurologue, François Chain, et d’une psychothérapeute, Marie-Claire Cornély, il a été marié avec une psychiatre, Catherine Joubert, avant de se rapprocher, un temps, de Mazarine Pingeot, la fille adultérine de François Mitterrand ou de Flavie Flament. Emmanuel Chain a évoqué dans un entretien le sort de ses grands-parents maternels, des juifs d’Europe Centrale, déportés durant la seconde guerre mondiale.

Il épouse en 2013 la réal­isatrice Valérie Guigna­bodet, qui meurt subite­ment en 2016.

Formation

Passé par le col­lège Stanis­las et le lycée Hen­ri IV, il fut le condis­ci­ple de François-Hen­ri Pin­ault à HEC (pro­mo­tion 1985).

Parcours professionnel

Emmanuel Chain

Emmanuel Chain, cro­qué par SuzyQ pour l’Ojim

Il fait ses class­es à la divi­sion mar­ket­ing du BSN en 1985 avant d’être chef de groupe du même départe­ment, à Turin (Ital­ie), pour Danone.

Juil­let 1987 : Il entre comme sta­giaire à France Inter grâce au sou­tien de l’un de ses anciens pro­fesseurs, Guil­laume Durand.

Sep­tem­bre 1987 à 1988 : Il rejoint M6 où il ani­me « M6 Finances », un clip financier quo­ti­di­en spon­sorisé par le Crédit Lyonnais.

1988 à 2003 : Présen­ta­teur du mag­a­zine « Cap­i­tal » sur M6. L’émission recevra le 7 d’Or du meilleur mag­a­zine télévi­suel en 1996 et Emmanuel Chain celui du meilleur ani­ma­teur de mag­a­zine de société en 1997, celui de la meilleure réal­i­sa­tion en 1998 et de la meilleure émis­sion d’information de débat et de société en 1999. Grâce à son suc­cès d’audience, Emmanuel Chain est nom­mé directeur de l’in­for­ma­tion sur M6.

1996 à sep­tem­bre 1999 : Il pré­side « C. Pro­duc­tions », fil­iale de M6.

1997 à sep­tem­bre 1999 : Il est directeur de l’information et des mag­a­zines d’information de M6.

1997 : Emmanuel Chain est l’un des trois jour­nal­istes, avec Michel Field et Alexan­dre Adler, choi­sis par l’Elysée pour inter­roger Jacques Chirac.

1999 : Il crée, avec Thier­ry Robert (ren­con­tré au lycée Hen­ri IV), la société de pro­duc­tion Éléphant & Cie (allu­sion au film d’Yves Robert), avec laque­lle il pro­duit des émis­sions pour Téva et France 2. Elle pro­duira entre autres, « Plus vite que la musique », « Pro­duits Stars », « Mis­ter Biz », pour M6, « Sexe pour TF6 », « 7 à 8 » pour TF1, « A notre san­té » pour France 3, etc. Elle compte plusieurs vedettes comme ani­ma­teurs de ses émis­sions : Peg­gy Olmi, Patrick Bru­el, Har­ry Rosel­mack et Béa­trice Schön­berg. En décem­bre 2004, il intè­gre sa société au sein de Sparks, un réseau inter­na­tion­al de sociétés de pro­duc­tions indépen­dantes qui met­tent en com­mun leurs con­cepts et leurs réalisations.

2000 : Il crée le mag­a­zine « Sept à Huit » dif­fusé sur TF1.

2003 à 2004 : Il rejoint Canal+, pour ani­mer l’émission d’actualité « Mer­ci pour l’info » sur la tranche 19 – 20 heures. Peu con­va­in­cant, il est rem­placé l’an­née d’après par Michel Denisot.

2004 : Il revient à M6 pour ani­mer en sec­onde par­tie de soirée « Soyons directs ». L’émission sera arrêtée au bout de deux mois.

2005 : il est l’un des 4 ani­ma­teurs de l’émis­sion « Référen­dum : en direct avec le président ».

2005 à 2010 : Il se con­sacre exclu­sive­ment à son méti­er de pro­duc­teur au sein du Groupe Éléphant.

