Investigator
« Je ne me considère pas comme un journaliste d’investigation, je me considère comme un journaliste. “Journalisme d’investigation” c’est un pléonasme. » Angers Mag, 01/04/2015
Fabrice Arfi est né dans le 8ème arrondissement de Lyon le 4 septembre 1981. Fils d’un policier de la brigade financière et d’une enseignante en lycée professionnel militante au PS, il grandit avec « une mythologie paternelle particulière ». Après la lecture d’un livre d’Edwy Plenel, il est séduit par le « côté romantique » de la profession de journaliste.
S’en suivra une carrière dans ce que d’aucuns appelleront le « journalisme d’investigation ». Arfi, lui, réfute absolument cette dénomination. « À partir du moment où vous allez chercher l’information, la vérifiez, la contextualisez, la recoupez et la confrontez avec les personnes incriminées, et qu’ensuite vous la publiez et l’assumez, eh bien, vous faites un journalisme d’informations. Je veux bien qu’il y ait une différence entre le journalisme de commentaires et le journalisme d’informations, mais pas plus », explique-t-il.
Quoi qu’il en soit, depuis les bureaux de Mediapart, site qu’il a rejoint à son lancement, il multiplie les révélations et les affaires. Avec parfois beaucoup de critiques, mais toujours beaucoup de remous.
Formation
Après un bac économique obtenu au lycée Ampère Bourse dans le 2e arrondissement de Lyon, il rejoint la nouvelle école de journalisme de Lyon (ISCPA). Parti en stage à Lyon Figaro, il se voit aussitôt proposer un poste. Au final, il n’aura fait que trois mois d’études. Faute de pouvoir faire carrière dans la musique, il se lance dans le journalisme musical afin d’apaiser cette « frustration ».
Parcours
C’est en 1999 qu’il intègre le service culture, à la rubrique musicale, du quotidien Lyon Figaro. Il précise que son recrutement est consécutif à la réforme des 35 heures, « ce qui a permis d’embaucher beaucoup de personnes ». « Il voulait alors être critique rock, mais en 2000, il hérite de la chronique judiciaire jusqu’en 2004 après le départ en retraite du responsable de la rubrique, Gérard Schmitt, un voisin de bureau. Ses enquêtes consacrées à la police et à la justice l’amènent progressivement à s’intéresser à des affaires de corruption.
En 2004, il devient reporter à 20 Minutes pendant un an. En parallèle, il pige pour l’AFP, rubrique police-justice, pour Le Parisien, Libération, Le Monde et Le Canard Enchaîné.
En 2005, il cofonde l’hebdo Tribune de Lyon. Il en est limogé en 2007 pour avoir voulu y publier une enquête mettant en cause le financement occulte de l’antenne lyonnaise du PS (alors que l’actionnaire de la Tribune de Lyon est un proche du maire).
En mars 2008, après avoir sympathisé avec Edwy Plenel, il rejoint (dès le lancement) le pôle enquête de Mediapart aux côtés de Fabrice Lhomme. C’est ensemble que les deux hommes seront impliqués dans de nombreuses révélations, les plus importantes étant l’affaire Woerth/Bettencourt et l’affaire Karachi.
Lorsque Fabrice Lhomme partira, en mars 2011, rejoindre Le Monde et Gérard Davet, une brouille éclatera entre lui et Arfi.
Suivront ensuite deux affaires notables : celle des financements libyens de Nicolas Sarkozy, et bien-sûr celle du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac. Cette dernière affaire sera à l’origine de vives critiques adressées à Arfi et à Mediapart, à qui certains, notamment Jean-Michel Aphatie, ont reproché d’accuser sans livrer en parallèle de « preuves irréfutables ». La suite des événements montrera évidemment que c’est Arfi qui avait raison.
Les prochaines victimes ne se font pas attendre et sont généralement des hommes politiques de premier plan. Parmi les plus notables figurent notamment François de Rugy, épinglé pour son mode de vie dispendieux aux frais du contribuable et Alexandre Benalla, l’ancien homme de main de Macron, impliqué dans l’affaire des contrats russes négociés avec des oligarques.
Chose rarissime, le procureur de la République de Paris ordonne en février 2019 la perquisition des locaux de Médiapart dans le sillage des révélations de Fabrice Arfi sur Alexandre Benalla. Arfi s’appuyait sur un enregistrement qu’il avait obtenu d’une conversion entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous deux mis en examen dans le cadre de l’affaire des violences du 1er mai.
