Compagnon de route de SOS Racisme
« Et là, je dis non : parce que nous n’avons heureusement les moyens de censurer personne, c’est un privilège de politique, voire de patron de presse, ça, pas de journaliste ». Éric Mettout, blog Nouvelle Formule / L’Express, janvier 2013
Ancien permanent et compagnon de route de SOS Racisme, défenseur acharné du politiquement correct, Éric Mettout est né en novembre 1960 à Paris.
Formation
Maîtrise d’information, communication et sociologie (1983) de l’université Paris X Nanterre. En 2008 il s’est formé au management auprès de Krauthammer. En janvier 2014 il a suivi une formation de finance auprès de Cegos.
Parcours professionnel
Après avoir été pigiste dans divers magazines comme Actuelle ou Elle, Éric Mettout intègre l’agence de presse de SOS Racisme. Dans un article, « Pourquoi je tutoie Julien Dray », il revient sur cette expérience : « Parce que j’ai commencé dans la carrière à SOS Racisme, mon premier employeur – enfin, le premier qui m’ait payé plus de trois jours de suite – dont Julien Dray était à la fois l’éminence grise et le vrai patron. J’y travaillais à “l’agence de presse”, la présomptueuse dénomination d’une toute petite équipe dans un tout petit bureau de la toute petite rue des Petites écuries, à Paris, qui était censée alimenter la grande presse en informations antiracistes. Dans les faits, on n’intéressait que les médias amis – ie. Libération et Elle – qui passaient l’une de nos brèves de temps à autres, voire les bonnes semaines, mais il y en eut peu, un papier tout entier pour faire plaisir. A l’époque, SOS Racisme, c’était the place to be. Ça a duré quelques mois, le temps que j’apprenne mon boulot, le contact avec les vrais gens, la rugosité de la vie et tout le tintouin, et que j’embarque avec quelques autres dissidents dans l’aventure Oui FM ».
Avec « quelques autres dissidents [de SOS Racisme]» il crée la radio Ça bouge dans ma tête, la radio de SOS Racisme en 1986 avec Pierre Raiman, Philippe Mazière et Bertrand Jullien. Devenue par la suite Oui FM, il en devient rédacteur en chef de 1987 à 1992.
En 1993, il devient journaliste à Radio Nova avant de rejoindre Les Humanoïdes associés (maison d’édition de bandes dessinées fondée en décembre 1974 par Mœbius, Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet et Bernard Farkas) comme directeur littéraire.
Par la suite, il est pigiste à L’Express, puis rédacteur en chef adjoint jusqu’en 2002. De 2002 à 2011, il prend la tête, comme rédacteur en chef du site web de l’hebdomadaire L’Express.fr, puis nommé en septembre 2011 directeur adjoint de la rédaction de L’Express.
De 2008 à 2013, il est responsable de la filière multimédia et enseignant au Centre de formation des journalistes. À ce titre, il donne des conseils en 2012 : « Sur un CV, je regarde les stages effectués, si la personne a un blog, si elle est inscrite sur Twitter… Mes stagiaires sont rarement issus des écoles reconnues, car je ne prends personne pour moins de 3 mois. C’est la durée minimale pour s’adapter à la technique et au rythme de la rédaction ». Et conseille aux apprentis pigistes de présenter « sujets d’actualité chaude ou de traitement Web qui prennent en compte la dimension des réseaux sociaux, les liens, l’image, l’infographie, l’interactivité ».
Depuis janvier 2015 il intervient dans l’émission Les Informés sur France Info.
Depuis la rentrée 2015 il enseigne l’écriture digitale à l’ISCPA (Institut Supérieur des Médias).
Alors que L’Express est lourdement déficitaire, il est racheté par le patron d’ Altice Media Group, Alain Weill, pour un euro symbolique. Celui-ci annonce d’emblée que la restructuration du journal nécessitera la suppression d’une quarantaine de postes sur un effectif total de 180 salariés. Ainsi, Eric Mettout quitte ses fonctions de rédacteur en chef adjoint en novembre 2019, comme l’indiquent son profil Linkedin et ce fil Twitter. Il demeure actif sur les réseaux sociaux tout en se présentant désormais comme journaliste indépendant.