2010 : Il revient à l’antenne sur TF1 pour pro­duire et présen­ter le mag­a­zine de société et d’information « Haute Définition ».

2011 : Il est con­damné en diffama­tion dans un procès qui l’op­pose au maire de Trem­blay-en-France François Asen­si suite à la pré­pa­ra­tion et la dif­fu­sion en 2010 dans le mag­a­zine Haute déf­i­ni­tion (TF1) d’un reportage sur des trafi­quants de drogue dans la commune.

2012 : Par l’intercession de Cather­ine Nayl, direc­trice de l’in­for­ma­tion, Emmanuel Chain par­ticipe à la réflex­ion sur l’évo­lu­tion du JT de 20H de TF1.

Juil­let 2012 : Éléphant & Cie pro­duit en exclu­siv­ité mon­di­ale un doc­u­ment sur l’ath­lète Usain Bolt, dif­fusé vingt-qua­tre heures avant l’ou­ver­ture des J.O. sur France 2 et, en même temps, sur la BBC, la NHK (chaîne japon­aise) et en Chine.

En 2016–2017, il pro­duit le mag­a­zine télévisé AcTu­al­i­Ty, présen­té quo­ti­di­en­nement par Thomas Thouroude sur France 2 à 17 h 50. L’émis­sion est néan­moins retirée de la grille rapi­de­ment à cause d’au­di­ences trop faibles.

En 2016 tou­jours, sa boîte de pro­duc­tion Éléphant (Par­ents mode d’emploi sur France 2, Sept à Huit sur TF1…) pro­duit un doc­u­men­taire sur la vie intime d’Em­manuel Macron : Macron, la stratégie du météore.

En novem­bre 2017 il lance avec Thier­ry Bizot un média vidéo en ligne, Mon­key, qui pro­duit chaque jour une vidéo de trois min­utes sur un sujet clé de l’ac­tu­al­ité. Mon­key est présent sur Face­book, Twit­ter et Youtube, dis­pose d’un bud­get d’un mil­lion d’eu­ros (en 2018) et d’une rédac­tion de 11 personnes.

En décem­bre 2017 il annonce le lance­ment du label Ele­phant Enter­taine­ment, en asso­ci­a­tion avec Webe­dia (jeuxvideos.com, Allociné, Purepeo­ple), pour dévelop­per des séries et des pro­grammes courts avec les youtubeurs comme Nor­man ou Cyprien.

Parcours militant

En jan­vi­er 2017 il prend la parole peu avant une con­férence d’Em­manuel Macron au Liban, à l’É­cole supérieure des affaires de Bey­routh, mais nie le soutenir pour la prési­den­tielle : « Je n’ai jamais soutenu et ne sou­tiendrai jamais aucun can­di­dat à aucune élec­tion quelle qu’elle soit. Je ne suis adhérent à aucun par­ti, ni d’En Marche ! ni d’au­cun autre, je suis trop attaché à mon indépen­dance de jour­nal­iste », a‑t-il affir­mé à l’AFP.

« J’ai fait une courte présen­ta­tion, où j’ai rap­pelé être attaché aux valeurs entre­pre­neuri­ales aux­quelles Emmanuel Macron est attaché, et j’ai salué son côté prag­ma­tique. Mais à aucun moment je n’ai mar­qué de sou­tien, ni dit que je lui souhaitais de gag­n­er », a‑t-il expliqué.

Ce qu’il gagne

Pour chaque émis­sion « Haute déf­i­ni­tion » dif­fusé sur TF1, Emmanuel Chain a perçu 10 000 euros (2010).

En 2004 il touchait 6 100 € par émis­sion sur Canal+ (mer­ci pour l’info).

Il l’a dit

« TF1, c’est un média et on veut tuer le mes­sager, c’est pas de la faute de TF1 s’il y a de la drogue en ban­lieue, c’est pas de la faute de TF1 s’il y a de l’exclusion. J’ai le sen­ti­ment que nous avons fait les choses en respon­s­abil­ité », « Entre bal­ance et pyro­mane, TF1 plaide non coupable », Libéra­tion, 2 avril 2010.

« Il n’est pas ques­tion d’aller deman­der une inter­view à un patron dans ce cadre-là [dîn­er du Club Le Siè­cle]», « La bande à Pierre Car­les allume les jour­nal­istes du club Le Siè­cle », Rue89, 16 novem­bre 2010.