Le journaliste fait alors valoir ses droits et exige que les procureurs lui fournissent un mandat du juge de la liberté et de la détention, condition sine qua non dans ce genre de cas. Non seulement les deux procureurs et les trois policiers repartent bredouille mais le journal assigne l’État en justice. Mediapart gagne son procès en 2022, le tribunal de Nanterre ayant jugé que cette tentative de perquisition constituait une « ingérence dans la liberté d’expression (…) d’autant plus sérieuse qu’un risque d’atteinte au secret des sources ne peut se concevoir que dans des circonstances exceptionnelles ».
Fabrice Arfi fait partie des trois journalistes français membres de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ).
En septembre 2015, il coécrit, avec 16 autres journalistes, un livre intitulé Informer n’est pas un délit dans lequel il décrypte et analyse « les censures, les obstacles et les moyens de pression que subissent les journalistes d’investigation lors de leurs enquêtes ».
Il est l’un des quatre journalistes français membre du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), avec Karl Laske (Mediapart), Aurore Gorius (Les Jours) et Édouard Perrin (Premières lignes télévision).
L’ICIJ traite notamment les documents issus des Offshore Leaks (2013), Luxembourg Leaks (2014), Swiss Leaks (2015), Panama Papers (2016), Paradise Papers (2017), qui ont en commun de révéler de nombreux mécanismes d’évasion fiscale. L’ICIJ est fondé en 1997 par le Center for Public Integrity (CPI), une organisation notamment financée par George Soros via l’Open Society Foundations et la Sunlight Foundations, ainsi que la fondation de la famille Rockfeller.
En 2022, son enquête à partir des archives officielles tend à montrer que De Gaulle était au courant de l’ampleur de la répression contre les manifestants algériens le 17 octobre 1961 et qu’il aurait souhaité que les policiers impliqués dans ces exactions répondissent de leurs actes devant la justice. Ses révélations remarquées sont distinguées par le Global Investigative Journalism Network comme une des meilleures enquêtes francophones parues cette année-là. Sans surprise, le réseau compte l’Open Society parmi ses soutiens financiers.
Ce qu’il gagne
À Mediapart, Fabrice Arfi gagne 4.000 € net par mois (Technikart).
Publications
- Le Contrat. Karachi, l’affaire que Sarkozy voudrait oublier, en collaboration avec Fabrice Lhomme, Stock, 2010.
- L’Affaire Bettencourt, un scandale d’État, en collaboration avec Fabrice Lhomme et la rédaction de Mediapart, Don Quichotte, 2010.
- L’Affaire Cahuzac. En bloc et en détail, en collaboration avec la rédaction de Mediapart, 2013.
- Le Sens des affaires, Calmann-Lévy, 2014.
- La République sur écoute — Chroniques d’une France sous surveillance, en collaboration avec la rédaction de Mediapart, Don Quichotte, 2015.
- Avec les compliments du Guide (coécrit avec Karl Laske), Fayard, 2017.
- D’argent et de sang, éditions du Seuil, 2018.
- Sarkozy-Kadhafi. Des billets et des bombes, La revue dessinée/Delcourt, 2019.
- Pas tirés d’affaires, éditions du Seuil, collection « Documents », 2022.
Il l’a dit
« Tout le monde nous dit : “vous nous faites chier depuis cinq ans, vous êtes de grands donneurs de leçons“. C’est très juste de dire que dans la plupart des affaires qu’on a révélées, il y a une sorte de stratégie, une stratégie de l’isolement de Mediapart auprès de l’opinion et des autres médias », Les Inrocks, 20 mars 2013.
« On nous fait passer pour des excités et non pas des journalistes. Si c’est ce qu’il faut pour gagner des lecteurs… En effet oui, on aime bien avoir des lecteurs, c’est extrêmement pervers ça, non ? Et oui, on feuilletonne. On est une petite barque et on s’attaque à un État, à des services, alors oui, il faut être malin parfois. Si tu fais le bilan des courses, ça ne nous a pas desservi », ibid.