Parcours militant
Il a commencé à SOS Racisme qui était alors une officine déguisée du PS.
Par la suite, il ne laisse guère de monde indifférent, avec ses prises de position pro-mariage pour tous (lire plus bas), anti-Mélenchon (en 2012) ou qualifiées par certains de néo-conservatrices.
Il refuse cependant en 2017 de prendre parti ouvertement pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen, de peur d’être « contre-productif » et d’envoyer les français « dans les bas de Mme le Pen » (lire plus bas).
Eric Mettout signe en 2017 une tribune de soutien à Nadia Daam, chroniqueuse d’Europe 1 harcelée par des comptes anonymes suite à l’épisode du sabotage du numéro anti-relous. Cette tribune est également signée par Vincent Glad, le même journaliste au cœur du scandale de la Ligue du LOL, ce groupe de conversation où les journalistes bien-pensants laissèrent affleurer leur subconscient patriarcal. Il semble s’étonner de sa propre naïveté vis-à-vis des « blaireaux sauvages » a posteriori, et d’autant plus qu’il connaissait le journaliste incriminé (on peut les voir deviser dans cette vidéo datant de 2013) : « qui aurait pu imaginer que ces chérubins un peu arrogants mais sympathiques se transformaient en pervers narcissiques en enfilant leurs avatars ? Il y a une différence de génération, aussi : on n’invite pas son grand‑père à sa surprise party quand on a 25 ans. »
Ce qu’il gagne
En 2009, il confie que les journalistes web de L’Express sont payés selon la grille des journalistes papier.
L’Express fait partie du SEPM ; diffusé à plus de 100.000 exemplaires, il fait partie de la première catégorie. En 2016 un rédacteur en chef adjoint gagnait 3054.57 € bruts en première catégorie.
Publications
Il n’a pas écrit de livres, mais a traduit ou adapté une dizaine de BDs, dont certaines signées par Alejandro Jodorowsky, pour le compte de la maison d’édition Les Humanoïdes Associés .
Collaborations
Décembre 2017 : Intervenant lors la remise du prix de data-journalisme « Hack the News » de la région Provences-Alpes-Côte d’Azur à Marseille.
Novembre 2013 : Membre du panel invité à se pencher sur le thème « Réinventer le journalisme » à l’occasion des 7e Assises Internationales du Journalisme organisées à Metz.
Avril 2012 : Intervenant lors des débats « Investigation : quels enjeux, quelles limites ? » et « Facebook, Twitter : tout le monde parle, qui écoute ? » organisés à Belgrade durant la conférence « Journalisme et nouveaux médias nouvelles frontières ».
Mai 2011 : Intervenant lors du colloque InterTICE 2011 : « Médias numériques : où est l’info ? qui fait l’info ? »
Novembre 2011 : Participant au débat sur « Twitter / Facebook : quelles règles d’usage pour les médias sociaux ? » durant les Cinquièmes Assises Internationales du Journalisme et de l’Information à Poitiers.
Novembre 2010 : Anime la formation « Faut-il former les journalistes au Personal branding ? » lors des quatrièmes Assises Internationales du Journalisme et de l’Information à Strasbourg.
Novembre 2010 : Intervenant lors de la Journée Mondiale de l’Utilisabilité 2010 à Paris.