« Emmanuel Chain c’est le can­di­dat idéal pour “On revient vers vous”. Il a une solide cul­ture d’en­tre­prise, il a mon­té sa boite, son sujet c’est l’é­conomie, etc. Mais un Chain peut en cacher un autre. Spon­tané, direct, franc. Le moment fort de l’en­tre­tien n’a rien à voir avec les ressources humaines ou le jour­nal­isme », Cadrem­ploi, 4 avril 2011.

« Au-delà de l’anec­dote, on décou­vre un patron à la dou­ble cul­ture : celle du busi­ness, il est diplômé d’HEC ; celle du jour­nal­isme, il y a fait l’essen­tiel de sa car­rière. Chain est aujour­d’hui un pro­duc­teur comblé et indépen­dant. L’indépen­dance c’est impor­tant », ibid.

« Éléphant investit donc tous les secteurs “à la manière des améri­cains”, soit “l’entertainment au sens large” et en restant indépen­dant. “Je crois beau­coup à l’entreprenariat. C’est une chance inouïe de pou­voir créer et dévelop­per son entre­prise. Pour moi c’est un véri­ta­ble acte de lib­erté” », Satel­limag, 19 sep­tem­bre 2011.

« Ce doc­u­ment a une valeur infor­ma­tive et nous avons décidé de ne pas dif­fuser les pro­pos qui auraient pu heurter les vic­times. On apprend notam­ment com­ment Mer­ah s’est for­mé, on prend la mesure de sa déter­mi­na­tion. L’enregistrement que nous avons dure plus de qua­tre heures, et nous avons décidé de ne dif­fuser que les extraits qui avaient valeur d’information, en les con­tex­tu­al­isant. Nous avons pen­sé en per­ma­nence à l’émotion que pour­rait sus­citer cette dif­fu­sion et décidé de ne pas dif­fuser les pro­pos qui auraient pu heurter leur sen­si­bil­ité », « Enreg­istrements Mer­ah — Emmanuel Chain : “Nous avons agi en respon­s­abil­ité” », RTL, 9 sep­tem­bre 2012.

« L’esprit HEC selon moi, c’est l’esprit entre­pre­neur­ial, c’est de chercher à créer et à innover, c’est une ouver­ture au monde… Cet esprit, toute la com­mu­nauté HEC doit le faire vivre, c’est l’orientation de mon man­dat », devant les Alum­ni de HEC à sa nom­i­na­tion comme prési­dent de l’as­so­ci­a­tion en 2015.

« Aucun média n’a encore réus­si à associ­er la rigueur du tra­vail jour­nal­is­tique aux codes nar­rat­ifs des réseaux soci­aux. C’est l’am­bi­tion de Mon­key », CBNews 13 novem­bre 2017.

« La fic­tion française est aujour­d’hui plus forte sur les chaînes de télévi­sion que la fic­tion améri­caine. Quand vous regardez les audi­ences, les fic­tions français­es bat­tent les fic­tions améri­caines parce que les gens aiment retrou­ver des racines locales et qui peu­vent ensuite ray­on­ner et se ven­dre dans d’autres pays », BFM Busi­ness, 13 novem­bre 2017.

Collaborations

Décem­bre 2011 : Par­ticipe à la table ronde « Les expertes exis­tent-elles ?» durant le col­loque «L’image des femmes dans les médias» organ­isé à l’Assemblée nationale.

Décem­bre 2011 : Par­ticipe à un débat organ­isé par le MEDEF Paris sur le thème « Entre­pren­dre dans l’Audiovisuel »

2006 : Par­ticipe au sémi­naire organ­isé par le think tank « En Temps réel » sur le thème « presse d’aujourd’hui, presse de demain : l’information et ses mod­èles économiques » en parte­nar­i­at avec la République des Idées, et ani­mé par Gilles de Marg­erie et Thier­ry Pech, autour de David Kessler, Pierre Bel­langer, Jean-Louis Mis­si­ka, Bruno Pat­ti­no, Antoine de Tar­lé, Frédéric Fil­loux, Louis Drey­fus, Bernard Spitz et Philippe Villin.