« Je revendique qu’on produise de l’intranquilité, y compris chez les confrères. On ne tape pas sur les médias, c’est d’abord un écosystème qu’on dénonce, la situation capitalistique des médias en France. Nous, on est un journal de combat. La guerre, on la gagne comme ça, sans concession. Pour moi, il n’y a pas de journalisme d’investigation. Nous sommes un site d’information », ibid.
« Je connais plus d’une rédaction où l’on aurait demandé au journaliste de s’arrêter, de se calmer ou de s’absenter. J’ai vu le moment où ils allaient réussir à enterrer l’affaire, où je n’allais pas pouvoir m’en sortir » (à propos de l’affaire Cahuzac) Technikart, 2 octobre 2013.
« Les ‘affaires’ dont on parle aujourd’hui – Karachi, l’affaire Takkiedine, l’affaire Kadhafi, l’affaire Bettencourt et, enfin, l’affaire Cahuzac – ont d’abord été des révélations journalistiques, sortis par la presse, en l’occurrence Mediapart, et sont ensuite devenues des affaires judiciaires », ibid.
« Si Watergate – considérée à juste titre comme le Graal journalistique –, fait tomber Nixon, c’est parce qu’un procureur, et le Congrès américain, se sont emparés de l’affaire. Qu’ils n’auraient pas pu initier si Woodward et Bernstein n’avaient pas sorti leurs articles dans le Washington Post avant. Sans le journal, on n’aurait jamais su. Mais la conclusion démocratique de l’affaire – la démission du Président – a été rendu possible uniquement parce que les institutions judiciaires ont pris le relais et fait le job », ibid.
« J’étais frustré d’avoir à rendre compte de dossiers déjà bouclés. J’aurais voulu remonter le fil, pouvoir m’intéresser aux dossiers avant même qu’ils n’existent d’un point de vue judiciaire », ibid.
« J’ai un esprit bagarreur, un peu cour de récré, un peu canaille », ibid.
« Avec la rédaction, on décide qu’on ne touchera pas à la vie privée, et on fonce en enquêtant sur la fraude fiscale, sur les liens avec Eric Woerth » (à propos de l’affaire Bettencourt), ibid.
« Notre ennemi, c’est la communication. Un adversaire organisé, puissant, riche, qui est là pour briser l’information. Dans l’affaire Cahuzac, la communication (politique, celle des conseillers du ministre de chez Euro RSCG) a failli gagner. C’est pour ça que journalistiquement, ça a été une belle affaire, c’est la victoire de l’information sur la communication. Et ce serait dommage de leur laisser reprendre le dessus », ibid.
« M. Aphatie incarne ce que je ne voudrais jamais devenir professionnellement. C’est à dire quelqu’un qui a un avis sur tout, tout le temps, partout », France 5, 2013
« Je ne me considère pas comme un journaliste d’investigation, je me considère comme un journaliste. “Journalisme d’investigation” c’est un pléonasme », Angers Mag, 01.04.2015.
« À partir du moment où vous allez chercher l’information, la vérifiez, la contextualisez, la recoupez et la confrontez avec les personnes incriminées, et qu’ensuite vous la publiez et l’assumez, eh bien, vous faites un journalisme d’informations. Je veux bien qu’il y ait une différence entre le journalisme de commentaires et le journalisme d’informations, mais pas plus », ibid.
« Lorsque le journaliste se mobilise, ce n’est pas pour défendre son pré-carré, ce n’est pas un sursaut corporatiste. Les journalistes sont des passeurs, des instituteurs. Nous sommes au service des citoyens. Notre légitimité, on la tire auprès de ceux qui nous lisent, nous regardent et nous écoutent ! » ibid.
« Je n’ai pas de position de principe sur le secret des affaires, les entreprises ont besoin de se protéger de l’espionnage économique des états ou des concurrents. Mais lorsque l’on instaure du secret, il faut instaurer aussi un contre pouvoir, c’est essentiel », ibid.
« Le problème du secret des affaires c’est que sa définition n’est pas claire, trop large, que ce sont les entreprises elles-mêmes qui définissent ce qui en dépendrait ou non, qu’il n’y a pas de contrôle de la légitimité. Nous sommes dans une inversion de la charge de la preuve, c’est-à-dire que ce sera aux journalistes de montrer le caractère d’utilité publique d’une information et non pas à l’entreprise de démontrer qu’elle doit être protégée », ibid.