Octobre 2008 : Invité lors des deuxièmes « assises nationales de la jeunesse du conseil économique, social et environnemental de la république »
Il l’a dit
« “Je suis gay respectueux, pas gay-friendly”. Aurait dit : Je respecte les arabes, je ne les aime pas. Pas homophobe, Dupont-Aignant? Mouarf! » twitter.com/Mettout, 29/01/2013
« Manifestants contre le mariage pr ts, vous êtes l’homophobie: ca va ss dire, mieux en le dessinant » twitter.com/Mettout, 25/01/2013
« Décidément les opposants au mariage gay sont des amours: “Allez vous faire enc… adrer”. Et bien élevés. » twitter.com/Mettout, 16/01/2013
« Recevoir des leçons de “liberté d’expression” des partisans de Civitas est un plaisir sans fin, orgasmique. Encore, les gars, encore! » twitter.com/Mettout, 16/01/2013
« #fdesouche suspendu le jour où je lui demande à ce voleur de ne pas reprendre et tronquer nos papiers sur son torchon, c’est ballot. » twitter.com/Mettout, 27/10/2010
« Nous éliminons impitoyablement et définitivement les internautes qui postent à plusieurs reprises des contenus racistes, antisémites, islamophobes. Cette liste noire nous permet d’écarter 95 % des gêneurs. Vis-à-vis des 5 % restant, qui n’ont souvent même pas conscience de poster un contenu contraire à notre charte et à la loi, nous entamons un dialogue pour leur expliquer notre conception du débat et pourquoi nous n’acceptons pas ce type de contenu sur notre site. Ce qu’on espère, c’est responsabiliser ces 5%, et que le reste de la communauté de l’express.fr nous aide à le faire en signalant des contenus problématiques. C’est un long travail, que nous réalisons nous-mêmes. Un article sur Internet se nourrit des commentaires des internautes, il est logique que ce soit le journaliste qui l’a écrit qui le modère », « Internet au temps du participatif, à consommer avec modération », Le Droit de vivre (journal de la Licra), novembre 2011.
« J’avais tort. Avec Mélenchon, quand il s’agit de la liberté de faire notre boulot, le pire est toujours sûr […] Encore pire ? Mélenchon a pris à partie le journaliste de L’Express qui le suit dans son périple législatif, le traitant publiquement de « sale espion » et L’Express de « journal fasciste » – Mélenchon a le verbe fleuri mais l’insulte pauvre », L’Express, 29/05/2012.
« S’attaquer à Mélenchon, c’est un peu, pour ses disciples, comme de dire du mal de la Sainte-Vierge ou de Monseigneur Lefebvre quand on est membre de Civitas. Les commentaires sont globalement abjects, […] là, je vous préviens tout de suite que je vais modérer à la hache – et que vos cris d’orfraies ne m’effraieront pas. Bref, soyez respectueux ou fermez-là. Merci », ibid.
« Or donc, une partie des opposants au mariage pour tous, les plus intégristes, ceux qui ont tant de mal à dissimuler leur homophobie derrière la défense du droit de l’enfant, sont courroucés et le font savoir. Ils n’apprécient pas qu’on les empêche de casser du pédé et du « bobo gôchiste » sur le site, d’y proférer des mensonges, notamment de multiplier les manifestants comme d’autres les petits pains, d’insulter la terre entière et Christine Taubira, Caroline Fourest ou les femen en particulier – sans parler, évidemment, des vilains « médias aux ordres », « Les légions du mariage réservé », blog Nouvelle Formule / L’Express, 17/01/2013
« Je rappellerai 1 : que l’objectivité des journalistes est un truisme, qu’on ne peut pas demander à un être humain, fut-il employé par le New-York Times, de ne pas penser par lui-même et que l’engagement – pour ne parler que de L’Express, contre la guerre d’Algérie ou la peine de mort, pour l’avortement – est une vertu dans la presse. 2 : que ce qui est important, c’est l’honnêteté, et que l’honnêteté, ce n’est pas dire qu’une foule est bigarrée quand elle est d’une seule couleur », Ibid.