Sa nébuleuse

French Amer­i­can Foun­da­tion : Young leader français (1999). Créée en 1976 à l’oc­ca­sion du bicen­te­naire des Etats-Unis, « la French-Amer­i­can Foun­da­tion France a pour but d’amélior­er les rela­tions entre la France et les Etats-Unis. Sa mis­sion générale, en col­lab­o­ra­tion avec sa Fon­da­tion sœur à New York, est de pro­mou­voir le dia­logue et de ren­forcer les liens entre les deux pays. » Décrié par ses opposants comme un pro­gramme de for­ma­tion des élites français­es à l’idéologie atlantiste et pro-améri­caine, le Young leader Pro­gramme « a été créé en 1981 et sélec­tionne chaque année pour leurs réal­i­sa­tions et leur lead­er­ship, 10 Français et 10 Améri­cains âgés de 30 à 40 ans, appelés à jouer un rôle impor­tant dans leur pays et dans les rela­tions fran­co-améri­caines. Les can­di­dats retenus par­ticipent à deux sémi­naires de cinq jours cha­cun sur deux années con­séc­u­tives — alter­na­tive­ment en France et aux États-Unis — afin d’échang­er sur des thèmes majeurs com­muns aux deux pays et d’ap­pro­fondir leur com­préhen­sion mutuelle. »

Club Le Siè­cle : Ce club a été fondé en 1944 et réu­nit, depuis plus de 60 ans, la qua­si-total­ité du pou­voir poli­tique, économique, financier ou médi­a­tique français. Soit env­i­ron 600 per­son­nes qui con­cen­trent entre leurs mains l’essentiel du pou­voir. Tout gou­verne­ment, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses mem­bres qui y appar­tient. (Au cœur du pou­voir, Emmanuel Rati­er). D’autres jour­nal­istes par­ticipent à ces dîn­ers men­su­els comme David Pujadas (France 2), Michel Field (Europe 1), Arlette Chabot (Pub­lic Sénat), Lau­rent Jof­frin (Libéra­tion), Alain-Gérard Sla­ma (Le Figaro, France Cul­ture), Claude Imbert (Le Point), Franz-Olivi­er Gies­bert (Le Point, France 2)

Club Galilée : Mem­bre de ce « think tank » pro­fes­sion­nel né en jan­vi­er 2006, créé par Philippe Chaz­al et Olivi­er Zeg­na-Rata et rassem­blant « plus de 600 pro­fes­sion­nels des médias, act­ifs et opéra­tionnels, appar­tenant à tous les métiers (auteurs, pro­duc­teurs, dif­fuseurs, agré­ga­teurs, organ­i­sa­tions pro­fes­sion­nelles, insti­tu­tions publiques…) tous les secteurs (ciné­ma, télévi­sion, presse, radio, inter­net…) et toutes les généra­tions ». Ce Club a « pour ambi­tion la recherche, la mise au point, le développe­ment et l’affirmation d’une pen­sée nou­velle et appro­fondie sur les médias. »

Admin­is­tra­teur indépen­dant de la société Soft Com­put­ing avec François-Hen­ri Pin­ault (fils de François Pin­ault, il est actuelle­ment PDG du groupe PPR, gérant de Finan­cière Pin­ault et Prési­dent du con­seil d’administration d’Artémis). Le Prési­dent de cette société est Éric Fis­chmeis­ter et le directeur Général, Gilles Venturi.

Thier­ry Bizot : Diplômé en 1984 de l’ESSEC, Thier­ry Bizot entre chez L’Oréal en mai 1986. Chef de pro­duit, chef de groupe puis directeur mar­ket­ing, Thier­ry Bizot quitte l’Oréal en 1995 alors qu’il est directeur général de l’Oréal Par­fumerie en Bel­gique. Il entre en 1995 chez M6 en tant que directeur de l’unité Musique et Diver­tisse­ment (il lance « Flash­back », « Graines de stars », « Fan de », « Hit Machine », « Plus vite que la musique »). En 1999 Thier­ry Bizot est directeur de la musique et des mag­a­zines, il lance la chaîne M6MUSIC. Thier­ry Bizot s’est fait con­naître du grand pub­lic grâce à son roman « Catholique anonyme », adap­té au ciné­ma sous le titre « Qui a envie d’être aimé ? », expli­quant son retour à la foi catholique à l’âge de 46 ans.