« J’ai eu la chance quitte à provoquer un peu, de ne pas avoir fait d’études », PressLab, 21 mai 2015.
« Considérer qu’il y aurait une espèce de caste de journalisme d’investigation à qui serait dévolu cette façon de travailler me paraît complètement absurde », ibid.
« Le journalisme est menacé par une forme d’idéologie de la communication. Le pire ennemi du journalisme c’est la communication. Je suis effaré de constater que dans certains cursus universitaires, on mette l’information et la communication dans le même tronc commun. Il n’y a pas plus antinomique que l’information et la communication », ibid.
« Le journaliste mercenaire, seul contre tous, ce n’est pas, en tout cas pour moi, l’image que je me fais de ce métier. Précisément, ce qui est formidable dans ce travail, c’est de pouvoir au sein d’une rédaction, créer de l’intelligence collective », ibid.
« C’est le propre du journalisme d’être indépendant. Un journalisme sur lequel pèse le soupçon de la dépendance est un journalisme en danger. L’indépendance est le seul moyen de créer ce qu’il y a de plus important pour le journalisme: le lien de confiance entre un média et ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Le trésor d’un média c’est la confiance que ceux qui le consultent, mettent dedans. L’indépendance économique, et pas seulement, est la mère des indépendances de ce point de vue là », ibid.
« Il faut une révolution culturelle, législative, notamment sur le secret des sources qui est très mal protégé en France, pour concevoir que le journalisme n’est pas un gadget de la démocratie », ibid.
« Certes, on ne meurt pas aujourd’hui d’être journaliste en France, on n’est pas au Congo ou en Russie. Pour autant, ça ne doit pas empêcher d’interroger notre système, et de constater que nous sommes très loin des canons démocratiques », Télérama, 30 septembre 2015.
« Nous avons atteint un point inédit de la concentration des médias en France ! A eux seuls, sept milliardaires (Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Serge Dassault, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère et Xavier Niel) possèdent la majorité des médias. Il faut ajouter Michel Lucas, le président du Crédit Mutuel et premier opérateur de presse quotidienne régionale (Le Dauphiné libéré, Le Progrès, les DNA…) dont le pouvoir s’étend sur toute la moitié Est de la France. Nous sommes dans un écosystème détenu par des industriels dont l’activité première n’est pas la presse. Ces gens-là n’ont pas nécessairement intérêt à défendre la liberté d’informer. Lorsqu’on vend des armes, lorsqu’on évolue dans les secteurs de la téléphonie mobile, de la banque ou du BTP, on entretient des liens d’affaires avec les pouvoirs publics », ibid.
« Aujourd’hui, les attaché(e)s de presse ou les responsables de communication sont devenus des sources. Ça ne devrait pas arriver. Aux États-Unis, il y a quatre communicants pour un journaliste ! Les agences spécialisées ont une puissance quasi-insurpassable », ibid.
« Il faut s’inspirer de la loi belge, qui protège bien mieux le secret des sources. Ce dernier ne peut être levé que si l’intégrité physique est en jeu. Cela suppose par exemple qu’un journaliste détienne des informations sur un attentat imminent ou un réseau pédophile sur le point de sévir. C’est court et précis », ibid.
« Derrière l’arrogance, l’indécence, les outrances des Balkany, il y a des victimes », RMC, 16 octobre 2015.
« Pour moi, il y a deux journalismes : le journalisme d’information et le journalisme de commentaire », Bondy Blog, 1er avril 2017
« Ce qui est excitant dans notre métier, c’est l’intranquillité que l’on procure en publiant des informations qui dérangent mais c’est aussi l’intranquillité de notre propre travail qui ne commence jamais à la même heure et dont on ne sait jamais comment cela va se passer », ibid.
« Un journaliste doit avoir des intuitions, des a priori, c’est-à-dire qu’on doit avoir l’esprit mal tourné. Il ne faut pas avoir peur de ses propres a priori car quand on voit juste, ça devient une intuition », ibid.
« Le rôle du journaliste n’est pas de se satisfaire de la parole officielle », ibid.
« Faire une erreur quand on est journaliste, c’est grave mais ne pas la reconnaître c’est pire », ibid.