« Une occasion de revenir sur la « censure », cette prétendue censure dont seraient victimes ces cibles malheureuses de la pensée unique (ou de la gauche ou de Sarkozy ou du lobby juif ou des islamistes ou de notre actionnaire, c’est selon) qu’on, Birenbaum, moi ou d’autres, empêcherait honteusement de s’exprimer. Et là, je dis non: parce que nous n’avons heureusement les moyens de censurer personne, c’est un privilège de politique, voire de patron de presse, ça, pas de journaliste; parce que c’est notre liberté absolue, intangible, notre liberté d’expression de ne nous laisser imposer aucun contenu, aucun propos, aucun article, courrier ou commentaire, sous quelque prétexte que ce soit », « Guy Birenbaum, Christian Millau et la « censure », blog Nouvelle Formule / L’Express, 29/01/2013
« Millet se pose donc en défenseur de la civilisation occidentale, menacée par le reste du monde, et le reste du monde musulman en particulier, par le culte de la jeunesse, la presse gauchiste, la solidarité, la fraternité et toutes ces valeurs dégénérées – menacée en gros par le mouvement et le progrès. Tout était mieux avant (avant: le marxisme, la décolonisation, la repentance, Millenium, le nouvel ordre mondial, l’antiracisme…). En termes politiquement incorrects, je dirais bien que c’est le radotage d’un sexagénaire peureux et aigri », « Richard Millet ou l’éloge du néant », blog Nouvelle Formule / L’Express, 12/09/2012
« L’arme de l’anti-antisémitisme, qui s’use un peu plus à chaque exposition abusive et dont je ne comprends pas que des juifs puissent ainsi la banaliser, alimentant les Dieudonné, Ahmadinejad, Le Pen et consorts, qui ont beau jeu ensuite de poser en martyrs », « Non, Onfray n’est pas révisionniste », blog Nouvelle Formule / L’Express, 26/06/2012
« Moi, qui défendais le droit, sinon le devoir, de blasphémer, de moquer les prophètes et les idoles, de quelque bord qu’ils soient, de provoquer les barbus, de quelque bord qu’ils soient, de leur dire haut et fort qu’ils ne nous impressionnent pas, que nous n’avons pas peur de leurs tribunes ulcérées, de leur manifs, de leur haine, de leurs insultes, de leurs oeufs pourris, de leurs bombes, de leurs bulles ou de leurs fatwas. Enfin, pas trop peur. (…)le blasphème est un droit, et il n’est pas tant de pays dans le monde où c’est encore le cas pour ne pas s’en réjouir et ne pas le défendre à toute force; oui, en France (et dans l’Union européenne), on peut dire sans risquer la prison ou la mort que la résurrection de Jésus est un piège à gogos, que traverser la mer Rouge à pieds, même les enfants n’y croient pas, qu’entendre des voix, Mahomet ou pas Mahomet, est avant tout un symptôme psycho-pathologique; oui, en France (et dans l’Union européenne), on peut s’étonner que pour témoigner de sa force spirituelle, on ait besoin de se poser un mouchoir sur la tête, de tremper son bébé dans l’eau glacée ou de se laver les mains cinq fois par jour; oui, en France (et dans l’Union européenne), on peut dire que les trois monothéismes ont été composés par des hommes pour les hommes et que, quelles que soient les bonnes raisons avancées, et sauf schismes ou exceptions excommuniées, les prêtres, les rabbins et les imams sont tous de sexe mâle et que les femmes sont, au mieux, des “compléments”; oui, en France (et dans l’Union européenne), on peut tirer la barbe de Mahomet, filmer la dernière tentation du Christ ou tremper un crucifix dans un verre d’urine », « Bien sûr qu’il faut soutenir Charlie Hebdo! », blog Nouvelle Formule / L’Express, 19/09/2012
« Le propos, c’est qu’encore une fois, on n’a pas le droit pour ces petits soldats d’écrire que la capote est un outil majeur dans la lutte contre le sida et les MST – sans parler de la maturité sexuelle – et que professer le contraire est une ânerie d’irresponsable, à Hollywood comme au Vatican. Les légions du pape ont donc lancé leurs chevau-légers, deux pour l’instant mais je ne doute pas qu’ils fassent des petits (si j’ose dire). Ils sont aussi violents, agressifs et intolérants qu’ils l’ont été ici ou ailleurs, en commentaire d’autres articles consacrés au sujet – plus réactifs, en tous cas, et brutaux que les intégristes musulmans, je le répète et c’est décidément une surprise, » « Le retour du retour des légions du pape », blog Nouvelle Formule / L’Express, 27/04/2009