Forum d’Av­i­gnon : Emmanuel Chain est mem­bre du con­seil d’ad­min­is­tra­tion depuis le début du forum d’Avignon.

HEC Paris : il a été prési­dent des Alum­ni, l’as­so­ci­a­tion des anciens élèves, de 2015 à 2018. Il était au bureau des Alum­ni depuis 2012 et était avant sa nom­i­na­tion vice-prési­dent de l’association.

Ils ont dit

« L’animateur-producteur de Haute déf­i­ni­tion, la nou­velle émis­sion d’investigation de Tf1 se jus­ti­fi­ait ain­si sur l’un des reportages dif­fusé le 29 mars. Le matin précé­dant la dif­fu­sion, les pro­tag­o­nistes du doc­u­men­taire, des deal­ers de la ville de Trem­blay-en-France (93), étaient arrêtés par la police. En fait, comme l’a révélé Le Monde, la police avait pu vision­ner le fameux reportage cinq jours avant sa dif­fu­sion. De quoi met­tre la touche finale à un bon coup de filet. Rien à voir, donc, comme le dit Chain, avec la fonc­tion d’auxiliaire de police », Bakchich heb­do n°19.

« Mer­ci aux nou­velles règles du jour­nal­isme, elles vont alléger nos impôts. Grâce à elles, Brice Hort­e­feux va pou­voir dégraiss­er sa jolie police. Deux entre­pre­neurs de télévi­sion, Emmanuel Chain, de la boîte de pro­duc­tion Éléphant et com­pag­nie, et Hervé Cha­balier, patron de Capa, ont lancé leurs brigades de rap­por­teurs (ne pas con­fon­dre avec des jour­nal­istes) sur la trace de deal­ers (de ban­lieue, bien sûr) et de pédophiles (pas curés, bien sûr). La traque aux trafi­quants a été dif­fusée dans Haute Déf­i­ni­tion sur TF1, celle aux bour­reaux d’enfants dans Les Infil­trés, sur France 2. À not­er que nos petits rap­por­teurs n’ont pas procédé eux-mêmes aux arresta­tions. Se con­tentant de bal­ancer leur dossier à la police, ce qui est trop dom­mage. (…) Après avoir “tra­vail­lé des semaines à la pré­pa­ra­tion” de son piège à deal­ers, une cer­taine Myr­i­am Alma, de la troupe des Éléphants, a donc filmé des trafi­quants. Ou sup­posés tels. Puis Chain a réu­ni des flics dans un stu­dio pour recueil­lir leurs réac­tions. Éton­nez-vous que, quelques jours plus tard, la police ait déclenché une rafle au Trem­blay-en-France, là même où l’Alma aimait à mater », Ibid.

« Dans la deux­ième édi­tion de l‘émission d’enquête qu’il pro­duit et ani­me, Emmanuel Chain a présen­té, ému, un reportage sur les Yawalapi­ti, une tribu d’indiens du Brésil, assur­ant aux téléspec­ta­teurs qu’ils n’avaient jamais eu de con­tacts avec l’homme blanc. Las ! Comme l’a relevé Frédéric Bon­naud sur Europe 1, il s’agit d’un gros men­songe. Non seule­ment les mem­bres de la tribu con­nais­sent Michael Jack­son et marchent en tongs, mais ils se sont égale­ment déjà ren­dus en Europe en 2007, avant de réalis­er eux-mêmes un doc­u­men­taire sur leur cul­ture. Sur le site du Post, Emmanuel Chain déclarait avoir pleuré à la dif­fu­sion du reportage. De honte ? », Bakchich Heb­do N°25