« Je travaille depuis un certain nombre d’années, par exemple, sur ce qu’on appelle la délinquance en col blanc et je me fais un devoir d’avoir dans mon répertoire des corrompus et des corrupteurs, des gens de peu, des gens de bien évidemment, des lanceurs d’alerte, des gens dans la fonction publique qui sont là et qui parlent parce qu’ils sont habités par une idée du bien commun, un esprit démocratique et républicain. Mais il y a aussi des gens qui parlent avec une forme d’intérêt, et je crois qu’on ne peut pas, quand on fait ce métier, se masquer de ça. Évidemment, notre boulot est de cerner l’intérêt des sources qui nous parlent sans en être prisonniers (…) mais il y a souvent de bonnes informations à prendre », Global Investigative Journalism Network, 4 juillet 2022.
« Je pense fondamentalement que les faits font les opinions. Un éditorial ne fera jamais que convaincre celui qui est déjà d’accord avant même de le lire. Moi, ce que j’aime, c’est être un petit artisan du réel. Quand on pose des faits sur la table, s’ils sont vérifiés et d’intérêt public, ça crée ce qu’il y a, je crois, de plus précieux dans une démocratie : de la conversation », Sciences Po TV, 26 octobre 2022.
Vie privée
ll est le compagnon d’Alice Géraud-Arfi, ancienne journaliste à Libération et cofondatrice du site d’information Les Jours.
Ils l’ont dit
« Selon lui, la réputation d’indépendance de Mediapart, fait que les « affaires » arrivent jusqu’à lui. Un peu comme le Canard enchaîné, « mais avec un côté austère, plus protestant ». Lui, est un peu des deux, parfois sombre comme s’il devait porter le poids du monde, parfois très drôle, soulignent ses proches. D’anciens collègues lyonnais le décrivent aussi comme « un mec ambitieux et très fort pour assurer son auto-promotion ». Mais tous s’accordent sur son instinct de fouine et sa capacité à infiltrer les réseaux, qui auraient des origines génétiques. Son père était flic », Tribune de Lyon, 05/03/2012.
« Mediapart et Fabrice Arfi cherchent à imposer une hiérarchie du journalisme. Il y a les bons journalistes, ceux qui enquêtent, et il y a (même s’ils ne le disent pas directement comme ça) ceux qui sont dans la collusion avec les puissants, le cul visé sur leur chaise, et qui ne font que défendre la classe sociale qui dirige. C’est assez ridicule », Jean-Michel Aphatie, France 5, 2013
« Quand j’entends des arguments de cette médiocrité (« il ne fait qu’aller d’un taxi à un autre ») je me dis que Fabrice Arfi n’a pas grand chose à dire sur le journaliste. Il ne fait que des mises en cause personnelles. Vraiment, c’est pas terrible », Ibid.
« Ses enquêtes ont poussé deux ministres à la démission et ringardisé le travail des confrères », Technikart, 2 octobre 2013
« Refusant de se voir taxés, lui et ses collègues, de “premiers flics de France”, et peu convaincu de la pertinence du terme “journalisme d’investigation” (“Y a le journalisme d’information et le journalisme de commentaire, point”), Arfi lui préfère celui de “journalisme d’initiation” », ibid.
« Fabrice Arfi, c’est un peu le Keyser Söze du journalisme d’investigation : personne l’a vu venir ! » Source anonyme, ibid.
« Bob Woodward des temps modernes », ibid.
« Quand il est arrivé à Paris, il ne connaissait personne, aucun juge, aucun magistrat. Mais il avait déjà le regard et l’intelligence instinctive qui caractérisent les bons enquêteurs. Et aussi le côté pitbull du mec qui ne lâche jamais. Je lui ai présenté mes contacts. J’avais envie de transmettre, mais pas à n’importe qui », Fabrice Lhomme, Tecknikart.
« Je comprends qu’ils défendent Éliane Houlette [magistrate à la tête du PNF, qui vient de partir à la retraite, NDLR], car c’est elle qui les nourrit ! […] Les journalistes de Mediapart sont les complices de certains juges. On leur file des infos qu’ils feuille tonnent pour déchiqueter l’honneur des gens. En échange, ils récoltent d’autres infos que la police elle-même ne pourrait pas recueillir, parce qu’elle a, elle, une déontologie. Vous y pensez : ils font ce que la police ne peut pas faire ! », Éric Dupond-Moretti, Valeurs Actuelles, 1er août 2019.
Crédit photo : DR