« Je serai le dernier à assimiler Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, l’extrême gauche et l’extrême droite, un programme dont je peux ne pas partager toutes les idées tout en en respectant l’humanité et une vision du monde qui m’horrifie, où la peur le dispute à la haine de l’autre et à l’égoïsme mesquin. N’empêche, difficile de ne pas constater que, dans leurs rapports au journalisme critique, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont plus d’un point commun », « Mélenchon et Le Pen font la gueule », blog Nouvelle Formule / L’Express, 27/03/2012
« Je trouve à cet égard que les réalisateurs [Les nouveaux chiens de garde] passent trop vite sur l’absence de diversité des journalistes, leur homogénéité culturelle et sociale, et la sclérose qui en résulte », « Pourquoi les journalistes doivent voir Les Nouveaux Chiens de garde », blog Nouvelle Formule / L’Express, 20/01/2012
« J’ai 95% de chances de me tromper, mais je pense que de la même manière que la radio n’a pas tué la presse, que la télé n’a pas tué la radio, et qu’internet n’a pas tué la télé, il restera de la presse écrite, comme de la radio et de la télé. Il va y avoir des cadavres dans tous les médias, internet y compris. Ce qui est sûr, c’est qu’on risque d’aller vers quelque chose de beaucoup plus complexe, et notamment au niveau du financement. On ne pourra plus se baser uniquement sur la publicité et les abonnements. Il va y avoir une véritable diversification des revenus, avec de la vente de fichiers, de l’affiliation avec des vendeurs en ligne… Tout ça va former une “longue traîne” économique, comparable à la “longue traîne” qui existe dans l’information », « Gratuit vs. Payant – le cas de l’Express.fr », discordance.fr, 08/04/2010
« Une américanisation de la presse ne veut rien dire. Si la presse française ne marche pas c’est aussi un problème de qualité éditoriale, ce n’est pas nous qui avons inventé le Watergate, la triple vérification, nous sommes sur deux histoires éditoriales différentes et je ne suis pas sûr que la nôtre soit meilleure que la leur. Si on veut parler d’éditorial, de déontologie, de rigueur, on est loin du compte, donc je veux bien de ce modèle américain, il ne me pose aucun problème », « Pour le web journalisme, à côté des États-Unis nous sommes des nains ! », journalismes.info, 07/12/2011.
« La caricature, du Christ, du Prophète, d’Al-Baghdadi ou des néo-nazis, est un acte de salut public, démocratique et républicain » La Nouvelle Formule, 7 janvier 2015.
« Je suis aussi en colère contre nous, journalistes. À force de nous laisser traîner dans la boue avec l’air piteux de ceux qui forcément le méritent un peu (et certains d’entre nous le méritent sans doute, mais ils sont aussi minoritaires que les élus ripoux), nous abandonnons petit à petit le terrain aux idées simplistes et à la post-vérité qui font le bonheur des accros à 4Chan, Sputnik, reinformation.tv et au pire de Facebook », L’Express, 28/03/2017.
« Trump a été élu contre la quasi-totalité des médias américains. Nous avons retenu la leçon: nous savions déjà que monter au front (!) contre le populisme et la démagogie ne servait pas à grand chose. Aujourd’hui, le remède est pire que le mal. Prendre parti pour Macron, le claironner en couverture, désigner la femme à abattre (métaphoriquement j’entends), enverrait les Français dans les bras de Le Pen », L’Express, 25/04/2017.
« France Bleu c’est 20 personnes qui travaillent avec leur bite et leur couteau et France 3 c’est une machine de guerre », sur France Info, 20/12/2017.