« Lun­di soir, TF1 dif­fuse Haute Déf­i­ni­tion, un tout nou­veau mag­a­zine pro­duit et présen­té par Emmanuel Chain. Acmé : le reportage, au titre ron­flant, “Mon voisin est un deal­er” part à la ren­con­tre de trafi­quants de drogues de Trem­blay exerçant leur petit com­merce sans que, vis­i­ble­ment, la police bouge une oreille. Sauf que, quelques heures avant la dif­fu­sion, la police judi­ci­aire de Seine-Saint-Denis a déman­telé le réseau, sai­sis­sant près d’un mil­lion d’euros, de la drogue (héroïne, cocaïne et cannabis) et un pis­to­let. Et voilà TF1 accusée d’avoir joué les indics en bal­ançant les deal­ers à la police. Et voilà, sitôt les bus cail­lassés, et incendiés pour l’un d’eux, la pre­mière chaîne accusée d’avoir allumé le feu. Emmanuel Chain déclare à Libéra­tion n’avoir “ren­seigné per­son­ne”. Sauf, bien sûr, Jean-Jacques Her­lem, directeur adjoint de la police judi­ci­aire de Paris, invité à réa­gir au reportage dans une inter­view enreg­istrée cinq jours avant la dif­fu­sion de l’émission. “Je crois que cette sit­u­a­tion ne peut plus dur­er”, dit-il en plateau à Chain après les images tournées à Trem­blay. Et Chain de l’apostropher : “Parce qu’on l’a mon­trée à la télévi­sion, c’est ça ?” (…) De source poli­cière, on recon­naît sim­ple­ment avoir “pré­cip­ité” le coup de filet con­clusif d’une “enquête de plusieurs mois” qui aurait pu “tourn­er court à cause de ce reportage” », « Entre bal­ance et pyro­mane, TF1 plaide non coupable », Libéra­tion, 2 avril 2010.

« “Ils ont déposé leur merde et ils sont par­tis.” Le député et maire com­mu­niste de Trem­blay-en-France (Seine-Saint-Denis), François Asen­si, ne décolère pas et va porter plainte con­tre TF1. En cause, le reportage “Mon voisin est un deal­er”, dif­fusé le 29 mars, qui “porte préju­dice à la com­mune” et “stig­ma­tise ses habi­tants”. Con­sacré au traf­ic de drogue dans la cité du Grand Ensem­ble de Trem­blay, le pre­mier numéro du mag­a­zine de TF1, Haute Déf­i­ni­tion, présen­té et pro­duit par Emmanuel Chain, embar­quait sa caméra dans le quo­ti­di­en des deal­ers et des habi­tants. Le matin de la dif­fu­sion, près d’un mil­lion d’euros et de la drogue avaient été sai­sis dans la cité. Les jours suiv­ants, un bus avait été incendié et d’autres cail­lassés dans la ville. Tous les pro­jecteurs se braque­nt sur Trem­blay, d’aucuns vont jusqu’à évo­quer un “état de siège”. En un rien de temps, la com­mune, réputée plutôt tran­quille mal­gré une paupéri­sa­tion réelle, devient “Trem­blay-en-Bronx” », « Trem­blay met le bronx à TF1 », Libéra­tion, 23 avril 2010

« La police est venue chez Éléphant et Cie, la société de pro­duc­tion d’Em­manuel Chain et Thier­ry Bizot, qui pro­duit notam­ment l’émis­sion 7 à 8. Elle recher­chait les ban­des des enreg­istrements des négo­ci­a­tions entre Mohamed Mer­ah et le Raid lors du siège de son apparte­ment à Toulouse. Les policiers sont repar­tis les mains vides. Selon Emmanuel Chain, il ne s’agis­sait pas d’une perqui­si­tion mais d’une réqui­si­tion. Con­tac­té par Le Point.fr, le jour­nal­iste ne sem­blait pas inqui­et out­re mesure de cette inter­ven­tion de l’IG­PN : “Nous avons pris toutes les pré­cau­tions pour pro­téger nos sources.” », « Mer­ah : descente de police chez Emmanuel Chain », Le Point, 9 juil­let 2012

« Emmanuel Chain a beau­coup appris de Jean­nette, sa grand-mère juive alle­mande qui, à 18 ans, a dû fuir son pays et le nazisme. Dans ses veines, il y a ce sang-là, celui des sur­vivants. Emmanuel Chain est un homme debout. Et droit », Gala, 7 mars 2017.

Crédit pho­to : Globetrotteur17 via Wiki­me­dia (cc)

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