« Pourquoi dès ce moment, alors que c’est notre métier et que la comparaison était facile à faire ? Je l’ai vécu de l’intérieur, lors des conférences de rédaction de L’Express, où il se disait, à juste titre, que cette protestation allait au-delà de la simple question des prix à la pompe, qu’elle exprimait un malaise plus général et plus profond, et surtout que si nous ne l’avions pas vu venir, ou pas aussi forte, c’est que nous sommes déconnectés des fameuses réalités du terrain – autrement dit que nous sommes des bobos parisiens loin des vraies préoccupations des vrais Français, éternels oubliés des politiques et des journalistes. Ce n’est pas faux, loin de là, même si le constat ne vaut pas pour l’ensemble de ma profession. La presse régionale les côtoie tous les jours, ces Français, et il y a depuis longtemps dans les médias nationaux, journaux, télés, radios, une envie, et les dispositifs qui l’accompagnent, de redresser le tir et de descendre de notre tour d’ivoire. Elle est saine et légitime.
Aujourd’hui, elle nous empêche de faire correctement notre métier. Elle nous tétanise. », L’Express, 11/12/2018.
Sa nébuleuse
L’Express : Ce magazine hebdomadaire français appartient au Groupe Express-Roularta, filiale de Roularta Media Group et appartenant au belge Rik De Nolf (membre du Cercle de Lorraine). Les titres du Groupe sont organisés en 3 pôles :
Pôle Information-Business avec L’Express, L’Expansion, L’Entreprise, Mieux vivre votre argent et L’Étudiant .
Pôle Femmes avec les titres L’Express Style, Maison Côté Sud, Maison Côté Ouest, Maison Côté Est, Maison magazine, Maison française, Vivre côté terrasses et jardins, Vivre côté Paris, IDEAT, Atmosphères et Point de vue.
Pôle Culture-Loisirs avec Lire, Studio Ciné Live, Start-up, Classica, Drum part, Guitar Classic, Guitar Collector, Guitar Part, Guitar Unplugged, Hifi Vidéo, KR Home Vidéo, Pianiste, Prestige Audio Vidéo, Zeste, A Nous et Sonovision. Il cite notamment Corinne Denis, aujourd’hui à la direction du numérique de Lagardère, et Jean Claude Bizet, créateur du site de l’Express, comme des personnalités qui ont contribué à lui apprendre son métier.
SOS Racisme : Ancien permanent de l’agence de presse de SOS Racisme, côtoyant son « éminence grise et le vrai patron » Julien Dray il fonde avec d’autres membres la radio Ça bouge dans ma tête devant par la suite OUI FM.
Ils ont dit
« Journaliste, journaliste, tout de suite les grands mots ! Il s’agit du directeur adjoint de la direction de L’Express… » Éric Fassin, 16 janvier 2015.
Union des Patrons et professionnels juifs de France : « On se souvient, par exemple, de l’odieuse photo truquée d’un faux palestinien faussement humilié par des soldats israéliens, publiée dans l’Express par un type sans scrupule, Éric Mettout, totalement abruti de suffisance, et qui jusqu’à la fin de ses jours se sentira étranger au fait que c’est peut-être sa photo truquée et son commentaire mensonger qui ont fait monter chez cette bande de musulmans de Villeurbanne, le désir de venger leurs “frères palestiniens” sur des Juifs Français », « L’incitation à la haine des Juifs encouragée par les mensonges des médias sur Israël, par J.P. Grumberg »
Union des Patrons et professionnels juifs de France : « C’est ainsi que L’Express a décidé de présenter ses excuses aux lecteurs juifs scandalisés, surtout le plus discrètement possible ! Et tout le monde de s’extasier : “quelle belle victoire, L’Express présente des excuses…” Non, on ne présente pas des excuses sur un blog lu par 200 personnes les jours de fort orage, il y a très peu de probabilité que les lecteurs de L’Express viennent lire ce blog, même avec avis de tempête à la météo ! Il faut des excuses au même endroit où la photo a été publiée comme dans un droit de réponse. On a trouvé une manière diplomatique de nous calmer et même de nous donner un espace où nous défouler (mon dernier commentaire a été “modéré”). Je l’ai déjà constaté, les commentaires publiés ne l’ont été que par des lecteurs juifs tous convaincus et tous à peu près du même avis…On s’est bien fait avoir ! » « Les “excuses” de L’Express: de qui se moque M. Éric Mettout? »
Christine Tasin : « Elle [lectrice de Riposte Laïque] a reçu cette réponse, qu’elle a beaucoup appréciée, puisqu’il y a au moins 6 mois qu’elle n’avait pas publié de commentaire sur le site de L’Express. Ce qui pose un problème intéressant pour la CNIL, celui de la conservation des données personnelles et de la constitution d’une liste noire… », « Christophe Barbier crache le morceau : le droit de vote des étrangers pour toutes les élections ! »
« Éric Mettout, vous n’êtes pas forcé de le connaître : c’est le directeur adjoint de la rédaction de L’Express, chargé du numérique. Un représentant typique de la classe politico-médiatique actuellement au pouvoir, qui joue les indignés quand on ose parler de « médias aux ordres ». Non, non, Mettout n’est pas aux ordres. Il reconnaît être « engagé » (« contre la peine de mort et pour l’avortement », précise-t-il, sans aucun complexe), mais il jure être « honnête ». Et c’est justement au nom de cette honnêteté qu’il exerce sa censure sur les méchants internautes qui voudraient critiquer le projet de loi Taubira sur le forum de L’Express », Pierre Guinot sur Nouvelles de France, 09/04/2013.
« Ce que vous pensez du projet de loi Taubira transparaît dès le titre de votre article (lorsque vous appelez les défenseurs du mariage les « légions du mariage réservé »). La dénaturation du mariage, vous êtes pour, à fond pour. Si vous étiez honnête, vous le reconnaîtriez franchement. En le dissimulant, vous manipulez vos lecteurs, les influençant à leur insu. Je sais bien que c’est ce que fait l’immense majorité des journalistes, mais enfin, ce n’est pas une excuse. […] Vous êtes donc malhonnête en cachant votre engagement. Et votre malhonnêteté transparaît, en pratique, dans la façon dont vous exercez la censure sur les commentaires », ibid.
Bernard de la Villardière : « Il exhale sa haine bien au chaud dans une des nombreuses usines à contenus du milliardaire Patrick Drahi. Dur, dur pour un ancien employé de SOS Racisme. Il est vrai que lui et son patron sont les complices objectifs des deux travers qui menacent le monde : la névrose égalitaire et le capitalisme sans foi ni loi. Eric Mettout se rend-t-il compte que son job de directeur adjoint de la rédaction de l’Express.fr en fait un négrier ? Il demande de pisser de la copie à longueur de journée à des journalistes bien planqués derrière leur ordinateur et qui ne connaissent pas grand-chose du monde qui les entoure. Il en fait des snipers pour régler ses comptes avec la vie et ses fantasmes fracassés par la dure réalité. Sectateur du « vivre ensemble », il trouve insultant que j’interviewe un imam devant un foyer djihadiste en banlieue. Quoi ? Un type avec une particule et des chaussures de ville tâchant de comprendre pourquoi des gosses ont pu rejoindre les rangs de Daech – et pour certains en mourir ? Un comble : l’ancien activiste me reproche de jouer les boutefeux. Ce qu’il ne supporte pas – comme quelques-uns de ses collègues – c’est que Dossier Tabou ait fait voler en éclat son fantasme d’une société à sa sauce, morcelée comme « les territoires perdus de la République » et dominée par la haine et l’inculture. SOS Racisme a cédé la place aux Indigènes de la République. Le « vivre ensemble », selon Eric Mettout et ses amis, c’est chaque communauté sur son territoire et sus aux journalistes qui ne sont pas ses potes ! », publication Facebook datant du 06/10/2016.
Crédit photo : nouvelleformule / L’Express (DR)